LA LETTRE ƒLECTRONIQUE DE LÕASSOCIATION FRANCOPHONE DÕANTHROPOLOGIE DU DROIT

 

n¡ 12 - le  9 janvier 2005

 

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S O M M A I R E

 

IdŽes : identitŽ europŽenne ? / le legs du christianisme

Vient de para”tre : la justice en images / la lŽgitimitŽ des juges

Appel ˆ contributions : droit et justice par delˆ les frontires / auteurs et acteurs de la sŽparation des Žglises et de l'ƒtat / normes juridiques et pratiques judiciaires

Formation : les Žvolutions de la souverainetŽ / les systmes cadastrauxÉ / les forces imaginantes du droitÉ / le sacrŽ hors religions

Information : le conflit des Grands Lacs en Afrique

Liens utiles

 

 

IdŽes


 IdentitŽ europŽenne ?

   FRAN‚OIS EWALD Les Echos du 28 dŽcembre 2004 - Page 11        

 

    Il y a bien une relation entre le dŽbat sur la ratification du projet de Constitution europŽenne et celui sur l'adhŽsion de la Turquie. Elle appara”t en particulier dans la nature des arguments de ceux qui plaident que l'engagement du processus d'adhŽsion de la Turquie devrait polluer celui sur la Constitution. En question : la nature de l'Europe que nous voulons Ç constituer È. Le dŽbat turc a fait appara”tre combien le Ç oui È (ou le Ç non È) au projet de Constitution pouvait tre ambigu et exprimer deux visions antagoniques du projet europŽen. Ils divisent aussi bien la gauche que la droite. On dŽcouvre ainsi que Jacques Delors ne partage pas la mme vision de l'Europe que Robert Badinter, et Jacques Chirac que l'UMP.

    Le clivage ne recoupe pas celui que Laurent Fabius avait voulu introduire en posant la question de la nature plus ou moins sociale du projet de Constitution europŽenne. La question de l'adhŽsion de la Turquie ˆ l'Union europŽenne a brusquement renvoyŽ au second rang ce dŽbat pour un autre autrement plus profond : il oppose les tenants d'une vision identitaire, protŽgŽe et presque sŽparŽe de l'Europe aux partisans d'une Europe universaliste, ouverte, principe de paix perpŽtuelle.

    Ç Nos familles, disent certains identitaires s'adressant aux Trucs, ne sont pas de mme p‰te. È P‰te ? Le terme, selon Ç Le Robert È, signifie dans son sens mŽtaphorique : Ç TempŽrament, constitution d'une personne È. On reste stupŽfaits. Les EuropŽens auraient donc une nature propre telle que ceux qui ne la partagent pas devraient en tre exclus. Pas de mariages mixtes. En 1914-1918, les meilleurs intellectuels franais et allemands se dŽniaient rŽciproquement d'appartenir ˆ la mme humanitŽ. Cela n'a pas empchŽ le couple franco-allemand d'tre, depuis cinquante ans, au coeur du projet europŽen, prŽcisŽment nŽ pour construire une vision de l'humanitŽ affranchie de pareilles considŽrations. L'humanisme europŽen s'arrte-t-il aux frontires de l'Europe ? Etre europŽen, est-ce revendiquer qu'on est d'une certaine Ç p‰te È, et la dŽfendre contre ce qui pourrait la pervertir ?

    Ç L'Europe, Žcrit un autre, s'est construite contre la Turquie. È On s'interroge : de quelle Europe parlons-nous ? Certainement pas de la n™tre puisque, pratiquement ds l'origine, ses pres fondateurs ont engagŽ le processus d'adhŽsion de la Turquie. Outre que le propos est historiquement contestable, s'agit-il pour l'Europe que nous cherchons ˆ constituer de poursuivre demain les combats d'hier ? Mais c'est la logique de l'argument qui surprend : l'Europe se construit-elle Ç contre È ce qu'elle ne serait pas ou Ç pour È mettre en oeuvre une nouvelle vision des rapports entre les peuples.

    Ç Si la Turquie Žtait en Europe, cela se saurait. È Aprs l'histoire, la gŽographie. Plus prŽcisŽment une vision de la gŽographie qui rappelle la notion de frontires naturelles chres aux nationalismes du XIXe sicle. Mais, outre le fait qu'il est difficile de trouver des frontires naturelles ˆ l'Europe, pointe occidentale du continent eurasien, la question est justement de savoir si, par Europe, il s'agit de constituer une grande nation bornŽe dans son territoire comme la France de Vidal de La Blache dans son Hexagone, ou de construire un ensemble politique ouvert, affranchi de la notion de frontires.

    Le dŽbat sur l'adhŽsion de la Turquie rŽvle qu'il y a donc bien chez les partisans du Ç oui È (comme du Ç non È) au projet de Constitution deux visions de l'Europe. Elles n'opposent pas tenants d'une Europe zone de libre Žchange contre partisans d'une Europe puissance, mais d'une part, une vision identitaire de la fermeture et du repli, exprimŽe quelques fois avec les accents de la supŽrioritŽ du colonisateur sur le colonisŽ, d'autres fois avec le souci de se prŽserver, par zones tampons interposŽes, des grandes lignes de conflits mondiaux, le Moyen-Orient en particulier, et d'autre part une vision universaliste et ouverte o le projet europŽen met en oeuvre le projet d'une paix perpŽtuelle formulŽe par Kant ˆ l'Žpoque des Lumires. C'est celle que Jacques Chirac a rappelŽe, lors de son intervention tŽlŽvisŽe, en soulignant qu'il fallait Ç sortir d'une rŽflexion qui conduit forcŽment au manque de respect des autres, ˆ la guerre des religions, des civilisations È.

    L'idŽe de l'Europe, ce qui en fait la grande idŽe politique du XXIe sicle, est qu'elle offre la possibilitŽ de construire, sur la base de l'adhŽsion, et donc de la rŽciprocitŽ des droits et des devoirs, un ensemble politique, affranchi de toutes les formes d'identitŽs raciales, ethniques, religieuses ou civilisationnelles, destinŽ ˆ constamment s'Žlargir parce qu'assis sur les principes libŽraux qui permettent l'extension d'un marchŽ commun. La grande idŽe de l'Europe est d'asseoir la communautŽ politique sur les libertŽs du marchŽ. C'est ce qui lui permet de dŽpasser les formes politiques qui, jusqu'alors, ont engendrŽ guerres, conflits et rapports de puissance. C'est ce qui en rend l'idŽe si sŽduisante pour ses voisins. L'Europe n'a pas d'identitŽ ; elle est une promesse. Elle est destinŽe ˆ s'ouvrir : ˆ l'Ukraine demain, et pourquoi pas, aprs-demain, aux pays du Maghreb. Quel plus grand espoir pour le sicle qui vient ?

    FRAN‚OIS EWALD est professeur au Conservatoire national des arts et mŽtiers.

 

   Le legs du christianisme

       JEAN-LOUIS HAROUEL * Le Figaro du 5 janvier 2005

 

   Plaidant la cause de l'entrŽe de son pays dans l'Union europŽenne, un homme politique turc invite l'Europe ˆ encourager Çle dŽveloppement en son sein d'une sensibilitŽ culturelle musulmane comme composante ˆ part entire de l'Europe du XXIesicleÈ (1). C'est lˆ un contre-sens profond sur la nature mme de l'Europe, et sur les conditions d'une amitiŽ rŽelle et fŽconde entre la Turquie et l'Europe.

    Soyons clairs : ÇcultureÈ signifiant ici civilisation, dŽvelopper Çune sensibilitŽ culturelle musulmaneÈ revient ˆ encourager une islamisation de la civilisation de l'Europe. Or, prŽcisŽment, l'Europe est aujourd'hui ce qu'elle est gr‰ce au fait qu'elle a refusŽ plus de mille ans durant de devenir musulmane. C'est parce que l'Europe a ŽtŽ capable de chasser de son sol les dominations musulmanes qui s'y Žtaient Žtablies par la conqute (Sicile, Italie du Sud, Espagne, France mŽridionale, Balkans) ainsi que de repousser les grandes offensives militaires musulmanes Ð en dernier lieu devant Vienne voici trois sicles Ð, que nous vivons dans une sociŽtŽ la•que, libre, tolŽrante, Žconomiquement dŽveloppŽe, ˆ haut niveau de vie moyen et socialement gŽnŽreuse. Cette sociŽtŽ est le produit historique de la civilisation chrŽtienne europŽenne.

