LA LETTRE ƒLECTRONIQUE DE LÕASSOCIATION FRANCOPHONE DÕANTHROPOLOGIE DU DROIT

 

n” 14 - le  7 fŽvrier 2005

 

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S O M M A I R E

 

Compte-rendu :  thŽorie des cas extrmes (G. Timsit)

Vient de para”tre : pratique cosmopolitiques du droit / frontires en attente / contr™ler les agents du pouvoir / les matŽrialismesÉ

Appel ˆ contributions : les juristes en Auvergne

Formation : les codifications du point de vue de la thŽorie du droit / histoire de l'Espagne contemporaine / droit comparŽ des libertŽs fondamentales

Information : parlement franais / France culture

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Entretien


   SŽance de recherche sur le concept juridique de Ē cas extrmes Č

        Paris, 27 janvier 2001, Ecole Normale SupŽrieure

 

PrŽsentation du concept par M. le Professeur GŽrard Timsit

 

    Il y a toutes les raisons et aucune de parler des cas extrmes car statistiquement peu nombreux (il sÕagit dÕune province fort limitŽe du droit), mais il sÕagit de cas (on peut en avoir une approche objectivante, mode dՐtre du droit, Žnonciation et apprŽciation du droit, dŽconnecte de la conscience des acteurs du droit) (ā approche du sens clair, qui est une thŽorie du lecteur (ou de lÕauteur?), approche dworkinienne des cas difficiles, thŽorie de lÕinvention de la loi).

    La thŽorie des cas extrmes est une thŽorie qui nÕest rŽductible ˆ aucune thŽorie existante = elle fait fonctionner la Ē matrice cachŽe Č du droit (Agamben?), elle ferait subir une Žpreuve aux thŽories du droit pour les forces ˆ sÕinterroger sur le fondement mystique de l'autoritŽ (Derrida)

 

I. ElŽments empiriques rendant compte dÕune thŽorie des cas extrmes :

   Les cas extrmes dŽsignent des situations extrmes donnant lieu ˆ des solutions extrmes, il faut que les deux ŽlŽments (situations et solutions) soient prŽsents.

 

  A) QuÕest-ce quÕune situation extrme ?

   Les situations extrmes ont toutes trait ˆ la situation politique : le juge sÕinterroge sur la place ˆ faire, tranche le lien entre violence et droit.

    Quelle est la place ˆ faire au politique dans le droit ? Le politique est lÕaction qui confre au droit son fondement ; ce qui se trouve en cause, en question, cÕest le moment de la fondation du droit = cette question appara”t dans 3 sŽries de situations : 1) question de la lŽgitimitŽ du rŽgime politique ; 2) irrŽductibilitŽ de  lÕobjet politique ; 3) nŽcessitŽ de la dŽcision politique.

        ExemplesÉ

     1.    LŽgitimitŽ du rŽgime politique :

   Cette question appara”t devant les juges quand un individu a obŽi ou dŽsobŽi ˆ un rŽgime qui a changŽ, ses dŽcisions sont critiquŽes au nom du droit du nouveau rŽgime. Deux cas = a) quand un individu obŽit, b) quand il dŽsobŽit.

        a)    le rŽgime a changŽ : par exemple, le procs de Louis XVI. Le roi doit-il tre jugŽ en tant que citoyen ou en ennemi ?  au nom de lÕillŽgitimitŽ dont il prŽtend que XVI relve, Saint-Just dŽclare que le roi doit tre jugŽ en ennemi et non en citoyen ; autre exemple : lÕAllemagne rŽunifiŽe et les fonctionnaires de lÕex-RDA : des gardes frontires ayant tuŽ des fuyards furent jugŽs sur le fondement dÕune application rŽtroactive du droit de lÕAllemagne rŽunie

        b)   question de la dŽsobŽissance civile : remplit-elle toutes les conditions des cas extrmes ? en tout cas, il nÕy a pas de solution extrme

    2.    IrrŽductibilitŽ de lÕobjet politique :

   Existe-t-il un objet politique irrŽductible et soustractible aux juges (injusticiabilitŽ). Des thŽoriciens amŽricains disent que oui. La loi italienne de 1924 soustrayait les dŽcisions du gouvernement fasciste. La Cour Suprme dÕIsra‘l a dit quÕil nÕy a aucun cas soustractible ˆ la justice. En droit franais, il y a les actes du gouvernement, ce qui semble avoir rŽcemment inspirŽ les positions anglaise et amŽricaine sur cette question politique.

    3.    NŽcessitŽ de la dŽcision politique :

   La dŽcision politique doit sÕimposer ˆ lÕencontre de toute considŽration y compris juridique. Exemple : Isra‘l et lÕinterrogatoire de suspectsÉ le dŽfenseur de l'ƒtat dÕIsra‘l devant la Cour suprme israŽlienne invoque lÕargument selon lequel il est nŽcessaire de sauver des vies humaines (attentat ˆ la bombe), dÕuser des moyens physiques : la CS rŽpondra que cet usage ne peut tre tirŽ du principe de nŽcessitŽ.

 

  B) Il faut quÕil y ait solution extrme :

   Les solutions extrmes consistent ˆ faire prŽvaloir sur le droit Žtabli un droit qui le contredit et qui sÕimpose. Il y a la solution de la transgression de la loi qui est diffŽrente des solutions dÕapplication de la loi dans la rŽsolution des cas difficiles.É  diffŽrente aussi des solutions dÕinvention de la loiÉ il ne sÕagit pas non plus de la violation de la loi

    La transgression de la loi, cÕest quand la loi fait place ˆ des principes fondamentaux contradictoires : la solution, cÕest de faire prŽvaloir un principe sur autre principe (exemple : en matire de tourment, le principe de la libertŽ, de la dignitŽ prŽvaut sur celui de la nŽcessitŽ ; autre exemple que le droit ˆ la vie et la libertŽ prŽvalent sur le principe de non-rŽtroactivitŽ de la loi).

    Il existe donc des principes fondamentaux que lÕon prŽfre ˆ d'autres principes fondamentaux.

    Il existe ainsi un tragique du droit : mŽlodrame et drame, selon Albert Camus, Ē tous sont justifiables, personne nÕest juste Č, tout le monde a raison [thme constant de la tragŽdie antique : ne pas dŽclencher lÕhubris du droit] [la limite quÕil ne faut pas dŽpasserÉ].

