LA LETTRE ƒLECTRONIQUE DE
LÕASSOCIATION FRANCOPHONE DÕANTHROPOLOGIE DU DROIT
n¡ 25
Ð le 18 septembre 2006
Vous
souhaitez faire passer une information dans lÕafad en ligne ?
merci
d'en faire la demande ˆ : xavier.abeberry@freesbee.fr
S O M M A I R E
Analyse
: Boris
Cyrulnik
Vient
de para”tre : les mariages forcŽsÉ / la qute anthropologique du droit /
citoyen et citoyennetŽÉ / la convergence des systmes juridiques / le
pluralisme
Formation
: la
lutte contre les discriminations / journŽe ƒtienne Le Roy / le prince et la
norme / lÕoffice du juge / lÕadministration des cultes dans lÕUE / de
lÕaction rŽgulatrice de l'ƒtat
Informations
Liens
utiles
Analyse
Boris
Cyrulnik : Natascha
Kampusch
Analyse
publiŽe dans le Figaro, le 16 septembre 2006
Le
calvaire de la jeune Autrichienne enlevŽe et sŽquestrŽe dans un cachot de 6 m2
par Wolfgang Priklopil a durŽ huit ans. Disparue le 2 mars 1998, elle a
rŽapparu le 23 aožt dernier. Son ravisseur, lui, s'est suicidŽ. Ethologue,
neurologue et psychiatre, Boris Cyrulnik analyse cette effroyable histoire
qu'il assimile ˆ un Çcombat amoureuxÈ.
J'ai
souvent eu l'occasion d'examiner des enfants qui avaient ŽtŽ totalement isolŽs
pendant des mois ou mme des annŽes. Ils Žtaient tous trs altŽrŽs, et souffraient
de graves troubles du langage et du comportement. Natascha Kampusch, enfermŽe
dans une petite pice sans fentre de 10 ˆ 18 ans, est belle et affirmŽe. Elle
parle bien et dŽfend ses intŽrts comme si elle sortait d'une grande
universitŽ. Ses conditions d'isolement ont permis un dŽveloppement de sa
personnalitŽ qui lui donne une apparence de force et d'Žquilibre. Quand elle a
ŽtŽ enlevŽe, ˆ sa sortie de l'Žcole ˆ l'‰ge de 10 ans, elle avait dŽjˆ un
caractre formŽ qui lui permettait de s'exprimer face ˆ ses parents en
difficultŽ affective.
Ds
les premiers jours d'emprisonnement, Natascha a constatŽ que la pice o elle
Žtait enfermŽe Žtait construite depuis longtemps et soigneusement prŽparŽe. Ds
les premires rencontres avec Wolfgang Priklopil, ‰gŽ de 36 ans, la petite a
compris que son ravisseur Žtait un homme faible. La relation d'emprise qu'il
rvait d'imposer n'allait pas se rŽaliser dans le sens qu'il avait souhaitŽ.
ÇNous Žtions aussi forts l'un que l'autreÈ, disait le ge™lier. ÇJ'Žtais plus
forte que lui, il manquait d'assuranceÈ, affirmait dŽjˆ la petite prisonnire.
Le
jeune adulte travaille comme technicien chez Siemens. Il a ŽtŽ licenciŽ en
1983, il vit seul, craintif, doux et sans vŽritable ami. Le seul personnage
marquant de sa vie, c'est sa mre, tellement dŽvouŽe, tellement consacrŽe ˆ son
enfant chŽri que son amour a construit une sorte de prison affective dont il
n'a pu vaguement se libŽrer qu'ˆ l'‰ge de 33 ans. Pas de relations
sentimentales dans sa vie, ni femmes ni amis, une mre seulement. Et les mres
ne sont pas vraiment des femmes, n'est-ce pas ? Quand un adolescent est ainsi
enveloppŽ par l'amour de sa mre, que son pre est mort et que rien n'est venu
ouvrir cette douce prison, quand le dŽsir sexuel surgit en lui, a provoque des
angoisses tellement insoutenables que le garon ne peut que se glacer afin de
s'empcher de passer ˆ l'acte ou de simplement imaginer une terrifiante
relation avec sa mre.