    C'est parce qu'elle a su rester chrŽtienne que l'Europe a pu construire une civilisation intellectuelle et technique apportant une connaissance du rŽel et une action sur lui qui ont rŽvolutionnŽ la condition humaine. L'Europe a inventŽ aussi bien l'histoire moderne que l'anthropologie, l'archŽologie ou la sociologie. Chose sans prŽcŽdent, la science europŽenne a voulu conna”tre et comprendre les autres civilisations. C'est ainsi que l'art musulman ou l'art hindou sont pour la civilisation nŽe du creuset de l'Europe chrŽtienne un objet d'Žtude et de dilection, au mme titre que son propre patrimoine artistique.

    Force est de constater que les zones orientales de l'Europe restŽes sous domination musulmane, parfois jusqu'au dŽbut du XXe sicle, n'ont gure contribuŽ au dŽveloppement de la pensŽe, de la science, de la technique, de la civilisation. D'ailleurs, tout ce que la Turquie a rŽalisŽ de bŽnŽfique pour elle depuis trois quarts de sicle, dans l'esprit imprimŽ par AtatŸrk, a rŽsultŽ d'une injection volontariste dans la civilisation turque d'ŽlŽments de civilisation empruntŽs ˆ l'Europe.

    Les pays europŽens ont actuellement sur leur sol d'importantes populations immigrŽes originaires de pays musulmans. Pour l'essentiel, ces populations sont venues parce qu'elles y ont intŽrt. Parce que le niveau de vie et le genre de vie offerts par la civilisation matŽrielle europŽenne d'origine chrŽtienne leur apparaissent infiniment prŽfŽrables ˆ la prŽcaritŽ des conditions d'existence dans leur pays. Ce serait une profonde erreur que d'encourager le dŽveloppement d'une ÇsensibilitŽ culturelle musulmane comme composante ˆ part entire de l'Europe du XXIe sicleÈ pour permettre ˆ ces populations immigrŽes de se sentir davantage chez elles. Le meilleur service que nous puissions leur rendre est de les aider ˆ s'occidentaliser, ˆ s'europŽaniser, ˆ s'intŽgrer vraiment dans cette sociŽtŽ moderne, sŽcularisŽe, riche et accueillante, qui est le legs bienfaisant du christianisme europŽen.

 

* Professeur agrŽgŽ de droit ˆ l'universitŽ de Paris-II, auteur de Culture et contre-cultures (PUF).

(1) Kemal Dervis, in ÇLes Atouts de la TurquieÈ (Le Figaro du7 dŽcembre 2004) .

 

 

 

Vient de para”tre

 

 

       La justice en images

       FrŽdŽric Chauvaud (dir.) et Solange Vernois, N¡ 18 de la revue SociŽtŽs et reprŽsentations publiŽe par le CREDHESS, octobre 2004.

        334 pages, 21 euros, ISSN : 3 760091 320049. En vente directement ou par correspondance au CREDHESS-UniversitŽ Paris 1

        17, rue de la Sorbonne  75005 Paris    TŽl : 01 40 46 28 36 - Fax : 01 40 46 31 62.

 

SOMMAIRE

PrŽsentation

Croquis, dessins et caricatures : la justice en images, par FrŽdŽric Chauvaud et Solange Vernois

1. ƒTUDES

    1. Les images de la procŽdure et de lÕ enqute (Michel Porret, Jean-Louis HalpŽrin, Robert Carvais, Virginie Berger, Marina Daniel)

    2. Figures et images du procs (Annie Duprat, Bruno de Perthuis, Jean-Franois Tanguy)

    3. Les images du ch‰timent et du criminel (Sylvie Ch‰les-Courtine, Christian Moncelet, Jacques Bourquin et ƒric Pierre, Jean-Claude Vimont)

    4. Mise en Ç images È et mŽmoire de la justice (Pierre Wachenheim, Lauren Gillet, Philippe Chassaigne, Anne Teissier-Ensminger)

    Orientation bibliographique

    Lectures    (Christian-Nils Robert, Robert Badinter, No‘lle Lenoir, Daumier, Robert Jacob)

2. HORS-CADRE

Naissance du documentaire britannique, Fariborz Fallah

 

 

       La lŽgitimitŽ des juges

       Jacques Krynen et Jacques Raibaut (sous la direction de), 224 pages, 35 euros, ISBN : 2-915699-00-3

       Actes du colloque des 29-30 octobre 2003. Presses de l'UniversitŽ des sciences sociales de Toulouse, 2004.

       

   Nombre d'observateurs du phŽnomne de Ç montŽe en puissance È de la justice s'inquitent d'une concomitante Ç crise de lŽgitimitŽ È de cette institution. Qu'en pensent ses acteurs ? Ce constat prŽoccupe-t-il la doctrine universitaire ?

    Impossible de nier que la justice est devenue l'animatrice en dernier ressort d'un ordre juridique en pleine transformation. Gardienne, mais aussi dŽsormais pourvoyeuse de normes et de valeurs individuelles et collectives, clŽ de vožte de l'Etat de droit, national, europŽen, voire international, la voici promue nolens volens au rang d'institution (en charge d'une fonction) politique.

    Il est tout aussi vrai que quiconque sous nos rŽgimes exerce une responsabilitŽ de nature politique doit tre en lien avec la communautŽ, non point la dominer en son sommet. (Oeuvrer, comme il est fait rŽforme aprs rŽforme, dans les sens de l'indŽpendance, de la compŽtence, de la responsabilitŽ, de la proximitŽ, d'une meilleure communication n'est peut-tre pas suffisant. Ni la procŽduralisation croissante, ni le droit au procs Žquitable ne placent non plus les juges ˆ l'abri des contestations : celle des politiques et des personnalitŽs du monde Žconomique se manifeste rŽgulirement ; celle des justiciables de tout acabit, aiguillonnŽs par les mŽdias, Žclate ˆ l'occasion d'affaires blessant la conscience commune.

    Nouveaux r™les, nouvelle lŽgitimitŽ ? Les modes de dŽsignation et les statuts actuels des magistratures diverses peuvent donner ˆ croire la constitution et libre carrire d'une supertechnocratie jurisdictionnelle, forme moderne d'une clŽricalisation de la justice. LÕŽlectivitŽ des magistrats non-professionnels peut-elle servir d'exemple ? Ë la conception classique de la lŽgitimation par le suffrage, peut-on substituer d'autres formes ou procŽdŽs de lŽgitimation ?

    C'est autour de quelques exemples de justices que les intervenants ˆ ce colloque ont ŽtŽ invitŽs ˆ tŽmoigner et ˆ dŽbattre. Aborder de front la question de leur lŽgitimitŽ, en apprŽcier l'opportunitŽ, en bien cerner les termes est une dŽmarche inhabituelle.

    Ce peut tre un moyen de dŽjouer les incantatoires vitupŽrations contre un rŽsurgent Ç gouvernement des juges È.

(Texte de la 4me de couverture)

 

 

 

Appels ˆ contributions

 

            Droit et justice par delˆ les frontires

           Date limite pour l'envoi des propositions de contributions, ou de sessions : 28 fŽvrier 2005. Colloque prŽvu ˆ Valenciennes les 11-13 juillet 2005

 

Le ComitŽ de recherche de sociologie du droit de l'Association internationale de sociologie, le RŽseau europŽen Droit & SociŽtŽ, et le RŽseau thŽmatique sociologie du droit de l'Association franaise de sociologie organise un colloque sur ce thme.

 

Appel ˆ contribution

   Les transformations dans le domaine du droit et de la justice liŽes ˆ l'internationalisation des Žconomies et des relations sociales interpellent fortement les sciences sociales. De nombreux travaux pluridisciplinaires traitent de l'influence de l'internationalisation sur l'activitŽ juridique et judiciaire. L'objectif de ce colloque est de rendre compte et de favoriser des Žchanges sur cette question. Dans quelle mesure l'activitŽ juridique conna”t de vŽritables redŽfinitions dans un contexte de globalisation ? Observe-t-on des recompositions dans les organisations et les pratiques des professionnels du droit dont l'horizon d'activitŽ, au moins pour certains, serait de moins en moins national et de plus en plus international ? Quelle est l'influence sur la conception et le fonctionnement des justices nationales de l'internationalisation des Žchanges Žconomiques, sociaux et politiques et comment expliquer les phŽnomnes croissants de supranationalisation de la justice ? Plus gŽnŽralement , ce contexte d'internationalisation a-t-il pour effets de modifier le statut du droit et de la justice par rapport ˆ l'Etat (l'Etat-Nation) et par rapport au politique ?