 

II. Concepts thŽoriques rendant compte dÕune thŽorie des cas extrmes :

Les concepts thŽoriques sont au nombre de trois : pour quÕil y ait cas extrmes, il faut quÕil y ait dissension normative, invention normative et inclusion normative

 

  A) Dissension normative :

   Il ne sÕagit pas dÕun simple dŽsaccord sur la norme applicable (cas courant dÕindŽtermination du droit, des hard cases de Dworkin), mais dÕune dissension fondamentale entre deux types de droits fondamentaux (doctrine - jurisprudence).

    Ainsi, ˆ la suite de SiŽys, la doctrine distingue les droits naturels et civils (ceux pour le maintien desquels la sociŽtŽ est formŽe) des droits politiques (ceux par lesquels la sociŽtŽ se forme) ; cÕest cette distinction qui est dans la jurisprudence des cas extrmes selon un ordre lexical Ē droits humains / droits politiques ČÉ

    1)         Žtat dÕexception : Carl Schmitt sur lÕart. 48 de la constitution de Weimar, c'est-ˆ-dire lÕautorisation de la suspension des droits fondamentaux garantis par la constitution = coup dՃtat constitutionnel ; coup dՃtat judiciaire ? Bush v. Gore : la clause de sžretŽ du dŽlai imposŽ pour dŽclarer les rŽsultats de lՎlection prŽsidentielle a ŽtŽ jugŽe supŽrieure ˆ la clause dՎgalitŽ du 14e amendement.

    2)         prioritŽ des droits individuels sur les droits politiquesÉ hypothse de lÕaffaire des gardes frontires de la RDA : la Cour suprme a parlŽ dÕ Ē injustice Žtatique extrme Č autorisant ˆ tirer sur des individus, cette injustice interdit que lÕon puisse se rendre coupable dÕune atteinte au principe deÉ et se prŽvaloir celui de non rŽtroactivitŽ ; dans cette hypothse, il y a dŽsactivation du droit,: soit des droits politiques par les droits humains, soit des droits humains par les droits politiques ; dŽsactivation qui donne lieu dans tous les cas ˆ invention normative.

 

  B) Invention normative :

   Les solutions extrmes sont des solutions inventŽes car elles ne sont pas inscrites dans la loi et pour autant elles sont ancrŽes dans le droit positif que le juge Ē invente Č comme lÕon trouve un trŽsor enfermŽ dans la terre ou sous la mer ; cette invention est celle dÕune valeur objective au nom de laquelle va se faire le jugement.

    Par exemple, la Cour constitutionnelle allemande, au sujet des affaires de tirs sur les fuyards dÕEst en Ouest, va se rappeler que les juridictions allemandes sՎtaient dŽjˆ posŽes ce problme pour le IIIe Reich = invocation dÕune formule de Radbruch (?) Ē le droit positif doit cŽder au droit naturel quand la contradiction entre droit positif et justice atteint des proportions intolŽrables Č.

    LÕobjectivation de cette formule a ŽtŽ faite par les tribunaux allemands pour les agents de lÕex-RDA : les droits de lÕhomme sont protŽgŽs par le droit international, il y a des principes dŽterminants indispensables ˆ vie ˆ la sociŽtŽ qui appartiennent ˆ un noyau intangible . Il y a un mode mme de contextualisation = ces principes dŽterminants sont invoquŽs par les tribunaux mais sont encadrŽs par des principes de proportionnalitŽÉ erreurs manifestesÉ discriminations criantesÉ

 

  C) inclusion  normative :

   LÕidŽe est chez HabermasÉ  elle y sert de substitut au caractre de vŽritŽÉ dÕintersubjectivitŽÉ mais pour lÕauteur de la thŽorie des cas extrmes, les valeurs les plus inclusives sont celles qui visent ˆ celer, ˆ restaurer lÕunitŽ fondamentales des membresÉ

    Il y aurait prŽvalence des droits les plus inclusifs (les droits humains) sur les droits les plus exclusifs (les droits politique). Il faut aussi sÕinterroger sur la simple mise en scne de lÕinclusion comme cÕest le cas des commissions vŽritŽ/conciliation sur le modle sud-africain qui se multiplientÉ Ce sont lˆ de nouveaux horizons du droit.

 

 

       

 

 

Vient de para”tre

 

 

       COSMOPOLITIQUES. N” 8.

      Pratiques cosmopolitiques du droit

               ƒDITIONS DE L'AUBE (18 Ū)

 

Sommaire

FrŽdŽric Audren et Laurent de Sutter, Le droit en action : pratiques juridiques et proposition cosmopolitique (prŽsentation du numŽro)

    * Droit et cosmopolitique :

Isabelle Stengers, Une pratique cosmopolitique du droit est-elle possible ? (entretien)

Bruno Latour, Note brve sur l'Žcologie du droit saisie comme Žnonciation

    * Science :

StŽphanie Hennette-Vauchez, Les rapports entre droit et science au prisme du droit de la bioŽthique, ou les larmes du crocodile

Daniel de Beer, Brevets et accs aux mŽdicaments essentiels. L'office du droit

Fabrice Flipo, L'indicateur comme pratique diplomatique dans le contexte du dŽveloppement durable

Serge Gutwirth, Le cosmopolitique, le droit et les choses.

    * Mondes de la justice :

Franois Begaudeau, En attendant le juridique. A propos de Dixime Chambre, de Raymond Depardon.

Gilles So‘temondt et Anne Dufour, Le conseiller prud'homal est-il crŽateur de droit ?

Gilles Chantraine, Dynamique carcŽrale et critique sociopolitique

    * De quelques catŽgories ˆ l'Žpreuve de la Cosmopolitique

Laurent de Sutter,  Ce que font les principes

Dominique Linhardt, L'idŽe de l'ƒtat au point de vue de la nouvelle cosmopolitique, ou : Žquiper le collectif comme collectif

Isabelle Agier-Cabanes, La dŽsobŽissance civile : une exception anglo-saxonne ?

Eric MacŽ, Note de lecture sur JosŽ BovŽ, Gilles Luneau, Pour la dŽsobŽissance civique

 

Franois Ost, Le droit ˆ l'Žpreuve de la pratique littŽraire. (Entretien)

 

Ulrich Beck, La vŽritŽ des autres. Une vision cosmopolitique de l'altŽritŽ : distinctions, malentendus, paradoxes

 

Eric MacŽ, Note de lecture sur Marcella Iacub, Qu'avez-vous fait de la libŽration sexuelle ?

