LA LETTRE ƒLECTRONIQUE DE LÕASSOCIATION FRANCOPHONE DÕANTHROPOLOGIE DU DROIT

 

n¡  22  Ð  le  17  fŽvrier  2006

 

Vous souhaitez faire passer une information dans lÕafad en ligne ?

merci d'en faire la demande ˆ : xavier.abeberry@freesbee.fr

 

 

S O M M A I R E

 

Le foncier

Entretien :  Marcel Gauchet

Vient de para”tre : du droit aux passion / rŽpublicanisme, patriotisme etc. / le juge et lÕoutre-mer /  droit et cultures

Appel ˆ contributions : mandarin, expert, chercheur etc. / bulletin du musŽe basque / espaces-services-biens publics

Formation : refondation des pouvoirs  / la personne et sa propriŽtŽ / participation politique des peuples autochtones

Information : phŽnomnes coloniaux / bibliographie dÕhistoire du droit

Liens utiles

 

Le foncier. Leons et enjeux

   ÒLand Law and Natural Ressources Management. Comparative PerspectivesÓ

 

ConfŽrence internationale accueillie par le Dr. Ambedkar Government Law College, Pondicherry et lÕInstitut Franais de PondichŽry

               en association avec

lÕAssociation Francophone dÕAnthropologie du Droit (AFAD) et le SIEJ ÒDroit et GlobalisationÓ des FacultŽs Universitaires Saint Louis, Bruxelles

les 17 -19 mars 2006

 

But de la confŽrence :

         Le but de la confŽrence est dÕexplorer les leons et les enjeux dans le domaine du foncier et de la gestion des ressources naturelles dans une approche interdisciplinaire et comparative. La confŽrence rŽunira des chercheurs venant du droit et des sciences sociales en provenance dÕInde et dÕailleurs. LÕapproche comparative se rŽfre ainsi autant aux comparaisons internationales quÕˆ la nature interdisciplinaire de la confŽrence.

         La comparaison partira dÕŽtudes de cas concrets qui conduiront ˆ des comparaisons plus gŽnŽrales. Chaque panel explorera une facette diffŽrente de la problŽmatique du foncier et de la gestion des ressources naturelles qui seront toujours ŽclairŽs par la diversitŽ des contributions et le croisement de leurs perspectives. Les sept thmes traitŽs seront les suivants :

 

Panel 1 : Les enjeux de la gestion de lÕeau

Panel 2 : Les enjeux de la gestion de la fort

Panel 3 : LÕenjeu des droits des femmes

Panel 4 : La question des rŽformes foncires

Panel 5 : Les enjeux de la participation

Panel 6 : Les dŽfis de la marchandisation de la terre et de la propriŽtŽ privŽe

Panel 7 : Les enjeux Žcologiques et Žmergeants dans la gestion des ressources naturelles

 

Organisateurs : Dr. Ambedkar Government Law College, Pondicherry / Association Francophone dÕAnthropologie du Droit (AFAD) / Institut Franais de PondichŽry / SIEJ ÒDroit et GlobalisationÓ des FacultŽs Universitaires Saint Louis, Bruxelles

 

ComitŽ dÕorganisation : David Annoussamy (AFAD), Pr. K. Chandrasegaran (Dr. Ambedkar Government Law College, Pondicherry), Dr. Christoph Eberhard (AFAD / Institut Franais de PondichŽry / FacultŽs universitaires Saint Louis, Bruxelles), Pr. ƒtienne Le Roy (AFAD / UniversitŽ Paris 1 PanthŽonÐSorbonne / LAJP), Pr. Razak (Dr. Ambedkar Government Law College, Pondicherry).

 

Programme :

 

Premire journŽe : 17 mars

9h00 : ArrivŽe des participants et cŽrŽmonie dÕaccueil.

12h30 : dŽjeuner

14h00 : Panel 1 : Les enjeux de la gestion de lÕeau

   Olivia Aubriot (Institut Franais de PondichŽry) : State or communal property, decentralised management and rights to water: the case of Ç tanks È in South India

   Kandasamy Chandrasegaran (Dr. Ambedkar Government Law College, Pondicherry) : Judicial Intervention in Water Sharing Conflicts in India with Special reference to Cauvery Water Dispute

   Vishnu Konoorayar (Indian Law Institute, Delhi) : Property Rights of Water in a Changing Context

   Ruchi Pant (Jawaharlal Nehru University) : Local Water Resources Management for Life and Livelihoods: Limits to Community Governance in the Wake of Globalisation

16h00 : tea break É

16h15 : Poursuite du panel 1

    Abdul Razak Kaffur Khan : Water Ressources Management in India

   Hari Babu (Kerala Institute of Local Administration) & J. B. Rajan (Kerala Institute of Local Administration) : Sustainable Development of Fisheries through Decentralised Governance : A Case Study of Coastal Local Self Governments in Kerala

   Philippe Cullet (IELRC, Genve / SOAS, Londres) : Water Law Reforms in the Context of Water Sector reforms

 

Deuxime journŽe : 18 mars

8h30 : Panel 2 : Les enjeux de la gestion de la fort

   Jean-Pierre Chauveau (INRA) : La rŽforme foncire de 1998 en C™te d'Ivoire ˆ la lumire de l'histoire politique et agraire et dans la perspective du conflit actuel. Le cas de l'Ouest forestier. / Ivory CoastÕs land law reform of 1998 in the light of the political and agrarian history and in the perspective of the recent conflict. A Case Study of the Western Forests.

   Lucie Dejouhanet (Institut Franais de PondichŽry) : Les produits forestiers non ligneux et la gestion de la fort kŽralaise : droit dÕusage et droit de contr™le / Non-Wood Forest Products and Management of the Forests of Kerala: Use Right and Control Facts

   Adonis Milol (UniversitŽ de Paris I / LAJP) : Impact de la gestion dŽcentralisŽe des ressources naturelles sur les dynamiques foncires et les stratŽgies de sŽcurisation des terres en zone forestire camerounaise : The Impact of Decentralized Natural Ressources Management on Land Law Dynamics in Cameroun

   T. K. Naveen (Delhi) : Judicial Process and Democratisation of Forest Resource Management: A Critical Appraisal of the case of T.N.Godavarman Tirumalpad.

10h30 : tea break

10h45 : Panel 3 : LÕenjeu des droits des femmes

   Florence Laroche-Gisserot (UniversitŽ dÕƒvry) : La rŽsistance ˆ l'ŽgalitŽ successorale filles-garons en ce qui concerne les biens fonciers.

    N. Ravi (Dr. Ambedkar Government Law College, Pondicherry) : Women Empowerment in Land Laws in Pondichery

12h30 : dŽjeuner

14h00 : Panel 4 : La question des rŽformes foncires

   Nada Auzary-Schmaltz (Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain / CNRS) : Le rŽgime foncier tunisien. Origines et Žvolution depuis l'indŽpendance/ Tunisian Land Law. Origins and evolution since independance

   Jellal Abdelkafi (DPLG / IUP) : Les enjeux actuels de la loi foncire de 1885 en matire de planification urbaine et d'amŽnagement du territoire en tunisie/ Contemporary challenges of the land law of 1885 on urban planning in Tunisia

   Claude Bontems (AFAD / UniversitŽ de Paris Sud) : Les instruments juridiques de la mobilisation des terres durant la colonisation algŽrienne (1830 Ð 1870) / The Legal Instruments for the Mobilization of Land during Algerian Colonization (1830-1870)

   Thomson Kaleekal (Cochin University of Science and Technology) : Post land reform land uses along the coastal areas of Vypin island, Kerala, India

16h00 :  tea break

16h15 : poursuite du Panel 4

    Ajit Menon (Centre for Interdisciplinary Studies in Environment & Development, Bangalore) : Good Governance and Contestation over tribal Rights to Land in India

   Shyama Prasad Rout (Jawaharlal Nehru University, Delhi) : State Against Democracy or State Action for General Will : Use of laws and judicial interpretation of laws for land acquisition that deny land rights to the tribal people: Cases of mega projects in Orissa.

 

Troisime journŽe : 19 mars

8h30 : Panel 5 : Les enjeux de la participation

   Renaud Lapeyre (UniversitŽ de Versailles ÐSaint- Quentin) : ÒLocal is LekkerÓ. Devolution of Land Rights to Community-Based Organizations and the Sustainable Use of the Local Natural Assets: The CBNRM National Program in Namibia.

   Sigrid Aubert (CIRAD) & Manuela Lesage (CIRAD) : SŽcurisation foncire et mŽdiation : une problŽmatique pertinente dans le contexte dÕun DOM insulaire. / Land Law Security  and Mediation

   Emmanuel Bon (UniversitŽ Paris 10 / Centre des Sciences Humaines, Delhi) :The socio-economic context of Land Extensification in Kodagu District

10h30 : tea break É

10h45 : Poursuite du panel 5

    Pampa Mukherjee (Punjab University) : Participation and Management of Natural Ressources Ð Locating the Communities

   Mustapha Omrane (UniversitŽ Paris 5) : Accs ˆ la terre et gestion foncire dans les Hautes Terres malgaches :  pratiques coutumires et logique de sŽcurisation des droits / Access to Land and Natural Ressource Management in MadagascarÕs Hignlands. Customary Practices and Securisation of rights

   Georgette David (PondichŽry) : Le tsunami et le foncier / Tsunami and Land Law

12h30 : dŽjeuner

14h00 : Panel 6 : Les dŽfis de la marchandisation de la terre et de la propriŽtŽ privŽe

   ƒtienne Le Roy (AFAD / UniversitŽ de Paris 1 / LAJP) :Le foncier face ˆ la gŽnŽralisation de la propriŽtŽ foncire / Land Law Confronted to the Generalization of Land Property

   Tchapmegni Robinson (UniversitŽ de Nantes) : LÕorganisation juridique de la propriŽtŽ foncire au Cameroun : The Legal Organization of Land Property in Cameroun

   Matthieu Galey (UniversitŽ Paris 2) : La typologie des systmes de propriŽtŽ de C.R. Noyes : un outil de contextualisation de lÕŽvaluation des rŽgimes de propriŽtŽ privŽe, publique et collective en vue de lÕorganisation dÕune  gestion foncire durable des ressources naturelles rares / C.R NoyesÕ typology of property regimes.

16h00 : tea break É

16h15 : Panel 7 : Les enjeux Žcologiques et Žmergeants dans la gestion des ressources naturelles

   V. P. Tiwari (Indian Law Institute, New Delhi) : The issues of land law and environmental law in Uttar Pradesh

   M. S. Vani (Development Centre for Alternative Policies, New Delhi) & Rohit Asthana (Development Centre for Alternative Policies, New Delhi) : Legal framework for Integrated Natural Resources Management in India Ð A Critical Review

   D.Parthasarathy (Indian Institue of Technology, Bombay) : Land laws, minerals, and development: A case for legislative innovations

 

Nota : Jean Poirier, Karine Bates et Amarpal Singh ne pourront malheureusement pas la possibilitŽ dÕtre physiquement prŽsent ˆ la confŽrence. Cependant leurs contributions sont enregistrŽs :

    Karine Bates (UniversitŽ de MontrŽal) : Land Acquisistion: Transforming Gender and Castes Interactions or the Challenges of Claiming Property Rights in Rural Maharashtra.

   Jean Poirier (AFAD) : Anthropologie et dŽveloppement. PrŽalables culturels des droits fonciers

    Amarpal Singh (National Law University, Jodhpur) : Sustainability of Land Use Practices in the State of Rajasthan

 

Contact : Christoph Eberhard c.eberhard@free.fr

 

 

 

Entretien

 

   Marcel Gauchet : Ç La notion de religion est indŽpassable È

       par Pierre Franois PAOLI [Le Figaro LittŽraire, 16 fŽvrier 2006]

 

Auteur du DŽsenchantement du monde et de La Condition politique, directeur d'Žtudes ˆ l'Ecole des hautes Žtudes en sciences sociales et rŽdacteur en chef de la revue DŽbat, Marcel Gauchet rŽflŽchit au statut des religions et ˆ leur Žvolution dans nos sociŽtŽs.

 

 LE FIGARO LITTƒRAIRE. - RŽgis Debray suggre que l'on renonce au terme de religion pour celui de Ç communion È afin d'Žviter les Žquivoques. Qu'en pensez-vous et qu'elle est votre dŽfinition du mot religion ?

 Marcel GAUCHET. - Je ne suis pas convaincu par la suggestion de RŽgis Debray. La communion est un effet possible de la religion, elle n'en exprime pas l'essence, qui va plus profond. Je crois la notion de religion indŽpassable. Ce qui se joue dans la religion, c'est une relation de l'humanitŽ avec elle-mme placŽe sous le signe de la Ç dŽpossession È. Ce que nous sommes dŽpend d'un autre que nous. Pendant la plus longue durŽe de l'histoire humaine, cette dŽpendance a ŽtŽ politique. Elle s'est exprimŽe dans la soumission ˆ un pouvoir venant d'ailleurs. Ce n'est plus le cas dans l'univers des dŽmocraties occidentales. Mais cette dŽpendance continue d'avoir un sens sur le plan mŽtaphysique. On peut tre dŽmocrate et continuer de penser que l'essentiel de la destinŽe relve d'une Ç donation È qui dŽpasse l'homme.