Un
prŽdateur narcissique
Par
bonheur, Wolfgang se sent mieux quand il se rŽfugie dans un dŽlicieux rve
d'amour. A 36 ans, il se sent toujours le garon chŽri de sa maman et,
puisqu'il est enfant, il est bien normal qu'il soit enchantŽ par les
merveilleuses princesses de son ‰ge : les petites filles de 10 ans ! Mais comment
fait-on pour parler ˆ une jolie sultane, un fŽe de 10 ans ? Comment peut-on la
sŽduire ? Il faut des mots pour a, pour l'inviter, pour la faire rire,
l'enchanter et peut-tre alors, tenter sa chance ? Mme le passage ˆ l'acte
avec une petite dŽesse lui fait peur. C'est frle, c'est respectable, un
enfant, et la sexualitŽ est brutale, croit-il. Wolfgang prŽfre s'interdire
tout Žrotisme et attendre qu'une fillette, devenue femme, veuille bien
l'inviter dans son lit.
En
ce temps-lˆ, il imagine une solution : voler une princesse, la mettre en cage
et la servir. Mais, comme il a honte de s'asservir encore une fois ˆ une femme,
juste pour avoir le droit de la c™toyer, il se fait croire qu'il va la dominer,
cette petite. Alors, il lui demande de l'appeler Çma”treÈ. Manque de chance,
Natascha est dŽjˆ solide. Elle condescend ˆ lui donner ce titre parce qu'il a
les clŽs de la cellule, parce qu'il apporte ˆ manger, achte une tŽlŽvision et
l'autorise progressivement ˆ sortir pour faire le mŽnage.
Wolfgang
aime Natascha comme un prŽdateur aime sa proie. Avez-vous dŽjˆ vu un chat se
frotter tendrement, se caresser contre la souris dont il vient de broyer
l'arrire-train ? C'est ainsi que les prŽdateurs aiment les petites filles
qu'ils vont consommer. Ils aiment la sensation de tranquille invincibilitŽ que
la proie soumise leur donne. Ils aiment le bonheur qu'ils Žprouvent en pensant
au dŽlicieux secret d'avoir capturŽ et mis en cage un petit bijou sexuel. Ils
sont convaincus de l'aimer puisqu'ils aiment le sentiment de possŽder enfin une
princesse, mais ils n'aiment pas la petite fille, que d'ailleurs ils ne
connaissent pas. Cet amour ne parle que d'eux-mmes : croyant aimer une enfant,
ils n'aiment que l'effet dont ils ont besoin pour rŽaliser enfin une plŽnitude
narcissique, eux qui ont toujours ŽtŽ emprisonnŽs et terrifiŽs par l'amour
d'une mre sans sexe.
Pygmalion
lui aussi Žtait tombŽ amoureux de la statue qu'il venait de sculpter. Wolfgang
Žduque Natascha, lui apprend ˆ bien parler, mieux probablement que dans une
Žcole de quartier sensible, la maquille, l'habille puis s'asservit ˆ sa petite
ma”tresse qui veut bien l'appeler ma”tre.
ÇCe
n'Žtait pas mon ma”tre, dit Natascha. Il m'a portŽe ˆ bout de bras en me
foulant aux pieds.È En effet, le gentil prŽdateur s'est consacrŽ au bonheur de
son trŽsor affectif, qu'il avait enfoui dans une cache ˆ trois mtres sous
terre. Pour elle, tout le bonheur venait de son ravisseur. C'est lui qui la
protŽgeait d'un monde cruel qu'il mettait en scne en ne lui montrant que les
informations ˆ la tŽlŽ et de terribles films rŽalistes. Tes parents, disait-il,
n'ont mme pas voulu payer de ranon. Or, Wolfgang n'a jamais demandŽ de ranon
puisqu'il voulait, au contraire, garder pour lui son trŽsor et en faire un joli
fŽtiche sexuel.
Dans
son isolement qui protŽgeait Natascha de la cruelle sociŽtŽ, le bonheur ne
venait que de cet homme. C'est lui qui apportait les cadeaux, c'est lui qui
autorisait les sorties pour faire le mŽnage, c'est lui, qui parfois, l'emmenait
faire les courses au marchŽ. Elle ne pouvait que s'y attacher puisque
l'intelligence perverse du prŽdateur lui permettait de savoir comment il faut
s'y prendre pour se faire aimer d'un gibier. Les tortures mentales se
pratiquent ainsi lors des guerres modernes : on isole un prisonnier, on lui
fait craindre la torture et, dans ce dŽsert sensoriel, la seule personne qui
vient le sŽcuriser et lui parler gentiment porte l'uniforme de l'ennemi. Aprs
quelques semaines sans sommeil o la promesse de la torture tourmente le
captif, la seule figure d'attachement qui l'apaise et lui donne un peu
d'espoir, c'est l'ennemi !