    Se situer dans une telle perspective d'analyses, c'est interroger la sociologie juridique elle-mme dans son champ d'investigation, ses catŽgories d'analyses, mais aussi dans ses rapports avec les autres disciplines des sciences sociales : histoire, science politique, droit ... auxquelles le colloque souhaite largement s'ouvrir.

    Les sŽances plŽnires ont ŽtŽ conues en fonction de cette thŽmatique gŽnŽrale, de mme que certains ateliers. Par ailleurs, le colloque doit permettre ˆ tous les groupes de travail du rcsl de se rŽunir dans le cadre de leur dynamique propre. Enfin il est Žgalement possible de proposer des contributions ou des ateliers spŽcifiques.

    Les communications pourront se faire en franais ou en anglais. Pour les communications en franais il sera demandŽ un rŽsumŽ en anglais.

 

Sessions ˆ thme :

    LibŽralisme politique et complexe global (groupe existant :)

    Pratiques transnationales du droit ( groupe existant)

    RŽformer la justice : approches comparŽes

    Droit et immigration

    Droit, environnement et globalisation

    Droit du travail et globalisation

    Droit et religion : les effets de la globalisation

    Comparer les cultures juridiques (groupe RCSL)

    IntŽgration europŽenne : (groupe RCSL)

    Famille, droit de la famille dans une perspective internationale

    Autre

Autres groupes de travail du comitŽ de recherche de sociologie du droit :

    Genre

    MŽthodologie socio-juridique

    Professions juridiques

    Droits de l'homme

    Droit et politique

    Problmes urbains

    Systmes sociaux, systmes juridiques

 

Nous souhaitons avoir un trs large Žventail de propositions. Au delˆ les propositions seront acceptŽes dans la limite des possibilitŽs.

Les formulaires d'inscription seront disponibles en janvier sur les sites suivants :

RCSL : http://www.ucm.es/info/isa/rc12.htm

RED&S : http://www.reds.msh-paris.fr/activites/inscription

IHTP : http://www.ihtp.cnrs.fr

 

L'organisation du colloque ne prenant pas en charge l'hŽbergement des participants, une liste d'h™tels sera disponible en janvier sur les mmes sites. Il est recommandŽ aux participants de faire leur rŽservation d'h™tel trs vite en raison de l'afflux de touristes en juillet ˆ Paris.

La date limite pour l'inscription est le 30 avril 2005.

Les propositions de contribution individuelle, de session comprenant plusieurs contributions ou de table-ronde doivent comprendre un titre et un abstract de 200 mots maximum et doivent tre envoyŽes ˆ : Anne Boigeol : boigeol@ihtp.cnrs.fr et ˆ Benoit Bastard : bastard@mipplus.org

ComitŽ d'organisation : Jacques Commaille (ENS Cachan), Anne Boigeol (IHTP/CNRS) Benoit Bastard (CSO,/CNRS), Thierry Delpeuch(GAPP/CNRS), Reza Benakar (Westminster university).

ComitŽ scientifique : Lawrence Friedman (Stanford university), Hector-Fix-Ferro (UNAM, Mexico), Pierre Guibentif (ISTCE, Lisbonne), Susan Silbey (MIT), Anne Boigeol IHTP/CNRS), Bastien Franois (UniversitŽ Paris 1), RŽmi Lenoir EHESS/ UniversitŽ Paris 1), Nicolas MolfŽssis (UniversitŽ Paris 2) , Henry Rousso (IHTP/CNRS), Jean-Marc Weller (LATTS/CNRS).






       Auteurs et acteurs de la sŽparation des Žglises et de l'ƒtat

       Le 29 et 30 septembre 2005, l'UniversitŽ catholique de Lille et l'universitŽ de Lille 2 organisent un colloque sur ce thme.

 

   Aboutissement d'un affrontement sŽculaire entre l'Eglise et l'Etat fait de querelles de pouvoir, de domination puis de concordats, la loi de sŽparation de 1905 a finalement donnŽ ˆ l'Eglise la libertŽ. Elle ferme le long chemin parcouru depuis la distinction mŽdiŽvale du spirituel et du temporel et la naissance de l'esprit la•que, la collaboration de l'Eglise avec la monarchie absolue, la rupture rŽvolutionnaire, la la•cisation du droit et la Constitution civile du clergŽ, puis les accords avec l'Empire. La loi de sŽparation est, plus qu'un texte technique une loi de sociŽtŽ qui en traduit les grands changements, tant sur le plan des moeurs que sur celui des croyances et des comportements individuels et collectifs. Au moment o elle fut votŽe, la sŽparation Žtait devenue acceptable et la loi a pu tre prŽsentŽe comme un compromis qui mŽnageait l'Eglise.

    La commŽmoration du centenaire de sa promulgation fera l'objet de nombreuses manifestations parmi lesquelles ce colloque s'identifiera en demeurant dans une perspective historique et en mettant l'accent, plus que sur les aspects institutionnels et techniques de la loi, sur les hommes de la sŽparation, sur ceux qui en ont ŽtŽ les auteurs, directs ou indirects, et ceux qui en ont ŽtŽ les acteurs, volontaires ou involontaires.

    Une autre singularitŽ de ce colloque est qu'il est le fruit d'un rapprochement entre une UniversitŽ catholique et une UniversitŽ d'Etat et que ses journŽes se dŽrouleront ˆ la FacultŽ libre de Droit et ˆ la FacultŽ de Droit de l'UniversitŽ de Lille II. Ses organisateurs souhaitent vivement que leur collaboration puisse s'Žlargir ˆ d'autres confessions et disciplines autour des deux thmes suivants.

 

I.Du dŽbat d'idŽes au vote de la loi

    La sŽparation a ŽtŽ prŽparŽe de longue date et elle s'est prŽcipitŽe sous la RŽpublique opportuniste par un certain nombre de mesures qui ont accentuŽ la la•cisation touchant l'Žcole, les congrŽgations religieuses, proclamant la neutralitŽ confessionnelle. Elle a suscitŽ de profonds conflits de personnes et vu s'affronter des familles de pensŽes opposŽes, voire des idŽologies incompatibles entre elles. Elle a ŽtŽ votŽe dans un climat passionnŽ, aprs de longs dŽbats qui ont retracŽ toute l'histoire des relations entre l'Eglise et l'Etat en France, elle fut jalonnŽe de plusieurs projets qui ont traduit la diversitŽ d'attitudes de ses auteurs, dont certains n'ont pas manquŽ de faire sentir leurs hŽsitations. Elle a ŽtŽ, de la part de ses opposants vivement combattue tandis que ses promoteurs principaux, Aristide Briand en tte qui en rapporta le projet ˆ la Chambre, la voulait une loi d'apaisement, ce que certains catholiques comprirent d'ailleurs et admirent ds son adoption.

    C'est tout ce dŽbat d'idŽes jusqu'au vote de la loi que les organisateurs du colloque voudraient restituer en le replaant dans le contexte thŽologique, politique, culturel et judiciaire de la France, en exprimant les positions de la thŽologie catholique et protestante, le point de vue du juda•sme, les sensibilitŽs des milieux politiques et la voix des diffŽrentes composantes de la sociŽtŽ. Certaines des personnalitŽs qui ont participŽ ou animŽ tous ces courants de pensŽes sont connues, d'autres moins, en province surtout. C'est sur celles-lˆ qu'il faudrait mettre l'accent, sans nŽgliger pour autant les meneurs d'opinion dont l'historiographie a renouvelŽ l'image.

 

II. Au lendemain de la loi : application et rŽactions.  

    VotŽe le 3 juillet 1905 ˆ la Chambre des dŽputŽs par une majoritŽ plus forte que celle que l'on attendait et au SŽnat le 6 dŽcembre suivant, la loi de sŽparation a ŽtŽ promulguŽe le 9 dŽcembre. Elle s'est appliquŽe dans la France mŽtropolitaine et dans les colonies, en laissant intacte l'exception de l'Alsace-Moselle, et pour cela elle a mis en mouvement les forces de l'ordre et l'appareil judiciaire, les magistrats du parquet comme ceux du sige ainsi que la justice administrative.

    Ce sera une autre particularitŽ de ce colloque que de mettre spŽcialement la justice en Žvidence ˆ l'occasion de l'application de la loi ˆ travers la jurisprudence et surtout les rŽactions des magistrats, des auxiliaires de justice et des membres des juridictions administratives.