  Si le christianisme est, selon votre formule, Ç la religion de la sortie de la religion È qui couvait en son sein un principe la•c ; comment dŽfinissez-vous l'islam. La religion musulmane est-elle plus hermŽtique ˆ la la•cisation ?

 Les principes constitutifs de la religion musulmane ne la disposent pas particulirement au processus de sortie de la religion que nous avons connu en Occident, mais elle est obligŽe de s'y mettre par l'immersion dans la modernitŽ que reprŽsente la mondialisation. Cette adaptation ne peut aller sans douleur. Il faut bien voir que nous obligeons le reste du monde ˆ effectuer, en quelques dŽcennies, des transformations qui ont mis des sicles ˆ se produire chez nous, en suscitant de terribles conflits. En outre, je crois que les rŽsistances de l'Islam ˆ la modernitŽ sont moins d'ordre thŽologique que politique, on le voit avec cette affaire des caricatures. La violence des rŽactions exprime un orgueil blessŽ. La religion musulmane se conoit comme Ç le sceau de la prophŽtie È, l'accomplissement des deux monothŽismes qui la prŽcdent. Or le monde musulman se retrouve en situation d'infŽrioritŽ par rapport aux chrŽtiens et aux juifs. Cette contradiction ne peut que provoquer une crispation identitaire. Mme si je ne crois pas comme Samuel Huntington ˆ une incompatibilitŽ ultime entre l'islam et nous.

  Parlons du r™le social des religions. Durant les ŽvŽnements de dŽcembre, certains ont suggŽrŽ que l'absence d'affiliation religieuse des jeunes Žtait une de causes de leur violence ?

 Je ne crois pas que ce soit la question. L'affiliation religieuse ne vous donne pas les clŽs de la culture o cette religion doit Žvoluer. L'attitude violente de ces jeunes me semble plut™t s'expliquer plut™t par leur situation de porte-ˆ-faux sur le plan culturel. Mme quand ils reoivent la culture de leurs parents, ils n'arrivent plus ˆ y adhŽrer. Et ils n'arrivent pas non plus, bien souvent, ˆ se reconna”tre dans la culture qui est la n™tre. Ils sont entre les deux et finalement nulle part...

  Dans L'Avenir de la religion * les philosophes Giorgio Vattimo et Richard Rorty affirment que le catholicisme, s'il veut survivre ˆ la Ç postmodernitŽ È, est condamnŽ ˆ renoncer ˆ ses dogmes pour se transformer en morale de la compassion. Qu'en pensez-vous ?

 La notion de dogme est chargŽe de tout un passŽ qui en fait le contraire de ce que les contemporains admettent. C'est le symbole d'une autoritŽ qui ne peut plus fonctionner. Je ne connais pas de catholique, aussi fervent soit-il, qui se contente de croire et d'obŽir. Pour autant la notion n'a pas disparu. Elle a changŽ de sens. Ce que l'on appelait dogme est devenu un systme de repres, fondŽs sur une histoire qui permet aux individus de s'orienter. Ils ne le subissent pas : ils choisissent de s'y rŽfŽrer. Ce besoin d'identification est trs fort et une religion qui se transformerait en une vision du monde Ç sympa È et purement morale perdrait tout sens. On le voit dans une certaine politisation progressiste du christianisme qui le rŽduit ˆ une variante de l'idŽologie des droits de l'homme. Mais alors pourquoi se dire chrŽtien ? La question du message spŽcifiquement religieux du christianisme n'est pas rŽvolue. Ce sont les mots qui traduisent ce message qui sont dŽvaluŽs, aux thŽologiens d'y remŽdier... 

 Croyez-vous ˆ un retour de flamme de l'Eglise catholique en France, qui irait a contresens de la dŽchristianisation ?

 Le catholicisme Žtait encore il n'y a pas si longtemps un des piliers de la sociŽtŽ franaise, avec ce que cela impliquait de confusion avec la bonne sociŽtŽ et de conformisme. Ce catholicisme-lˆ, et la civilisation paroissiale qui allait avec, ne veut plus dire grand-chose.

 Les catholiques ne sont plus qu'une minoritŽ importante. Ils sont toujours nombreux, cependant, ˆ se voir comme une confession ˆ vocation majoritaire. D'o le spectacle d'une religion semi-officielle en dŽroute qu'ils donnent. Mais cette situation va probablement changer lorsqu'ils vont assumer leur situation minoritaire. Cela pourrait les amener ˆ une conversion identitaire qui, ˆ mon avis, est d'ores et dŽjˆ en cours. Un tel mouvement Çd'identarisationÈ du catholicisme en France aurait de grandes consŽquences. Le catholicisme n'est pas seulement, en effet, la minoritŽ la plus importante par le nombre ; il est aussi la confession qui, en fonction de l'histoire, a le plus de titres ˆ la Ç lŽgitimitŽ publique È. Il pourrait retrouver dans ce statut un r™le de premier plan dans la sociŽtŽ franaise.

 

En complŽment :

Dieu : combien de divisions ?

Paul-Franois Paoli, Le Figaro LittŽraire,16 fŽvrier 2006

 

 L'Avenir de la religion, solidaritŽ, charitŽ, ironie de Richard Rorty et Gianni Vattimo, Bayard, 136 p., 23 Û

 Avec ou sans Dieu ? Le philosophe et le thŽologien de RŽgis Debray et Claude GeffrŽ, Bayard, 158 p., 16 Û

 Est-ce que Dieu existe ? Dialogue sur la vŽritŽ, la foi et l'athŽisme, de Joseph Ratzinger et Paolo Flores d'Arcais. Payot, 182 p., 16 Û

 

  Dans ÇL'Avenir de la religionÈ, l'Italien Gianni Vattimo et l'AmŽricain Richard Rorty discutent des conditions de survie du catholicisme. Un dŽbat que l'on retrouve dans ÇAvec ou sans Dieu ?È o RŽgis Debray dialogue avec le thŽologien Claude GeffrŽ.

  Ç Le VATICAN : combien de divisions ? È On se souvient de la formule de Staline concernant le pape et ses Ç forces spirituelles È. Vu d'aujourd'hui, le propos ne manque pas d'humour. L'URSS disparue, le Vatican est toujours debout, avec, ˆ sa tte, le successeur de Jean-Paul II, dont l'action Žbranla le monde communiste. S'il fallait dŽmontrer la puissance du religieux dans l'histoire, l'exemple suffirait. Mais que devient une religion quand les fidles se rarŽfient ou en font une valeur intime, ˆ portŽe purement personnelle ?

  La tradition catholique, qui donna aux Polonais la force de rŽsister aux deux totalitarismes du sicle et imprŽgna nos moeurs jusque dans les annŽes 60, est-elle en train de s'Žtioler, voire de mourir ? Si la question est ressassŽe depuis un certain nombre d'annŽes, ce n'est pas pour rien. Aux yeux de certains, si le catholicisme est portŽ malade, c'est qu'il souffre d'une crise d'adaptation ˆ une modernitŽ qui pourrait lui tre fatale. Pour d'autres, au contraire, il est en train de se mŽtamorphoser pour prŽparer un nouvel Žlan. Hypothses ŽvoquŽes dans deux livres qui mŽritent l'attention parce qu'ils proposent des pistes et des analyses, plut™t que des recettes ˆ idŽes.

 Dans L'Avenir de la religion, solidaritŽ, charitŽ, ironie, le philosophe italien Gianni Vattimo et l'AmŽricain Richard Rorty, assument les Ç paradigmes È de la Ç postmodernitŽ È.

 Pour eux, la mŽtaphysique traditionnelle fondŽe par Aristote, qui inspirera la thŽologie des sicles durant, est caduque. S'inscrivant dans la filiation de Heidegger et du philosophe du langage Hans-George Gadamer, ces deux intellectuels suggrent de renoncer ˆ l'idŽe d'une VŽritŽ qui prŽtende ˆ l'Universel, au vu de la multiplicitŽ des conceptions du monde en concurrence dans une sociŽtŽ dŽmocratique. Ils affirment que le scepticisme ˆ l'Žgard de la notion d'objectivitŽ dans le domaine de la philosophie comme dans celui de l'histoire, est l'expression d'un christianisme mature, finalement son ultime leon. Ç Le nihilisme postmoderne, la fin des mŽta-rŽcits est la vŽritŽ du christianisme È, Žcrivent-ils ! A la place du credo, l'Eglise doit se contenter de proposer des valeurs ; Ç la solidaritŽ, la compassion, la charitŽ È, ce que Vattimo appelle Ç un christianisme postreligieux È...

 La dynamique d'autotranscendance

 Nul n'est besoin d'tre grand clerc pour se douter de la rŽponse de l'Eglise. Dans un petit ouvrage rŽŽditŽ ces jours-ci (1) et qui se prŽsente comme un dialogue avec l'intellectuel italien athŽe Paolo Flores D'Arcais, le cardinal Joseph Ratzinger rŽplique ˆ Richard Rorty. Evoquant la Ç dynamique d'autotranscendance qui loge dans la pensŽe, dans le langage comme dans l'histoire È, il affirmait, au contraire, que le langage est porteur d'un sens qui transcende conventions et cultures.

 Dans Deus est Caritas, son encyclique sur l'amour publiŽe ces jours-ci, Beno”t XVI proclame, en outre, que, sans la foi en une vŽritŽ unique et rŽvŽlŽe, le principe de charitŽ ŽvangŽlique n'a plus de sens impŽratif, il n'est qu'une option parmi d'autres... Cette affirmation d'une vŽritŽ qui s'impose ˆ l'homme parce qu'elle le dŽpasse est-elle nŽcessaire ˆ la survie du christianisme ?

 Lien social et qute d'infini

 Aux yeux de RŽgis Debray, la rŽponse ne fait pas de doute. Une Eglise qui se contenterait de proclamer des valeurs compassionnelles, surtout en une Žpoque de bric-ˆ-brac spiritualiste, n'aurait plus de raison d'tre. Ç J'ai parfois l'impression que ce terme de spiritualitŽ recouvre aujourd'hui un opportunisme et une l‰chetŽ : le spirituel comme matire ˆ option ou luxe existentiel : les avantages de la religiositŽ sans les inconvŽnients, c'est-ˆ-dire l'appartenance, la gŽnŽalogie, la dette et mme, horresco referens, la hiŽrarchie. De ce point de vue, l'essor des spiritualitŽs orientales me semble plut™t traduire un affaissement du religieux qu'autre chose È, affirme-t-il dans son dialogue avec Claude GeffrŽ, thŽologien catholique et directeur de l'Žcole biblique de JŽrusalem.

  Si, dans Avec ou sans Dieu, les deux hommes divergent sur le sens du religieux, lien social pour Debray, qute d'infini ˆ travers le visible pour GeffrŽ, ils tombent d'accord sur l'idŽe que le dŽbat qui opposait, jadis, rationalistes, scientistes et croyants n'a plus lieu d'tre. Il ne s'agit plus de savoir si Dieu existe ou pas, comme du temps de Renan, mais de prendre acte du dŽsir propre ˆ cet animal symbolique qu'est l'homme de ne pas se contenter de sa propre finitude.

  Dans ce cadre, les dogmes catholiques deviennent des rŽfŽrents que le croyant peut apprŽhender historiquement et interprŽter ˆ l'aune de son expŽrience. Un dialogue riche, souvent puissant, qui contredit la thse postmoderniste de Vattimo et Rorty, sans pour autant se contenter des affirmations rituelles de l'Eglise.

  A lire ces livres, on pense que, dŽcidŽment, Baudelaire avait vu juste. Ç Il n'y a rien d'intŽressant sur la terre que les religions È, Žcrivait-il. Et dans une de ses FusŽes : Ç Dieu est le seul tre qui n'a pas besoin d'exister pour Etre. È La preuve, nous continuons de nous disputer ˆ son sujet.

 

(1) Est-ce que Dieu existe, dialogue sur la vŽritŽ, la foi et l'athŽisme, Payot, 182 p., 16 Û

 A lire aussi : Catholiques en dŽmocratie d'Alain-RenŽ Michel, Cerf, 726 p., 55 Û et Y a-t-il un Dieu ? de Jean-Claude Barreau, Fayard, 175 p., 15 Û

 

 

Vient de para”tre

 

 

    Du droit aux passions

        Norbert Rouland Presses universitaires d'Aix-Marseille, Aix-en-Provence (Collection : Isegoria), 26Û, ISBN : 2-7314-0486-8    

 

   Rien de grand ne s'est jamais accompli sans passion : c'est un propos cŽlbre de Hegel. Mais la passion peut aussi faire souffrir (la Passion du Christ). Ds lors, que faire avec ses passions, notamment la passion amoureuse ? Je suis ˆ la fois juriste, historien et passionnŽ par les arts. Dans cet ouvrage, qui couvre essentiellement la pŽriode des XVIIe et XVIIIe sicles franais, j'ai tentŽ de mettre en parallle l'histoire des passions dans les arts et le droit, sans oublier la philosophie. Ma conviction est en effet qu'ˆ toute Žpoque, il y a un Çesprit du tempsÈ dont on peut saisir les manifestations dans des domaines a priori diffŽrents.