 

 

       CHANTIERS POLITIQUES. N” 2.

      FRONTIéRES EN ATTENTE

 

L'association Pollens ( "Politique ˆ l'ENS" ) qui organise des sŽminaires de rŽflexion sur l'actualitŽ ˆ l'Ecole Normale SupŽrieure Ždite une revue rŽdigŽe par des Žlves historiens, juristes, sociologues, anthropologues... Žtudiant ˆ l'ENS. Le numŽro 2 dont le titre est "Frontires en attente" est dŽjˆ sorti.

Les rubriques traitŽes sont les suivantes :

 

CHANTIER CENTRAL : PASSER LA FRONTIERE

   Zones d'attente ˆ Roissy

    Centres de rŽtention italiens

    RŽfugiŽs en Croatie

    Technologisation de la frontire

    CoopŽration anti-terroriste en Europe

CHANTIER INTERNATIONAL : FRONTIERES EN HERITAGE

   MŽmoire de la frontire est-ouest en Allemagne

    Tibet, frontires introuvables

UN CHANTIER DANS L'ESPACE ? LES FRONTIERES DU CIEL

   Conversation sur les frontires du ciel

    L'espace, un bien commun de l'humanitŽ

RUBRIQUES

   La sphre europŽenne en mal de mŽdias

    Saisons culturelles, une diplomatie de l'Žchange

    Pollens et le projet lycŽe

 

Vous trouverez la revue en vente dans les librairies suivantes :

    Compagnie, 58 rue des Ecoles

    L'Univers des livres, 49 bd St Michel

    Librairie Dalloz, 22 rue Soufflot

    Galerie de la Sorbonne 52 rue Ecoles

    Librairie des Sciences politiques  30 rue saint Guillaume

    l'Harmattan 21 bis rue Ecoles

 

A dŽfaut, vous pouvez aussi la rŽclamer en Žcrivant ˆ celine.mistretta@ens.fr.

Le prix de vente ˆ l'unitŽ est de 5 euros. Il sert exclusivement ˆ couvrir les frais d'impression et de diffusion.

www.Chantiers-politiques.org

 

 

 

        Contr™ler les agents du pouvoir

            sous la dir. de L. FELLER, NumŽro ISBN : 2-84287-335-1  20 Ū

 

    S'il est aisŽ de donner un ordre, il l'est beaucoup moins de vŽrifier qu'il a ŽtŽ exŽcutŽ convenablement et que ses consŽquences rŽpondent bien aux effets attendus. Contr™ler l'exŽcution d'un commandement et se mettre en situation de pouvoir rŽprimer les responsables d'une mauvaise exŽcution ou d'une absence de rŽsultats est une prŽoccupation constante des gouvernants. Elle se trouve au coeur mme de l'ƒtat et prend, dans le monde contemporain, des formes bien codŽes s'effectuant au sein d'institutions souvent prestigieuses, du moins en France. Comment le contr™le s'opre-t-il ? Et comment s'est-il opŽrŽ aux autres Žpoques historiques, AntiquitŽ, Moyen åge, Žpoque moderne, en France et ailleurs ? La vingtaine de contributions publiŽes dans ce volume se proposent d'examiner diffŽrents aspects de cette question. Il est divisŽ en quatre sections correspondant ˆ quatre aspects de la question : contr™les fiscaux et financiers, contr™le administratif ordinaire, agents dŽviants, rŽsistance des contr™lŽs. Sans prŽtendre le moins du monde Žpuiser la matire, cette division permet de rendre compte de la variŽtŽ et de la difficultŽ des opŽrations examinŽes - dont aucune ne va vŽritablement de soi -, qui supposent l'existence d'un personnel compŽtent, une vŽritable volontŽ politique et la capacitŽ de briser les rŽsistances lorsqu'il s'en rencontre. Une variŽtŽ presque infinie de situations se prŽsentent dont les analyses rŽunies ici proposent une palette assez vaste de l'AntiquitŽ romaine ˆ nos jours - des mŽthodes utilisŽes par les Lagides pour gouverner efficacement l'ƒgypte aux problmes posŽs par la censure dans la Hongrie communiste, pour prendre les bornes chronologiques extrmes de cet ouvrage. Les rŽponses apportŽes par chaque pŽriode et chaque sociŽtŽ ˆ cette sollicitation nŽcessaire sont parfois surprenantes : elles permettent de mesurer ce qui, ˆ chaque Žpoque, passe pour tre le bien commun, ou l'intŽrt de l'ƒtat, notions dont l'intelligibilitŽ gagne ˆ tre examinŽes au crible de la critique historique, parce qu'elles sont tout sauf intemporelles.

    Au sommaire notamment :

Le contr™le fiscal au moment de l'assiette de l'imp™t royal au XVIIIe sicle. Contr™ler un Žlectron libre : le collecteur-assŽeur (M. Touzery) ;

Le contr™le sur les finances urbaines ˆ la fin du XVIIIe sicle en Bourgogne: cožt, rŽsistances et accommodements (C. Lamarre) ;

Le contr™le de la dŽpense publique ˆ la fin du XIXe sicle: contr™le administratif ou contr™le politique ? (S. Kott) ;

Le mŽtier d'inspecteur des Finances dans la premire moitiŽ du XXe sicle. Quels moyens? Quelle efficacitŽ ? (N. CarrŽ de Malberg) ;

Surveiller ou punir ? Le contr™le des fonctionnaires dans l'Egypte ptolŽma•que (A.-E. Ve•sse) ;

Le contr™le des gŽnŽraux en campagne durant le Haut-Empire romain (C. Badel) ;

Le contr™le des gouverneurs de Province sous le Haut-Empire (A. Berenger-Badel) ;

Le prince et les magistrats, d'Auguste ˆ NŽron (M. Coltelloni-Trannoy) ;

DŽlŽgation du pouvoir et contr™le des officiers : les lieutenants du roi sous Philippe II et Philippe IV (1270-1314) (X. Helary) ;

Le contr™le des officiers en France ˆ la fin du Moyen-åge : une prioritŽ pour le pouvoir ? (R. Telliez) ;

Don Geronimo Benavente de Quinones, gouverneur du comtŽ de Bourgogne (1671-1673) : le contr™le et le renvoi d'un agent du pouvoir espagnol (F. Pernot) ; SexualitŽ des prtres et discipline de l'Eglise dans l'ancien diocse de Sens au XVIIIe sicle : l'exemple du chanoine Desforges d'Etampes (J. Gelis) ;