    RŽactions de la sociŽtŽ civile Žgalement, hostiles ou favorables. Certains ont luttŽ d'arrachepied pour en freiner l'application, d'autres l'ont lue de faon positive. La nouvelle loi Žtait sans doute le meilleur moyen de garantir la libertŽ de conscience inscrite dans l'article 10 de la DŽclaration des droits de l'homme et du citoyen. Pour certains catholiques franais, elle Žtait un soulagement, sauf sur le plan financier, puisque l'Etat renonait ˆ contr™ler le clergŽ. Peut-tre engendra-t-elle une certaine renaissance religieuse, comme en tŽmoigne le nombre impressionnant de conversions retentissantes qui la suivirent, comme celles de Huysmans, de Claudel, de PŽguy ? Elle a, en tout cas, ouvert une re nouvelle qui s'est prolongŽe jusqu'ˆ nousÉ

 

Colloque organisŽ en partenariat avec :

 L'UniversitŽ Catholique de Lille avec la FLD : Sylvie Humbert, la FLSH : Catherine Masson, et la FT : Ceslas Bourdin

 L'UniversitŽ de Lille 2 avec le centre d'histoire judiciaire : Laurent Aboucaya, RenŽe Martinage, Jean-Pierre Royer

 L'universitŽ de Montpellier, UMR Dynamique du Droit : Bernard Durand

 L'Association Franaise pour l'Histoire de la Justice : Catherine Delplanque

 Le diocse de Lille.

Renseignements :  Madame Sylvie Humbert   FacultŽ Libre de Droit  60 boulevard Vauban     BP 109  59016 Lille cedex

sylvie.humbert@icl-lille.fr

 

 

    Normes juridiques et pratiques judiciaires du Moyen-åge ˆ lÕŽpoque contemporaine

       Centre Georges Chevrier (UMR CNRS/UB 5605)

        Colloque international, universitŽ de Bourgogne, Dijon, les 5 et 6 octobre 2006

 

    Ce colloque permettra de rŽflŽchir ˆ la dialectique des rapports entre droit et sociŽtŽ. L'Žcart entre les normes juridiques et les pratiques judiciaires est une constatation rŽcurrente des historiens de la justice, du Moyen Age ˆ l'Žpoque contemporaine. La hiŽrarchie de la gravitŽ des crimes et des conflits, telle qu'elle est fixŽe ou suggŽrŽe par la lŽgislation ou par les codes, ne se concrŽtise qu'incompltement dans la hiŽrarchie des ch‰timents pŽnaux et des sanctions civiles.

    Ainsi au XIIe sicle, Philippe Auguste criminalise le blasphme, mais la rŽpression ne suit pas (s'il avait fallu vraiment appliquer cette mesure, presque toute la population ežt sans doute ŽtŽ condamnŽeÉ). Dans la France du XVIIe sicle, certains crimes contre les mÏurs, comme l'homosexualitŽ et la bestialitŽ, sont placŽs au plus haut de l'Žchelle des comportements punissables, mais les condamnations sont trs rares. On prŽvoit au XVIIIe sicle la peine capitale sans possibilitŽ de pardon pour le faux monnayage, comme crime de lse-majestŽ au premier chef, mais quand des sanctions sont prises (et quand elles sont appliquŽes), elles sont trs majoritairement de nature pŽcuniaire. De nos jours, en matire de rŽpression des pratiques de blanchiment, on constate aussi la forte dissymŽtrie entre la virulence des propos tenus et des mesures annoncŽes, et le faible niveau des poursuites exercŽes (quarante condamnations seulement en France en 2002). On pourrait multiplier les exemplesÉ Dans le passŽ comme aujourd'hui, la divergence entre normativitŽ formelle et pratique rŽelle n'est d'ailleurs pas une caractŽristique propre au droit pŽnal. Dans diffŽrents domaines du droit privŽ et du droit public, on constate Žgalement ce phŽnomne, tant™t d'une loi qui reste Ç lettre morte È, tant™t d'une pratique qui s'installe Ç contra legem È. C'est prŽcisŽment par la diversitŽ des domaines de la vie sociale o ces divergences se vŽrifient que l'on peut espŽrer mieux apprŽhender la portŽe gŽnŽrale de cette contradiction apparente.

    Trois thmes principaux semblent devoir tre abordŽs dans ce colloque :

* Quelle est l'importance rŽelle des distorsions entre les normes et la pratique (peut-on d'ailleurs les mesurer) ? Il s'agit de comparer normes et pratiques en fonction des Žpoques, des types de dŽlits, des niveaux de juridiction. C'est sans doute dans ce domaine que le dialogue entre historiens du droit et historiens des lettres devrait tre le plus fructueux, notamment autour des interrogations portant sur la place et le r™le de la jurisprudence dans la pratique des juridictions et la formation du droit.

* Pourquoi de telles distorsions ? Il semble qu'une premire rŽponse puisse relever de rŽalitŽs administratives : les institutions chargŽes de dŽcider les sanctions ne sont souvent que relativement dŽpendantes, voire pas du tout, des pouvoirs qui font les lois. Mais plus profondŽment, cette situation rŽvle sans doute les conceptions mmes de l'opinion, qui se montre moins sŽvre que le lŽgislateur envers bon nombre de dŽlits, dans la mesure o elle les pratique elle-mme peu ou prou, et qui ˆ rebours en condamne d'autres auxquels le lŽgislateur s'intŽresse peu (exemple du vol pendant l'Ancien RŽgime). En outre, l'administration participe elle-mme ˆ cette tendance, n'hŽsitant pas ˆ gracier de nombreux condamnŽs, voire ˆ ne pas poursuivre des suspects.

* Quelles sont les consŽquences, en retour, de cette situation ? Ou en d'autres termes, en quoi la pratique influe-t-elle sur l'Žvolution et la dŽfinition des normes ? Deux aspects pourraient tre envisagŽs. Le premier aspect peut tre rŽsumŽ par une formule reprenant l'analyse de Tocqueville : Ç rgle dure, pratique molle È ; c'est le problme des normes outrancires adoptŽes dans un contexte exceptionnel par des pouvoirs autoritaires en dŽcalage par rapport ˆ l'opinion commune, ainsi que celui de la sacralisation de la loi au dŽtriment d'une justice nŽgociŽe, pourtant souhaitŽe (et pratiquŽe) par les populations. Le second aspect peut tre rŽsumŽ par une autre formule : Ç quand le droit rattrape le fait È ; les pratiques anticipent ou annoncent l'adoption de nouvelles procŽdures ou de changements de la lŽgislation.

    On veillera bien ˆ envisager ˆ la fois les normes juridiques, ˆ savoir les codes et lŽgislations fixant les normes de la vie sociale, ou ce qui sert de codes pour les pŽriodes anciennes, et les normes judiciaires, ˆ savoir la procŽdure et l'organisation judiciaire, qui permettent aux juges de jouer finement de l'application plus ou moins fidle des textes (par exemple, l'arbitraire du juge sous l'Ancien RŽgime explique largement l'Žcart important entre la sŽvŽritŽ des sanctions prŽvues par les lois et la rŽalitŽ des verdicts). On n'oubliera pas non plus les cas o la norme est effectivement appliquŽe : il n'est Žvidemment pas possible de rŽsumer l'interaction entre norme et pratique ˆ l'ineffectivitŽ !

    Les propositions de contribution devront tre envoyŽes avant le 30 juin 2005, sous la forme d'un rŽsumŽ d'une vingtaine de lignes au maximum. Chaque proposition comprendra aussi le nom, le prŽnom et la situation administrative de l'auteur, ses adresses administrative et personnelle, son adresse Žlectronique. Le comitŽ scientifique sŽlectionnera pour le colloque au maximum une quarantaine de propositions. Les textes des communications devront tre remis avant le 30 juin 2006 (30 000 signes maximum, notes et espaces compris). L'acceptation d'une proposition de communication n'impliquera pas obligatoirement la publication du texte correspondant.

    Droits d'inscription : 150 Û (75 Û pour les doctorants). Les frais de transport et de sŽjour des participants seront pris en charge. Ils recevront gratuitement la publication consŽcutive au colloque.

