LA LETTRE ƒLECTRONIQUE DE
LÕASSOCIATION FRANCOPHONE DÕANTHROPOLOGIE DU DROIT
n¡ 21 - le
16 janvier 2006
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S O M M A I R E
Point
de vue : Philippe Descola
Vient
de para”tre : droit, gouvernance et dŽveloppement durable / quand NapolŽon
recrŽa la Suisse / revue dÕhistoire moderne et contemporaineÉ / lÕEncyclopŽdie
mŽthodiqueÉ / histoire des droits en EuropeÉ / / la peineÉ / la question
de la preuve devant le TPI pour le RwandaÉ / ˆ lÕombre de la loiÉ
Formation
:
histoire et thŽorie du droit privŽ / droit comparŽ des libertŽs fondamentales /
clientle et fidŽlitŽ / les pays pyrŽnŽensÉ / tutelle du sujet et institution /
lÕidŽe du Ò 3e Reich ÓÉ
Information
:
rapport sur lÕorganisation administrative des archives nationales (Paris)
Liens
utiles
Point de vue
Entretien
L'anthropologue
PHILIPPE DESCOLA propose d'envisager le monde Ç Par- delˆ nature et culture È (Gallimard, 624 pp., 35 Û). Entretien.
Les
Achuar vivent au bord de la rivire Kapawi en Amazonie, nous apprend
l'anthropologue Philippe Descola. Parmi les ÇexistantsÈ qui peuplent leur monde, certains respectent les
mmes rgles matrimoniales qu'eux et leur sont donc trs proches : les esprits
de la rivire, mais aussi le singe laineux ou le manioc. Ils se sentent moins
d'affinitŽs avec le singe hurleur et le chien, qui se complaisent dans la
promiscuitŽ sexuelle, et moins encore avec les esprits des morts, le jaguar et
l'anaconda, qui ont malgrŽ tout leur utilitŽ : les chamans les utilisent pour
combattre leurs ennemis. Jeune anthropologue, Descola a vŽcu trois ans parmi
les Achuar. De ce sŽjour, il a tirŽ une thse (dirigŽe par Claude LŽvi-Strauss)
et, en 1993, un livre passionnant, Žrudit et subjectif, les Lances du crŽpuscule (Ç Terre humaine È, Plon). Cette fois, ce
petit peuple de 6 000 individus lui fournit le point de dŽpart d'une rŽflexion
sur l'humanitŽ tout entire. Comment les groupes humains peroivent-ils le
monde et quelles consŽquences cela a-t-il sur l'organisation des sociŽtŽs ?
Philippe
Descola, aujourd'hui titulaire de la chaire d'anthropologie de la nature au
Collge de France, nous affirme que l'opposition nature/culture n'existe que
dans l'Occident moderne. Il nous montre comment le concept de nature est ˆ
l'origine d'une cosmologie Ñ une organisation du monde Ñ trs particulire,
qu'il qualifie de ÇnaturalisteÈ. Cosmologie qui, ˆ son tour, a permis
l'Žmergence de productions culturelles dont la plus typique est la science. A
l'appui de sa dŽmonstration, Descola va chercher des rŽfŽrences chez Kant et
Husserl, il nous emmne chez les pasteurs mongols, les astrologues indiens et
les dŽfenseurs des droits des animaux, pour nous ramener chez les dames qui
parlent ˆ leurs rosiers. Parce que, dit-il, renoncer ˆ plaquer notre cosmologie
sur le reste du monde, Çpousser
ˆ son amplitude maximale la fonction de dŽcentrement qu'a toujours eue
l'anthropologieÈ est notre
seule chance de comprendre ce qui se passe ailleurs. C'est aussi une occasion
unique de porter un regard neuf sur notre monde ˆ nous.
Quel
est le point de dŽpart de votre rŽflexion?
Cela fait quinze ans que moi et d'autres,
nous disons, un peu timidement au dŽbut : quand mme, cette opposition entre
nature et culture, on n'en trouve pas vraiment la trace ailleurs ; c'est un
Žchafaudage extrmement important pour la construction de la modernitŽ en
Occident, mais c'est probablement un Žchafaudage. On le dit, on l'Žcrit mme,
mais, ˆ ma connaissance, personne n'avait essayŽ de le dŽmontrer. Ce livre
commence donc par dŽconstruire l'idŽe que la sŽparation entre la nature (les
animaux, les plantes) d'un c™tŽ, les productions humaines (la culture, la
sociŽtŽ) de l'autre, est universelle. Je montre ensuite que la distribution des
entitŽs et de leurs propriŽtŽs est diffŽrente dans d'autres rŽgions du monde.
Et j'essaie de comprendre les principes de construction des ontologies et des
cosmologies au sein desquelles Žvoluent les sociŽtŽs humaines.
Une
ontologie est un systme de distribution de propriŽtŽs. On donne telle ou telle
propriŽtŽ ˆ tel ou tel ÇexistantÈ, que cet existant soit un objet, une plante,
un animal ou une personne. Une cosmologie, c'est le produit de cette distribution
des propriŽtŽs, une organisation du monde au sein de laquelle des existants
entretiennent un certain type de relations. L'objectif de ce livre est de
remettre en question non seulement l'opposition nature/sociŽtŽ, mais aussi la
manire dont nous, chercheurs en sciences humaines et sociales, pensons les
objets sociaux. Par exemple, notre cosmologie considre que partout il y a de
la sociŽtŽ. Du coup, lorsqu'on est confrontŽ ˆ un ÇcollectifÈ dans lequel les
animaux et les plantes ont Žgalement une organisation sociale, ou ˆ un autre
dans lequel plantes et animaux font partie d'une totalitŽ qui inclut aussi des
divinitŽs et des esprits, on a beaucoup de mal ˆ comprendre leur organisation.
A
l'opposition nature/culture, vous substituez l'opposition intŽrioritŽ/physicalitŽ.
Autant le dualisme nature/culture me para”t
une construction rŽcente, autant ce contraste entre intŽrioritŽ et physicalitŽ
me para”t universel. Contrairement ˆ ce qu'on a souvent dit, la distinction
corps/esprit n'est pas spŽcifique ˆ l'Occident. L'ethnographie nous montre
qu'on trouve partout, notamment dans les lexiques, un contraste entre ces deux
plans. Et, nulle part, on ne trouve de conception de la personne humaine
vivante normale qui soit une intŽrioritŽ sans physicalitŽ ou une physicalitŽ sans
intŽrioritŽ. L'intŽrioritŽ est ce qui donne animation et conscience ˆ la
personne, on la conna”t par ses effets et on peut la dŽceler chez des existants
non humains. La physicalitŽ, c'est la dimension matŽrielle, organique, des
existants humains et non humains : la forme extŽrieure, les fonctions
biologiques...
A
partir de lˆ, il n'y a pas 36 000 faons de voir les relations entre existants,
en fait il y en a quatre. Si un homme considre qu'un ŽlŽment du monde lui
ressemble par l'intŽrioritŽ mais diffre par la physicalitŽ, il est dans un
systme que j'ai appelŽ l'animisme. Si cet ŽlŽment diffre de lui par
l'intŽrioritŽ et lui est semblable par la physicalitŽ, c'est le naturalisme.
S'il est semblable sur les deux plans : c'est le totŽmisme. S'il est diffŽrent
sur les deux plans, c'est l'analogisme.
L'animisme
est le systme dans lequel vivent les Jivaros Achuar avec lesquels j'ai
longtemps travaillŽ. Pour eux, une grande partie des existants non humains
(animaux et plantes) ont les mmes propriŽtŽs que les humains, on peut avoir
avec eux des relations sociales : les femmes sont les ÇmresÈ des lŽgumes
qu'elles cultivent, les hommes les Çbeaux-frresÈ des animaux qu'ils chassent.
Une des caractŽristiques de l'animisme est aussi la mythologie, en particulier
ce que LŽvi-Strauss appelle la mythologie implicite : tout ce qui concerne
l'interprŽtation des rves, ou la justification de certaines activitŽs
rituelles, comme la chasse. L'animisme est trs rŽpandu chez les Indiens
d'AmŽrique, mais on le trouve aussi en Malaisie, au Vietnam ou chez les
PygmŽes.