L'exempt, l'archer, la mouche et le filou. DŽlinquance policire et contr™le des agents dans le Paris de la RŽgence (P. Peveri) ;

Contr™le politique et contr™le social de la police sous la Restauration (G. Malandain) ;

Coloniser des ”les lointaines: quand la distance et l'inconnu dŽsarment le pouvoir. Etude des relations entre les officiers de la Marine et l'Etat dans la colonisation des Marquise et de Tahiti (H. Blais) ;

Comment rŽtablir la norme au temps d'exception : l'IGCI/CICDA pendant la guerre d'AlgŽrie (R. Branche) ;

L'impossible contr™le des agents du pouvoir : Dion Cassius et les affaires d'Espagne pendant la guerre civile (P. Cordier);

La mission du correcteur Dion Cassius en Asie (E. Guerber) ;

Encouragement, contr™le, l‰chage et lynchage des agents du fisc impŽrial (Ier-IVe sicle aprs J.-C.) (Y. Rivire) ;

Compagnons contre gens d'armes en Languedoc: les Tuchins au secours des communautŽs (V. Challet) ;

Le contr™le des messiers par la communautŽ villageoise en Ile-de-France au XVIIIe sicle (F. Quellier) ;

Diplomatie et interculturalitŽ : les appartenances multiples d'un consul franais au Maghreb (C. Windler) ;

Les censeurs face au Parti, ou les ambigu•tŽs du contr™le politico-littŽraire en Hongrie aprs 1956 (A. Krause).

 

Pour plus de renseignements, consulter notre site http://www.pulim.unilim.fr

pulim: 39E, rue Camille GuŽrin  F.87036 Limoges cedex

Tel. :05.55.01.95.35  Fax : 05.55.43.56.03  email : pulim@unilim.fr

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        Les matŽrialismes et leurs dŽtracteurs

           Jean Dubessy, Guillaume Lecointre & Marc Silberstein (dir.), Paris, Syllepse, 2004, 792 p, ISBN : 2-84797-046-0, Prix : 33 Ū

 

    On le sait, tout au long de lÕhistoire, les succs des religions ne furent pas sans rapport avec lՎtablissement de pouvoirs politiques contr™lant Žtroitement les esprits. FondŽes sur lÕintuition et la rŽvŽlation, les doctrines religieuses ont pour propriŽtŽ commune de ne pas donner prise ˆ lÕexigence de vŽrifiabilitŽ et ˆ la possibilitŽ de la rŽfutation. Toutefois, une autre comprŽhension du monde sÕest progressivement formŽe au cours des sicles, gr‰ce ˆ lÕanalyse rationnelle des faits observables, gr‰ce au dŽbat argumentŽ, enfin par la reproduction des expŽriences. Cette autre approche postule que tout phŽnomne naturel est interprŽtable exclusivement en termes de matire. LÕassentiment est alors fondŽ non pas sur la foi et la docilitŽ, mais au contraire sur le doute, lՎconomie dÕhypothses, la vŽrification ou la rŽfutation par autrui. De ce fait, lՎmergence de la science, matŽrialiste en postulats et en mŽthodes, appara”t comme une Žmancipation de lÕintellect, un gain de libertŽ pour tous, puisque les explications du monde peuvent ds lors sÕaffronter autrement que par la force.

    Cependant, nombreuses sont aujourdÕhui les tentatives de ramener la science vers le spirituel, du fait dÕintentions prosŽlytes ou mercantiles. Pour avertir le public quÕil sÕagit lˆ dÕune vŽritable rŽgression de nos moyens de comprendre le monde, il ne suffit pas de rappeler que la science est matŽrialiste par dŽfinition. Il faut expliquer les multiples facettes, en sciences et en philosophie, du propos matŽrialiste, si souvent mŽconnu ou dŽcriŽ. Ceci constitue la premire partie du prŽsent livre.

    Nous rappelons dÕabord, ˆ travers les textes dÕYvon Quiniou et de GŸnther Mensching, les grandes lignes de la tradition matŽrialiste, et ses moments cruciaux dans lÕhistoire des sciences et de la philosophie. Il faut ensuite, avec Angle Kremer-Marietti, essayer de cerner quelle notion de la matire serait opŽratoire dans la perspective de produire tendanciellement une conception matŽrialiste unifiŽe du monde, compatible avec lՎtat actuel des connaissances scientifiques.

    Puis nous examinons les principaux points o, dans diverses disciplines, se joue le prŽsent et lÕavenir des idŽes matŽrialistes, ˆ commencer par la microphysique et la mŽcanique quantique. Dans ces champs thŽoriques, lÕon a assistŽ, tout au long du dernier sicle, ˆ la croissance dÕune perplexitŽ de plus en plus affirmŽe envers les idŽes traditionnelles sur la matire et la causalitŽ. Il nÕest donc pas Žtonnant quÕau cours des dernires dŽcennies, divers arguments plus ou moins sŽrieux en faveur du relativisme aient prŽtendu se fonder sur ces sciences. Les articles de Jean Bricmont et Eftichios Bitsakis montrent pour quelles raisons cette situation pourrait bien nՐtre que transitoire, car elle repose peut-tre moins sur des rŽsultats scientifiques univoques que sur la persistance dÕinterprŽtations qui, sans tre indispensables ˆ lÕexplication des phŽnomnes, ne sont jamais vraiment mises en question.

    La situation est tout ˆ fait diffŽrente en biologie, o les succs de la gŽnŽtique paraissent au contraire avoir dŽfinitivement congŽdiŽ les vieux adversaires du matŽrialisme, en particulier le fameux Žlan vital cher aux spiritualistes et vitalistes. Cependant, la victoire est-elle aussi complte quÕil le semble en premire approximation ? Sans doute pas, au vu des contributions de Jean-Jacques Kupiec et Thomas Heams, qui, examinant les difficultŽs persistantes ˆ expliquer certains phŽnomnes dÕexpression atypique du gŽnome, soutiennent que celles-ci sont dues au moins en partie ˆ lÕabsence dÕun raisonnement vŽritablement matŽrialiste et darwinien aux niveaux molŽculaire et cellulaire.