Conception  Beno”t Garnot (UMR 5605-Dijon)

ComitŽ d'organisation (UMR 5605-Dijon)  Brigitte Colas, Jean-Claude Farcy, Beno”t Garnot, HervŽ Piant, Eric Wenzel, Alain Wijffels

ComitŽ scientifique Livio Antonielli (U. Milan), I–aki Bazan (U. Pays Basque-Vitoria), FrŽdŽric Chauvaud (U. Poitiers), Claire Dolan (U. Laval-QuŽbec), Claude Gauvard (U. Paris-1), Tom‡s A. Mantecon (U. Cantabria), Robert Muchembled (U. Paris-13), Michel Porret (U. Genve), Xavier Rousseaux (U. Louvain-la-Neuve)

SecrŽtariat Brigitte Colas Ð Centre Georges Chevrier - UniversitŽ de Bourgogne  4, boulevard Gabriel Ð 21000 Dijon Ð France Ð TŽl. : 33 (0)3 80 39 53 52 brigitte.colas@u-bourgogne.fr

 

 

 

 

 Formation

 

Les Žvolutions de la souverainetŽ

   Angers, jeudi 13 et vendredi 14 janvier 2005, Laboratoire angevin de recherche sur les actes juridiques - (LARAJ) de l'UniversitŽ d'Angers.

 

Programme :

Rapport introductif par Dominique Maillard DesgrŽes du Lož, professeur de droit public ˆ l'universitŽ d'Angers

Le souverain introuvable ?

   La distinction souverainetŽ nationale - souverainetŽ populaire sous la RŽvolution par FŽlicien Lemaire, ma”tre de confŽrences de droit public ˆ l'universitŽ d'Angers

    Aux sources de la conception de la souverainetŽ lors de la construction du Royaume d'Italie par Jo‘l Hautebert, Professeur d'histoire du droit ˆ l'universitŽ d'Angers

    "La souverainetŽ nationale appartient au peuple" 1946-1958, Signification et avenir d'une formule par FrŽdŽric Rouvillois, Professeur de droit public ˆ l'universitŽ Paris V - RenŽ Descartes

    L'imputation de la souverainetŽ par Michel Troper, Professeur de droit public ˆ l'universitŽ Paris X - Nanterre

Une souverainetŽ indivisible ?

   La conception amŽricaine de la souverainetŽ par Jean-Philippe Feldman, Professeur de droit public ˆ l'universitŽ de Bretagne Sud

    SouverainetŽ et compŽtences en droit constitutionnel franais depuis 1946 par Olivier Gohin, Professeur de droit public ˆ l'universitŽ Paris 2 - PanthŽon Assas

    Les implications de la souverainetŽ dans la Constitution franaise du 4 octobre 1958 par Franois Luchaire, prŽsident honoraire de l'universitŽ Paris 1, ancien membre du Conseil constitutionnel et du Conseil d'ƒtat

    SouverainetŽ attribut ou souverainetŽ fonction ? par Monique Chemillier-Gendreau, Professeur de droit public ˆ l'universitŽ Paris VII - Denis Diderot

    La souverainetŽ et l'occupation : l'exemple de l'Irak par Rahim Kherad, ma”tre de confŽrences de droit public ˆ l'universitŽ d'Angers

Une souverainetŽ illimitŽe ?

   SouverainetŽ et ƒtat de droit par Jean-Pierre Machelon, Professeur de droit public ˆ l'universitŽ Paris V - RenŽ Descartes

    La critique de la souverainetŽ par les libŽraux anglo-saxons : par Alain Laquize, Professeur de droit public ˆ l'universitŽ d'Angers

    La souverainetŽ vue de la CommunautŽ et de l'Union europŽennes par Florence Chaltiel, Professeur de droit public ˆ l'Institut d'Žtudes politiques de Grenoble

    SouverainetŽ et droit par Jacques Chevallier, Professeur de droit public ˆ l'universitŽ Paris 2 - PanthŽon Assas

Rapport de synthse par Armel PŽcheul, Ancien recteur d'acadŽmie, professeur de droit public ˆ l'universitŽ d'Angers

 

Renseignements et inscriptions :

M. Bony-MŽnard  UniversitŽ d'Angers - UFR de droit, Žconomie et gestion

Laboratoire angevin de recherche sur les actes juridiques - LARAJ

13 allŽe Franois Mitterrand BP 13633 49036 Angers cedex 01

TŽlŽphone : 02 41 96 21 06 Courriel : patrick.bony-menard@univ-angers.fr

L'inscription au colloque et Žventuellement au dŽjeuner du 13 janvier est fortement souhaitŽe avant le 12 dŽcembre 2004, date limite le 17 dŽcembre.

 

 

Les systmes cadastraux en France et en Europe aux XIXe et XXe sicles  

    Paris, les 20 et 21 janvier 2005

 

Sous la direction scientifique de : Florence Bourillon, professeur ˆ l'UniversitŽ de Paris-XII-Val de Marne ; Pierre Clergeot, ma”tre de confŽrences ˆ l'Ecole supŽrieure des gŽomtres-topographes ; Nadine Vivier, professeur ˆ l'UniversitŽ du Maine

Jeudi 20 janvier 2005

9h    Ouverture du colloque, Florence Bourillon, Nadine Vivier

Introduction : Pierre Clergeot, ma”tre de confŽrences ˆ l'ƒcole supŽrieure des gŽomtres-topographes

Les cadastres europŽens

PrŽsidence : Albert Broder, professeur ŽmŽrite ˆ l'UniversitŽ de Paris-XII-Val de Marne

9h30    David Fletcher, senior lecturer, London Metropolitan University

    The cadastral map and the state: England and Wales

9h50    Frank Keverling Buisman, directeur des Archives de Gueldres, Arnhem

    Le dŽveloppement du cadastre aux Pays-Bas au XIXe sicle

10h10    Wolfgang Stein, conservateur en chef aux Archives du Land de RhŽnanie-Palatinat, Coblence

Les trois ‰ges du cadastre allemand : fiscalitŽ, propriŽtŽ, planification. L'exemple de la RhŽnanie

10h30    DŽbat - pause

11h20    Alfredo Buccaro, professeur ˆ l'UniversitŽ de Naples

    Les cadastres italiens avant et aprs l'UnitŽ : l'Italie du Sud pendant la pŽriode napolŽonienne et sous les Bourbons

11h40    Maria-Teresa Perez Picazo, professeur ˆ l'UniversitŽ de Murcie

    A dŽfaut des cadastres ruraux dans l'Espagne des XIXe et XXe sicles, Ç Amillaramientos et Avances catastrales È

12h    Alp Yucel Kaya, doctorant ˆ l'EHESS/UniversitŽ d'Istambul

    Les enjeux du cadastre ottoman en Bosnie au milieu du XIXe sicle

12h20    DŽbat

Ç L'invention È du nouveau cadastre en France

PrŽsidence : Alain Plessis, professeur ŽmŽrite ˆ l'UniversitŽ de Paris-X-Nanterre

15h    Paul-Marie Grinevald, responsable de la Bibliothque historique du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie

    Prony et la fondation du cadastre, 1792-1797

15h20    Matthieu de Oliveira, ma”tre de confŽrences ˆ l'UniversitŽ de Lille-III

    La formation d'un nouveau corps de fonctionnaires : les ingŽnieurs et les gŽomtres du cadastre, 1800-1830

15h40    Pierre Clergeot, ma”tre de confŽrences ˆ l'Ecole supŽrieure des gŽomtres-topographes

    Le rglement de 1811 sur l'application du cadastre

16h    DŽbat - pause

16h40    Nadine Vivier, professeur ˆ l'UniversitŽ du Maine

    Les dŽbats sur la finalitŽ du cadastre, 1814-1870

17h    Sylvie Devigne, ingŽnieur de l'Ecole supŽrieure des gŽomtres et topographes, directrice exŽcutive de l'ESGT-Liban

    La commission extra-parlementaire du cadastre de 1891 ˆ 1905 : le projet de transformation du cadastre franais en cadastre juridique

17h20    DŽbat

18h    PrŽsentation d'informatisation des donnŽes historiques des cadastres

Mayalne Guelton et Fanette Cohen, DŽpartement d'histoire de l'architecture et d'archŽologie de Paris, Commission du Vieux Paris

Cadastre et patrimoine

Louis Faivre d'Arcier, Archives dŽpartementales de Paris

La numŽrisation du cadastre parisien

Keti Lelo, Centro di Ateneo per lo Studio di Roma, CROMA, UniversitŽ de Roma Tre

L'informatisation du cadastre Pio-Gregoriano. Une application pour le Ç rione Trevi È

Vendredi 21 janvier
Les cadastres urbains

PrŽsidence : Jean-Luc Pinol, professeur ˆ l'UniversitŽ de Lyon-II

9h30    CŽcile Souchon, conservateur en chef chargŽ de la Section des cartes, plans et photographies des Archives nationales

    Philibert Vasserot et le cadastre des quartiers de Paris (XIXe sicle)