    Sous l'Ancien RŽgime, les artistes n'ont pas le r™le que leur donnera plus tard le romantisme : on leur demande moins d'exprimer leurs angoisses et leurs espoirs que de satisfaire ˆ des commandes des puissants : l'Eglise, les dirigeants politiques. Les juristes aussi sont souvent au service des reprŽsentants de ces milieux : les lŽgistes ont fait carrire ˆ l'ombre de la royautŽ, dont ils servaient les buts. Au dŽbut de notre pŽriode, les jugements sur les passions sont sŽvres : la passion, surtout amoureuse, est trompeuse et ŽphŽmre. En philosophie, mais aussi chez certains membres ŽclairŽs du clergŽ, on assiste cependant progressivement ˆ une valorisation des aspects positifs de la passion envisagŽe comme source de dynamisme, et au XVIIIe sicle ˆ une valorisation du plaisir. Les scnes mythologiques ou de bataille cdent aux portraits de l'intimitŽ familiale, notamment aux maternitŽs. On rŽclame aussi une musique plus simple : au temps de Mozart, Jean-SŽbastien Bach est au purgatoire. Contrairement ˆ ce qu'on pourrait croire, les juristes n'apparaissent pas comme les censeurs les plus rigoureux des passions. Au contraire, une longue tradition chez les pŽnalistes trouve des excuses ˆ ceux qui agissent sous le coup des passions (le crime passionnel a bŽnŽficiŽ longtemps d'un traitement de faveur) ; de nos jours, en matire sexuelle, tout est permis pourvu qu'il s'agisse d'adultes consentants (il n'y a juridiquement rien de rŽprŽhensible ˆ ce qu'un pre commette l'inceste avec sa fille majeure consentante). Les femmes ont longtemps ŽtŽ excusŽes plus facilement que les hommes : on estime en effet qu'elles ont moins de raisons qu'eux, moins de moyens ÇnaturelsÈ, de lutter contre leur passions et leurs impulsions. C'est pourquoi, jusqu'ˆ une Žpoque rŽcente, les femmes mariŽes ont ŽtŽ tenues juridiquement pour des incapables, puisqu'elles avaient besoin d'tre protŽgŽes contre elles-mmes. Pour autant, leur sensibilitŽ plus grande ne suffit pas ˆ les prŽdisposer ˆ la carrire artistique : la ma”trise d'une technique exige des capacitŽs rationnelles dont, croit-on, elles sont moins pourvues que les hommes : les premires femmes n'apparaissent dans les classes de composition du Conservatoire de Paris qu'ˆ la fin du XIXe sicle. De mme, les carrires fŽminines chez les peintres sont rares : dans la seconde partie de cet ouvrage, j'analyse celle d'Anne Vallayer-Coster, qui connut ˆ la fin du XVIIIe sicle un succs plein d'ambigu•tŽs tenant justement ˆ sa condition fŽminine.

        Norbert Rouland

 

Extrait de la prŽsentation :

   Ç1765 : Jean-Jacques Rousseau vient de publier L'Emile et Le contrat social ; en Allemagne commence la pŽriode du Sturm und Drang. Rien de tout ceci ne transpara”tra dans l'exŽcution de la commande que confient alors les Messieurs du Parlement de Rouen ˆ Louis Jacques Durameau (1733-1796) : Le triomphe de la Justice. Il entrera l'annŽe suivante ˆ l'AcadŽmie. C'est un artiste encore jeune (trente-trois ans en 1765), mais assez vite on le considŽrera comme un homme du passŽ. A sa mort, tous l'avaient oubliŽ. Son tableau ne conna”t pas un meilleur sort. D'abord placŽ dans la Chambre criminelle du Parlement de Rouen, on l'attribue par erreur en 1842 ˆ un autre peintre, J.-B. Deshays. On le retrouve en 1969, en mauvais Žtat, dans le couloir du premier Žtage du Palais de Justice. Il est restaurŽ en 1974 et se trouve aujourd'hui dans la salle des Audiences correctionnelles du Tribunal de grande instance de Rouen.

    Convenons qu'il n'est pas inoubliable : une oeuvre simplement moyenne. AssistŽe ˆ sa gauche par la Force, la Justice s'apprte ˆ couronner l'Innocence, qui foule aux pieds la CruautŽ et l'Envie. En 1767, Diderot porte sur l'oeuvre un jugement mitigŽ : la Justice est trop raide, l'Innocence bien fade ; les passions vaincues sont plus rŽussies, mais l'ensemble fait un peu fatras...È

 

Norbert Rouland est prŽsident dÕhonneur de lÕAFAD

 

 

 

    RŽpublicanisme, Patriotisme et RŽvolution franaise

        Raymonde MONNIER, Paris, LÕHarmattan (Collection LOGIQUES HISTORIQUES), 2005, 360 p., 31 Û.

        ISBN : 2-7475-9874-8

 

   Les signes actuels d'Žclatement du lien social invitent ˆ s'interroger sur le moment fondateur de la tradition rŽpublicaine nationale. Que recouvrent en France, au moment o elles passent au creuset de la rŽvolution, les notions classiques de patrie et de rŽpublique ? Sur quelles traditions civiques, Žthiques et esthŽtiques s'est fondŽ le projet d'Žmancipation des Lumires ? Comment s'actualisent dans la langue politique des droits de l'homme et du citoyen les catŽgories constitutives du rŽpublicanisme et des thŽories pratiques de la libertŽ ? Sur quelles normes construire une sociŽtŽ o chaque individu puisse trouver sa place et o tous les citoyens se sentent solidaires ?

    En 1789, la rŽvolution du journal et l'extension sans prŽcŽdent de l'espace public offrent aux citoyens des formes d'expression et dÕaction inŽdites, crŽatrices de reconnaissance sociale et de libre adhŽsion ˆ la rŽpublique. L'analyse du discours patriotique au coeur de l'ŽvŽnement restitue les rythmes et les pulsions d'une rŽvolution qui invente ˆ mesure les institutions et les valeurs sur lesquelles fonder son projet dŽmocratique. La rŽsonance des textes rŽpublicains et des mythes hŽro•ques nŽo-romains tŽmoigne d'un hŽritage symbolique de longue haleine, qui permet de comprendre sur quels arguments les rŽvolutionnaires se rŽapproprient le langage du rŽpublicanisme sur le principe de l'ŽgalitŽ des droits. De la radicalitŽ du discours anti-tyrannique au ralliement des coeurs dans le culte des hŽros, la rhŽtorique classique inspire l'aspiration ˆ la libertŽ et la dŽfense de la patrie.

    Sans minimiser la spŽcificitŽ de l'histoire nationale, ce livre replace les pratiques culturelles de la RŽvolution franaise dans la trace sŽculaire des thŽories rŽpublicaines de la libertŽ.

 

Raymonde MONNlER est historienne du dix-huitime sicle, docteur s Lettres et Sciences humaines. Elle a publiŽ plusieurs tomes du grand corpus des Archives Parlementaires au CNRS, et les volumes du Dictionnaire des usages socio-politiques. 1770-1815. Elle est membre du comitŽ exŽcutif du rŽseau international History of Political and Social Concepts Group.

 

TABLE DES MATIERES

Introduction

PREMIERE PARTIE: LE REPUBLICANISME AVANT LA REPUBLIQUE

   1. RŽpublicanisme et histoire

    2. DŽmocratie et rŽvolution

    3. La libertŽ rŽpublicaine en dŽbat

    4. Etre citoyen sous la rŽvolution

    5. LibŽralisme et dŽmocratie : le rŽpublicain Rutlidge

    6. Le langage rŽpublicain en acte

    7. La rhŽtorique anti-tyrannique et le thme du tyrannicide

DEUXIEME PARTIE: LE TEMPS DE LA PATRIE

   Prologue. L'amour des lois et de la patrie

    8. Le patriotisme des Lumires ˆ la rŽvolution

    9. Enthousiasme patriotique et culte des martyrs de la LibertŽ

    10. Le mythe du hŽros ou l'art du concept. Brutus Caton CŽsar

    11. Marengo : le sacre patriotique du nouveau CŽsar

Conclusion

Bibliographie

Index

Table des matires

Documents annexes: PŽtition contre le dŽcret du marc d'argent / Les assemblŽes souveraines d'un peuple libre / CitŽ, citoyen: dŽfinitions / Adresse sur le droit de pŽtition / Vocabulaire de deux corpus rŽvolutionnaires / Monologue de Caton (Addison/Voltaire)

 

 

    Le juge et lÕOutre-mer. PhinŽe le devin ou les leons du passŽ.

        Sous la direction de Bernard Durand et Martine Fabre. Lille, Centre d'histoire judiciaire Žditeur, 2005, 306p., 30  Û.

           ISBN : 2-9101-14-14-7

 

   Ce volume s'inscrit aux Ç origines È d'une recherche Ç au long cours È. D'une part, il suit le travail dŽjˆ largement conduit sur la justice coloniale de la troisime RŽpublique dans lequel l'accent avait ŽtŽ mis sur la situation du juge et les difficultŽs qu'il avait rencontrŽes pour trouver sa voie au milieu des Žcueils de l'Empire colonial (Ç Le juge et l'Outre-mer : les roches bleues de l'Empire colonial È). D'autre part, il prŽcde les approches comparatives en cours, destinŽes ˆ Ç placer È le juge colonial franais dans un ensemble plus vaste. Il permet ainsi de combler une lacune : comment, en effet, aborder la troisime RŽpublique sans rappeler les leons et les modles antŽrieurs ? L'Žtude de ces Ç prŽcŽdents È, ˆ l'Žvidence, conforte l'idŽe que les modles anciens Žtaient dŽjˆ porteurs Ç d'exemples È difficiles ˆ ignorer; elle suggre Žgalement des interrogations que les recherches sur la troisime RŽpublique n'avaient pas nŽcessairement mises en Žvidence. Bernard Durand (Texte de la 4me de couverture)

    Paru ˆ Lille en 2004 sous lÕŽgide du Centre dÕHistoire judiciaire avec pour sous-titre Les roches bleues de lÕempire colonial (ISBN : 2-910114-08-2, 30 Û)

    Monde dangereux de l'aventure et de l'oubli pour les ades grecs, l'Outre-Mer a ŽtŽ pour le juge franais terre de contradictions. Dans un empire colonial immense, ˆ la lŽgislation incomplte et souvent confuse, dans une errance prŽjudiciable ˆ la constance des dŽcisions, sous l'autoritŽ mal vŽcue des institutions administratives et soumis ˆ un statut qu'ils jugeaient humiliant, les juges, Ç rares et uniques È, furent condamnŽs ˆ affronter, ˆ l'image des Argonautes, les Žcueils des Ç roches bleues È : entre Ç contraintes et libertŽs coloniales È, entre Ç principes rŽpublicains et ordre colonial È, les questions ˆ rŽsoudre voulaient que soit assurŽe, par un ordre judiciaire fait d'imitation, d'adaptation et d'expŽrimentation, une justice navigant entre un idŽal rŽpublicain et les contraintes des terres coloniales. Ce premier volet d'une recherche toujours en cours propose un bilan de la justice coloniale envisagŽe sous l'angle de ses acteurs : justices coloniales, magistrats coloniaux, avocats-dŽfenseurs et petit personnel judiciaire, des procŽdures utilisŽes civiles et pŽnales et de son activitŽ juridictionnelle, tant sous l'angle du contr™le, par la Cour de cassation et le Conseil d'Etat, des dŽcisions rendues par le juge colonial que sous celui des questions posŽes et rŽsolues dans les domaines aussi variŽs que celui de la contrainte par corps, du chercheur d'or ou du travailleur expatriŽ.

 

 

 

    Droit et Cultures. Revue semestrielle dÕanthropologie et dÕhistoire

        Centre Droit et Cultures de lÕUniversitŽ Paris X-Nanterre et Association Droit et Cultures

           ISSN : 0247-9788. Semestriel, n¡ 50, 2005/2, 188 p.

 

Ç Anthropologie juridique en Russie È :

        Ch. Kourilsky-Augeven et A. Kovler, PrŽsentation.

Kovler, Ç LÕanthropologie juridique en Russie : passŽ et prŽsent dÕune (grande) inconnue È

I. Axionov, L. Svetchnikova, Ç La thŽorie du droit coutumier dans la recherche : ethnologie, thŽorie du droit et histoire du droit È

I. Lomakina, Ç Aspects mŽthodologiques du droit coutumier ˆ la lumire des paradigmes classiques et non classiques È

N. Novikova, Ç Vivre au rythme du renne : rgles coutumires et rgles Žtatiques È

G. Kharioutchi, Ç Paysages sacrŽs et lieux de culte dans la vision du monde traditionnelle des NŽnets È

I. Babitch, Ç Le mŽcanisme de formation du pluralisme juridique dans le Caucase du Nord (Kabardino-Balkarie et OssŽtie du Nord) È

C. Kourilsky-Augeven, Ç LÕesprit du droit : modle russe contre modle franais È.

ƒtudes :

G. Courtois, Ç Le pardon et la ÔCommission VŽritŽ et RŽconciliationÕÉ È

P. Legrand, Ç PrŽface ˆ une Ždition italienne (parfois en forme dÕexhortation) È

E. Jeuland, Ç Preuve judiciaire et culture franaise È.

Comptes rendus.