    Autre chantier o les succs de la pensŽe matŽrialiste pourraient se rŽvŽler plus fragiles quÕil nÕy para”t sÕils ne font pas lÕobjet dÕune rigoureuse critique interne : lՎpistŽmologie du problme corps-esprit. Le matŽrialisme, apparemment dominant dans ce champ Š gr‰ce aux progrs de la neurobiologie, ainsi quՈ lÕextraordinaire inventivitŽ conceptuelle, durant les dernires dŽcennies, des philosophes matŽrialistes de langue anglaise Š se doit pourtant de mener lÕautocritique de ses rŽsultats, selon Bernard Andrieu et Max Kistler. Leurs articles exposent les difficultŽs ˆ formuler une rŽduction de lÕesprit ˆ la matire de faon satisfaisante et dŽpourvue dÕambigu•tŽ, tout en traant paralllement les contours des possibilitŽs thŽoriques les plus prometteuses ˆ cette fin.

    On ne saurait, en effet, prŽtendre que la pensŽe matŽrialiste fournit dÕelle-mme immŽdiatement une rŽponse univoque ˆ toutes les difficultŽs philosophiques et scientifiques : en tŽmoignent les divergences entre les contributions, pour ce qui concerne tout particulirement la question de la contingence et du dŽterminisme, en un dŽbat qui traverse la totalitŽ du livre ; cÕest aussi le cas pour le clivage traditionnel entre nature et culture.

    Les tensions sont fortes. DÕun c™tŽ, une anthropologie nŽo-darwinienne dŽbarrassŽe des impostures racistes ou sexistes qui la parasitrent longtemps, et qui, comme le montre prŽcisŽment Edouard Machery, a quelques bonnes raisons de redevenir conquŽrante en matire dÕexplication naturaliste des phŽnomnes sociaux, tant les modles rŽcemment dŽveloppŽs y sont complexes et ouverts ˆ la variation interculturelle. De lÕautre c™tŽ, un hŽritage marxiste dont, paradoxalement, on mŽsestime les apports et la pertinence scientifique, tout en continuant bien souvent dÕadhŽrer ˆ ses interprŽtations hyper-culturalistes les moins plausibles. Il est donc temps, comme le montre Franois AthanŽ, de remettre ˆ plat la possibilitŽ dÕune anthropologie matŽrialiste scientifiquement intŽressante, tenant compte des puissants apports thŽoriques dont le dŽveloppement des sciences cognitives est lÕoccasion. Encore faut-il, ˆ cette fin, tenter de dŽpasser les contradictions, souvent plus idŽologiques que vŽritablement logiques, entre les diverses conceptions des phŽnomnes sociaux qui se rŽclament du matŽrialisme. T‰che dÕautant plus importante que certaines sciences sociales ne semblent toujours pas sՐtre engagŽes dans la rŽflexion sur leurs propres prŽsupposŽs qui leur permettrait, non seulement de se doter dÕune ontologie crŽdible, mais aussi dՎviter la rŽpŽtition de leurs Žchecs ˆ rendre raison du rŽel : tel est le sens gŽnŽral des fortes critiques formulŽes par Robert Boyer et Jean-Philippe Touffut ˆ lՎgard de leur propre champ disciplinaire, les sciences Žconomiques.

    Dans une seconde partie, nous examinons les prŽtentions actuelles des religions et des spiritualitŽs de toutes sortes ˆ englober ou coloniser la science, et rŽfutons ces impostures, dans la droite ligne de lÕouvrage prŽcŽdent, "Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en sciences ", sous la direction de Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Žgalement publiŽ chez Syllepse. Aux ƒtats-Unis, en terre dÕIslam, en Inde, mais aussi en France, au rayon Ē sciences Č des librairies rŽputŽes les meilleures, et dans les publications les plus renommŽes scientifiquement, nous avons identifiŽ les efforts multiformes dÕintrusion de la pensŽe religieuse ˆ lÕintŽrieur du discours scientifique.

    On conna”t le cas fameux de la thse dite de sociologie de lÕastrologue ƒlisabeth Teissier ; on a moins fourni, en revanche, le travail nŽcessaire de comprŽhension des dysfonctionnements du champ universitaire ayant conduit ˆ pareil Žgarement - ce ˆ quoi sÕefforce Bernard Lahire dans son article. On sait lÕoffensive, outre-Atlantique, des chrŽtiens fondamentalistes contre la pensŽe darwinienne Š mais on sÕest moins scandalisŽ de voir, parmi les meilleures ventes en librairie rŽcemment rŽalisŽes, lÕouvrage de deux imposteurs qui prŽtendent avoir montrŽ lÕexistence dÕhumains sur notre Terre il y a 2,8 milliards dÕannŽes. On ne sait pas non plus toujours identifier la rŽsurgence, au c¦ur des institutions de la recherche publique en biologie ou en astrophysique, dÕune pensŽe finaliste et providentialiste, qui sait dissimuler ses vŽritables desseins sous le simulacre du discours scientifique. Les articles de Guillaume Lecointre, Pedro Lima, Christian Magnan sÕefforcent, dans une langue claire et non sans humour, de mettre bon ordre ˆ cela, et de fournir au public des non spŽcialistes les instruments critiques nŽcessaires ˆ lÕidentification de la pseudoscience.

    Mais ne faut-il pas, face ˆ de telles dŽrives, repenser entirement notre conception des rapports entre sciences et religions ? Comme le montre Jean Dubessy, ˆ travers la critique des thses de Stephen Jay Gould sur le Ē non-empitement des magistres Č entre science et religions, les esprits, mme les mieux instruits, mme les mieux intentionnŽs, tombent souvent dans lÕincohŽrence et lÕinconsŽquence floues, quand on en vient ˆ ces sujets Žminemment polŽmiques. Tout se passe comme si la nŽcessaire la•citŽ institutionnelle Žtait en cours dÕinvolution vers un relativisme gŽnŽralisŽ o, sous prŽtexte de dialoguer avec la diversitŽ des croyances et convictions, on dŽlaisse, tant™t par intimidation, tant™t par paresse, lÕindispensable t‰che de rŽfuter les raisonnements faux et les assertions infondŽes.

    Dans un contexte dÕaffaiblissement de la recherche fondamentale pour raison dÕasphyxie budgŽtaire, et tandis que lÕon se prŽpare ˆ commŽmorer la loi de sŽparation des ƒglises et de lՃtat sur fond dÕexaspŽration des tensions interreligieuses et identitaires, il devient urgent dÕassocier, ˆ un engagement renouvelŽ pour la la•citŽ institutionnelle, lÕeffort de refonder et dÕunifier thŽoriquement la conception athŽe et matŽrialiste du monde.