Mais
la relation d'emprise ne se dŽroule pas toujours comme le faible bourreau
l'espŽrait. C'est la petite fille qui impose ˆ son ge™lier de fter No‘l, de
lui apporter des oeufs en chocolat pour P‰ques et de bavarder intimement lors
de copieux petits dŽjeuners.
Wolfgang
ne se servait de sa force physique que pour enfermer Natascha lorsque sa mre
venait le dimanche pour lui prŽparer les plats de la semaine. Lˆ, panique : ce
n'Žtait plus l'Žrotisme du prŽdateur, c'Žtait sauve-qui-peut. Le jeune homme
aurait prŽfŽrŽ mourir plut™t que de permettre ˆ sa mre de rencontrer sa petite
partenaire et dŽcouvrir que son fils avait un sexe. Il fallait qu'entre eux ce
soit interdit, bien sžr, mais aussi impossible ˆ parler ou mme ˆ penser.
Un
univers inhumain
Dans
cette relation d'emprise alternative, o chacun dominait ˆ son tour, s'est
tissŽ un vŽritable attachement ambivalent qui a aidŽ Natascha ˆ supporter
l'isolement. Ce n'Žtait pas une situation d'isolement sensoriel comme ceux que
j'ai souvent constatŽs et qui ab”ment terriblement le corps et l'‰me des
enfants. C'Žtait une relation d'exclusivitŽ o les partenaires Žtaient coupŽs
du monde. Lui, ˆ cause de sa craintivitŽ et de la terreur que les femmes
adultes lui inspiraient. Il vŽnŽrait les vraies femmes, ces dŽesses
merveilleuses ‰gŽes de 10 ans ˆ qui Pygmalion devait apprendre les bonnes
manires. Natascha avait ŽtŽ contrainte ˆ l'exclusivitŽ, la prison ˆ deux, mais
comme elle Žtait dŽjˆ trempŽe comme l'acier, la jeune fille a su lui imposer
ses propres dŽsirs de relations et de rituels familiaux.
A
18 ans, elle s'est rebellŽe et s'est enfuie comme elle se l'Žtait promis ds
l'‰ge de 12 ans, peu aprs sa capture. Elle qui rvait de dŽcapiter son ge™lier
savait qu'en le quittant, il se suiciderait. Il a posŽ sa tte sur les rails...
et s'est fait dŽcapiter. Elle a repris sa libertŽ, il a obŽi.
Chaque
fois qu'une histoire analogue est rapportŽe, elle provoque une passion
populaire parce qu'elle pose les problmes fondamentaux de la condition humaine
: un enfant isolŽ peut-il se dŽvelopper dans un monde dŽpourvu d'humanitŽ ? Une
fille-bijou enfermŽe dans un Žcrin cellulaire peut-elle s'attacher ˆ son
ge™lier ? Un homme terrorisŽ par les femmes peut-il dŽsirer un fŽtiche sexuel ?
Natascha
a rŽpondu : un enfant ne peut pas survivre dans un monde inhumain, mais il peut
l'humaniser, s'attacher ˆ son ge™lier dans une relation o la force mentale
n'est pas toujours du c™tŽ de l'adulte.
Car
s'il est vrai que les adultes font toujours des enfants, les enfants, eux, ne
se laissent pas toujours faire.
Vient de para”tre
Les
mariages forcŽs dans les ƒtats membres du Conseil de l'Europe. LŽgislation
comparŽe et actions politiques
Forced marriages in Council of Europe
members states. A comparative study of legislation and political initiatives
Edwige RUDE-ANTOINE (CERSES/CNRS)
Direction gŽnŽrale des droits de lÕhomme, du
Conseil de l'Europe, Strasbourg, 2005, 135 p.