Le
totŽmisme se caractŽrise par des rŽcits trs particuliers, des rŽcits de
fondation qui expliquent les distributions de propriŽtŽs. Dans un systme
totŽmique, les humains et les autres existants qui appartiennent au mme totem
partagent les mmes traits physiques et psychiques. L'analogisme, c'est le
systme qui gouverne ces Žnormes ensembles que sont la Chine, l'Inde, l'Afrique
de l'Ouest. On le trouvait aussi chez les Aztques du Mexique, et en Occident,
jusqu'ˆ la Renaissance.
Et
l'Occident est aujourd'hui naturaliste ?
La sociŽtŽ occidentale est passŽe de
l'analogisme au naturalisme. L'analogisme, c'est l'idŽe que le monde est
constituŽ d'une infinitŽ de singularitŽs, et comme un tel monde est difficile ˆ
penser et ˆ vivre, il faut trouver des correspondances entre toutes ces singula
ritŽs, par analogie. Pour cela, il existe toutes sortes de dispositifs,
intellectuels ou institutionnels : la hiŽrarchie, les sociŽtŽs d'ordres dans
l'Ancien RŽgime, le systme des castes en Inde. Ces systmes permettent
d'organiser la multiplicitŽ des singularitŽs dans un dispositif qui canalise la
diffŽrenciation. Ce systme Žtait encore celui de la Renaissance. Par une sŽrie
d'opŽrations qu'on conna”t dans les grandes lignes, on est passŽ au naturalisme
entre le XVIIe et le XVIIIe, au moment de la rŽvolution scientifique. Pourquoi
ce passage s'est-il opŽrŽ ici, et pas dans les autres grands systmes
analogiques que sont la Chine, l'Inde ou le monde arabe ? C'est un grand
problme de l'histoire des idŽes.
Le
naturalisme de l'Occident n'est pourtant pas un systme pur.
Ce n'est pas la peine d'aller chercher trs
loin pour trouver dans la sociŽtŽ occidentale des poches d'animisme,
d'analogisme ou de totŽmisme. Regardez la vogue de l'astrologie : il y a lˆ
quelque chose de parfaitement analogique. L'idŽe d'une action ˆ distance et
d'une correspondance entre une destinŽe individuelle et le mouvement d'un corps
cŽleste est caractŽristique. On ne trouve d'ailleurs d'astrologie que dans les
systmes analogiques. Pour le totŽmisme, pensez au nationalisme, au gŽnie du
lieu. On a un groupe de personnes nŽes dans un endroit du monde : ce groupe est
tellement identifiŽ aux animaux, aux plantes, aux paysages de ce lieu qu'il est
irrŽductible ˆ quoi que ce soit d'autre. Ce n'est pas tellement diffŽrent de ce
qu'on trouve chez les aborignes d'Australie o, ˆ l'intŽrieur d'un groupe
totŽmique, humains et non humains partagent des propriŽtŽs du mme ordre. Le
nationalisme dans ses formes les plus extrmes (le gŽnie du lieu, l'idŽologie
de l'identitŽ nationale), avec un lieu comme point d'origine, que ce soit
VŽzelay, l'ex-Yougoslavie ou la Palestine, est effectivement une forme de
totŽmisme. C'est pour a que c'est tellement compliquŽ quand deux peuples se
rŽclament d'un mme lieu.
Quant
ˆ l'animisme, il y a quelques jours, lors d'une prŽsentation de mon livre dans
une librairie, j'expliquais que, indŽpendamment de ce que la science peut dire,
lorsqu'on a un chien ou un chat, il est trs facile de lui prter une
intentionnalitŽ. On parle ˆ son chat, on ne sait pas vraiment s'il comprend,
mais le fait que cette interaction soit possible est une manifestation
d'animisme. Et j'entends une dame qui dit : il n'y a pas que les chats, avec
mes rosiers, c'est pareil. Effectivement, cela va bien au-delˆ d'un animal dont
on peut penser que ses mouvements indiquent une intentionnalitŽ.
Vous
allez encore plus loin quand vous parlez de notre relation aux objets.
Nos relations avec les non-humains sont
formatŽes de telle faon que ceux-ci sont bien ancrŽs dans leur statut de
non-humains. Et pourtant, quand une voiture tombe en panne sous la pluie, on a
tendance ˆ penser qu'elle le fait exprs, et, pour jouer aux Žchecs avec un
ordinateur, il faut lui prter une relative forme d'intŽrioritŽ. Les
non-humains sont parmi nous comme ils le sont dans toute culture. Nous passons
notre vie ˆ leur prter une intentionnalitŽ, mais nous sommes dans cette
situation bizarre o notre cosmologie nous interdit en principe de le faire,
donc, officiellement, on considre qu'ils n'ont pas d'intŽrioritŽ. Dans les
sociŽtŽs animistes, la dŽlŽgation des personnes se fait dans les animaux et les
vŽgŽtaux. Chez nous, elle se fait dans des objets manufacturŽs et les formes
les plus exemplaires de l'identification animique se trouvent dans le rapport ˆ
ces objets, on ne peut pas continuer ˆ l'ignorer. Dans notre systme, il y a la
sociŽtŽ humaine, la nature, les artefacts. Notre intrication avec ces derniers
est si grande qu'on ne peut pas faire d'anthropologie en les sŽparant des
humains : il faut les traiter comme des objets lŽgitimes de l'anthropologie, au
mme titre que les hommes.
Vous
donnez un exemple du passage de l'animisme ˆ l'analogisme entre l'AmŽrique et
la Mongolie.
J'essaie de comprendre les conditions, non
pas historiques mais logiques, qui permettent le passage de l'un ˆ l'autre, en
prenant comme champ d'Žtude un arc gŽographique qui va du nord de l'AmŽrique ˆ
la Mongolie. Un indice, en mme temps qu'un instrument, de cette transition,
est la transformation dans le traitement des animaux. De part et d'autre du
dŽtroit de Behring, on trouve la mme espce. En AmŽrique, on l'appelle
caribou, en Asie renne, mais c'est le mme animal. Les Indiens d'AmŽrique
chassent le caribou, ils ne le domestiquent pas, mais ils considrent que le
caribou est domestiquŽ par un esprit qu'ils appellent l'homme-caribou et qui
garde les caribous enfermŽs dans une grande caverne, les rel‰chant ˆ certaines
pŽriodes de l'annŽe pour que les hommes puissent les chasser. Quand on passe le
dŽtroit de Behring, on trouve une premire transformation. Lˆ aussi, il y a des
caribous (qu'on appelle rennes), qui sont sauvages et sont gardŽs par des
esprits dans des cavernes etc. Mais il y a aussi quelques caribous domestiquŽs,
ou plut™t apprivoisŽs. En descendant de la SibŽrie septentrionale vers la
Mongolie, on aboutit ˆ un systme o il y a encore des ŽlŽments d'animisme,
certains animaux sont dits avoir une ‰me avec laquelle on peut nŽgocier, mais
o le systme analogique est tout ˆ fait prŽsent, il y a un contr™le trs fort
sur les animaux, qui sont domestiquŽs.
Dans
le naturalisme, il y a de la domestication, hŽritŽe de la rŽvolution
nŽolithique. Mais le naturalisme a poussŽ trs loin la domestication au sens
conceptuel : ˆ partir du moment o il y a extŽrioritŽ de la nature, le contr™le
qui s'exerce sur elle œ que ce soit la nature extŽrieure ˆ l'homme ou la nature
de l'homme, par le dressage ou l'Žducation œ est beaucoup plus fort que dans
les autres systmes.
Pourquoi
vous tes-vous intŽressŽ au clonage ?
Ces vingt dernires annŽes, les techniques
de reproduction humaine ont incroyablement progressŽ. Sans compter l'Žvidence
que quelqu'un rŽalisera un clonage reproductif dans un dŽlai probablement assez
court. Il y a une croissante artificialisation du vivant. Le paradoxe, c'est
que cette artificialisation du vivant, qui est le produit du dŽveloppement de
la science, est elle-mme en train de faire prendre conscience que l'opposition
entre nature et culture est en partie obsolte. Elle subvertit, de l'intŽrieur
et compltement, le mode d'identification naturaliste, et le pousse vers autre
chose. Vers quoi, je ne saurais pas dire, mais elle contribue ˆ sa dissolution.