 

Table des matires

 Introduction : Le matŽrialisme, ou la revendication dÕune Ē unitŽ plurielle Č Š Jean Dubessy, Guillaume Lecointre et Marc  Silberstein ....... 5

I Š Les matŽrialismes

MatŽrialismes et philosophie

Visages du matŽrialisme Š Yvon Quiniou  .......  41

Quelle(s) dŽfinition(s) de la matire un matŽrialisme contemporain pourrait-il revendiquer ? Š Angle Kremer Marietti ..... 61

Vers un nouveau matŽrialisme Š Mario Bunge  ............. 75

Le matŽrialisme scientifique de Mario Bunge Š Pierre Deleporte  ......... 81

Le Cercle de Vienne et le matŽrialisme Š GŸnther Mensching  ......... 95

MatŽrialismes et physique

Microphysique : pour un monisme de la matire Š Eftichios Bitsakis ........ 113

DŽterminisme, chaos et mŽcanique quantique Š Jean Bricmont  ........... 135

Matire et nŽcessitŽ dans la connaissance scientifique Š Michel Paty  ........ 155

LÕinfini des cosmologistes : rŽalitŽ ou imposture ? Š Christian Magnan  ........ 181

MatŽrialismes et biologie

MatŽrialisme et thŽorie des unitŽs de niveau dÕintŽgration Š Chomin Cunchillos ..... 199

Vers un darwinisme cellulaire (Ni programme gŽnŽtique, ni auto-organisation) Š Jean-Jacques Kupiec  ....... 227

Biologie molŽculaire : affronter la crise de la cinquantaine Š Thomas Heams ....... 237

ProlŽgomnes ˆ une nouvelle thŽorie du vivant, Le point de vue dÕun physicien Š Bertrand Laforge  .... 263

MatŽrialismes et ŽpistŽmologie du Ē problme corps-esprit Č

Comment tre un dŽtracteur du matŽrialisme neuroscientifique au nom du matŽrialisme Š Bernard Andrieu  ........ 279

MatŽrialisme et rŽduction de lÕesprit Š Max Kistler  ....... 309

MatŽrialismes et sciences de lÕHomme

Culture et singularitŽ humaine Š ƒdouard Machery  .... 341

Le nez de ClŽop‰tre et le dŽmon de Laplace, MatŽrialismes et dŽterminismes en sciences sociales Š Franois AthanŽ  .... 363

LÕinvention dÕhomo ¦conomicus Š Jean-Philippe Touffut  ..É... 441

LÕavenir de lՎconomie comme discipline Š Robert Boyer .....É. 449

II Š DŽtracteurs et imposteurs

 AlŽas et avatars du spiritualisme franais au 19e sicle, Permanence et dŽsuŽtude de la dŽtraction du matŽrialisme Š Marc  

Silberstein ..... 463

Les Ē raisonnements anthropiques Č ont-ils des fondements thŽoriques ? Š Christian Magnan  ........ 493

Johnathan Wells, Philip Johnson et Michael Denton : les formes instruites de lÕantiscience Š Guillaume Lecointre  ÉÉ. 511

Jacques Arnould et le recul Žlastique du dogme Š Pierre Deleporte et Jean-SŽbastien Pierre .......... 545

Le NOMA de Stephen J. Gould : une analyse politique Š Jean Dubessy  ........... 555

Impostures mystiques en palŽoanthropologie : le cas Cremo et Thompson Š  Pedro Lima ....... 579

Usages et mŽsusages de la thŽorie de lÕinformation Š JŽr™me Segal  ......... 593

ACTG et tŽtragramme : vaine qute et supercherie Š Bruno Chanet  .......... 607

Contingence, nŽcessitŽ, hasard, tŽlŽonomie Š Jean-SŽbastien Pierre .............. 615

DŽrives et dŽlires sous couvert de psychologie Š Cyrille Bouvet  ............ 631

Imposture en sociologie : le cas de la thse dՃlizabeth Teissier Š  Bernard Lahire .......653

Jacques Ravatin/RenŽ Lourau, Pseudo-physique et sociologie factice Š  Marc Silberstein .... 675

DŽtracteurs du matŽrialisme au sein de lÕislam, Quelques points de repres actuels Š Laurent Dianoux  ....... 699

Science, superstitions et politique en Inde Š Babu Gogineni  ........ 719

ƒpilogue : LÕavenir de la science et le marchŽ des illusions Š Franois  AthanŽ, Jean Dubessy, Guillaume Lecointre et Marc Silberstein  .... 727

 

Renseignements: ƒditions Syllepse, 69, rue des Rigoles, F-75020 Paris

tel : 01-44- 62- 08-89; fax : 01-44-62-08-62 edition@syllepse.net www.syllepse.net

Association pour les Žtudes matŽrialistes (AssoMat), 69, rue des Rigoles, F-75020 Paris

Tel : 06 64 35 33 23    silbersteinm@yahoo.fr

 

 

 

 

Appel ˆ communication

   Les juristes en Auvergne du Moyen åge au XIXe s.

     (8 et 9 dŽcembre 2005, Clermont-Ferrand)

 

    Ce colloque souhaite relancer lՎtude de lÕhistoire et de la gŽographie juridique de lÕAuvergne du Moyen åge au XIXe sicle. Cette recherche entend associer chercheurs, avocats, notaires et magistrats dŽsireux de contribuer ˆ mieux faire conna”tre ce patrimoine juridique.

    Les communications proposŽes intŽresseront lÕensemble de ces activitŽs et professions juridiques. Elles porteront sur les axes suivants :

    Formation : Žtudes juridiques, confŽrences dÕavocats, auditorat, crŽation de lÕEcole de droit ˆ Clermont-Ferrand, bibliothques des juristes, des barreaux, des juridictions, mŽthode de travail, etc.

    Profession et activitŽ professionnelle : traditions familiales, carrire, crŽation des barreaux, portrait des grands juristes auvergnats, justices seigneuriales, etc.

    ReprŽsentation : Žloquence judiciaire, reprŽsentations publiques et collectives du monde judiciaire (jubilŽs des avocats, discours de rentrŽe devant la cour dÕappel), liens familiaux, professionnels, politiques, culturels, participation aux sociŽtŽs savantes, etc.