9h50    Sylvain Schoonbaert, enseignant ˆ l'Ecole d'architecture et du paysage de Bordeaux

    Le cadastre de Bordeaux dans la premire moitiŽ du XIXe sicle

10h10    DŽbat - pause

10h50    Marco Iuliano, doctorant ˆ l'UniversitŽ de Naples/UniversitŽ de Provence

    Le cadastre de Naples et de la province

11h10    Carlo Travaglini, professeur ˆ l'UniversitŽ de Roma Tre

    Le cadastre de Rome au XIXe sicle

11h30    DŽbat

RŽflexions sur le cadastre

PrŽsidence : Bernard Gausseran, directeur de l'Ecole nationale du cadastre

Le cadastre franais aujourd'hui

14h00    Pierre Jaillard, administrateur INSEE - chef du service du Cadastre au ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie

    Du cadastre parisien au cadastre numŽrisŽ

14h20    Michel Kasser, directeur de l'Ecole nationale des sciences gŽographiques

    Impact des Žvolutions technologiques actuelles sur les levers cadastraux

14h40    DŽbat - pause

La reprŽsentativitŽ du cadastre

15h00    Juan Pro Ruiz, professeur ˆ l'UniversitŽ autonome de Madrid

    Les conditions historiques de production du cadastre en Espagne, 1840-1940

15h20    Florence Bourillon, professeur ˆ l'UniversitŽ de Paris-XII-Val de Marne

    Les Contributions directes et le cadastre parisien

15h40    DŽbat

16h00 Table ronde animŽe par Florence Bourillon et Nadine Vivier avec Pierre Clergeot, Pierre Jaillard, Juan Pro Ruiz, Carlo Travaglini et Wolfgang Stein

Confrontation des systmes cadastraux

 Informations pratiques

Pour se rendre au centre de confŽrences Pierre Mends France au ministre de l'ƒconomie, des Finances et de l'Industrie, 139, rue de Bercy 75012 Paris

RER : Gare de Lyon  MŽtro : Bercy ou Gare de Lyon   Bus : Lignes n¡ 24 ou 87

Renseignements

ComitŽ pour l'histoire Žconomique et financire de la France

2, rue Neuve Saint-Pierre 75181 Paris Cedex 04

TŽlŽphone : 01.58.28.98.18 Ð TŽlŽcopie : 01.58.28.98.78

Mail : comite-histoire@institut.minefi.gouv.fr

 

 

 

Les forces imaginantes du droit II - Le pluralisme ordonnŽ

   Paris, Collge de France, cours 2005, le lundi de 15 h ˆ 16 h.

   Mireille Delmas-Marty, professeur

   Chaire dÕŽtudes juridiques comparatives et internationalisation du droit

 

   Par delˆ le relatif et lÕuniversel, le cours exposera Ñ ˆ la lumire de quelques exemples illustrant lÕinternationalisation du droit en Europe et dans le monde Ñ les voies et moyens dÕun pluralisme ordonnŽ. Il sera suivi dÕun sŽminaire Ç Acteurs et mŽthodes È.

 

Introduction : LÕun et le multiple

-  Les divers pluralismes,  le 31 janvier

 

I. Les processus de mise en ordre

-  Entrecroisements, le 7 fŽvrier ex. Les Žvolutions jurisprudentielles nŽes du dialogue des juges sur la peine de mort  

-  Harmonisation, le 14 fŽvrier ex. Face ˆ la diversitŽ morale et religieuse, principes internationaux et marges nationales

-  Unification, le 21 fŽvrier ex. Une procŽdure pŽnale Ç contradictoire È (hybride des modles accusatoire et  inquisitoire)

 

II. Les niveaux dÕorganisation

- RŽgionalisation, le 7 mars ex. Construction dÕun espace pŽnal europŽen bipolaire

-  Mondialisation, le 14 mars ex. Ebauche dÕun espace pŽnal mondial multipolaire

 

III. Les vitesses de transformation

- Synchronisation (diffŽrents espaces, diffŽrentes vitesses), le 21 mars ex. Droits de lÕhomme et droit du commerce

-  Polychronie (un espace, plusieurs vitesses), le 4 avril  1er ex. Le TraitŽ constitutionnel europŽen et les Ç coopŽrations renforcŽes È

2nd ex. Le Protocole de Kyoto sur le changement climatique et les Ç responsabilitŽs diffŽrenciŽes È

Conclusion : Chances et risques

-  Face aux risques dÕun ordre hŽgŽmonique ou dÕun dŽsordre anarchique, les chances dÕun pluralisme ordonnŽ, le 11 avril

 

La premire partie (cours 2003 et 2004) a ŽtŽ publiŽe en octobre 2004 sous le titre Les forces imaginantes du droit I - Le relatif et lÕuniversel, Žd. du Seuil (coll. La couleur des idŽes)

 

 

 

Le sacrŽ hors religions

   Lundi 7 fŽvrier et mardi 8 fŽvrier 2005, Paris, Iresco, 59, rue Pouchet, Paris XVIIe

 

   En posant l'universalitŽ de l'opposition radicale du sacrŽ et du profane, Durkheim nous lgue une question aussi ŽlŽmentaire que fondamentale : cette distinction structure-t-elle les sociŽtŽs occidentales d'aujourd'hui qui se conoivent comme sorties de la religion ? Peut-on repŽrer des nouvelles productions de sacralitŽ dans nos sociŽtŽs d'individus que l'on appellera par souci de brivetŽ "ultra modernes" ? De son c™tŽ, Weber considŽrait que le dŽsenchantement du monde conduisait "ˆ bannir les valeurs suprmes les plus sublimes de la vie publique". Ces valeurs auraient elles dŽsertŽ la vie de nos contemporains ? L'Žpuisement des religions sŽculires signifie-t-elle la fin des transferts de sacralitŽ ?

    Faut-il repenser notre anthropologie d'hypermodernes, en examinant l'hypothse d'une nouvelle espce d'homme n'ayant pas le sens du sacrŽ, de l'invisible, de l'absolu ou de l'ŽternitŽ.

    Le colloque se propose de relancer les investigations sur les recompositions du sacrŽ hors religions, ˆ travers une rŽflexion collective et transdisciplinaire qui n'exclut pas, bien Žvidemment, que l'on remette en question la pertinence mme d'une telle formulation en termes de sacrŽ.

    Une premire partie, faisant la part belle ˆ l'histoire, portera sur la dimension idŽologico-politique et fera le point sur les dŽbats concernant les concepts de religion sŽculire et religion politique. Une seconde partie abordera les recompositions contemporaines du sacrŽ Ð et leurs limites Ð dans le champ socio-politique. La troisime abordera les rŽinvestissements Žventuels, en termes de sens global mais aussi d'aspirations expŽrientielles, du sacrŽ religieux dans le domaine du psychologique. La quatrime partie concernera ce qui a pu tre classiquement nommŽ intouchable et qui a ˆ voir avec des dŽbats contemporains t‰tonnants autour de ce qui devrait (ou non) rester valeur ou norme intangible, absolue.

 

Lundi 7 fŽvrier

9h Ouverture par Bruno Duriez Ð PrŽsident de l'AFSR

Franoise Champion (CNRS Ð CŽsames), Sophie Nizard (UMB Strasbourg, CEIFR), Paul Zawadzki (Univ. Paris I, CRPS) : PrŽsentation gŽnŽrale

9h-12h- Pt de sŽance : B. Duriez (CNRS, CLERSE)

Religions sŽculires ? Religions politiques ? Perspectives historiques.

*    Pierre-AndrŽ Taguieff (CNRS, CEVIPOF) : Peut on parler d'une religion du progrs?

*    Paul Zawadzki (Univ. Paris I, CRPS) : La question du fanatisme des intellectuels.

*    Yves DŽloye (IUF-IEP de Strasbourg) et Olivier Ihl (IEP de Grenoble) : Les thމtres de l'absolu : formes et enjeux de la sacralitŽ rŽpublicaine en France.

14h-18h- Pt de sŽance : S.Mathieu (GSRL)

Recompositions contemporaines du sacrŽ dans le champ socio-politique

*    Jean BaubŽrot (EPHE, GSRL) : La la•citŽ franaise, rŽgulation du sacrŽ ou sacrŽ implicite ?

*    Patrick Michel (CNRS, CERI) : Croire dŽcomposŽs, croire recomposŽs.

*    RŽgis Debray (Univ. Lyon II) : Peut-on dŽfinir le sacrŽ ?