SOMMAIRE
RŽsumŽ
de lÕŽtude
Introduction
Le
mariage forcŽ : un problme de dŽfinition
Les
donnŽes quantitatives, de simples estimations
Les
cas concrets, de lÕeffet mŽdiatique ˆ la sensibilisation du phŽnomne ŽtudiŽ
Les
fondements du mariage forcŽ, multiples et articulŽs
Les
consŽquences du mariage forcŽ, plurielles et au cas par cas
Des
rŽponses du droit partielles, des impasses juridiques
La
lutte contre les mariages forcŽs : des politiques, des dispositifs et des
actions
Les
recommandations proposŽes
Quelques
sources bibliographiques
Annexes
TŽlŽchargement :
http://www.coe.int/T/F/Droits_de_l%27homme/Egalit%E9/
http://www.coe.int/T/E/Human%5FRights/Equality/
La
qute anthropologique du droit. Autour de la dŽmarche dÕƒtienne Le Roy
Christoph EBERHARD et Genevive
VERNICOS (Žds), Paris,les
Žditions Karthala, 2006, 616 p., 38 euros.
ISBN
2-84586-796-4
Le
monde change et avec lui nos manires de penser le droit. Comment comprendre
les transformations juridiques contemporaines ? Quel sens leur donner ˆ lÕ‰ge
de la globalisation ? Comment aborder le droit comme un rŽvŽlateurs de nos
manires de vivre ensemble autant que comme un outil de leurs mise en forme ?
Ces questions centrales ˆ la dŽmarche anthropologique dÕƒtienne Le Roy, lÕun
des b‰tisseurs de lÕanthropologie du droit franaise, sont ŽclairŽes dans cet
ouvrage ˆ travers des Žtudes enracinŽes sur les cinq continents et privilŽgiant
la dimension anthropologique du droit.
Les
auteurs abordent les dŽfis qui se prŽsentent ˆ un Droit de plus en plus inscrit
entre global et local et s'interrogent sur les mŽtamorphoses contemporaines de
l'Etat et de la Justice. Loin d'une anthropologie "exotique" ce sont
les enjeux contemporains des restructurations juridiques, politiques et
Žconomiques dans la rencontre des cultures qui sont abordŽs. Les
questionnements thŽoriques ainsi que les Žtudes de terrain inscrits dans les
champs de recherche privilŽgiŽs de lÕanthropologie du droit tels que le foncier
et la gestion des ressources naturelles, la mŽdiation et les modes alternatifs
de rŽsolution des conflits refltent les Žvolutions les plus rŽcentes
dans le domaine et offrent un panorama des recherches et enjeux dans le
domaine de lÕanthropologie du droit.
Ces
analyses qui partagent toutes la vision dÕƒtienne Le Roy selon lequel Òle droit
est moins ce quÕen disent les textes que ce quÕen font les acteursÓ contribuent
ˆ mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons et ˆ Žclairer les question
bržlantes que constituent aujourd'hui la gouvernance et le dŽveloppement
durable dans une mondialisation respectueuse de la diversitŽ des cultures et
sensibles aux rŽalitŽs de terrain.
SOMMAIRE
00-
Avant propos
00-
Christoph Eberhard : Science de lÕAutre, sens du Droit. Ë la dŽcouverte du
vivre-ensemble
CHAPITRE
1 : Le Droit entre le global et le local
01-AndrŽ-Jean
Arnaud : Du lien tribal dans le village planŽtaire
02-Antoine
Garapon : La justice pŽnale internationale ˆ
l'Žpreuve du cosmopolitisme
03-Francis
Snyder : Antidumping Law and
Cross-Cultural Encounters: Toward a Legal Anthropology of International
Economic Relations
04-Marc
Gumbert : Human Rights,
Common Law and French Law. Some Reflections as to the Criminal Legal Process in
Two Western Societies
05-Alain
Bissonnette : Violence et cruautŽ faites aux femmes
06-Jean
Poirier
: Les
droits de l'au-delˆ du droit
07-Henri
Pallard :
UniversalitŽ ou universalisation des droits de lÕhomme ? Un philosophe du droit
lit un anthropologue du droit
CHAPITRE
2 : Enjeux fonciers et environnementaux
08-Sally
Falk Moore : The Sociologic of Land Law
09-Oliver
Barrire : De l'Žmergence d'un