La cosmologie naturaliste a permis le dŽveloppement de la science, mais la
science est elle-mme en train de subvertir le cadre ˆ l'intŽrieur duquel cette
rŽvolution scientifique avait commencŽ.
Vous
dites que nous allons vers une sortie du naturalisme, mais pour aller o ?
C'est toujours dangereux de faire des
prŽdictions, mais je pense que ce vers quoi nous allons est un analogisme
effectif. Dans l'empire chinois, pour parler de l'Empire du milieu, on disait
Çtout ce qui existe sous le cielÈ. Mais mme les Chinois savaient que ce
n'Žtait pas tout ˆ fait vrai : il y avait les Barbares, la pŽriphŽrie, avec
lesquels on se battait ou qu'on essayait d'intŽgrer. Aujourd'hui en revanche,
on va peut-tre vers un vrai collectif analogique. Avec la globalisation, la
mondialisation des Žchanges, on voit une unification de ce type-lˆ, non
naturaliste. Et le fait que des pays comme la Chine, l'Inde ou le Japon, qui
n'ont pas des cosmologies naturalistes, soient œ dŽjˆ, ou en train de le
devenir œ des puissances scientifiques et techniques de premire importance, me
semble indiquer que le naturalisme est une parenthse, et qu'on peut trs bien
fonctionner sur un modle analogique Žtendu.
Le
grand problme qui va se poser, c'est : comment faire fonctionner ce vaste
collectif analogique de faon non coercitive ? Les collectifs analogiques
fonctionnent parce qu'il y a de l'autoritŽ, ce sont les guerriers qui font
tenir le systme des castes. Comment trouver un systme qui fasse tenir cette
immense collection d'existants disparates, autrement que par la hiŽrarchie
politique et la disparitŽ des richesses ? C'est un grand dŽfi, auquel nous
serons confrontŽs dans un avenir proche. Il faut tre trs attentif ˆ ce qui se
passe en Chine ou en Inde. Ces pays qui rŽussissent, plus ou moins bien, ˆ
maintenir ensemble des masses de populations aux intŽrts trs divers
prŽfigurent peut-tre le systme dans lequel nous serons dans cinquante ans. Je
pense que nous allons vers une dissolution des Etats-nations. Je ne suis pas
sžr que ce soit un avenir riant, je me contente d'essayer d'apercevoir des
lignes directrices.
par Natalie
LEVISALLES [LibŽration Livres, 17 novembre 2005]
Vient de para”tre
Droit,
gouvernance et dŽveloppement durable
sous la direction de Christoph Eberhard (Cahier d'anthropologie du Droit 2005, Paris, Karthala, 2005, 376 p)
ISBN :
2-84586-701-8
Que la globalisation soit perue comme
nouveau champ des possibles ou comme source dÕangoisses, il est indŽniable
quÕelle a contribuŽ ˆ des changements sensibles dans lÕorganisation de notre
vivre ensemble et dans la redŽfinition de nos responsabilitŽs. En tŽmoignent
lÕŽmergence et la popularisation du concept et des pratiques de
Ç gouvernance È, qui remplacent progressivement les formes de
Ç gouvernement È plus classiques et qui mettent lÕaccent sur
lÕinterdŽpendance des secteurs dÕactivitŽ, la participation, les processus
dÕaction. En tŽmoigne aussi lÕidŽe de Ç dŽveloppement durable È qui
lie de plus en plus intŽrts et enjeux Žconomiques, sociaux et
environnementaux, voire culturels.
On
assiste ˆ la prise de conscience que le monde forme un tout, que les ressources
de notre plante ne sont pas inŽpuisables et quÕon ne saurait continuer ˆ
aborder les diffŽrents secteurs de notre vie comme indŽpendants.
Ç Gouvernance È et Ç dŽveloppement durable È
soulignent que des approches, abordant le Droit dans toute sa complexitŽ faite
de lÕinterdŽpendance des divers facteurs constituant nos vies, sont non
seulement souhaitables, mais de plus en plus vitales de nos jours.
Ces
nouveaux dŽfis ne sÕinscrivent pas en continuitŽ directe avec les mythes
juridiques, politiques et Žconomiques modernes. Il sÕagit donc de dŽgager des
pistes pour redŽfinir et mettre en forme lÕexercice de nos nouvelles responsabilitŽs.
Des dialogues interdisciplinaires et interculturels semblent indispensables
pour cette entreprise. Cet ouvrage commence ˆ en engager quelques-uns.
(PrŽsentation de lÕŽditeur)
SOMMAIRE
LE ROY ƒtienne : PrŽface
EBERHARD
Christoph : RedŽfinir nos responsabilitŽs entre globalitŽs et localitŽs.
Dialogues introductifs
Premire
Partie : ProblŽmatiques contemporaines
OST Franois : Stand Up for Your
Rights !
De
BEER Daniel : OMC, la preuve du dispositif par lÕŽpreuve du SIDA
ROCHEGUDE
Alain : Le Ç Droit dÕagir È, une proposition pour la Ç bonne
gouvernance foncire È
BARRIéRE
Olivier : Une gouvernance environnementale dans une perspective
patrimoniale : approche dÕune Žcologie foncire
BENJAMIN
Denis : La gouvernance mondiale de la prŽservation de lÕenvironnement :
acteurs non-Žtatiques et processus politique international liŽ au rŽchauffement
de la plante
ADONON
Akuavi : Autochtonie, Autonomie, AltŽritŽ. Les visages de la gouvernance dans
le Chiapas indigne
BISSONNETTE
Alain, GENTELET Karine & ROCHER Guy : Droits ancestraux et pluralitŽ des
mondes juridiques chez les Innu et les Atikamekw du QuŽbec
NOREAU
Pierre & LAJOIE AndrŽe : Peuples autochtones et gouvernance en contexte
Canadien : difficultŽs de lÕautonomie gouvernementale autochtone et
perspectives de recherche
Deuxime
Partie : Perspectives interculturelles
LE ROY ƒtienne : Gouverner la nŽo-modernitŽ
africaine ?
DJOLI
ESNGÕEKELI Jacques : ProblŽmatique de l'Žmergence d'une gouvernance
africaine
GANDZION
Sandra & LE BRETON Karine : Du Ç mal gouvernement È ˆ la
gouvernance en Afrique
PLAN‚ON
Caroline : La gouvernance et la diversitŽ des cultures de la rŽgulation
juridique. Illustrations au SŽnŽgal et en France
PITSEYS
John : La gouvernance europŽenne au regard de la mŽthode ouverte de
coordination (MOC)
HE
Fen : NŽo-confucianismes contemporains dans la gouvernance chinoise
ZHOU
Yan : Chinese Alternative Dispute Resolution (ADR) and Sustainable Development
of Law
SINGH
Amarpal : Sustainable Laws and Sustainable Development
PARTHASARATHY
D. : Taking Participation Seriously : A Critique of ÔGood GovernanceÕ
BERNARDES
Marcia : Globalization, Political Inclusion and Development in Brazil
EBERHARD
Christoph : Refonder notre vivre-ensemble ˆ lÕaube du troisime millŽnaire.
Enjeux et perspectives
Comptes-rendus
de lecture
Antoine Bailleux : ARNAUD AndrŽ-Jean, 2004
(2me Ždition), Entre
modernitŽ et mondialisation - Cinq leons d'histoire de la philosophie du droit
et de l'ƒtat, France,
L.G.D.J., Col. Droit et SociŽtŽ n¡ 20, 185 p
Christoph
Eberhard : CALAME Pierre, 2003, La dŽmocratie en miettes. Pour une rŽvolution
de la gouvernance, ƒditions Charles LŽopold Mayer / Descartes & Cie, Paris,
331 p
Benjamin
Denis : GRAZ Jean-Christophe, 2004, La gouvernance de la mondialisation, Paris, La DŽcouverte, Collection Repres,
122 p.
Dominik
Kohlhagen : TARRIUS Alain, 2002, La
mondialisation par le bas,
Paris, ƒd. Balland, 168 p.