*    Franois Mabille (FacultŽs des sciences sociales de l'ICP, CEIFR) : La religion de l'humanitaire

*    Josepha Laroche (Univ. Paris I) : Construction sociale d'une nouvelle sacralitŽ : les biens publics mondiaux.

*    Anne Ferlat (Univ. Bath Spa, GB) : La renaissance des paganismes : transferts de sacralitŽ et pouvoir.

Mardi 8 fŽvrier

9h15- 12h45 Pte de sŽance : Jo‘lle Allouche-Benayoun (Univ. Paris XII, GSRL)

Du c™tŽ de l'individu

*    Franoise Champion (CNRS Ð CŽsames) : Dynamiques des glissements du Ç psy È au spirituel

*    Nadia Garnoussi (EPHE, GSRL) : L'expŽrience spirituelle dans la culture psychologique et la philosophie pratique contemporaines : dŽplacement de la transcendance ou immanence ?

*    Andrzej Leder (IFiS, AcadŽmie des Sciences de Varsovie) : La psychanalyse : "Pratique spirituelle" individuelle ou adhŽsion ˆ la "communautŽ" ?

*    Florence Rochefort (CNRS, GSRL) : sacralitŽs du fŽminin

*    Jacques Ma”tre (directeur de recherche au CNRS) : "Au fil des dŽcennies, l'objet, la problŽmatique et le chercheur ne cessent pas de muter"

14h15- 17h30 Pt de sŽance : M. L™wy (CEIFR)

Quels nouveaux absolus dans une sociŽtŽ du relativisme ?

*    Lucien Sfez (Univ. Paris I, CREDAP) : Le dŽsir de santŽ parfaite

*    Marine Boisson (Univ. Lyon II , I.E.P. Paris.) : L'"tre parent" comme absolu et comme ressource mobilisable.

*    Danile Hervieu-LŽger (EHESS, CEIFR) : La nature sacralisŽe : ordre naturel et biologie dans l'approche catholique de la procrŽation.

*    Karla Grierson (Univ. Toulouse Le Mirail) : L'absolu nŽgatif : la place la shoah dans la culture contemporaine

16H30 Discussion gŽnŽrale : Les transferts de sacralitŽs d'hier ˆ aujourd'hui.

    CREDAP : Centre de Recherche et d'ƒtudes sur la DŽcision Administrative et Politique

    GSRL :Groupe de Sociologie des Religions et de la La•citŽ, Paris

    CESAMES :Centre de Recherches Psychotropes, SantŽ mentale, SociŽtŽ

    CEIFR : Centre d'Etudes Interdisciplinaires des Faits Religieux

    CERI : Centre d'Etudes et de Recherches Internationales

    CEVIPOF : Centre D'Etudes Politiques de Sciences Po

    CRPS : Centre de Recherches Politiques de la Sorbonne

Contact  SŽverine Mathieu (afsr@iresco.fr) Iresco-GSRL59-61 rue Pouchet 75017-Paris

 

 

 

Information

      

 

Le conflit des Grands Lacs en Afrique

   Dossiers d'actualitŽ de la documentation franaise

 

    Au coeur du continent africain, la rŽgion des Grands Lacs, entitŽ gŽopolitique modelŽe du Nord au Sud par un chapelet de lacs : Albert, Edouard, Kivu, Kyoga, Tanganika, Victoria. Ils forment des frontires naturelles entre les pays qui les entourent, la RŽpublique dŽmocratique du Congo (RDC, ex-Za•re), l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, tous peuplŽs de nombreuses ethnies.

    Au coeur de l'Afrique des Grands Lacs, la province du Kivu, situŽe dans la partie est de la RŽpublique dŽmocratique du Congo : rŽgion jadis florissante, convoitŽe pour ses richesses minŽrales, traditionnel creuset de migrations transfrontalires, agitŽe de longue date par des flambŽes de violences interethniques en particulier entre Hutu et Tutsi originaires du Rwanda et du Burundi voisins. Depuis 1996, celles-ci ont engendrŽ deux conflits successifs trs meurtriers impliquant plusieurs pays et un imbroglio de groupes armŽs.

    Comment expliquer le dŽcha”nement de combats, de massacres interethniques, de pillages, de viols qui ravagent depuis lors le Kivu sans remonter aux origines anciennes des violences ethniques entre Hutu et Tutsi  dans l'Afrique des Grands Lacs ? Sans mettre en lumire les germes de la discorde entretenus ˆ l'Žpoque coloniale au Rwanda et au Burundi ? Sans prendre en compte l'exiguitŽ, la surpopulation et les conflits fonciers de ces deux minuscules pays pour qui le Kivu voisin fut un dŽversoire dŽmographique ? Sans, enfin, mesurer l'onde de choc provoquŽe par le million de victimes du gŽnocide rwandais de 1994 et la vague d'1,2 million de rŽfugiŽs rwandais dŽferlant sur le Kivu.

    En 1996-1997 Žclate un premier conflit, ou conflit du Za•re, dans lequel le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi soutiennent une rŽbellion za•roise tutsi pour renverser le prŽsident za•rois Mobutu Sese Seko et le remplacer par Laurent-DŽsirŽ Kabila.

    En 1998-2003 Žclate un autre conflit, ou conflit des Grands Lacs,  dans lequel ces mmes pays soutiennent une nouvelle rŽbellion tutsi pour Žcarter, cette fois, L-D Kabila du pouvoir. Le conflit prend alors une dimension rŽgionale d'une grande complexitŽ en raison de l'implication de sept pays africains et de nombreux groupes rebelles dans les combats, pillant les ressources naturelles de la RŽpublique dŽmocratique du Congo et commettant les pires atrocitŽs sur la population.

    Depuis 2003, la RŽpublique dŽmocratique du Congo est engagŽe dans une difficile et fragile pŽriode de transition devant aboutir ˆ des Žlections mi-2005. Elle oscille entre paix et guerre, fragilisŽe par la persistance des violences toujours attisŽes par les luttes d'influence entre le Rwanda et l'Ouganda.

    La ConfŽrence internationale sur la paix, la sŽcuritŽ, la dŽmocratie et le dŽveloppement dans la rŽgion des Grands Lacs, qui s'est tenue ˆ Dar-es-Salam (Tanzanie) en novembre 2004, invite tous les pays concernŽs ˆ construire "un espace de paix et de sŽcuritŽ durable" avec l'appui de la communautŽ internationale.

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossier_actualite/conflit_grandslacs_afrique/index.shtml

 

 

 

 

Liens utiles

 

 

Documents de travail du SŽnat franais

    La dŽclaration domiciliaire

    ¥ ƒtude de lŽgislation comparŽe No 141 : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Sude, Suisse.

 

NOTE DE SYNTHESE

En France, la dŽclaration de changement de domicile n'est pas obligatoire, sauf dans deux cas particuliers :

   - celui des Žtrangers, en vertu du dŽcret 47-2410 du 31 dŽcembre 1947 relatif ˆ la dŽclaration par les Žtrangers de leur changement de rŽsidence effective, habituelle et permanente ;

    - dans les trois dŽpartements d'Alsace-Moselle, conformŽment aux trois ordonnances des 15, 16 et 18 juin 1883, prises par les prŽsidents des trois districts concernŽs pendant l'annexion allemande. Toutefois, l'abrogation, en 1919, des sanctions pŽnales propres au droit local s'est traduite par la remise en cause de l'obligation de dŽclaration, de sorte que les communes ne peuvent gure mettre ˆ jour leurs fichiers domiciliaires.

    Les Žlus des trois dŽpartements d'Alsace-Moselle sont favorables au maintien de l'obligation de dŽclaration domiciliaire, qui facilite la gestion communale, notamment en matire scolaire.

    InterrogŽ sur ce point par M. Joseph Ostermann, alors sŽnateur du Bas-Rhin, le ministre dŽlŽguŽ aux libertŽs locales avait indiquŽ au SŽnat le 14 janvier 2003 : Ç Toutefois, il n'est pas Žvident du tout, de mon point de vue, que les obligations administratives de dŽclaration domiciliaire soient aujourd'hui compatibles avec nos principes constitutionnels, notamment avec la jurisprudence du Conseil constitutionnel, qui consacre la libertŽ d'aller et de venir [...] È. De mme, en rŽponse ˆ une question Žcrite du 30 janvier 2003 de Mme Gisle Printz, sŽnateur de la Moselle, le ministre de l'intŽrieur, de la sŽcuritŽ intŽrieure et des libertŽs locales avait rŽpondu quelques semaines plus tard ne pas tre certain de la compatibilitŽ des formalitŽs administratives de dŽclaration domiciliaire avec la jurisprudence du Conseil constitutionnel.