droit africain de l'environnement face au pluralisme juridique
10-Samba
TraorŽ : La fille a”nŽe de
l'ƒtat du SŽnŽgal cherche prŽtendant
11-Gerti
Hesseling : Excursions foncires
12-Alain
Bertrand, Sigrid Aubert, AndrŽ Teyssier : Les enjeux du Programme National
Foncier ˆ Madagascar
13-Franz
& Keebet Von Benda-Beckmann: Social Insecurity, National Ressources and
Legal Complexity
14-AndrŽe
Lajoie, Murielle Paradelle, CŽcile Bergaga & ƒric GŽlinau
: La conception malŽcite des droits ancestraux
CHAPITRE
3 : MŽdiation et modes alternatifs de rglement des conflits
15-Roderick
MacDonald : Une phŽnomŽnologie des modes alternatifs de rŽsolution
des conflits rŽsultat, processus et symbolisme
16-Jacques
Faget : ƒloge du
fluide. Une lecture socio-politique de la mŽdiation
17-Gilda
Nicolau
:
ƒprouver le droit, instituer la vie. MŽdiation et cadre judiciaire
18-Jackie
Loteteka & Carole Youns: Du tiers dans la mŽdiation
CHAPITRE
4 : L'ƒtat, la Justice et les mŽtamorphoses contemporaines du droit
19-
Jacques Commaille : Nouvelle Žconomie de la lŽgalitŽ,
nouvelles formes de justice. L'anthropologie du droit avait-elle raison ?
20-Trutz
Von Trotha : Le Programme Mali
Nord ou variantes de la para-Žtatisation
21-Camille
Kuyu
:
PrŽalables pour le vivre ensemble dans des sociŽtŽs multiculturelles dÕOccident
22-Marie-Claire
Foblets : Le nouveau droit marocain de la famille (2004): un codificateur
soucieux de ses nationaux ŽmigrŽs ˆ lÕŽtranger
23-Claude
Bontems : Le mariage.
RŽflexions et inflexions
24-Rodolfo
Sacco :
Le pouvoir de dire la vŽritŽ
25-David
Annoussamy : L'acte de juger en Inde
26-Gordon
Woodman : The Involvement of English Common
Law with Other Laws
CHAPITRE
5 : Perspectives sur l'anthropologie du Droit
27-Michel
Alliot
:
Provocation : prts, Partez !
28-Jacques
Vanderlinden : Propos mŽlangŽs au sein des mŽlanges
29
Ð StŽphane Tessier : Le voyage, le droit et les
rgles de l'art
30-Robert
Vachon
:
ƒtienne Le Roy, Le LAJP ET L'IIM
31-Nawel
Gafsia, Haoua Lamine, Sara Liwerant : Trois voix sur la juridicitŽ
32-Akuavi
Adonon, Caroline Planon, Karine Lebreton : Le LAJP : lieu de dialogues, de
partage et de rencontres intellectuelles. (Kinshasa, Paris, Mexico)
33-
Alain Rochegude : Jouer
avec le droit jeu de pistes ou jeu de lois ?
Citoyen
et citoyennetŽ sous la RŽvolution franaise
Actes du colloque international de
Vizille des 24 et 25 septembre 2004
Paris,
SociŽtŽ des Žtudes robespierristes, Collection Žtudes rŽvolutionnaires n¡ 9,
312 p., 29 Û. Textes rŽunis par Raymonde Monnier
ISBN 2-908327-54-6
Les
signes actuels de dŽsintŽgration de lÕespace public invitent ˆ sÕinterroger sur
les voies et moyens dÕune rŽimplication de lÕindividu dans la citŽ. On sait
lÕampleur des dŽbats nord-amŽricains sur le sujet et les oppositions entre
libŽraux, communautariens et rŽpublicains ou Ç rŽpublicanistes È. Ces
discussions ont ŽtŽ jusquÕˆ prŽsent moins vives en France o la reconnaissance
des droits individuels a co•ncidŽ avec la mise entre parenthses des
appartenances. Cependant les interrogations sur les critres de la citoyennetŽ,
la remise en cause de lÕEtat-nation et le dŽrglement du modle franais
dÕintŽgration ont provoquŽ dÕimportantes rŽflexions qui viennent aujourdÕhui
nourrir des controverses nationales. InvitŽs ˆ rŽexaminer la fondation
rŽvolutionnaire de la citoyennetŽ, philosophes, historiens et juristes
Žchangent ici leurs points de vue sur ces questions pour mieux comprendre les
ressorts de la dynamique Žgalitaire contenus dans les droits de lÕhomme et
sÕinterroger sur la possible rŽinscription des diffŽrences aujourdÕhui
revendiquŽes dans le cercle de lÕidentitŽ.