Carole
Younes : ARNAUD AndrŽ-Jean, 2003, Critique
de la raison juridique 2. Gouvernants sans frontires. Entre mondialisation et
post-mondialisation,
Paris, LGDJ, 433 p
http://www.dhdi.free.fr/reperes/lu/cad2005.htm
Quand NapolŽon Bonaparte recrŽa la Suisse
La gense et la mise en
¦uvre de l'Acte de MŽdiation. Aspects des relations franco-suisses
autour de 1803
JournŽe d'Žtude organisŽe ˆ la
Sorbonne le 3 mars 2003 par la SociŽtŽ des Žtudes robespierristes et l'IHRF,
UniversitŽ de Paris I PanthŽon Sorbonne
sous la direction dÕAlain-Jacques
Czouz-Tornare
Collection ƒtudes
rŽvolutionnaires n¡ 7
ISBN :
2-908327-52-X Prix public : 25 euros
Les
premires annŽes du XIXe sicle comptent parmi les plus Žtonnantes et
dŽterminantes de lÕhistoire suisse, laquelle, pour cette Žpoque du moins, ne
peut tre ŽtudiŽe que dans le cadre des relations franco-helvŽtiques. Son
histoire reste largement ˆ Žcrire, tant dÕaspects ayant ŽtŽ soigneusement
occultŽs au fil du temps. Preuve de son importance, le dossier helvŽtique
accapara NapolŽon Bonaparte et ses meilleurs diplomates durant de longs mois en
1802-1803.
Les
rŽsultats sont ˆ la hauteur des efforts consentis : en restructurant de force
la Suisse, en rŽŽquilibrant le poids de ses diffŽrentes composantes et en
Žtablissant l'ŽgalitŽ de droit entre les cantons et les anciens territoires
sujets ou alliŽs, le MŽdiateur NapolŽon Bonaparte crŽe les conditions-cadres
qui ont permis aux ConfŽdŽrŽs de faire lÕapprentissage du fŽdŽralisme suisse
moderne et pose ainsi les fondements de l'Etat fŽdŽral tel qu'il parviendra ˆ
s'imposer en 1848. La dŽmocratie de concordance fondŽe sur la recherche du
consensus est expŽrimentŽe de 1803 ˆ 1813, ce qui nÕallait pas de soi. Comme le
montrent ces travaux, il fallut la pression extŽrieure de la France pour
imposer lÕActe de MŽdiation, en raison de multiples obstructions.
LÕexpŽrience
de 1803 interpelle les ConfŽdŽrŽs dÕaujourdÕhui. Incapables de se rŽformer
eux-mmes, les Helvtes furent, il y a deux sicles, entirement tributaires
des bonnes intentions du futur empereur. Comme lÕexistence de la Suisse
sÕinscrivait dans lÕŽquilibre europŽen, la neutralitŽ de la Suisse a pu tre
Žtablie en 1815 dans lÕintŽrt de lÕEurope. Mais est-il encore dans lÕintŽrt
de lÕEurope que la Suisse existe ?
SociŽtŽ
des Žtudes robespierristes 17 rue de la Sorbonne - 75005 Paris
Revue dÕhistoire
moderne et contemporaine 52-3 (juillet-septembre 2005)
LE
SERVICE PUBLIC, L'ECONOMIE, LA REPUBLIQUE (1780 - 1960)
Dossier prŽparŽ
par Michel MARGAIRAZ et Olivier DARD
SOMMAIRE
L'invention
d'une notion
Dominique MARGAIRAZ : L'invention du
"service public" : entre changement matŽriel et contrainte de
nommer
Francis
DEMIER : Economistes libŽraux et " services publics " dans la France
du premier XIXe sicle
Laurent
DUBOIS DE CARRATIER : Le Conseil d'ƒtat, l'Žconomie et le service public :
concessions et Žtablissements publics industriels et commerciaux (annŽes
1880-1950).
Le
r™le du droit et des juristes
Lucette LE VAN-LEMESLE : Cauws et Colson ,
le juriste et l'ingŽnieur : une ou deux conceptions du service public ?
Claude
DIDRY : LŽon Duguit, ou le service public en action
Gilles
J. GUGLIELMI : Les juristes, le service public, et les entreprises publiques
aux XIX-XXe sicles
Experts
et praticiens
Olivier DARD : Les Žconomistes et le
service public, d'une guerre ˆ l'autre
Michel
MARGAIRAZ : Les services publics Žconomiques entre experts, praticiens et
gouvernants dans le premier XXe sicle : d'une configuration historique ˆ
l'autre
Lectures
Claire LEMERCIER : La France contemporaine
: une impossible sociŽtŽ civile ? (Ë propos de : Steven L. KAPLAN ,
Philippe MINARD (Žd.), La
France, malade du corporatisme ? XVIIIe-XXe sicles, et Pierre ROSANVALLON, Le modle politique franais. La sociŽtŽ
civile contre le jacobinisme de 1789 ˆ nos jours)
Comptes
rendus
Marcus SANDL, …konomie des Raumes. Der
kameralwissenschaftliche Entwurf der Staatswirtschaft im 18. Jahrhundert (Guillaume Garner)
Louis
FOUGERE, Jean-Pierre MACHELON, Franois MONNIER (Žd.), Les communes et le pouvoir de 1789 ˆ
nos jours (Bruno Dumons)
Nicolas
BOURGUINAT, Les
grains du dŽsordre. L'ƒtat face aux violences frumentaires dans la
premire moitiŽ du XIXe sicle
(Cynthia A. Bouton)
Franois
PLOUX, Guerres
paysannes en Quercy. Violences, conciliations et rŽpression pŽnale dans les
campagnes du Lot (1810-1860),
(Jack Thomas)
Lucette
LE VAN-LEMESLE, Le
Juste ou le Riche. L'enseignement de l'Žconomie politique, 1815-1950 (Alain Chatriot et Claire Lemercier)
Paul
PASTEUR, ætre
syndiquŽ ˆ l'ombre de la croix potencŽe. Corporatisme, syndicalisme, rŽsistance
en Autriche, 1934-1938
(Gilles Vergnon)
Paul
PASTEUR, Pratiques
politiques et militantes de la social-dŽmocratie autrichienne 1888-1934 (Gilles Vergnon)
LÕEncyclopŽdie
mŽthodique (1782-1832) : des Lumires au positivisme
Claude Blanckaert, Michel Porret, avec la collaboration de Fabrice Brandli (Žd.):
Genve,
Droz, Bibliothque des Lumires, 830 pages.
Entre
1751 et 1772, best
seller europŽen, l'EncyclopŽdie Diderot et d'Alembert illustre
l'encyclopŽdisme selon les Lumires. Mettant la critique philosophique,
l'esprit voltairien, le naturalisme et l'empirisme lockien ˆ l'ordre du jour, elle
rassemble les Ç branches infiniment variŽes È de la connaissance humaine en
inventoriant les Ç sciences, les arts et les mŽtiers È.
L'entreprise
matŽrielle et intellectuelle des encyclopŽdistes est aujourd'hui bien connue. A contrario, l'EncyclopŽdie mŽthodique, l'est moins.
Conue
ˆ Paris par le capitaliste de la librairie Charles-Joseph Panckoucke, puis
ŽditŽe entre 1782 et 1832 par lui, son gendre Henri Agasse et finalement sa
fille Pauline Agasse, l'Ç encyclopŽdie suprme È est constituŽe de plus de 200
volumes illustrŽs d'environ 6 500 planches gravŽes. Mise en vente par
souscription sous le rgne de Louis XVI, continuŽe durant la RŽvolution et
l'Empire malgrŽ l'inflation et les troubles politiques, difficilement terminŽe
sous la monarchie de Juillet, l'EncyclopŽdie
mŽthodique une fois
achevŽe est cinq fois plus volumineuse que les 25 000 pages de l'EncyclopŽdie Diderot et d'Alembert.
Penser
la complexitŽ ŽpistŽmologique des cinquante dictionnaires spŽcialisŽs qui
constituent la
MŽthodique : tel est
l'objectif de cet ouvrage collectif. Il est le premier en franais consacrŽ ˆ
la dernire encyclopŽdie des Lumires, laquelle, ˆ l'aube du positivisme,
dŽploie le moment culturel allant du savoir encyclopŽdique ˆ l'encyclopŽdie
des savoirs.
Claude
BLANCKAERT (Centre Alexandre KoyrŽ, Paris, Directeur de recherches C.N.R.S.)
est un spŽcialiste de l'histoire de l'ŽpistŽmologie et de l'anthropologie entre
les Lumires et le XIXe sicle.