    Cette situation conduit ˆ s'interroger sur l'existence de l'obligation de dŽclaration domiciliaire dans les principaux pays europŽens et, le cas ŽchŽant, sur les sanctions applicables en cas de non-respect de cette obligation.

L'analyse des dispositions applicables en Allemagne, en Autriche, en Belgique, au Danemark, en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas, au Portugal, au Royaume-Uni, en Sude et en Suisse montre que la dŽclaration domiciliaire constitue une obligation trs rŽpandue en Europe et qu'elle est assortie de sanctions.
1) La dŽclaration domiciliaire constitue une obligation trs rŽpandue en Europe...

   La dŽclaration domiciliaire rŽsulte de l'obligation faite aux communes de presque tous les pays europŽens de tenir le registre de leurs habitants.

    Ë l'exception du Portugal et du Royaume-Uni, tous les pays ŽtudiŽs disposent de registres locaux de population. Ces registres sont tenus par les services municipaux, sauf en Sude, o c'est l'administration fiscale qui les gre. En rgle gŽnŽrale, les registres locaux de population fonctionnent en rŽseau informatisŽ et alimentent un fichier national.

    La tenue de ces registres locaux oblige les rŽsidents ˆ dŽclarer leur changement de domicile, dans un dŽlai variable selon les pays, mais le plus souvent de l'ordre de huit jours.

2) ... et assortie de sanctions

   Le non-respect de l'obligation de dŽclaration domiciliaire constitue une infraction, de nature administrative, voire pŽnale. Quelle qu'en soit la nature, cette infraction est punie d'une amende.

    En outre, l'inscription au registre de la population dŽtermine de nombreux droits et obligations, tels le droit de vote ou la perception de prestations sociales, de sorte que les sanctions expresses peuvent tre considŽrŽes comme superflues.

* * *

L'absence de dŽclaration domiciliaire en France appara”t donc comme une exception, tandis que la gŽnŽralisation des registres locaux de population ˆ l'Žtranger s'explique par l'importance des compŽtences des communes, notamment en matire sociale.

 

Lire le document : http://www.senat.fr/lc/lc141/lc141.html

 

 

Statut des chercheurs

   L'IGAENR publie un rapport concernant les carrires scientifiques avec un comparatif europŽen.

 

   Une des missions confiŽes ˆ l'Inspection gŽnŽrale de l'administration de l'Žducation nationale et de la recherche concerne l'analyse du statut des chercheurs en France et sa comparaison avec leurs homologues europŽens. Dans cette perspective le groupe thŽmatique Ç recherche È de l'IGAENR publie "Les carrires scientifiques : une approche fondŽe sur des ŽlŽments d'analyse comparative europŽenne".

    Au travers de cette Žtude les experts souhaitent "promouvoir une gestion intŽgrŽe des carrires scientifiques", c'est ˆ dire "faire prŽvaloir une approche globale qui prenne en considŽration ˆ la fois la singularitŽ des Žtapes d'un parcours professionnel, la diversitŽ des mŽtiers qui concourent au dŽveloppement de la recherche scientifique et technique, l'ouverture du marchŽ de l'emploi dans ce secteur d'activitŽ."

La LOLF Les auteurs soulignent plusieurs points importants qui seront mis en valeur par l'entrŽe en vigueur de la loi. Un premier effet viendra substituer une logique fonctionnelle ˆ une logique statutaire "qui structurait, selon le rŽgime de l'ordonnance du 2 janvier 1959, la rŽpartition des crŽdits budgŽtaires affectŽs aux dŽpenses de personnels selon les appartenances statutaires des agents". Par ailleurs la mise en place d'indicateurs de performances "ouvre la possibilitŽ de complŽter la rŽmunŽration de base des agents" et, dernier effet, "une Žvolution des rgles de recrutement, de promotion et de mutation des personnels qui se traduisent par une responsabilitŽ accrue des services chargŽs des ressources humaines face aux services opŽrationnels" du fait de la gestion de l'Etat par la performance.

Recommandations Au terme de ce rapport les auteurs proposent un ensemble de vingt recommandations. Les experts appellent ainsi de leurs vÏux la crŽation d'"une Mission nationale des carrires scientifiques et techniques, ˆ laquelle sera confiŽe l'Žlaboration d'un schŽma directeur relatif ˆ la gestion prŽvisionnelle ˆ moyen terme des emplois scientifiques et techniques" ou la simplication des procŽdures de recrutement des enseignants-chercheurs et des ingŽnieurs de recherche. Sujet d'actualitŽ, la sensibilisation des plus jeunes aux mŽtiers de la recherche est recommandŽe par l'IGAENR qui propose de "mieux intŽgrer dans les programmes scolaires relevant des disciplines scientifiques et techniques, en particulier la physique et la chimie, les sciences de la vie et de la terre et la technologie, des ŽlŽments d'information et d'Žveil sur la dŽmarche expŽrimentale, le croisement des disciplines, la contribution de la recherche aux grands enjeux de sociŽtŽ" ou d'"inclure dans les programmes de formation des IUFM, ˆ l'intention des futurs enseignants du primaire et du secondaire, la problŽmatique de la sensibilisation des publics scolaires aux mŽtiers de la recherche."

Jeunes docteurs Quatre recommandations sont proposŽes ˆ l'encontre de cette population spŽcifique avec, notamment, la poursuite et l'extension du "dispositif de contrats post-doctoraux d'une durŽe d'un ou deux ans, renouvelable une fois par les Žtablissements d'accueil ; ces Žtablissements devront s'attacher, avec l'appui de leur administration de tutelle, ˆ faciliter l'insertion professionnelle des bŽnŽficiaires, ˆ l'issue de leur contrat, soit vers les concours de recrutement ouvrant aux carrires publiques de recherche et d'enseignement, soit vers les administrations publiques, soit vers les entreprises". Les experts proposent en outre de prolonger les efforts de l'association Bernard GrŽgory pour la promotion du titre de docteur ou d'"envisager d'accorder des dŽcharges partielles de service d'enseignement ˆ des jeunes ma”tres de confŽrence, lorsqu'ils ont en cours un projet de recherche qui a reu l'agrŽment de l'Žtablissement."

MobilitŽ    Concernant cet elŽment essentiel de la gestion des carrires des chercheurs les auteurs recommandent d'intŽgrer dans le statut des personnels de recherche "l'obligation d'effectuer au cours de leur carrire une ou plusieurs pŽriode(s) de mobilitŽ, qu'elle soit de nature gŽographique (territoriale ou transnationale) ou de nature institutionnelle et fonctionnelle, ˆ l'intŽrieur du secteur public, ou du secteur public vers les entreprises."

Il est Žgalement conseillŽ d'"amŽliorer l'accueil des doctorants, des post-doctorants, des enseignants-chercheurs, des chercheurs et des ingŽnieurs, en provenance de pays Žtrangers ; nommer dans les Žtablissements des correspondants chargŽs de cet accueil, en contact avec les centres de mobilitŽ du rŽseau europŽen ERA-MORE ; renforcer l'attractivitŽ et la visibilitŽ internationale des offres de formation et de recherche proposŽes ; veiller aux conditions susceptibles d'inciter ces personnels ˆ se fixer en France". L'Inspection GŽnŽrale souhaite en outre dŽvelopper des initiatives afin d'inciter au retour les meilleurs scientifiques franais expatriŽs ˆ l'Žtranger, "en particulier aux Etats Unis".

Le rapport complet  ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igaen/rapports/carrieres_scient_04.pdf

Bourses Òjeunes chercheursÓ

 

   Soutien aux travaux de jeunes chercheurs dans les thŽmatiques : Questions de jeunesse, mŽtiiers de l'animation, Histoire et sociologie de l'Žducation populaire et de la Vie associative (sociologie, anthropologie, Žconomie, psychologie, droit, ingŽnierie de formation).

Date limite : 11 fŽvrier

http://www.injep.fr/etudes/recherche/bourses/

Outre mer

 

Le Centre des archives d'outre-mer ouvre en ligne son inventaire

http://www.service-public.fr/accueil/outremer_archives_caom.html

 

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Vous ne recevez pas bien lÕafad en ligne ?

lignes incompltes, liens inactifs...?

des signes cabalistiques ou des hiŽroglyphes indŽchiffrablesÉ ?

la solution (peut-tre) : xavier.abeberry@freesbee.fr