 

 

 

 

 

Appels ˆ communication

   Mandarin, expert, chercheur, et cetera : Les catŽgories identitaires du scientifique ˆ l'Žpreuve des sciences sociales

       NumŽro 11 de la revue Carnets de bord Dossier coordonnŽ par Martin Benninghoff et Philippe Sormani

 

    Le prŽsent dossier de la revue Carnets de bord envisage une investigation pluri-disciplinaire et comparŽe des discours identitaires, ˆ propos du monde scientifique, comme pratiques de classement et de distinction, d'intŽgration et d'exclusion.

Ç Sois performant È, Ç sois flexible È et Ç sois mobile È, telles sont certaines des injonctions adressŽes aux scientifiques. D'ordre politique ou administratif, assorti ou non d'une lŽgitimation scientifique, ce genre de discours implique une dimension morale. Ds lors, il peut contribuer ˆ la redŽfinition non seulement des rgles du champ scientifique mais encore du Ç sujet normatif È des institutions universitaires. Bref, il intervient sur la dŽfinition sociale du Ç bon È et du Ç mauvais È scientifique, de mme qu'ˆ la hiŽrarchisation de ses activitŽs. Cela dit, force est de constater que les figures du scientifique sont multiples et diverses. La prŽvalence d'un type de catŽgorisation par rapport ˆ un autre semble varier, tant dans le temps que dans l'espace (social, culturel, disciplinaire, etc.).

    Ce dossier encourage des contributions qui mettent en Žvidence, soit les conditions de production des catŽgories identitaires (chargŽ de recherche, professeur boursier, biologiste, allocataire, etc.), soit leurs logiques d'application au sein du champ scientifique (ou d'autres catŽgories, concurrentes ou complŽmentaires). Ds lors, une sŽrie de questions peut tre dŽgagŽe : Comment s'impose une catŽgorie identitaire comme lŽgitime, au dŽtriment d'une autre catŽgorie ? Quelles instances participent ˆ ce double travail de lŽgitimation/dŽlŽgitimation ? Comment les sciences sociales et humaines participent-elles ˆ la (re-)production de catŽgories identitaires dominantes dans le champ scientifique ? De quelles manires les rapports de genre interviennent-ils sur la hiŽrarchisation des catŽgories identitaires ? En quoi consiste, au fond, le travail de catŽgorisation, dans une situation particulire ?

    Pour rŽpondre ˆ ces questions, le prŽsent dossier, consacrŽ aux catŽgories identitaires du scientifique, encourage diffŽrents angles d'analyse possibles :

*    L'analyse des rapports de force/sens concernant les enjeux identitaires entre acteurs des champs scientifique et politique (Ministres, services administratifs, gouvernements cantonaux, etc.) ; ou l'analyse de ces rapports au sein mme du champ scientifique entre diffŽrentes catŽgories d'acteurs (professeur, directeur d'Žtablissement, doctorant, chercheur CNRS, ma”tre de confŽrence, etc.), autour d'enjeux exemplaires, tels que celui de la signature scientifique.

*    La description de l'usage social des catŽgories identitaires, telles que rendues pertinentes par les scientifiques eux-mmes au cours de leurs activitŽs quotidiennes (rŽdaction d'articles, conduite d'expŽriences, demande de fonds publics, confŽrence, etc.).

*    La mise en perspective rŽflexive des relations entre des points de vue disciplinaires (histoire, sociologie, anthropologie, etc.), mŽthodologiques (entretiens, ethnographie, etc.) et ontologiques, d'une part, et la constitution savante d'une figure/identitŽ du scientifique, de l'autre.

 

Les textes accompagnŽs d'un rŽsumŽ d'une dizaine de lignes doivent tre envoyŽs aux adresses suivantes : Martin.benninghoff@unil.ch, Philippe.sormani@unil.ch avant le 30 mars 2006. La notification d'acceptation et les Žventuelles suggestions du comitŽ de rŽdaction seront envoyŽes dans le courant du mois d'avril 2006. Concernant les normes Žditoriales, voir le site Internet de la revue : http://www.unige.ch/ses/socio/carnets-de-bord/. Publication prŽvue : juin 2006.

Contact *    Martin Benninghoff (martin.benninghoff@unil.ch)

Martin BENNINGHOFF  Observatoire Science, Politique et SociŽtŽ

FacultŽ des Sciences Sociales et Politiques UniversitŽ de Lausanne

Ch. Bassenges, 4    CH-1024 Ecublens

 

 

   Bulletin du MusŽe basque

 

A l'occasion des 50 ans de notre SociŽtŽ, la SociŽtŽ des amis du MusŽe basque et de l'Histoire de Bayonne - SAMB, nous allons publier un numŽro du Bulletin du MusŽe basque consacrŽ ˆ l'anthropologie en gŽnŽral. Nous avons sŽlectionnŽ un certain nombre de travaux variŽs et ouvrant de larges perspectives. Les voici :

  0.      la sociŽtŽ basque traditionnelle (M. Lafourcade)

    0.      anthropologie biologique (Dr. Bauduer)

    0.      la condition de la femme et le monde traditionnel (A-M Lagarde)

    0.      la toponymie pastorale de Guadalajara (J. A Ranz Yubero & J. R Lopez de los Mozos)

    0.      les noms basques des plantes, champignons et animaux de lÕ€™Irati (J-B Orpustan)

    0.      les relations entre l'euskara et le bŽarnais (J. Bonemason).

ainsi qu'un ou deux courts compte-rendus de lecture d'ouvrages d'anthropologie. Le tout ferait une bonne centaine de pages (ˆ estimer plus prŽcisŽment).

Nous avons souhaitŽ associer Eusko Ikaskuntza / SociŽtŽ dÕƒtudes Basques ˆ cet ŽvŽnement. Outre les liens d'amitiŽ naturels qui nous unissent, cet anniversaire serait l'occasion : 1) de rŽactiver la convention que nous avons signŽe entre nous voici quelque temps ; 2) d'affirmer notre solidaritŽ et notre complŽmentaritŽ dans le champ de la recherche.

Nous vous faisons donc une proposition en ce sens. Souhaitez-vous vous associer ˆ nous ˆ cette occasion et sous la forme d'un numŽro b‰ti en commun autour du thme citŽ plus haut ? Pouvez-vous le faire afin que ce numŽro sorte au second semestre, dŽcembre 2006 Žtant la date buttoir ? Avez-vous des travaux qui correspondent ˆ cet objectif Žditorial et que vous souhaiteriez publier conjointement ?

Nous serions trs honorŽs si une telle action pouvait voir le jour. Nous souhaitons une rŽponse pour fin fŽvrier.

AmitiŽs, Michel Duvert  responsable du Bulletin du MusŽe Basque.

 

 

Niamey (Niger)    

    Espaces publics, services publics, biens publics

        UniversitŽ d'ŽtŽ du LASDEL

 

LASDEL Laboratoire d'Žtudes et recherches sur les dynamiques sociales et le dŽveloppement local

BP 12 901, Niamey, Niger Ð tŽl. (227) 72 37 80

BP 1383, Parakou, BŽnin Ð tŽl. (229) 61 16 58

Appel ˆ candidature pour participation ˆ l'universitŽ d'ŽtŽ du LASDEL Ç Espaces publics, services publics, biens publics È Session 2006 Niamey, 25 octobre - 7 novembre

 

Le LASDEL propose une UniversitŽ d'ŽtŽ, dont la deuxime session aura lieu ˆ Niamey du 25 octobre au 7 novembre 2006.

Objectifs

1. Effectuer une mise ˆ niveau d'Žtudiants avancŽs en sciences sociales en vue d'Žtudes doctorales. Cette mise ˆ niveau se fera ˆ la fois dans un registre thŽorique (ˆ partir d'un bilan des principales orientations actuelles en sociologie, anthropologie et histoire, et de leurs mises en oeuvre spŽcifiques en Afrique de l'Ouest) et ˆ la fois dans un registre mŽthodologique privilŽgiant les recherches empiriques (stage de terrain).

2. Renforcer ainsi pour l'avenir les capacitŽs des institutions et Žquipes de recherches africaines en sciences sociales et permettre l'Žmergence de p™les d'excellence.

Public ciblŽ

25 Žtudiants en sciences sociales (sociologie, anthropologie, histoire, gŽographie humaine, science politique) de pays d'Afrique sub-saharienne (plus 5 d'Europe) titulaires d'une ma”trise, d'un DEA, ou inscrits en premire annŽe de thse. Limite d'‰ge 40 ans, ma”trise du franais nŽcessaire.

Prise en charge

Les stagiaires sŽlectionnŽs seront entirement pris en charge (voyage, sŽjour, frais pŽdagogiques)[*].

SŽlection

Fournir un CV (2 pages maximum), une lettre de motivation (1 page maximum), et un projet de recherche nettement circonscrit, ayant un lien avec le thme Ç Espaces publics, services publics, biens publicsÈ (5 pages maximum), ˆ envoyer par poste ou par mail au LASDEL avant le 1er mai 2006. La sŽlection sera opŽrŽe par le comitŽ pŽdagogique. LASDEL : BP 12. 901, Niamey, Niger univlasdel@ird.ne

Enseignants

Les enseignants viendront d'UniversitŽs africaines et europŽennes.

Organisation pŽdagogique

Un ensemble de textes ˆ lire impŽrativement sera envoyŽ par mail aux stagiaires, deux mois avant le dŽbut de l'UniversitŽ d'ŽtŽ. Les stagiaires devront reformuler leur projet de recherche en fonction de ces lectures, et le remettre ˆ leur arrivŽe, pour une discussion par groupes. Un polycopiŽ leur sera donnŽ sur place.

 

Trois modules sont prŽvus :

Module sur les dŽbats actuels des sciences sociales

á Les principales orientations contemporaines en sociologie, en anthropologie et en histoire (non spŽcifiquement dans une perspective africaine)

á Leurs implications pour des thmes et chantiers liŽs ˆ l'Afrique, en particulier autour des espaces publics, services publics, et biens publics

Module Ç colloque sur les pouvoirs locaux È

Les stagiaires assisteront ˆ un colloque international sur le thme Ç Les pouvoirs locaux et la dŽcentralisation au Niger et en Afrique de l'Ouest È

Module sur l'enqute de terrain socio-anthropologique

á PrŽsentations mŽthodologiques

á RŽalisation d'enqutes de terrain par petits groupes, dans une perspective comparative multi-sites, avec encadrement de chercheurs locaux expŽrimentŽs

------------------------------------------------------------------------

[*] Il leur sera toutefois demandŽ de souscrire ˆ une assurance individuelle rapatriement, ˆ leurs frais.

 

Date limite    lundi 01 mai 2006

Contact   Elise Guillermet, Aissa Diarra (univlasdel@ird.ne) BP 12901 Niamey, Niger tel : 00 227 72 37 80   fax: 00 227 72 38 16

 

 

 

Formation

 

Les forces imaginantes du droit Ñ III. La refondation des pouvoirs

     SŽminaire du Professeur Mireille Delmas-Marty

        Chaire Etudes juridiques comparatives et internationalisation du Droit

       Collge de France, 11 place Marcelin Berthelot, 75005 Paris

 

Programme sŽminaires et cours 2006 [1]

   Tels qu'ils ont pu tre observŽs prŽcŽdemment, les mouvements d'internationalisation du droit sont apparus imprŽvisibles et incontr™lables [cours 2003 et 2004, Le relatif et l'universel, Seuil, 2004]. De l'ordre juridique traditionnel identifiŽ ˆ l'ƒtat-nation, ˆ l'ordre rŽgional ou mondial en construction, l'Žlaboration d'un Ç pluralisme ordonnŽÈ [cours 2005, Un pluralisme ordonnŽ, ˆ para”tre, Seuil, 2006] ne se limite pas ˆ transposer les processus normatifs ˆ des niveaux diffŽrents. Elle appelle un retour au politique en un sens Žlargi. Refonder les pouvoirs impose de rŽŽvaluer le r™le des diffŽrents acteurs (publics, mais aussi privŽs : Žconomiques, civiques et scientifiques).