Fabrice BRANDLI
(Assistant en histoire moderne au dŽpartement d'histoire gŽnŽrale de la FacultŽ
des lettres de l'UniversitŽ de Genve) rŽdige une thse sur la diplomatie au
temps des Lumires.
Michel PORRET
(professeur d'histoire au dŽpartement d'histoire gŽnŽrale de la FacultŽ des
lettres de l'UniversitŽ de Genve), enseigne l'histoire moderne. Ses recherches
portent sur l'histoire intellectuelle et institutionnelle des dŽlits et des
peines, du corps, de la mŽdecine judiciaire et de la censure des imprimŽs au
temps des Lumires.
Histoire des droits
en Europe de 1750 ˆ nos jours
Jean-Louis HalpŽrin
Paris,
Flammarion (Champs), 382 p., nouvelle Ždition mise ˆ jour.
9,50 Û
ISBN
: 2-08-080122-8
Retracer
l'Žvolution des droits en Europe, c'est faire l'histoire de nos sociŽtŽs depuis
le milieu du XVIIIe sicle, depuis que nous sommes entrŽs dans l're
contemporaine : RŽvolution franaise, rŽvolution industrielle, revendications
ouvrires, mouvements fŽministes ou familialistes ont provoquŽ en France, en
Angleterre, en Allemagne, en Italie et ailleurs de profondes transformations
juridiques, suscitant, au dŽbut du XXe sicle, un rapprochement des diffŽrentes
lŽgislations.
Mais
la naissance du droit soviŽtique, puis l'avnement des rŽgimes fascistes, ont
fait prŽvaloir les clivages politiques et idŽologiques pendant
l'entre-deux-guerres - coupure qui perdurera quarante ans aprs la Seconde
Guerre mondiale. Il faudra attendre la chute du mur de Berlin pour que les
confluences l'emportent dans l'Europe des libertŽs, en proie ˆ de nouveaux dŽbats
: l'avenir de l'ƒtat-providence, avec les risques de remise en cause d'acquis
des travailleurs, ou les mŽtamorphoses du droit de la famille, confrontŽ
notamment au mariage homosexuel.
Ë
l'heure o se pose avec acuitŽ la question du degrŽ souhaitable d'harmonisation
dans l'Union europŽenne, la perspective historique aide ˆ rŽflŽchir sur la
diversitŽ et la communautŽ des droits.
La peine. Discours,
pratiques, reprŽsentations
textes rŽunis par Jacqueline
Hoareau-Dodinau et Pascal Texier, prŽface Jean-Marie Carbasse
CIAJ n¡ 12, Presses Universitaires de
Limoges (PULIM), ISBN 2-84287-372-6, 20 Û
Le
terme ÒpeineÓ est souvent associŽ dans lÕhistoriographie aux horreurs du
spectacle pŽnal ; mais ce nÕest cet aspect du thme quÕaborde le prŽsent
volume. Il sÕagit de rŽflŽchir davantage sur sa fonction que sur ses modalitŽs
dÕexŽcution. Pour y parvenir des historiens des facultŽs des lettres et des
facultŽs de droit, en majoritŽ mŽdiŽvistes, des anthropologues et des
spŽcialistes de lÕiconographie ont uni leurs efforts pour proposer un essai
dÕanthropologie historique de la peine.
Au-delˆ
des effets mŽcaniques de la sanction pŽnale, le prŽsent volume aborde des
questions aussi diverses que la reprŽsentation sociale des crimes et des
dŽlits, les rapports de la peine et du temps ou la rŽinsertion du condamnŽ.
Les Cahiers de lÕInstitut
dÕAnthropologie Juridique
(CIAJ), crŽŽs en 1998, regroupent les travaux ŽlaborŽs dans le cadre de
lÕInstitut dÕAnthropologie Juridique de Limoges qui est un centre de rŽfŽrences
o se rencontrent des historiens de tous horizons, des spŽcialistes des
sciences humaines (anthropologues, sociologues, ethnologues, historiens de
lÕart, linguistes, sŽmioticiensÉ) ou naturelles, Žgalement sensibles aux
dimensions juridiques de leurs recherches ; cÕest le carrefour dÕune recherche
vivante, rŽunissant des chercheurs venus de France mais aussi de lÕEurope
entire, dÕIsra‘l, de Turquie ou dÕAfrique.
*DŽjˆ parus :
Anthropologies
juridiques. MŽlanges Pierre Braun, textes rŽunis par J. Hoareau-Dodinau et P. Texier, 1998, 856 p.
[ISBN 2-84287-085-0 Ð 29,73 Û] ŽpuisŽ
P. Braun, Droits en devenir, PrŽface de J. Carbonnier, textes rŽunis
par J. Hoareau-Dodinau, 1999, 518 p. [ISBN 2-84287-102-2 Ð 18,29 Û]
Le
pardon, textes rŽunis par
J. Hoareau-Dodinau, X. Rousseaux et P. Texier, 1999, 528 p. [ISBN 2-84287-114-6
Ð 25,92 Û]
Pouvoir,
justice et sociŽtŽ, textes
rŽunis par J. Hoareau-Dodinau et P. Texier, prŽface de J.-M. Carbasse, 2000,
600 p. [ISBN 2-84287-154-5 Ð 25,92 Û] ŽpuisŽ
Le
registre des informations des consuls de Foix (1401-1402), Ždition de G. de Llobet, prŽface de J.-M.
Carbasse, 2001, 227 p. [ISBN 2-84287-172-3 Ð 18,30 Û]
La
culpabilitŽ, Textes rŽunis
par J. Hoareau-Dodinau et P. Texier, 2001, 690 p. [ISBN 2-84287-197-9 Ð 25,92
Û]
RŽsolution
des conflits. Jalons pour une anthropologie historique du droit, textes rŽunis par J. Hoareau-Dodinau et
P. Texier, 2003, 370 p., [ISBN 2-84287-256-8 Ð 28 Û] ŽpuisŽ
J.
Hoareau-Dodinau, Dieu
et le Roi. La rŽpression du blasphme et de lÕinjure au roi ˆ la fin du Moyen
åge, 2003. 360 p. [ISBN
2-84287-255-X Ð 25 Û]
Un
Žvque aux armŽes en 1916-1918. Lettres et souvenirs de Mgr de Llobet, Documents rŽunis et prŽsentŽs par G. de
Llobet, 2004, 133 p. [ISBN 2-84287-282-7 Ð 15 Û]
O. Guillot, Arcana imperii (IVe -XIe sicle). Recueil dÕarticles, 2003, 600 p. [ISBN
2-84287-273-8 Ð 35 Û]
Foi
chrŽtienne et Žglises dans la sociŽtŽ politique de lÕOccident du Haut Moyen åge
(IVe -XIIe sicle), textes
rŽunis par J. Hoareau-Dodinau et P. Texier, 498 p. [ISBN 2-84287-299-1 Ð 35 Û]
La peine.
Discours, pratiques et reprŽsentations, textes rŽunis par J. Hoareau-Dodinau et P.
Texier, ˆ para”tre en 2005
*A para”tre
prochainement :
ProcŽder.
Pas dÕaction, pas de droit ou pas de droit pas dÕaction ?, textes rŽunis par J. Hoareau-Dodinau,
Guillaume MŽtairie et P. Texier
Pour plus de
renseignements, consulter le site http://www.pulim.unilim.fr
La question de la
preuve devant le Tribunal PŽnal International pour le Rwanda. Le cas
Cyangugu
Jean-Pierre FOFƒ DJOFIA MALEWA
PrŽface de Pierre AKELE ADAU et GrŽgoire
BAKANDEJA wa MPUNGU
Paris,
LÕHarmattan (Collection Points
de vue concrets) 25,60 Û,
292 pages ISBN : 2-7475-9361-4
La
question cruciale dominant le traitement du dossier du gŽnocide rwandais est
celle de la preuve. L'analyse de l'affaire S.I dans le procs Cyangugu permet
de l'observer. Le dŽbat fondamental ne se dŽroule pas, en effet, autour de la
nŽcessitŽ de sanctionner sŽvrement les auteurs de ce drame sur laquelle tout
le monde est d'accord, mais plut™t sur le point de savoir qui a perpŽtrŽ ces
crimes abominables unanimement dŽplorŽs et rŽprouvŽs. Afin que justice passe,
il faut que, dans chaque cas, soit faite la dŽmonstration :
-
de la rŽalitŽ de la commission des faits criminels clairement et exhaustivement
dŽcrits dans l'acte d'accusation ;
-
de l'imputabilitŽ de ces faits ˆ telle ou telles personnes bien dŽterminŽes et
nommŽment citŽes ;
-
de la confrontation de ces faits aux textes d'incrimination pour Žtablir les
qualifications lŽgales applicables, les liens existant entre elles et les
sanctions ˆ infliger ˆ l'accusŽ ou aux accusŽs.