 

Les propositions de communications devront tre envoyŽes aux organisateurs avant le 30 juin 2005.

 

Contact :   Florent GARNIER, Professeur dÕhistoire du droit ˆ lÕUniversitŽ dÕAuvergne Š Clermont 1, ancien Žlve de lÕEcole Normale supŽrieure de Cachan

Virginie LEMONNIER-LESAGE, Ma”tre de confŽrences en histoire du droit ˆ lÕUniversitŽ dÕAuvergne Š Clermont 1, Vice Doyen

 

FacultŽ de Droit et de Science politique 41, Bd Franois-Mitterand Š BP 54 63002 CLERMONT-FERRAND CEDEX 1

04-73-17-75-91  florent.garnier@u-clermont1.fr ou fl-garnier@wanadoo.fr et virginieLESAGE@u-clermont1.fr

 

 

 

 Formation

 

 

 

Les codifications du point de vue de la thŽorie du droit

   45, rue dÕUlm, 75005 Paris, salle Beckett, les lundis de 10h30 ˆ 12h30

  SŽminaire dirigŽ par le professeur J.-L. HalpŽrin

 

    7 fŽvrier: les compilations de droit canonique, avec le prof. F. Roumy (Paris XI)

    14 fŽvrier: rationalisation du droit et codification (XVIe-XVIIe sicles)

    21 fŽvrier: les codifications du XVIIIe sicle

    7 mars: le Code NapolŽon

    14 mars: autour de lÕexpansion du modle franais

    21 mars: dŽbats en Grande-Bretagne et aux ƒtats-Unis

    4 avril: autour du BGB

    9 mai: autour du ZGB

    16 mai: normativisme et codification

    23 mai: rŽalisme et codification

    30 mai: les codifications de la fin du XXe sicle

 

 

SŽminaire histoire de l'Espagne contemporaine

   ƒcole des Hautes ƒtudes en Sciences Sociales

    Colegio de Espa–a, CitŽ Internationale Universitaire, le 8 fŽvrier 2005 de 17ˆ 19 h :

 

Discussion de lÕarticle Ē Uniformisation et pluralisme juridiques. Le cas des codifications contemporaines du droit privŽ en Espagne Č, de Xavier Abeberry Magescas.

Rapporteur : Marie-Angle Orobon (UniversitŽ de Paris-III).

 

 

 

Droit comparŽ des libertŽs fondamentales

  48 boulevard Jourdan, 75014 Paris,  salle 10, jeudis de 10h30 ˆ 12h 30

    SŽminaire dirigŽ par le professeur J.-L. HalpŽrin

 

10 fŽvrier: la libertŽ dÕaller et venir et les Žtrangers

17 fŽvrier: la privacy, de la protection du domicile ˆ celle de la confidentialitŽ

24 fŽvrier: privacy et choix de vie (avortement, orientation sexuelle...)

10 mars: la libertŽ dÕopinion

17 mars: la libertŽ dÕexpression et les media

24 mars: lՃtat et les religions

31 mars: la la•citŽ

7 avril: lՃtat et lՎducation

12 mai: les libertŽs linguistiques

19 mai: la libertŽ de rŽunion

26 mai: la libertŽ dÕassociation

 

    Il sÕagit dÕune enqute  nullement exhaustive ni approfondie, sur un terrain relativement peu connu, le droit comparŽ Žtant classiquement consacrŽ au droit civil et au droit public ou, sinon, selon les divisions traditionnelles du droit, alors que la matire des libertŽs publiques et droits fondamentaux est ˆ la fois transversale ce qui entra”ne une absence relative dÕintŽrt pour les comparatistes.

    Il y a dans tous les pays un dŽveloppement des recherches sur le droit des droits de lÕhomme ˆ la fois du point de vue international (texte universel comme la dŽclaration de 1948 sans valeur contraignante ; ratification de pactes sur les droits civils et politiques ; sources rŽgionales : CEDH de 1950) et du point de vue des particularitŽs nationales : soit en se plaant dans la perspective internationale, c'est-ˆ-dire en se focalisant sur les pays qui ne respectent pas le minimum Ń on est en quelque sorte ˆ la limite du droit = Žtablir lÕexistence de violations des droits de lÕhomme, cÕest le travail des ONG Ń soit du point de vue interne dans des pays dŽmocratiques Ń respecter les droits par ces pays = intŽgration des instruments internationaux dans le droit interne Ń.

    Il sÕagit donc de comparer la situation des droits des diffŽrents pays en soulignant les points communs et les diffŽrences afin de rechercher un droit commun  des droits de lÕhomme dans les pays dŽmocratiques occidentaux (Europe, USA, Canada, et en fonction de lÕinformation : Japon, AmŽrique du Sud, Inde, Australie) sachant que la circulation des modles juridiques, des notions, des techniques constitutionnelles et lŽgislative est de plus en plus jurisprudentielle et touche aujourd'hui le domaine des libertŽs publiques du fait de lÕexistence dÕoutils internationaux communs (voir lÕinterprŽtation ˆ lՎtranger du mme texte, par exemple la CEDH) et de lÕaccessibilitŽ grandissante aux collections de plus en plus nombreuses de dŽcisions constitutionnelles qui empruntent lÕune ˆ lÕautre des notions.

 

   

 

 

 

Information

      

 

LՎvolution du r™le europŽen du Parlement franais

   Rapport d'information n” 176 (2004-2005)

   par M. Hubert HAENEL dŽlŽgation pour l'Union europŽenne

    Lire le rapport : http://www.senat.fr/rap/r04-176/r04-176.html

France Culture

 

   Les lundis de lÕhistoire. 7 fŽvrier ˆ 9 h 10.

   ŅCrime et justice, XIXe et XXe siclesÓ avec Dominique Kalifa pour Crimes et culture au XIXe sicle (Perrin) et FrŽdŽric Chauvaud qui a dirigŽ ŅLa justice en image, XVIIe-XXe siclesÓ (revue SociŽtŽs et reprŽsentations, octobre 2004).

 

   Tire ta langue. 8 fŽvrier ˆ 14 h.

   ŅLe franais, langue des roisÓ avec Serge Lusignan, professeur dÕhistoire du Moyen-åge, pour son livre La langue des rois au Moyen-åge : le franais en France et en Angleterre (PUF)

 

   On est tous dans le brouillard. 9 fŽvrier ˆ 15 h.