Introduction

   Ð Internationalisation et crise des pouvoirs : cours le 20 fŽvrier, de 15h ˆ 16h

RŽinstituer les pouvoirs

    - La montŽe en puissance des juges : cours le 27 fŽvrier, de 15h ˆ 16h ; sŽminaire ˆ 16h30 avec Antoine Garapon, magistrat, Institut des hautes Žtudes sur la justice

    - En qute de la bonne gouvernance : cours le 6 mars de 15h ˆ 16h ; sŽminaire ˆ 16h30 avec HŽlne Ruiz Fabri, professeur ˆ l'UniversitŽ de Paris 1

    - Faut-il avoir peur des monstres juridiques ? cours le 20 mars, de 15h ˆ 16h ; sŽminaire ˆ 16h30 avec Jacques Chevallier, professeur ˆ l'UniversitŽ de Paris 2

RŽŽquilibrer les vouloirs

   - La prŽpondŽrance des acteurs Žconomiques : cours le 27 mars, de 15h ˆ 16h ; sŽminaire ˆ 16h30 avec GŽrard Farjat, professeur ŽmŽrite ˆ l'UniversitŽ de Nice

    - L'Žmergence des acteurs civiques : cours le 3 avril, de 15h ˆ 16h ; sŽminaire ˆ 16h30 avec Patrick Viveret, directeur centre international Pierre Mends-France

Au croisement des savoirs

   - La mondialisation des experts : cours le 15 mai, de 15h ˆ 16h ; sŽminaire ˆ 16h30 avec Jean Jouzel, membre du Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (GIEC)

    - La dŽmocratisation des savoirs : cours le 22 mai, de 15h ˆ 16h ; sŽminaire ˆ 16h30 avec Marie-Angle Hermitte, directeur de recherches, CNRS, EHESS

Conclusion

   - Le triangle pouvoir/ vouloir/ savoir : cours le 29 mai, de 15h ˆ 16h

 

[1] Cours du professeur ˆ partir du 20 fŽvrier, le lundi de 15h ˆ 16h. SŽminaire sur le thme du cours, avec un invitŽ, ˆ partir du 27 fŽvrier, le lundi de 16h30 ˆ 17h30. JournŽe d'Žtudes, avec la chaire Histoire du politique, Ç Droit et politique dans la constitution d'un ordre international : l'Žtat du dŽbat È, le 23 juin, de 9h ˆ 17h.

 

Contact    Franoise SEGERS (francoise.segers@colege-de-france.fr)

Collge de France, Institut du Monde Contemporain,3, rue d'Ulm, 75005 Paris

 

 

 

Droit et libŽralisme : lÕusage des concepts juridiques dans lÕhistoire de la pensŽe libŽrale et sa critique.
  II Ð La personne et sa propriŽtŽ

   JournŽe dÕŽtude vendredi 10 mars 2006 sous la responsabilitŽ de Blaise Bachofen

       Salle de confŽrences, UniversitŽ de Cergy-Pontoise, FacultŽ de droit, Centre de philosophie juridique et politique (E.A. 2530)

 

MatinŽe sous le prŽsidence de M. le professeur Carlos Herrera (universitŽ de Cergy-Pontoise)

   9h30. Ouverture des travaux.

    10h00. ƒlŽonore Le JallŽ (docteur en philosophie, professeur, ac. de CrŽteil) : Ç La propriŽtŽ comme Òrelation moraleÓ : Hume critique de Locke È

    11h00. CŽline Spector (MCF en philosophie, universitŽ Bordeaux III) : Ç Variations de la propriŽtŽ dans LÕEsprit des lois : Montesquieu contre lÕindividualisme possessif È

    12h00. Emmanuelle de Champs  (MCF en civilisation britannique, universitŽ Paris VIII) : Ç Statut juridique de lÕindividu et propriŽtŽ privŽe chez Jeremy Bentham È

    13h00. Buffet

Aprs-midi sous le prŽsidence de M. le professeur Pierre-Henri PrŽlot (universitŽ de Cergy-Pontoise)

   14h00. Mikha•l Xifaras (professeur de droit public, universitŽ dÕOrlŽans) : Ç Personne et propriŽtŽ dans la doctrine juridique franaise du XIXe sicle È

    15h00. Blaise Bachofen (MCF en philosophie, universitŽ de Cergy-Pontoise) : Ç La croyance personnelle comme sanctuaire de la propriŽtŽ de soi : une lecture de La Religion de Benjamin Constant È

    16h00. Florent GuŽnard (docteur en philosophie, professeur, ac. de CrŽteil) : Ç Bien-tre et sociabilitŽ : Tocqueville et lÕindividualisme dŽmocratique È

 

   Le cycle de journŽes dÕŽtude portant sur la problŽmatique gŽnŽrale Ç droit et libŽralisme È, commencŽ en octobre 2004 avec une journŽe sur Ç LÕƒtat et la souverainetŽ È, se prolonge cette annŽe avec une rŽflexion intitulŽe Ç La personne et ses propriŽtŽs È.

    LÕŽtude du rapport existant entre cette tradition aux contours problŽmatiques que lÕon nomme le Ç libŽralisme È et le domaine de la normativitŽ juridique vise notamment ˆ interroger le sens quÕil convient dÕaccorder ˆ la notion de libŽralisme, notion aujourdÕhui si centrale quÕelle en est devenue ˆ certains Žgards opaque. Cette notion emprunte nŽcessairement son contenu spŽcifique ˆ une certaine conception de la libertŽ et du rapport entre rgle et libertŽ : cÕest pourquoi la question du statut du droit dans la pensŽe libŽrale para”t tre une voie dÕaccs privilŽgiŽe aux problmes posŽs par cette tradition. Nous devons envisager le libŽralisme ˆ la fois comme thŽorie et comme pratique, dans sa dimension politique et dans sa dimension Žconomique, et dans lÕŽpaisseur de son Žvolution historique Ð donc en le saisissant notamment dans des formulations qui prŽcdent sa dŽsignation comme telle : si le terme nÕappara”t quÕau dŽbut du XIXe sicle, il peut tre lŽgitime de chercher ds le XVIIe sicle, voire plus t™t, les ŽlŽments fondateurs ˆ partir desquels la doctrine dÕŽdifie et se prŽcise progressivement.

    Le cycle de journŽes dÕŽtude procde par grands champs de la conceptualitŽ juridique. La journŽe dÕoctobre 2004 a contribuŽ ˆ montrŽ que, si lÕon peut tre tentŽ de dŽfinir le libŽralisme par une position principiellement critique ˆ lÕŽgard du r™le de lÕƒtat, le statut accordŽ ˆ lÕƒtat dans la tradition de pensŽe libŽrale est en rŽalitŽ beaucoup plus complexe et ambigu : non seulement il existe une thŽorie libŽrale des fondements et du r™le de lÕƒtat (le libŽralisme nÕest donc pas nŽcessairement un anti-Žtatisme), mais certains aspects de la pensŽe libŽrale tendent paradoxalement ˆ valoriser lÕidŽe de pouvoir, au point de prŽsenter parfois dÕimportants points de convergence avec des thŽories autoritaristes.

    CÕest une complexitŽ de mme nature quÕil sÕagit dÕexplorer en abordant le statut de la notion de Ç personne È dans cette tradition de pensŽe.

    La personne est un concept juridique, mais qui a la particularitŽ de possŽder Žgalement des significations morales, anthropologiques et plus gŽnŽralement philosophiques. Il importe dÕautant plus de distinguer le sens juridique des autres sens, que la Ç personne È comme notion juridique peut recouvrir des rŽalitŽs factuellement trs diffŽrentes de ce que signifie communŽment ce terme (ainsi de la Ç personne morale È, qui dŽsigne une pluralitŽ dÕindividus rŽunis en une entitŽ juridique). Il nÕen demeure pas moins que les diffŽrents usages interfrent dans la dŽtermination de leur contenu de signification, et que ce contenu a en outre, ˆ lÕŽvidence, subi des modifications historiques : la pluralitŽ des significations du terme est-elle alors irrŽductible ˆ lÕidentification dÕune signification universelle qui en opŽrerait la synthse ?

    Notre rŽflexion ne portera que sur un aspect restreint de cette large problŽmatique : la pensŽe libŽrale, telle quÕelle se prŽsente depuis ses plus lointaines origines jusquÕˆ ses formulations les plus rŽcentes, a-t-elle contribuŽ ˆ modifier la notion de personne, voire ˆ produire de toutes pices une nouvelle conception de la personne ? Mieux, nÕest-ce pas en plaant ce concept en position de centralitŽ, en promouvant les droits subjectifs comme nouveau fondement du droit, que la pensŽe libŽrale sÕest constituŽe ? Ou au contraire, ds lors quÕelle a mis sur le devant de la scne thŽorique les notions de sujet et plus encore dÕindividu, insistant ainsi sur la facultŽ dÕauto-fondation et sur lÕautarcie tendancielle du sujet, la pensŽe libŽrale nÕa-t-elle pas tendu ˆ occulter tout ce que la conception originelle de la personne impliquait Ð notamment lÕinscription dans une totalitŽ ˆ laquelle la personne devrait son statut, voire son existence mme ? La notion de personne, comme notion foncirement juridique, nÕest-elle pas tributaire de la prŽsupposition dÕun droit objectif, voire dÕune normativitŽ transcendante, quÕelle requerrait comme le fond sur lequel se dŽploieraient ses caractŽristiques Ð ce qui entrerait en contradiction avec certains des principaux paradigmes du libŽralisme ?

    DiffŽrentes approches doivent permettre dÕapprofondir, lors de cette journŽe dÕŽtude, la question dÕune Žventuelle rŽinterprŽtation libŽrale de la notion de personne. Nous ne voulons quÕen suggŽrer une parmi dÕautres en insistant sur le lien opŽrŽ, dans la pensŽe libŽrale ou proto-libŽrale, entre les notions de personne et de propriŽtŽ. Si la question est de savoir ce qui fait le Ç propre È de la personne, on peut faire lÕhypothse dÕune tendance du libŽralisme ˆ dŽfinir la personne par ce quÕelle possde en propre. LÕimportance accordŽe ˆ lÕactivitŽ dÕappropriation dans la pensŽe libŽrale, et la naturalisation de cette activitŽ, ne sont-elle pas au c¦ur dÕune nouvelle conception de la personne et dÕun nouveau statut de droit qui lui serait accordŽ ? Marx identifiait dans lÕÇ homme È de la DŽclaration des droits de lÕhomme et du citoyen non pas lÕuniversel humain, mais une catŽgorie socio-Žconomique dŽterminŽe, le propriŽtaire capitaliste, dont les droits se seraient vus garantis contre ceux dÕautres catŽgories, et ce au prix dÕune conception rŽductrice de lÕhumanitŽ : Ç LÕapplication pratique du droit de lÕhomme ˆ la libertŽ, cÕest le droit de lÕhomme ˆ la propriŽtŽ privŽe È (La Question juive). DÕautres auteurs critiques de la pensŽe libŽrale, quÕils soient proches ou au contraire trs ŽloignŽs de la tradition marxiste, ont soulignŽ cette assimilation, dans la pensŽe libŽrale, du sujet de droit au propriŽtaire. C. B. Macpherson voit dans lÕÇ individualisme possessif È le paradigme fondateur des entreprises de lŽgitimation philosophique du capitalisme naissant. Selon Leo Strauss, la sociŽtŽ civile telle que la conoit le libŽralisme naissant Ç crŽe seulement les conditions dans lesquelles les individus peuvent poursuivre sans entrave leur activitŽ productive-acquisitive È (Droit naturel et histoire). De fait, il est significatif que Locke, que lÕon peut lŽgitimement considŽrer comme lÕun des pres fondateurs du libŽralisme, synthŽtise dans le terme de Ç propriŽtŽs È (au pluriel) lÕensemble des caractŽristiques essentielles de la personne, dont la prŽservation est selon lui un droit naturel et inaliŽnable : les hommes forment sociŽtŽ, dit Locke, Ç pour la conservation mutuelle de leurs vies, de leurs libertŽs et de leurs biens ; choses que jÕappelle, dÕun nom gŽnŽral, propriŽtŽs È (Second TraitŽ du gouvernement civil).

    Si lÕon admet Ð ce qui ne va pas de soi Ð que le terme de Ç libŽralisme È possde une vŽritable consistance conceptuelle, il faudra donc se demander sÕil existe une conception libŽrale de la personne et notamment si celle-ci sÕŽdifie effectivement autour de la notion de propriŽtŽ. Mais de nombreuses autres questions peuvent alors se poser. La conception libŽrale de la personne sÕŽdifie-t-elle au prix dÕun rŽductionnisme anthropologique ? Ne recle-t-elle pas des non-dits et des hŽsitations thŽoriques Ð ou, pour le dire de faon positive, une plurivocitŽ et une richesse dÕinterprŽtations que les critiques du libŽralisme tendraient ˆ occulter ? Quelles seraient, ou quelles ont ŽtŽ, les alternatives possibles ˆ la conception libŽrale de la personne ? Quels en sont enfin les enjeux du point de vue de lÕŽlaboration concrte du droit ˆ lÕŽpoque moderne ? Que faut-il entendre exactement par propriŽtŽ ? De quoi la personne est-elle ˆ proprement parler propriŽtaire ? JusquÕo va son droit ˆ soustraire ˆ la sphre publique des biens, matŽriels ou immatŽriels, Žconomiques ou symboliques, et ˆ en faire un usage privŽ ?