Il
appartient au procureur de prŽsenter ces dŽmonstrations probantes en les
soumettant aux dŽbats contradictoires devant les juges. L'examen de l'affaire
S.I montre malheureusement que le ministre public ne s'est pas acquittŽ
honorablement de ce devoir, probablement parce qu'il n'a pas eu une correcte
perception du principe gouvernant la charge de la preuve en matire pŽnale. Sa
vision erronŽe de cette charge a entra”nŽ un manque de rigueur dans la
recherche des preuves convaincantes. Ce qui a dŽbouchŽ sur un rŽsultat peu
satisfaisant, caractŽrisŽ par l'insuffisance voire l'absence de preuve de
l'existence de certains crimes.
TABLE
DES MATIéRES
Introduction
Premire
partie : LÕacte dÕaccusation : matrice des faits et des incriminations ˆ
prouver
Chapitre
premier : Les imperfections de lÕacte dÕaccusation Žtabli contre S.I : premier
signe prŽmonitoire des difficultŽs de la preuve ŽprouvŽes par le procureur
Section
1 : La dŽfinition et la prŽsentation de lÕacte dÕaccusation contre S.I
Section
2 : Les dŽficiences de lÕacte dÕaccusation faisant transpara”tre les
difficultŽs de la preuve rencontrŽes par le procureur
Section
3 : La tentative infructueuse de correction tardive de lÕacte dÕaccusation
contre S.I
Chapitre deux : La complexitŽ des
incriminations retenues dans lÕacte dÕaccusation : deuxime signe prŽmonitoire
des difficultŽs de la preuve rencontrŽes par le procureur
Section
1 : Le gŽnocide
Section
2 : La complicitŽ de gŽnocide
Section
3 : LÕentente en vue de commettre le gŽnocide
Section
4 : Les crimes contre lÕhumanitŽ
Section
5 : Les violations de lÕarticle 3 commun aux Conventions de Genve et du Protocole
Additionnel II
Deuxime
partie : Les dŽfaillances repŽrŽes au niveau de lÕadministration de la preuve
Chapitre
premier : Une comprŽhension erronŽe du principe gouvernant la charge de la
preuve
Section
1 : Le rappel du principe gouvernant la charge de la preuve
Section
2 : La mauvaise perception par lÕaccusation du principe rŽgissant la charge de
la preuve
Chapitre
deux : Un manque de rigueur dans la recherche des preuves convaincantes
Section
1 : Le tŽmoignage : pilier de la preuve prŽsentŽe par le procureur
Section
2 : LÕabsence dŽplorable des preuves documentaires
Section
3 : La tentative infructueuse du procureur de complŽter sa preuve
Chapitre trois : Un rŽsultat peu
satisfaisant : lÕinsuffisance voire lÕabsence de preuve de lÕexistence de
certains crimes
Section1
: LÕabsence avŽrŽe de preuve de deux crimes
Section
2 : LÕinsuffisance de preuve de lÕexistence dÕautres crimes
Conclusion
Annexes
Jean-Pierre
FOFƒ DJOFIA MALEWA est
Docteur en Droit de l'UniversitŽ de Droit, d'Economie et des Sciences
d'Aix-Marseille III, titulaire d'un D.E.A. de droit pŽnal et sciences
criminelles et d'un D.E.A. d'histoire militaire et Žtudes de dŽfense nationale.
Il est
professeur de droit pŽnal ˆ l'UniversitŽ de Kinshasa et avocat commis d'office
au Tribunal PŽnal International pour le Rwanda.
Ë lÕombre de la loi,
SADE
Franois OST ƒditions Odile Jacob
Argumentaire
:
Avec
ce troisime ouvrage publiŽ aux Editions Odile Jacob, Franois OST poursuit une
entreprise Žditoriale de grande envergure qui consiste ˆ rendre au droit la
portŽe culturelle qui est la sienne et quÕune approche exclusivement
technicienne et pragmatique a conduit ˆ progressivement occulter. Avec succs,
Franois Ost sÕemploie ˆ rŽintŽgrer le droit dans le champ des sciences
sociales et ˆ en faire lÕobjet dÕune mŽditation philosophique originale.
Aprs
Le temps du droit en 1999, qui rŽglait les rythmes
juridiques sur les grands temps sociaux, ce fut, en 2004, Raconter la loi qui entreprenait dÕŽcrire, pour la premire fois,
le roman politique des lois, depuis le Sina• et la tragŽdie grecque jusquÕˆ
Faust et Kafka.
CÕest
cette histoire que Franois Ost poursuit aujourdÕhui en dŽcouvrant cette fois
sa face cachŽe, ses dessous inaudibles : Ò au commencement (et peut-tre ˆ la
fin aussi) Žtaient le crime, le mensonge, lÕimpostureÉ Ó. Personne, plus
opini‰trement que Sade nÕaura tenu, jusquÕau bout, cette position.
Se
pourrait-il donc que le mal fžt radical et que nulle institution ne le
rachet‰t, nul sacrifice ne lÕexpi‰t ? Sade lÕa pensŽ, et sa vie, comme
son ¦uvre en feront lÕŽpreuve Žclatante.
Ainsi,
pour la premire fois, lÕ¦uvre monumentale de Sade est-elle ŽtudiŽe
systŽmatiquement sous lÕangle de son rapport ˆ la loi. Le rŽsultat ne
manque pas dÕtre surprenant. Ce nÕest pas, en effet, sur le constat banal
dÕune vie de Ò hors la loi Ó et dÕune ¦uvre qui se ramne ˆ lÕapologie
du crime que dŽbouchent les analyses de Franois Ost, mais bien plut™t sur la
mise au jour de la figure, autrement fascinante, de la perversion. Une
perversion qui, par un subtil jeu de bascule autour de la loi, sÕemploie ˆ
restaurer la loi, un certain type de loi, au moment mme o celle-ci est mise
au dŽfi et bafouŽe.
Quelle est
donc cette Ò autre loi Ó, bien plus cruelle et impŽrative que celle de la
citŽ, ˆ laquelle souscrit le pervers ?
Telle est
lÕinterrogation que dŽroule Franois Ost tout au long dÕune enqute fascinante
qui porte successivement sur la tumultueuse existence du divin marquis
(provoquant les autoritŽs successives de trois rŽgimes diffŽrents), sur les
principes du nouveau code pŽnal que la France allait adopter (rŽcusŽs par lui
au nom de la RŽpublique des corps prostituŽs), sur les prŽtendues lois de la
nature (auxquelles Sade oppose la force destructrice de la nature originaire),
sur les codes et les rgles de lÕŽcriture (lois du genre et pacte littŽraire
que Sade subvertit avec dŽlectation), sur la loi du pre, enfin, que Sade
dŽsavoue au profit du fŽtiche de sa jouissance sacralisŽe.
Se mouvant
avec aisance entre philosophie, thŽorie littŽraire et psychanalyse, lÕouvrage
Žclaire lÕ¦uvre sadienne dÕun jour puissant et original, sans doute
parce que le rapport ˆ la loi est vraiment au c¦ur de cette Žcriture
anarchique.
Si Sade
nÕa rien perdu aujourdÕhui de sa puissance de scandale, il nÕest plus censurŽ
pour autant ; lÕouvrage retrace aussi (et cÕest encore une faon de confronter
Sade ˆ la norme) deux sicles de Ò rŽception Ó de lÕ¦uvre, depuis
lÕindignation vertueuse du XIX jusquÕˆ la Ò normalisation Ó savante de la fin
du XX. comment, dans ces conditions, Ò discuter Ó Sade sans retomber
dans les condamnations du passŽ, ni banaliser la radicale contestation de
lÕordre social quÕil reprŽsente ?