SOMMAIRE
Avant-propos de
Michel PertuŽ, Rapport introductif de Bronislaw Baczko Ç Ici on sÕhonore du
titre de citoyen È
I-
Notion et reprŽsentation
Luc Vincenti, CitoyennetŽ et dŽmocratie
dans la philosophie de Rousseau
Jean
Bart, CitoyennetŽ et naturalitŽ
Martijn
Van der Burg, CitoyennetŽ et droit civil : Žtude comparative entre la France et
les Pays-Bas
Rolf
Reichardt, Une citoyennetŽ franco-allemande sous la rŽvolution ? Concepts et
images comparŽes
Patrice
Higonnet, De la citoyennetŽ dans une rŽpublique fŽdŽrale
Philippe
Bourdin, Le citoyen dans tous ses Žtats littŽraires
II-
Territoire et appartenances
Daniel Nordman, Le sacre du territoire sous
la rŽvolution
Raymonde
Monnier, La figure du citoyen contribuable
Anna-Maria
Rao, Citoyens sans patrie : citoyennetŽ et territoire dans lÕexpŽrience des
patriotes italiens
Christine
Peyrard, MinoritŽs en rŽvolution
III-
Suffrage
Serge Aberdam, InterprŽter les votes
rŽvolutionnaires : divergences et convergences de lÕhistoriographie
Malcolm
Crook, Voter en assemblŽe sous la rŽvolution : le citoyen dans lÕespace
Žlectoral
Philippe
Tanchoux, LÕintroduction de lÕindividu dans le processus Žlectoral collectif
Elisabeth
G. Sledziewski, Ç LÕexclusion prononcŽe contre les femmes È : pourquoi ?
Philippe
Grateau, CitoyennetŽ et dolŽances. Bilan et perspectives historiographiques
Bernard
Gainot, Les Žlections sous le Directoire sont-elles des Žlections libres ?
IV-
Pratiques sociales
Jacques Poumarde, LÕinvention de la
dŽmocratie domestique
Christine
FaurŽ, Les gestes militants des citoyennes. LÕoffrande patriotique (septembre
1789)
Haim
Burstin, Travail et citoyennetŽ en milieu urbain sous la rŽvolution
Thomas
Hippler, Service militaire et citoyennetŽ sous la RŽvolution franaise
Jean-Luc
Chappey, Raison et citoyennetŽ : les fondements culturels dÕune distinction
sociale sous le Directoire
Anne
Simonin, tre non-citoyen sous la RŽvolution franaise : comment un sujet de
droit perd ses droits
Autour
de la codification. Gense, Žlaboration et interprŽtation des articles du Code
civil
David Deroussin
PassŽ
et prŽsent du droit, n¡ 1, Collection Essais et Documents, 203 pages,
17,90 Û (livre - hors livraison) 7,90 Û (fichier pdf)
ISBN
2-7481-6218-8
Les
Cahiers du Centre
lyonnais d'histoire du droit
laissent dŽsormais la place ˆ PassŽ
et prŽsent du droit.
L'objectif reste cependant identique : Žtudier, de manire thŽmatique (ici, le
Code civil) et dans la longue durŽe les notions ou les rgles juridiques
significatives du systme juridique franais. S'agissant du Code civil,
l'entreprise, consistant ˆ Žtudier de faon quasi-systŽmatique la plupart de
ses articles, reste ˆ faire. C'est ce ˆ quoi, modestement, ce premier numŽro
(d'autres suivront sur la mme thŽmatique) s'attache.
La
convergence des systmes juridiques au 21e sicle
Rapports gŽnŽraux du XVIe Congrs
International de droit comparŽ
Bruylant, Collection , AcadŽmie
internationale de droit comparŽ - N¡ 9, 1582 p. 195 euros.