 

UniversitŽ de Cergy-Pontoise, Site des Chnes 33, bd. du Port 95011 Cergy-Pontoise

Accs depuis Paris (env. 40 mn) :

   Ð RER A, direction Cergy-le-Haut, station Cergy-PrŽfecture(station situŽe ˆ 5 mn ˆ pied de lÕuniversitŽ)

    Ð Trains SNCF au dŽpart de la gare Saint-Lazare, station Cergy-PrŽfecture

    Ð Autoroutes A 86 et A 15, sortie 9

Contact : philodroit.cergy06@free.fr

 

 

 

Participation politiques des peuples autochtones : du c™tŽ des pratiques (AmŽrique et Pacifique)

   JournŽe dÕŽtudes proposŽe par le collectif de doctorants de l'EHESS ÒPeuples autochtones et dŽmocratieÓ:

        Mardi 4 avril 2006, 9h00 Ð 17h00, Auditorium de la Maison de l'AmŽrique Latine, 217 boulevard Saint-Germain, 75007 Paris

 

PrŽsentation

   En prolongement du mouvement mondial de dŽcolonisation, la question autochtone a connu une visibilitŽ accrue depuis les annŽes soixante-dix en AmŽrique Latine ou dans les anciennes colonies de peuplement anglophones et francophones. La Ò cause indigne Ó masque cependant des rŽalitŽs contrastŽes : d'un point de vue dŽmographique, les groupes identifiŽs (et/ou s'identifiant) comme autochtones constituent une part plus ou moins grande de la population des Etats qui les englobent ; d'importantes disparitŽs existent, du point de vue des rŽgimes politiques et des niveaux de vie, entre ces mmes Etats ; enfin les histoires coloniales ou post-coloniales propres ˆ chaque pays ont engendrŽ des diffŽrenciations sociales et statutaires spŽcifiques. MalgrŽ ces Žcarts, l'Žmergence des mouvements autochtones s'est traduite par l'entrŽe dans le champ politique, avec plus ou moins de succs et selon des modalitŽs diverses, de populations qui jusque lˆ en Žtaient exclues. Au moyen d'actions militantes sur le terrain ou devant les tribunaux, mais aussi par la voie des urnes quand leur poids dŽmographique le permettait, certains de ces groupes ont rŽussi ˆ obtenir pour leurs reprŽsentants une place au sein des institutions de l'Etat, voire une reconnaissance statutaire de leur lŽgitimitŽ indigne (laquelle se fondait bien souvent sur un renversement des anciennes classifications coloniales stigmatisantes).

    Partant de ces observations, cette journŽe d'Žtudes porte sur les modalitŽs de la participation politique des autochtones dans des contextes nationaux diffŽrents. Elle tente d'apprŽhender certains aspects de ce phŽnomne autour de trois axes principaux : le premier se penche sur la diversitŽ des registres de lŽgitimation (Žlectif, Ò coutumier Ó, militant) utilisŽs dans le jeu politique municipal ; le second analyse ˆ plusieurs Žchelles (locale, nationale, internationale) la mobilisation de technologies juridiques autour des revendications indignes ; enfin le troisime aborde les conditions sociales de l'engagement ou ˆ l'inverse du dŽsengagement des militants autochtones ˆ partir de trajectoires singulires. Les travaux en cours qui sont prŽsentŽs ici articulent des approches ethnographiques (portant notamment une grande attention aux pratiques dans lesquelles les processus ŽtudiŽs s'incarnent) et socio-historiques (prenant en compte les histoires coloniales spŽcifiques de chaque rŽgion). Ce faisant, ils proposent des pistes de rŽflexion originales susceptibles d'intŽresser ˆ la fois les anthropologues et les politistes. A l'intŽrieur de la discipline anthropologique, ils s'inscrivent dans le prolongement des travaux qui accordent une attention particulire ˆ la prise de parole militante et aux actions politiques des Ò indignes Ó en les rapportant aux conditions sociales et historiques de leur production, plut™t que d'adopter une posture dŽcontextualisŽe visant ˆ Žtudier ces groupes comme des isolats culturels. RŽciproquement, l'Žtude des tentatives d'irruption, ŽchouŽes ou rŽussies, des reprŽsentants autochtones dans les champs juridique et politique permet de produire un regard renouvelŽ sur des questions travaillŽes depuis longtemps par les sciences politiques autour du caractre tendanciellement fermŽ du monde politique. L'acceptation ou au contraire le rejet par l'Etat de ce personnel Ò improbable Ó et des revendications qu'il porte produit des innovations juridiques et institutionnelles pouvant dŽboucher sur des situations sociales inŽdites. Ce sont certaines de ces configurations que les diffŽrentes contributions se proposent ici d'explorer.

Programme

Matin :

9h00-9h15 : Eric Wittersheim (GTMS). Introduction

1er Axe (9h15-10h45): 
LŽgitimitŽs Ò coutumires Ó dans le jeu politique municipal (Equateur, Nouvelle-CalŽdonie, Guyane Franaise)

   Les trois contributeurs prŽsentent des cas de mobilisations politiques rŽcentes qui ont mis en scne diffŽrents registres de lŽgitimation ˆ l'Žchelon municipal. Dans le cadre de la gestion communale (Equateur et Nouvelle-CalŽdonie) ou de la compŽtition Žlectorale (Guyane), Žlus municipaux, responsables partisans et autoritŽs Ò coutumires Ó Žtablissent des stratŽgies de collaboration ou d'opposition autour d'enjeux particuliers. Nadge Mazars analyse comment un reprŽsentant du mouvement autochtone Žquatorien, maire depuis neuf ans, Žtablit de nouvelles structures de dŽcision de type participatif ˆ partir des formes Ò traditionnelles Ó d'organisation politique. Autour d'un conflit sur le tracŽ d'une conduite d'eau entre Ò chefs coutumiers Ó et conseillers municipaux kanak, Beno”t TrŽpied dŽcrit les oppositions politiques inŽdites que suscite, dans une commune de Nouvelle-CalŽdonie, la prise de pouvoir institutionnelle des militants indŽpendantistes. Enfin StŽphanie Guyon Žtudie la manire dont une actrice politique guyanaise, au sein d'une mme trajectoire, mobilise lŽgitimitŽ Ò coutumire Ó et lŽgitimitŽ partisane selon une stratŽgie d'opposition au maire en place. Ces trois exposŽs t‰cheront de montrer comment les acteurs autochtones construisent, se rŽapproprient, articulent entre eux diffŽrents modes de lŽgitimation lorsqu'ils les mettent en pratique ˆ l'aune de stratŽgies locales.

    1) Nadge Mazars (IHEAL-Paris III). De la pratique communautaire ˆ l'expŽrience de gestion municipale en Equateur : Cotacachi ou la tentative participative.

    2) Beno”t TrŽpied (GTMS/ETT-CMH). Ò Coutumiers Ó kanak contre mairie kanak ? Controverse autour d'une conduite d'eau dans une commune indŽpendantiste de Nouvelle-CalŽdonie.

    3) StŽphanie Guyon (ETT-CMH). De la cheffe coutumire ˆ la porte-parole des Verts : analyse des modes de lŽgitimation d'une entrŽe en politique (Guyane franaise).

    Discutant : David Dumoulin (IHEAL)

Pause

2me Axe (11h00-12h00) :
Les usages sociaux du droit : criminalisation et victimisation des peuples autochtones (Chili, Colombie)

   A partir de l'analyse de deux procs rŽcents en AmŽrique Latine, les deux contributions abordent la question des usages du droit au niveau national et international par les organisations autochtones et les institutions judiciaires. Face aux politiques de judiciarisation des conflits sociaux, tels que les revendications des droits territoriaux des peuples autochtones et le contr™le de leurs ressources naturelles, diffŽrents agents (juges, avocats, dirigeants autochtones, reprŽsentants des ONG, d'organisations autochtones et d'Žglises, bailleurs de fonds, entre autres) Žtablissent des stratŽgies juridiques et politiques de rŽsistance et de dŽnonciation au Chili ou de concertation et de Ò co-gestion Ó en Colombie. La chronique d'un procs Ò antiterroriste Ó contre des dirigeants mapuche ˆ Temuco (Chili), esquissŽe par Fabien Le Bonniec, montre les divers usages sociaux et politiques auxquels ont recours avocats et acteurs du mouvement mapuche pour faire face ˆ la criminalisation de leurs demandes territoriales. A partir du massacre des peuples autochtones du Haut Naya (Colombie) en 2001 et la dŽnonciation du cas devant les instances judiciaires nationales et internationales, Angela Santamaria dŽcrit la logique de fonctionnement et le tissu technologique et humain dans lequel s'incarne le discours des droits de l'homme et des peuples autochtones en Colombie. Ces deux prŽsentations s'attacheront ˆ dŽtailler les types d'usages et d'appropriations du droit par divers agents liŽs aux organisations autochtones dans des contextes de victimisation ou de criminalisation de leurs pratiques politiques.

    1) Fabien Le Bonniec (GTMS). Chronique d'un procs antiterroriste contre des dirigeants mapuche. Imposition et usages du droit chez les Mapuche du Chili.

    2) Angela Santamar’a (CSE). Les investissements politiques des dirigeants autochtones colombiens pour la dŽfense des droits de l'homme.

    Discutant : Yves Dezalay (CSE)

DŽjeuner

Aprs-midi

3me Axe (13h30- 15h00)

Entrer et durer en politique : les spŽcificitŽs de l'engagement autochtone ˆ la lumire de trajectoires militantes (Australie, Mexique, Panama)

   C'est une rgle bien connue du champ politique que plus la position sociale occupŽe par quelqu'un est ŽlevŽe, plus grandes sont les chances pour cette personne d'exercer un pouvoir politique quelconque. Dans la mesure o les militants et reprŽsentants autochtones appartiennent de faon quasi-systŽmatique ˆ des groupes dominŽs, leur insertion dans le champ politique ne va jamais de soi. Les trois participant-e-s souhaitent aborder cette question ˆ partir de trajectoires personnelles trs spŽcifiques de militants autochtones. Bastien Bosa va poser la question des modalitŽs de l'engagement, ˆ partir de la trajectoire d'Harry Penrith, militant aborigne d'Australie, qui, aprs avoir ŽtŽ un des rares Ò succs Ó de la politique d'assimilation, devint, ˆ la fin des annŽes 1960, un de ses plus fervents critiques. Alejandra Aquino se propose, elle, d'aborder la question du dŽsengagement ˆ partir de la trajectoire de Pedro, un militant zapatiste mexicain qui, aprs prs d'une dŽcennie de militantisme, a quittŽ le mouvement et a ŽmigrŽ aux Etats-Unis. Enfin Monica Martinez va comparer deux trajectoires de reprŽsentants kunas (Panama) : celle de RubŽn PŽrez Kantule, l'un des plus importants Òpasseurs culturelsÓ kunas de la premire moitiŽ du XXme sicle, et celle du directeur d'une importante ONG kuna contemporaine. Ces trois contributions, en dŽtaillant des moments trs prŽcis de parcours militants singuliers (l'entrŽe en politique dans un cas, la sortie dans un autre), ou en retraant des trajectoires dans leur ensemble, permettent de s'interroger sur les conditions de possibilitŽ d'une insertion durable dans le champ politique.

    1) Bastien Bosa (GTMS/ETT-CMH). De Ò Harry Penrith Ó ˆ Ò Burnum Burnum Ó, de l'Assimilation au Black-Power en Australie.

    2) Alejandra Moreschi Aquino (CADIS). Entre le Ò rve zapatiste Ó et le Ò rve amŽricain Ó : le dŽclin de l'engagement militant.

    3) M˜nica Mart’nez Mauri (UAB-EHESS). La diplomatie kuna au XXme sicle (Panama) : deux portraits de passeurs culturels

    Discutant : Franck Poupeau (CSE)

Pause

Synthses et dŽbats (15h30-17h00) : Alban Bensa (GTMS), Yvon Le Bot (CADIS)

 

Contact    Bastien Bosa (bastien.bosa@ens.fr)

 

 

 

 

Information

 

 

ƒtudes transdiciplinaires sur les phŽnomnes coloniaux

    CrŽation d'un rŽseau de jeunes chercheur-euse-s

 

Doctorant-e-s et jeunes chercheur-euse-s venus de disciplines, d'institutions et d'horizons gŽographiques diffŽrents, dŽsirant travailler ensemble sur le passŽ-prŽsent des phŽnomnes coloniaux, nous souhaitons crŽer un rŽseau fŽdŽrant des individus et des groupes de doctorant-e-s travaillant sur les mmes thŽmatiques, dans le but de mutualiser nos expŽriences de recherche, nos questionnements thŽoriques, nos informations pratiques. Nous nous voulons une alternative ˆ la dispersion institutionnelle, disciplinaire ou par aires culturelles des Žtudes sur les phŽnomnes coloniaux.

 

Pour une approche collective, dynamique et transdisciplinaire des phŽnomnes coloniaux

   Jeunes chercheur-euse-s ayant commencŽ nos Žtudes doctorales dans les dix dernires annŽes, nous saluons vivement le renouveau rŽcent des approches et la pluralisation des mŽthodes dans la recherche sur les phŽnomnes coloniaux. Dans cette perspective, nous sommes convaincus que nos recherches peuvent bŽnŽficier grandement d'approches collectives, dynamiques et transdisciplinaires.