En guise
de conclusion, Franois Ost relve ce dŽfi en confrontant deux imaginaires
rivaux, ceux de deux hommes dÕexception que les hasards du destin ont rapprochŽ
un instant dans les prisons de la Terreur rŽvolutionnaire : Sade, le hors la
loi, et Portalis, le futur auteur du Code civil. Sous la forme dÕun dialogue
philosophique imaginaire, lÕouvrage propose lÕimprobable rencontre de la loi et
chaos. Et si, comme de juste, la loi en sortira vainqueur, ce nÕest pas indemne
pour autant. Comme si Sade avait creusŽ une faille irrŽductible du c™tŽ de ses
fondements : un sicle avant Freud, le marquis proclamait que le mal radical
prŽsidait dŽcidŽment ˆ lÕorigine. Il nÕest pas certain que nous ayions dŽjˆ
tirŽ toutes les consŽquences de cette affirmation scandaleuse.
Sommaire :
chapitre I : LÕenvers et
lÕendroit. DÕun certain retournement pervers
chapitre II :
Entre
ennui et fascination, indignation et complicitŽ, banalisation et provocation,
comment lire Sade ?
chapitre III : Une vie ˆ contre-loi. Sade
ou le droit dÕexception
chapitre IV :
La
philosophie dans le boudoir, abrŽgŽ de cataphysique des m¦urs
chapitre V :
Le
corps ˆ corps avec la loi
chapitre VI :
Une
Žcriture sans merci
chapitre VII :
DŽsavouer la
loi. La psychanalyse dans le boudoir
En guise de
conclusion, un dialogue philosophique imaginaire intitulŽ
: La nuit la plus longue. Sade et
Portalis au pied de lÕŽchafaud.
Formation
Histoire et thŽorie du droit privŽ
SŽminaire du Professeur Jean-Louis
HalpŽrin, ƒcole Normale SupŽrieure (Paris 5e)
de
janvier 2006 jusquÕen mai 2006, le lundi de 10h30 ˆ 12h30, rue dÕUlm salle des
RŽsistants
IntŽgrŽ dans le
Master 2 de Paris X, ThŽorie
et Analyse du droit, ce
cours porte sur les Žvolutions du droit de la famille du XVIII au XX sicle
dÕun point de vue comparatiste et thŽorique. Les transformations du droit
positif seront mises en rapport avec les textes des thŽoriciens du droit qui se
sont intŽressŽs au domaine du droit familial. Si celui-ci nÕest pas au centre
des grands systmes de philosophie du droit, il nÕest pas indiffŽrent dÕexaminer,
dans une perspective historique, son traitement par la thŽorie du droit. Ce
cours est accessible sans connaissances juridiques prŽalables.
Droit comparŽ des libertŽs fondamentales
SŽminaire du Professeur Jean-Louis
HalpŽrin, ƒcole Normale SupŽrieure (Paris 14e)
de
janvier 2006 jusquÕen mai 2006, le jeudi de 10h30 ˆ 12h30, boulevard Jourdan,
salle 10
En utilisant la
mŽthode comparative en matire de libertŽs fondamentales, ce cours portera sur
le principe dÕŽgalitŽ dans les grandes dŽmocraties contemporaines. La situation
franaise (du point de vue du droit constitutionnel, administratif et civil)
sera confrontŽe avec celle des autres pays europŽens, des Etats-Unis, du Canada
et du Japon. LÕintervention prŽvue du professeur Naoki Kanayama (UniversitŽ
Keio, Tokyo) donnera une place centrale ˆ une comparaison entre le droit
japonais et le droit franais
Clientle et fidŽlitŽ
SŽminaire Ç Clientle et FidŽlitŽ È
du Laboratoire dÕAnthropologie Sociale organisŽ par V. LŽcrivain
Katia BŽguin
(UniversitŽ Paris I) fera un sŽminaire le jeudi 19 janvier 2006 de 17 h 30 ˆ 19
h 30
Des
clientles aux partis : les mutations du rŽseau dÕinfluence des princes de
CondŽ
Le sŽminaire a
lieu au 52 rue du Cardinal Lemoine (Annexe du Collge de France), Paris 5e,
dans la salle Mends France, rez-de-chaussŽe, dans la cour, ˆ gauche. MŽtro :
Cardinal Lemoine
Les pays pyrŽnŽens au XIXe sicle ˆ lÕombre de la Monarchie
et de la RŽpublique
Autour
d'un modle de politisation et d 'entrŽe en politique, France Espagne XIXe
vendredi
20 janvier 2006, Pau, UniversitŽ de Pau et des pays de l'Adour, amphi de la
PrŽsidence 9h-17h
Vendredi
9-12h : Un modle d'analyse de la vie politique pyrŽnŽenne (ModŽrateur : M. Papy, UPPA)
JF. Soulet
(UniversitŽ de Toulouse) " L'Žcole d'histoire pyrŽnŽenne : la question de
la dissidence "
C. Desplat
(UPPA) " La violence, les guerres oubliŽes, un rŽvŽlateur des
dysfonctionnements socio-politiques des sociŽtŽs, XVIII-XIXe sicle "
Jose Maria
Imizcoz (U. du Pays Basque) " Les relations sociŽtŽs et pouvoirs centraux
: les changements du XVIIIe au XIXe sicle "
C. Thibon (UPPA)
" Des primitifs de la rŽvolte aux fantassins de la RŽpublique,
l'intŽgration d'une pŽriphŽrie au tournant du sicle "
Vendredi
14-17h : ComplŽments, questions et nouveaux regards
X. Itcaina
(CERVEL, CNRS Bordeaux) " Le r™le de l'Eglise dans l'intŽgration
stato-nationale des Basques franais "
L. Dornel "
Nation rŽvŽlŽe, Nation imposŽe? Les nŽgociations identitaires : la vallŽe de
Ba•gorry au XIXe sicle ".
M-T. Labarthe
(UPPA) " Conflits et rglement de la question forestire pyrŽnŽenne au
XIXe sicle. "
J. Laffargue
(UPPA) " La question du droit dans les campagnes landaises au XIXe sicle
"
Contact christian Thibon (christian.thibon@univ-pau.fr) dŽpartement d'histoire UFR LLSH, avenue du doyen
Poplawski, 64 000 PAU
Casuistique juridique : la tutelle du sujet et
lÕinstitution
SŽminaire 2006 du Centre d'Žtude des normes juridiques Ecole des Hautes Etudes en Sciences
Sociales
Dernier
mardi de chaque mois de 18 h ˆ 20 h EHESS, 105, boulevard Raspail, salle 3
Coordination
Olivier Cayla (cayla@ehess.fr)
Ne
pourrait-on pas apercevoir la tutelle comme paradigme de toute institution en
tant que telle ?
En
droit positif, plusieurs rŽgimes juridiques amŽnagent, sous cette mme
appellation de tutelle, des mŽcanismes de surveillance et de supplŽance du
sujet de droit, lorsque la capacitŽ juridique de ce dernier est supposŽe tre
altŽrŽe par une faiblesse ou une dŽfaillance de fait. A des degrŽs divers, et
qu'il soit de droit privŽ ou de droit public - c'est-ˆ-dire individu,
collectivitŽ ou Etat -, le sujet peut ainsi tre frappŽ d'incapacitŽ juridique
en vertu de la tutelle civile, administrative ou internationale, par exemple.
Dans tous ces cas, la principale justification retenue est celle de la
protection de l'intŽressŽ contre les tiers, mais aussi et surtout contre
lui-mme, et donc la paradoxale prŽservation de son autonomie malgrŽ qu'il en
ait.
L'Žtude
de ces rŽgimes juridiques spŽcifiques doit retenir l'attention, car elle fait
apercevoir, dans toute sa finesse, la nature trs particulire de l' Ç autoritŽ
de tutelle È, ˆ laquelle le sujet Ç mis sous tutelle È se trouve subordonnŽ. La
fonction du tuteur est-elle simplement normative, ou plut™t Žducative,
c'est-ˆ-dire pouvant se concevoir comme Žtant celle de l'instituteur ?
Dans
cette perspective, les participants ˆ ce sŽminaire Žtendront leur rŽflexion ˆ
l'institution mme du sujet en gŽnŽral, pour se demander si le modle de la
tutelle institutrice n'est pas en mesure de rŽvŽler quelque chose de sa nature
foncire d'assujetti, qu'il importe de cerner et dŽfinir afin de mieux
comprendre ce que le droit signifie lorsqu'il Žvoque l' Ç autonomie È du sujet
de droit privŽ, voire la Ç souverainetŽ È du sujet Žtatique. De cette manire,
on travaillera autour de cette hypothse selon laquelle tous les sujets sont,
par principe, toujours sous tutelle.