   ŅLa justiceÓ. Portrait dÕun Tribunal de grande instance en rŽgion : Montluon.

 

Tous ces programmes sont Žcoutables en ligne sur le site Internet de France Culture

 

 

 

 

Liens utiles

 

 

Documents de travail du SŽnat franais

    La rŽserve militaire

    Ū ƒtude de lŽgislation comparŽe n” 143 de la division des Žtudes de lŽgislation comparŽe

   Le service des Žtudes juridiques du SŽnat vient de publier une Žtude de lŽgislation comparŽe sur la rŽserve militaire.

   Ce document prŽsente la rŽserve militaire de trois pays europŽens qui, comme la France, ont rŽcemment abandonnŽ la conscription (Belgique, Espagne et Pays-Bas), ainsi que de trois autres, o l'abandon de la conscription est plus ancien (Royaume-Uni, ƒtats-Unis et Canada).

    Pour chacun de ces six pays, l'Žtude prŽsente d'abord les diffŽrentes composantes de la rŽserve, puis le statut des rŽservistes et enfin les relations existant entre l'armŽe et les employeurs.

    L'analyse permet de mettre en Žvidence :

- la multiplication des formes d'engagement dans la rŽserve au Royaume-Uni et aux ƒtats-Unis ;

- le statut particulirement protecteur des salariŽs rŽservistes aux ƒtats-Unis ;

- l'importance des efforts de sensibilisation des employeurs en Belgique, au Royaume-Uni, au Canada et aux ƒtats-Unis.

Lire le document : http://www.senat.fr/lc/lc143/lc143.html

 

   L'interdiction de fumer dans les restaurants

    Ū ƒtude de lŽgislation comparŽe n” 142 de la division des Žtudes de lŽgislation comparŽe

    La loi 91-32 du 10 janvier 1991, dite loi ƒvin, pose ˆ l'article 16 le principe de l'interdiction de fumer dans tous les locaux ˆ usage collectif.

    Le dŽcret 92-478 du 29 mai 1992, qui dŽtermine les conditions d'application de l'interdiction de fumer, prŽcise que celle-ci vaut pour Ē tous les lieux fermŽs et couverts accueillant du public ou qui constituent des lieux de travail Č. Cependant, cette interdiction ne concerne pas les emplacements rŽservŽs aux fumeurs, qui doivent, d'une part, tre dŽterminŽs Ē en tenant compte de leur volume, disposition, condition d'utilisation, d'aŽration et de ventilation, et de la nŽcessitŽ d'assurer la protection des non-fumeurs Č et, d'autre part, respecter certaines normes de ventilation, prŽcisŽes par le dŽcret prŽcitŽ.

    D'aprs ces dispositions, l'interdiction de fumer s'applique donc dans les restaurants et dans les cafŽs, sauf dans les emplacements expressŽment rŽservŽs aux fumeurs. En pratique, c'est la rgle inverse qui prŽvaut : l'interdiction de fumer ne s'applique que dans les emplacements expressŽment rŽservŽs aux non-fumeurs. Devant la discordance entre la lŽgislation et la pratique, certains pr™nent l'introduction d'une interdiction explicite de fumer dans ces Žtablissements.

    Cette proposition conduit ˆ s'interroger sur les rgles en vigueur dans les pays voisins. Douze pays, a priori reprŽsentatifs de modles diffŽrents, ont ŽtŽ retenus : l'Allemagne, l'Angleterre, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, l'Irlande, l'Italie, la Norvge, les Pays-Bas, le Portugal et la Sude.

1) L'Irlande, l'Italie, la Norvge et la Sude interdisent la consommation de tabac dans tous les restaurants, mais selon des modalitŽs plus ou moins sŽvres

2) L'Allemagne, l'Autriche, le Danemark et les Pays-Bas considrent les restaurants comme des lieux particuliers Žchappant ˆ l'interdiction gŽnŽrale de fumer applicable aux lieux de travail ou aux lieux ouverts au public

3) En Belgique, l'interdiction de fumer s'applique seulement aux Žtablissements dont la superficie dŽpasse 50 m2

4) En Angleterre, en Espagne et au Portugal, aucune rgle nationale ne limite la consommation de tabac dans les restaurants, mais des projets d'interdiction sont envisagŽs

    Cet examen rŽvle une Žvolution progressive et gŽnŽrale des textes, consŽcutive ˆ la prise en compte des dangers du tabagisme passif et ˆ l'attention portŽe au fait que tout lieu public constitue aussi un lieu de travail. Peu ˆ peu, les espaces rŽservŽs aux fumeurs sont non seulement limitŽs et identifiŽs, mais aussi isolŽs. Cependant, ˆ l'heure actuelle, l'Irlande et la Norvge sont les deux seuls pays o il soit totalement interdit de fumer dans les restaurants.

Lire le document : http://www.senat.fr/lc/lc142/lc142.html

 

 

Promulgation de loi

   Loi n” 2005-47 du du 26 janvier 2005 relative aux compŽtences des tribunaux

    http://www.assemblee-nationale.fr/12/dossiers/programmation-justice.asp#compentences_tribunaux

Fichiers pdf

    Les fichiers d'extension pdf sont de plus en plus utilisŽs.

    Ils ont l'avantage de ne pas tre modifiables par le destinataire, comme les .doc ou .xls (pour ne citer que ceux du domaine de Microsoft).

    Leur ouverture ne nŽcessite que l "Acrobat Reader" de la sociŽtŽ Adobe : vous n'tes pas obligŽ de possŽder Excel ou Word ou toute autre application ayant permis de crŽer leur contenu...

    Ils sont aussi facilement imprimables, sans manipulation prŽalable.

    Par contre leur crŽation, si on n'utilise pas couramment des outils comme OpenOffice, ne vous est pas forcŽment familire.

    La nouvelle fiche pratique du SCI, "PDFCreator" vous permettra de dŽcouvrir une faon conviviale de les concevoir.

    Vous la trouverez, comme les prŽcŽdentes, sur http://www.unilim.fr/sci, rubrique "Fiches Pratiques"

    Bonne lecture, Guy Ferretti Directeur du SCI    05 55 45 75 75  ferretti@unilim.fr

 

 

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Vous ne recevez pas bien lÕafad en ligne ?

lignes incompltes, liens inactifs...?

des signes cabalistiques ou des hiŽroglyphes indŽchiffrablesÉ ?

la solution (peut-tre) : xavier.abeberry@freesbee.fr