    Collectives parce que nous voulons contribuer ˆ la crŽation d'un champ de recherche structurŽ portant sur les phŽnomnes coloniaux en France et parce que les jeunes chercheur-euse-s dans ce domaine sont souvent isolŽs, parfois mme au sein du laboratoire auquel ils sont rattachŽs. C'est pourquoi nous souhaitons crŽer un rŽseau capable de mettre en relation les chercheur-euse-s de diffŽrentes provenances et compŽtences et qui partagent la conviction que les Žchanges d'informations et les confrontations intellectuels peuvent aider ˆ sortir de cet isolement.

    Dynamiques parce que nous considŽrons qu'aujourd'hui l'Žtude des phŽnomnes coloniaux ne peut tre basŽe sur les Ç certitudes È d'une histoire coloniale qui est restŽe en rŽalitŽ une histoire rŽgionale pas plus que sur celles d'une histoire dite Ç nationale È qui Žcartent largement l'histoire d'une France coloniale, voire impŽriale, toutes les deux ignorant l'interaction des sphres mŽtropolitaine et coloniales. De mme, cette recherche ne peut tre basŽe sur une dichotomie ferme entre colonisateurs et colonisŽs ne tenant pas compte de la multitude des situations coloniales et de leurs interactions.

    Transdisciplinaires parce que nous souhaitons porter une plus grande attention aux phŽnomnes qui dŽpassent le cadre des disciplines et multiplier les perspectives depuis lesquelles on peut Žtudier les phŽnomnes coloniaux. Il est tout ˆ fait possible que la production d'une vŽritable Ç histoire È des phŽnomnes coloniaux ne se rŽalise qu'en Ç re-pensant È les disciplines, voire mme le Ç fait colonial È dans les frontires ŽpistŽmologiques qui lui sont couramment attribuŽes. Dans cette perspective, le rŽseau se propose Žgalement comme lieu de rŽflexion sur l'avenir de la recherche sur la colonisation.

 

Etudes transdisciplinaires sur les phŽnomnes coloniaux: vers un champ de recherche

   La dŽfinition des Ç phŽnomnes coloniaux È que nous souhaitons employer dans le cadre du rŽseau se veut donc la plus large possible, dans la mesure o le renouvellement de cette dŽfinition constitue un des axes principaux de notre activitŽ. Nos questionnements auront ds lors pour objet, d'une part, tous les phŽnomnes culturels, politiques et sociaux liŽs au Ç monde colonial È, celui-ci Žtant entendu comme une articulation entre les mŽtropoles et les colonies, dans leurs statuts divers, et d'autre part, les continuitŽs et discontinuitŽs des phŽnomnes coloniaux jusqu'ˆ nos jours.

    Dans sa conception, le rŽseau se dessinera par et Žvoluera selon les intŽrts et les sujets de recherches de ses membres actifs (pour devenir membre voir les informations ci-dessous). Nous proposons comme point de dŽpart une rŽflexion commune sur les horizons gŽographiques et chronologiques, ainsi que sur les thŽmatiques de recherche qu'il serait souhaitable de voir retenues dans nos activitŽs.

    Etendue gŽographique et chronologique : le rŽseau se focalise sur l'empire franais sur la longue durŽe, ˆ l'Žpoque moderne et contemporaine (XVe au XXIe sicle), avec ouverture ˆ des rŽflexions comparatistes (autres impŽrialismes europŽens ou extra-europŽens et autres Žpoques, antiques ˆ post-coloniales).

    ThŽmatiques de recherche : rapports entre mŽtropole et colonies; pratiques coloniales de domination; dŽfinition des droits entre citoyens et sujets et construction du droit colonial; transferts culturels de savoirs, concepts et stratŽgies, et notamment Ç effets-retours È du colonial vers la mŽtropole; diffusion d'information; dŽcolonisations et indŽpendances; Žtablissement et maintien des structures administratives; reprŽsentations culturelles des indignes et des colons; rapports sociaux entre Ç races È, classes et genres en situations coloniales; idŽologies coloniales et conceptions de la colonisation par les diffŽrents acteurs; articulation entre empire et nation; statuts des colonies.

 

LE RESEAU EN PRATIQUE

Les outils que nous vous proposons de construire ensemble :

    -un annuaire des doctorant-e-s et jeunes chercheur-euse-s travaillant sur les questions coloniales, aboutissant ˆ un panorama relativement le plus exhaustif possible de la recherche doctorale sur la colonisation, en particulier en France ;

    -un site web permettant de visualiser sur la Toile le rŽseau en cours de crŽation des groupes d'Žtudes ou de recherches axŽs sur un thme, une question, un point de comparaison, etc. ;

    -des rencontres ponctuelles : rŽunions d'information puis journŽes d'Žtudes, aboutissant ˆ des productions de recherche collectives (publications traditionnelles ou virtuelles) ;

    -un forum Žlectronique pour le partage des informations pratiques.

Pour participer :

    -Nous contacter ˆ l'adresse : administrateur.etc@gmail.com

   -Donner votre avis sur notre proposition, tant sur le contenu scientifique que sur l'organisation pratique.

    -Devenir membre en demandant votre inscription dans l'annuaire et sur la liste de diffusion. Il est possible de s'inscrire ˆ titre individuel en nous renvoyant le formulaire d'adhŽsion (voir pice jointe) ou collectif, notamment dans le cas de groupes de doctorants formŽs dans le cadre d'un laboratoire ou autour d'un projet de recherche (dans ce cas, contactez-nous par courriel).

**********

Conscient-e-s que la transdisciplinaritŽ ne se dŽcrte pas, que ce texte a ŽtŽ principalement ŽlaborŽ par des anthropologues, historien-ne-s et sociologues, nous espŽrons, par l'Žchange, la participation, faire Žvoluer ce rŽseau. Habiba Chabou, UniversitŽ de Paris 1 PanthŽon-Sorbonne    Simon Duteil, UniversitŽ du Havre   Abdellali Hajjat, EHESS Paris - Laboratoire de Sciences Sociales, ENS Paris     Anna Lim, EHESS Paris - University of Virginia (USA)    Marco Platania, UniversitŽ de Trieste (Italie) - UniversitŽ de Paris 8 Saint-Denis  Paul Sager, New York University (USA)   Jean-Lucien Sanchez, EHESS Paris    StŽphanie Samson, UniversitŽ de Paris 10 Nanterre   Marc Schindler-Bondiguel, EHESS Paris - UniversitŽ de Bielefeld (Allemagne)

 

 

 

Bibliographie dÕhistoire du droit en langue franaise

    CrŽation d'une base de donnŽes en ligne

 

 

 Message du Pr. Dugas de la Boissonny

 

        Ma chre Collgue, Mon cher Collgue,

 

    La maladie puis la disparition de Monsieur et Madame Sautel ont interrompu pendant plusieurs annŽes la parution rŽgulire de la "Bibliographie dÕhistoire du droit en langue Franaise".

    Le travail a repris depuis un peu plus dÕun an sous la direction de notre collgue Jean-Louis Harouel (Paris II) avec la collaboration de plusieurs centres de recherches dÕhistoire du droit et de correspondants locaux, dont Jacques Lorgnier (Lille II) qui accomplit un travail de dŽpouillement considŽrable pour recenser les nouvelles publications nationales. Les uns et les autres rassemblent toutes les rŽfŽrences susceptibles dÕintŽresser notre discipline, en particuliers dans les revues et les pŽriodiques rŽgionaux.

    Le volume XXXVIII de cette bibliographie (annŽe 1999 et 2000) a paru dŽbut dŽcembre 2005.

 

    Compte tenu de lÕŽvolution des techniques de communications, il nous a semblŽ nŽcessaire de dŽvelopper une base de donnŽes, accessible sur Internet, permettant une consultation rapide et aisŽe de lÕensemble des notices disponibles depuis 1999.

    Le Centre lorrain dÕhistoire du droit (Nancy 2) assure ce travail, en utilisant un logiciel conu, rŽalisŽ et dŽveloppŽ par le Centre de ressources informatiques de lÕUniversitŽ Nancy 2.

 

    Cette base de donnŽe, mise en place depuis un peu plus dÕun an, rŽunis actuellement environ 6 700 notices :

    - La majoritŽ dÕentre elles concernent les annŽes 1999-2002É et suivantes, mais les rŽfŽrences dont nous disposons sont trs loin dÕtre exhaustives, en particulier pour les travaux rŽalisŽs par les membres de notre section. En outre, de nombreux recueils dÕarticles, colloques et mŽlanges ne sont pas dŽpouillŽs.

    - Nous avons Žgalement entrepris la saisie du tout premier volume de la collection, paru en 1958, et actuellement introuvable [et nous poursuivrons le travail pour les dix premiers volumes]. Ceci explique que vous trouverez aussi mention de travaux parus entre les annŽes vingt et cinquante. LÕannŽe 2005, consacrŽe aux rŽglages et mises au point du logiciel, nÕa pas permis une saisie aussi rapide que nous lÕaurions souhaitŽ (deux personnes sÕy consacrent, en plus de leur travail). Sauf incident majeur, au dŽbut de 2007, entre 12 000 et 15 000 notices devraient tre disponibles.

 

    Cette base est ˆ la disposition de tous les membres de la section dÕhistoire du droit, en particulier des doctorants et des candidats au concours ; aussi je vous serais trs reconnaissant dÕen faire conna”tre lÕexistence ˆ toutes celles et ˆ tous ceux que nous ne pourrons pas joindre par courrier Žlectronique, remerciant par avance les responsables dÕŽquipe de recherche de diffuser lÕinformation.

    Pour enrichir ce travail, nous serions trs heureux si tous les membres de la section (y compris les doctorants) pouvaient nous faire parvenir la liste de leurs travaux publiŽs depuis 1999 et absents de la prŽsente bibliographie. Et nous aimerions que vous acceptiez de poursuivre cet effort dans les annŽes ˆ venir, en nous signalant (ou en dŽpouillant) aussi dÕautres articles et ouvrages susceptibles dÕintŽresser notre section et qui Žchapperaient aux recensements rŽalisŽs. Mieux vaut disposer deux fois dÕune rŽfŽrence que de laisser de c™tŽ un travail intŽressant.

    La liste des collgues et des centres qui participent ˆ ce travail de recensement est disponible sur la page dÕaccueil du site Internet.

    Vous trouverez en document joint un deuxime dossier "notices. doc" qui indique la prŽsentation souhaitŽe pour les notices que vous voudrez bien nous communiquer.

 

    NÕhŽsitez pas ˆ nous faire part de vos remarques, suggestions et critiques. CÕest ˆ ce prix que nous pourrons progresser.

 

    En vous priant dÕagrŽer, ma chre Collgue, mon cher Collgue, lÕexpression de nos sentiments les plus distinguŽs

 

        Christian Dugas de la Boissonny (Centre lorrain dÕhistoire du droit)

 

BIBLIOGRAPHIE DÕHISTOIRE DU DROIT EN LANGUE FRAN‚AISE

Adresse : http://clhd.univ-nancy2.fr/

 

L'utilisateur a le choix entre trois modes de consultations :
1 - Recherche par discipline :

Un "clic" sur ce lien ouvre une fentre donnant accs ˆ une suite dÕic™nes avec ˆ leur droite le nom de la rubrique.

- Un clic sur le nom d'une rubrique ouvre, dans une fentre situŽe ˆ droite de lÕŽcran, la liste de tous les ouvrages rŽfŽrencŽs sous ce terme.

- Exemple : un "clic" sur le mot Abbayes donne accs ˆ toutes les fiches sur ce sujet. Un clic sur une des fiches ouvre la fentre de la fiche sŽlectionnŽe.

La couleur rouge-oranger d'une ic™ne indique quÕelle contient des subdivisions.

- Exemple : un clic sur lÕic™ne du mot Abbayes ouvre, sous ce terme, les critres suivants : Moines, Monastres, Ordres religieux et PrieurŽs.

N.B. :

- Pour faciliter la consultation, les subdivisions sont limitŽes ˆ deux niveaux Exemple : la rubrique Administration centrale comprend des subdivisions, ouvertes par un "clic" sur lÕic™ne :

+ Administration centrale :

    ++ Chancelier Ð chancellerie.

    ++ ComitŽ de ministres

    ++ Conseil dÕƒtat

    ++ Conseil des dŽpches

    ++ Conseil des ministres

    ++ Conseil du roi.

    ++ Contr™le gŽnŽral des Finances, etc.

- Lors de la consultation de la sŽlection par discipline, certaines rŽfŽrences peuvent tre vides : elles attendent des documents en prŽparation ou en cours de saisie. La base bibliographique est enrichie d'environ 100 ˆ 250 notices par semaine.

- Les lecteurs ont ˆ leur disposition sur la page d'accueil un lien hypertexte "SŽlection par discipline" leur permettant d'ouvrir et d'imprimer un dossier o ils trouveront l'intŽgralitŽ du classement par discipline, avec les Žventuelles subdivisions. Ce dossier sera rŽgulirement mis ˆ jour, la liste Žtant en constante Žvolution.

 

2 - Recherche simple :

Cet accs permet de trouver rapidement :

Un nom dÕauteur

Un mot dans un titre dÕouvrage ou dÕarticle

 

3 - Recherche avancŽe :

Dans cette fentre, plusieurs champs ne prŽsentent pas dÕintŽrt immŽdiat pour le lecteur. SÕy retrouvent les champs "auteur" et "titre".