24 janvier 2006
Olivier Cayla, directeur d'Žtudes ˆ l'EHESS : Ç L'instituteur du
constituant È.
28 fŽvrier 2006
Yan Thomas, directeur d'Žtudes ˆ l'EHESS : Ç La loi et le magistre
de vie. Etude d'un lieu commun antique È.
28 mars 2006
Ali Mezghani, professeur associŽ ˆ l'UniversitŽ Paris I
: Ç La fonction pŽdagogique de la loi dans les sociŽtŽs en transition
(l'exemple tunisien) È.
25 avril 2006
Marie-Angle Hermitte, directeur d'Žtudes ˆ l'EHESS : Ç
Les instituteurs du lŽgislateur È.
23 mai 2006
Florence Bellivier, professeur ˆ l'UniversitŽ
Paris X et Laurence Brunet, membre du Centre de recherche en droit des sciences
et des techniques de l'UniversitŽ Paris I : Ç Tuteur, proche, famille, personne
de confiance : variations autour de la protection des incapables en droit des
personnes et de la bioŽthique È.
27 juin 2006
Marcela Iacub, chargŽe de recherches au CNRS : Ç
La censure littŽraire et le pouvoir tutŽlaire de l'Etat È.
http://cenj.ehess.fr/
LÕidŽe du Ò 3e Reich Ó
dans la pensŽe philosophique et politique allemande du 20e sicle
ConfŽrence du Professeur G‡bor Hamza de lÕUniversitŽ Eštvšs Lor‡nd (Budapest),
Membre de l'AcadŽmie hongroise des Sciences
vendredi 3 fŽvrier 2006 (14-16 h)
au local de NoSoPhi : Sorbonne, esc. K (au fond de la Galerie Dumas), 2e
Žt., pices 511/513 (G 615).
L'Žquipe d'accueil NoSoPhi (EA 3562) est
rattachŽe ˆ l'Ecole Doctorale de Philosophie de l'UniversitŽ de Paris I
PanthŽon-Sorbonne.
NoSoPhi
soutient les activitŽs de l'ANCo (Analyses Normatives Contemporaines), du GES
(Groupe d'Etudes Sieysiennes), du SEH (SŽminaire d'Žtudes hŽgŽliennes) et du
GEFLF (Groupe d'Etudes FichtŽennes de Langue Franaise). Directeur :
Jean-Franois KervŽgan (Professeur ˆ l'universitŽ de Paris I)
Information
Rapport sur lÕorganisation administrative des
archives nationales (Paris)
STIRN Bernard/HENRARD Olivier
Paris, Ministre de la culture et de la
communication, 2005, 91 pages
Comment moderniser le service public des
archives, de faon ˆ rŽpondre ˆ de nouvelles missions et contraintes et aux
attentes du public ? C'est ˆ cette question que tente de rŽpondre le groupe de
travail prŽsidŽ par Bernard Stirn, fort des observations faites dans les
rapports de MM. Braibant (1995), Rigaud (1996) et Belaval (1998) sur le mme
thme. Faisant le constat d'une inadŽquation de l'organisation administrative
actuelle, les auteurs envisagent des pistes de rŽforme portant sur le
recentrage de la direction des archives de Frances sur ses missions
d'administration centrale, la question du choix du nombre de services opŽrationnels
des archives nationales (compte tenu de la disparitŽ et de la dispersion
gŽographique des centres des archives nationales) et enfin le statut
susceptible de garantir ˆ ces centres une autonomie de gestion adaptŽe ˆ leurs
besoins et ˆ leurs contraintes.
Consulter le
rapport : [PDF] 699 Ko
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/054000781/index.shtml
SOMMAIRE
Lettre de mission
INTRODUCTION
1.
LÕINADEQUATION DE LÕORGANISATION ADMINISTRATIVE ACTUELLE FAIT LÕOBJET DÕUN
CONSTAT LARGEMENT PARTAGE
1.1. LES TEXTES DE 1979 CONSACRENT
LÕEXISTENCE DÕUNE STRUCTURE UNIQUE, DIRECTION D'ADMINISTRATION CENTRALE DOTEE
DES COMPETENCES LES PLUS LARGES
1.1.1. Le directeur des archives de France
a progressivement cumulŽ les missions
1.1.2.
Les texte de 1979 ont reconduit les solutions institutionnelles existantes
1.1.3.
Les tentatives de rŽforme administrative, ŽbauchŽes depuis 1996 dans le cadre
rŽglementaire actuel, sont nŽcessairement restŽes limitŽes
1.2.
LES ENJEUX DÕUNE REFORME DE LÕORGANISATION ADMINISTRATIVE
1.2.1. LÕorientation gŽnŽrale de la rŽforme
de lÕƒtat impose un recentrage de la direction des archives de France sur ses
missions dÕadministration centrale
1.2.2.
La dŽcentralisation et la Ç balkanisation È des archives centrales de lÕƒtat
rendent indispensable lÕexercice effectif de la mission de contr™le dŽvolue ˆ
la DAF
1.2.3.
LÕŽclatement gŽographique et la disparitŽ des centres des archives nationales
nŽcessitent une forte coordination par la direction des archives de France
1.2.4.
LÕabsence dÕautonomie de gestion des services opŽrationnels ne permet pas une
rŽpartition claire des responsabilitŽs
2.
PISTES DE REFORME
2.1. UNE DIRECTION DES ARCHIVES DE
FRANCE PLUS FORTE ET CLAIREMENT DISTINGUEE DE LA SPHERE OPERATIONNELLE
2.1.1. Consacre en droit la distinction qui
existe, en fait, entre une administration centrale et ses services
opŽrationnels
2.1.2.
CrŽer une forte direction d'administration centrale
2.2. COMBIEN DE SERVICES
OPERATIONNELS POUR LES ARCHIVES NATIONALES ?
2.2.1. La crŽation dÕun service par site
est ŽcartŽe
2.2.2.
La mission nÕenvisage pas non plus un opŽrateur unique
2.2.3.
La mission propose un compromis susceptible de cumuler les avantages des deux
solutions prŽcŽdentes : un service par p™le gŽographique
2.3. DOTER LES CENTRES DES ARCHIVES
NATIONALES DÕUN STATUT GARANTISSANT UNE AUTONOMIE DE GESTION ADAPTEE A LEURS
MISSIONS
2.3.1. La mission prŽconise le statut de
service ˆ compŽtence nationale
2.3.2.
LÕŽtablissement public administratif nÕoffrirait pas le mme Žquilibre entre autonomie
de gestion des centres et adŽquation ˆ la nature de leurs missions
CONCLUSION
ANNEXES
Annexe 1 :
Personnes rencontrŽes dans le cadre de la mission
Annexe 2 :
Textes de rŽfŽrence
Liens utiles
ƒtudes de lŽgislation comparŽe du SŽnat franais
La
formation des Žtrangers ˆ la langue du pays d'accueil
ƒtude de
lŽgislation comparŽe No 150
Lire le document : http://www.senat.fr/lc/lc150/lc150.html
Le
traitement pŽnal de la transmission du sida par voie sexuelle
ƒtude de
lŽgislation comparŽe No 151
Lire le document : http://www.senat.fr/lc/lc151/lc151.html
La
libŽration conditionnelle
ƒtude de
lŽgislation comparŽe No 152
Lire le document : http://www.senat.fr/lc/lc152/lc152.html
Les
sessions parlementaires
ƒtude de
lŽgislation comparŽe No 153 (2005)
Lire le document : http://www.senat.fr/lc/lc153/lc153.html
Le
droit de vote des Žtrangers aux Žlections locales
ƒtude de
lŽgislation comparŽe No 154 (2005)
Lire le document : http://www.senat.fr/lc/lc154/lc154.html
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Vous
ne recevez pas bien lÕafad en ligne ?
lignes
incompltes, liens inactifs...?
des
signes cabalistiques ou des hiŽroglyphes indŽchiffrablesÉ ?
la solution (peut-tre) : xavier.abeberry@freesbee.fr