Le champ le plus utile est "mot-clŽ libre" qui permet la recherche rapide dÕune matire, d'un thme (il complte utilement la recherche par disciplines), d'un nom de lieu, d'un nom de personne, d'un concept, etc.

Dans la recherche simple comme dans la recherche avancŽe, une interrogation simultanŽe sur deux mots est possible en basculant lÕonglet ["ou" Ð "et"] placŽ entre deux champs. Une interrogation multicritre est Žgalement rŽalisable en recherche avancŽe : exemple : nom + mot du titre + annŽe dÕŽdition + mot-clŽ libre, etc. Dans ce cas le temps de rŽponse est un peu plus long.

Pour effectuer une recherche, il est possible de mettre dans un mme champ des mots liŽs par un trait d'union : ex "Val-de-Marne. Mais deux mots comprenant une apostrophe doivent tre placŽs dans des champs sŽparŽs : ex. pour "Val-d'Oise" , effectuer "Val" et "Oise".

Tous les noms de lieux mentionnŽs dans les titres d'ouvrages ou d'articles sont, dans la mesure du possible, accompagnŽs, entre crochets [], de lÕindication du dŽpartement (ou du pays concernŽ, s'il est extŽrieur ˆ la France), ce qui permet, si nŽcessaire, soit dans le champ titre, soit dans le champ mot-clŽ libre, d'effectuer une recherche gŽographique.

La recherche est Žgalement possible par titre de revue (en haut de la fentre "Recherche avancŽe") en utilisant un menu dŽroulant. Attention : un trs grand nombre de ces revue sont vides et en attente pour des saisies ultŽrieures.

 

Dans tous les types de recherche, les notices disponibles apparaissent ˆ droite de lÕŽcran avec le nom d'auteur et l'annŽe d'Ždition. Pour consulter une notice, effectuer un "clic" sur le titre.

Si le nombre de notices rŽpondant ˆ la recherche est supŽrieur ˆ 20, la ou les fentres suivantes sont accessibles en cliquant sur le chiffre qui appara”t en bas et ˆ gauche de chaque fentre : pour faire appara”tre ce numŽro utiliser lÕascenseur et descendre jusquÕˆ la dernire notice de la fentre. Cette procŽdure est quelque peu contraignante pour la consultation, mais a ŽtŽ dŽlibŽrŽment Žtablie par les informaticiens pour Žviter que la base bibliographique ne soit pillŽe.

 

Pour signaler une correction, une adjonction ou une modification ˆ apporter ˆ une notice, veuillez tre assez aimable de mentionner le numŽro de la notice concernŽe (ce numŽro figure en haut de la fentre de chaque notice).

 

ATTENTION :

1 - Pour Žviter une recherche infructueuse en recherche simple comme en recherche avancŽe, veiller, dans tous les champs interrogŽs, ˆ ne pas laisser un espace avant ou aprs lÕinsertion du mot.

2 Ð Pour obtenir une rŽponse rapide et fiable, veiller Žgalement (si possible) ˆ utiliser une liaison ADSL (haut dŽbit) et ˆ disposer de la dernire version de votre navigateur.

 

BIBLIOGRAPHIE DÕHISTOIRE DU DROIT EN LANGUE FRAN‚AISE

Dispositions souhaitŽes pour lÕenvoi et la prŽsentation dÕune notice :

1 Ð Sauf impossibilitŽ majeure, veiller ˆ envoyer par courrier Žlectronique la liste des notices que vous dŽsirez voir figurer dans la bibliographie (adresse courriel : c.dugas@wanadoo.fr). Cette manire de procŽder fait gagner beaucoup de temps pour la mise en forme des notices et leur saisie.

2 Ð Les notices doivent tre dactylographiŽesÉ ce qui Žvite les impossibilitŽs, les difficultŽs ou les incertitudes de lecture (nous nÕavons pas toujours le temps de faire de la palŽographieÉ !).

3 Ð Accompagner chaque notice de 4 ou 5 "mots clŽs", voire davantage si vous lÕestimez nŽcessaire (ce qui est souvent le cas pour une thse).

4 Ð Si possible (et si vous en disposez), joindre aux ouvrages et aux articles les 4¡ de couverture et/ou les rŽsumŽs en franais. Un champ est prŽvu ˆ cet effet dans les notices.

5 Ð Pour les noms de lieux, toujours indiquer soit entre crochets [] dans le titre, soit dans les mots clŽs, le nom du dŽpartement (ou du pays sÕil est extŽrieur au territoire franais). La diffusion de cette bibliographie par Internet doit permettre ˆ des lecteurs Žtrangers de situer sans difficultŽ un lieu, une ville ou un village mentionnŽs dans une notice.

6 Ð Indiquer en toutes lettres le nom dÕune revue ou dÕun pŽriodique, sauf sÕils sont parfaitement connus des membres de la section (ex. R.H.D. ; M.S.H.D.B. ; R.H. ; etc.).

EXEMPLES DE PRƒSENTATIONS SOUHAITƒES

PrŽsentation dÕun ouvrage, dÕun recueil dÕarticles, de mŽlanges ou dÕactes de colloques :

AUNE (Lucien). - Valbonne [Alpes-Maritimes]. De lÕan mil ˆ Sophia-Antipolis. Origines- Naissance-Žvolution dÕune communautŽ du moyen-pays grassois. Essai.

Valbonne, LÕƒtoile du Sud, 1998, 100 p.

Histoire urbaine, Seigneurie, Valbonne, Alpes-Maritimes

CANDELA (Gilles). - LÕarmŽe dÕItalie, Nice 1792-1796.

Nice, Serre, 2000, 255 p.

RŽvolution-ArmŽe dÕItalie, Nice, Alpes-Maritimes

VERNIER (Olivier) (sous la dir. de) - Du ComtŽ de Nice aux Alpes-Maritimes. Les reprŽsentations dÕun espace politique et culturel dans lÕhistoire.

UniversitŽ de Nice Sophia-Antipolis Centre dÕHistoire du Droit. Actes du colloque de Nice 16 au 16 avril 1999. Nice, Serre, 2000, 250 pages.

Colloques, ComtŽ de Nice, Alpes-Maritime, Histoire politique, Histoire culturelle,

 

PrŽsentation dÕun article de pŽriodique :

AMOURETTI (Bernard). - La route de Marseille ˆ Sisteron de 1760 ˆ 1860.

Provence historique, t. L, fasc. 201, 2000, p. 257-270.

Travaux publics, Routes, Bouches-du-Rh™ne, Marseille, Sisteron, Alpes-de-Haute-Provence

BAUDOT (Oswald) et FROESCHLE-CHOPARD (Marie-HŽlne). Ð La viguerie de Grasse au dŽbut du XVIIe sicle Ð 21 - Saint-CŽzaire (Alpes-Maritimes).

Recherches rŽgionales, n¡ 152, 2000, p. 1-10. 22 - Gourdon (A-M), n¡ 152, 2000, p. 11-20. 23 - Le Bar (A-M), n¡ 154, 2000, p. 1-11. 24 - Ch‰teauneuf- de-Grasse (A-M), n¡ 155, 2000, p. 1-15. 25 - Opio (A-M), n¡ 155, 2000, p. 18-26.

Circonscriptions administratives, Justice, ƒconomie, Vigueries, Grasse, Saint-CŽzaire, Gourdon, Le Bar, Ch‰teauneuf-de-Grasse, Opio, Alpes-Maritimes.

 

PrŽsentation dÕun article extrait dÕun recueil dÕarticles ou de mŽlanges :

BARELLI (HervŽ). - Le comtŽ de Nice, dŽnomination dÕun espace symbolique,

In : VERNIER (Olivier) (sous la dir. de).- Du ComtŽ de Nice aux Alpes-Maritimes. Les reprŽsentations dÕun espace politique et culturel dans lÕhistoire.

UniversitŽ de Nice Sophia-Antipolis Centre dÕHistoire du Droit. Actes du colloque de Nice 16 au 16 avril 1999. Nice, Serre, 2000, 250 pages. (p. 23-47).

ComtŽ de Nice, GŽographie historique, Frontires, Alpes-Maritimes

 

N.B. : Si vous ne mentionnez quÕune notice extraite de mŽlanges, dÕun recueil dÕarticles ou dÕactes dÕun colloque, veillez ˆ mentionner compltement le titre et les rŽfŽrences de lÕouvrage. Si vous faites lÕanalyse partielle ou totale des articles de lÕouvrage, mentionnez avec la premire notice le titre complet de lÕouvrage, puis les articles suivants avec une rŽfŽrence abrŽgŽe de lÕouvrage (en mentionnant toujours, sÕil est connu, le nom de celui [ou de ceux] qui a assurŽ lÕŽdition).

Par exemple, pour le recueil prŽcŽdemment mentionnŽ, la rŽfŽrence ˆ un second article se limitera aux rŽfŽrences suivantes :

 

Auteur de lÕarticle (nom et prŽnom), titre de lÕarticleÉ

In : VERNIER (Olivier) (sous la dir. de) Ð Du comtŽ de Nice aux Alpes-MaritimesÉ [voir ˆ ce titre], pÉ.

Mots-clŽs :É.

 

Avec nos remerciements pour votre prŽcieuse collaboration.

 

 

 

 

Liens utiles

 

 

Document de travail du SŽnat franais

 

L'acquisition de la nationalitŽ par le mariage ƒtude de lŽgislation comparŽe No 155

Lire le document : http://www.senat.fr/lc/lc155/lc155.html

   Le service des Žtudes juridiques du SŽnat vient de publier une Žtude de lŽgislation comparŽe sur l'acquisition de la nationalitŽ par le mariage.

    L'analyse a ŽtŽ menŽe sur sept pays europŽens : l'Allemagne, le Danemark, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni.

    Elle fait appara”tre que :

    - au Portugal, le mariage permet aux Žtrangers d'acquŽrir la nationalitŽ du conjoint par simple dŽclaration ;

    - en Allemagne et en Italie, la naturalisation du conjoint Žtranger est de droit ;

    - dans les autres pays, les Žtrangers conjoints de nationaux peuvent seulement prŽtendre ˆ une naturalisation plus rapide que les autres Žtrangers.

 

L'Žtat d'urgence  ƒtude de lŽgislation comparŽe No 156

Lire le document : http://www.senat.fr/lc/lc156/lc156.html

   Le service des Žtudes juridiques du SŽnat vient de publier une Žtude de lŽgislation comparŽe sur les mesures dont disposent les principaux pays europŽens pour faire face ˆ des situations exceptionnelles comparables aux violences urbaines qui ont eu lieu dans notre pays en octobre et en novembre 2005.

    L'analyse porte sur six pays europŽens : l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, l'Italie, le Portugal et le Royaume-Uni.

    Elle montre que :

    - en cas de crise, l'Allemagne, l'Espagne et le Portugal peuvent mettre en ¦uvre des dispositifs spŽcifiques qui prŽcisent les mesures susceptibles d'tre prises ainsi que les pouvoirs respectifs des diffŽrentes institutions ;

    - en Belgique, en Italie et au Royaume-Uni, le gouvernement prend les mesures adaptŽes aux circonstances et selon des procŽdures qui laissent une place plus ou moins grande au Parlement.

 

L'utilisation des empreintes gŽnŽtiques dans la procŽdure pŽnale  ƒtude de lŽgislation comparŽe No 157

Lire le document : http://www.senat.fr/lc/lc157/lc157.html

   Le service des Žtudes juridiques du SŽnat vient de publier une Žtude de lŽgislation comparŽe sur l'utilisation des empreintes gŽnŽtiques dans la procŽdure pŽnale.

    L'analyse porte sur six pays europŽens : l'Allemagne, l'Angleterre et le pays de Galles, la Belgique, le Danemark, l'Espagne et les Pays-Bas.

    Elle met en Žvidence la grande convergence des diverses lŽgislations, qui cherchent ˆ la fois ˆ faciliter le recours aux empreintes gŽnŽtiques dans les procŽdures pŽnales en cours et ˆ dŽvelopper les fichiers correspondants.

    Elle met Žgalement en Žvidence la persistance de divergences importantes. Ainsi, en Allemagne, des infractions mineures mais rŽpŽtŽes peuvent justifier un enregistrement au fichier national des empreintes gŽnŽtiques, tandis que les donnŽes enregistrŽes peuvent tre conservŽes indŽfiniment en Angleterre et au pays de Galles.

 

 

Revue Droits et SociŽtŽ

 Accs en ligne

 

   Ë lÕoccasion du 20e anniversaire de  la revue, les numŽros 1/1985 ˆ 46/2000 sont dŽsormais gratuitement accessibles en ligne en texte intŽgral, sur le site du RED&S ˆ lÕadresse URL suivante : http://www.reds.msh-paris.fr/publications/revue/revue-en-ligne.htm

 

 

------------------------------------------------------------------------

Vous ne recevez pas bien lÕafad en ligne ?

lignes incompltes, liens inactifs...?

des signes cabalistiques ou des hiŽroglyphes indŽchiffrablesÉ ?

la solution (peut-tre) : xavier.abeberry@freesbee.fr