ISBN
: 2-8027-2207-7
Au
dŽbut d'un nouveau sicle, il paraissait Žvident que le Congrs quadriennal de
l'AcadŽmie internationale de droit comparŽ donne l'occasion aux comparatistes
d'engager un dŽbat sur les progrs rŽcents dans le domaine du droit comparŽ et
d'examiner les solutions adoptŽes dans les diffŽrents systmes juridiques. L'un
des concepts les plus en vue en droit comparŽ concerne la tendance des
diffŽrentes familles juridiques dans le monde ˆ envisager les problmes
contemporains dans une perspective intellectuelle commune : La convergence des
systmes juridiques au 21e sicle. Ce volume rassemble 28 rapports gŽnŽraux
prŽsentŽs au 16e Congrs international de droit comparŽ qui s'est tenu ˆ
Brisbane (Australie) en juillet 2002, et couvre un large Žventail de sujets.
TABLE DES
MATIéRES/CONTENTS
I.A.
Histoire du droit et ethnologie juridique/ Legal history and ethnology
The Rights of Indigenous and
Minority Peoples, Bradford
W. MORSE. . . . . . . . 1
I.B.
ThŽorie gŽnŽrale du droit et philosophie du droit/General Legal Theory and
Legal Philosophy
1. La structure des systmes
juridiques, Jacques
VANDERLINDEN et Olivier MORƒTEAU. . . . . . 167
2. La lŽgitimitŽ du juge, Francis DELPƒRƒE . . . . . 241
I.C.
Droit comparŽ et unification du droit/ Comparative Law and Unification of the
Law
Teaching of Comparative Law and
Comparative Law Teaching,
Gabriel A. MOENS and Rodolphe BIFFOT . . . . . . 265
II.A.
Droit civil/Civil Law
1. ÀQuŽ familia para el siglo
XXI?, Gabriel GARCêA
CANTERO . . . . . . 301
2.
Liability for Defective Products and Services : Emergence of a Worldwide
Standard?, Mathias REIMANN
. . . . . . 367
3. Present and Future of Real
and Personal Security,
Ulrich DROBNIG . . . . . . 541
II.C.
ProcŽdure civile/Civil Procedure
Mediation in Civil Procedure Ð A
Comparative Perspective,
Nadja ALEXANDER. . . . . 591
II.D.
Droit agraire/Agrarian Law
Biotechnology, Property Rights
and the Environment : Exploring the boundaries of civil and environmental
liability, Christopher
RODGERS. . . . 625
III.A.
Droit commercial /Commercial Law
1. Mandatory and Non Mandatory
Rules in Corporate Law,
Diego CORAPI . . . 655
2. Limits and Control of
Competition with a View to International Harmonization, JŸrgen BASEDOW and Stefan L. PANKOKE . . .
. . . . 669
3.
Rights of Minority Shareholders, Evanghelos PERAKIS . . . . . . . . . . . 733
III.B.
Droits intellectuels/Intellectual Property
1. La sociŽtŽ de lÕinformation et
les droits dÕauteur,
Pierre CATALA et Xavier LINANT de BELLEFONDS . . . . . . 835
2. Domain Names and the Internet, Prof. Dr Michel FLAMƒE et Bart LIEBEN. .
. 879
III.C.
Droit du travail/Labor Law
Collective Agreements and
Individual Contracts of Employment in Labor Law, Michal SEWERY « NSKI . . . . . 997
IV.A.
Droit international public/Public International Law
1. La cour pŽnale internationale, Jacques ROBERT . . . . . 1055
2. The Constitution,
International Treaties, and Contracts, George A. BERMANN . . . . 1073
IV.B.
Droit Constitutionnel/Constitutional Law
1. Political and Criminal
Responsibility of Heads of State, Heads of Government and Ministers, John BRIDGE . . . . 1113
2.
The Protection of Fundamental Rights in a Digital Age, H. FRANKEN and A.K. KOEKKOEK. . . . . . . 1147
3.
Standing to Raise Constitutional Issues : A Comparative Analysis, Richard S. KAY . . . . . . . . . 1165
IV.C.
LibertŽs publiques/Human Rights
1. The Constitutional Treatment
of Hate Speech, Alessandro
PIZZORUSSO . . . . . 1205
2.
The Applicability of Human Rights Standards to Private Corporations, Michael K. ADDO . . . . . . 1247
3. Rights of Embryo and Foetus in
Private Law, ERGUN …ZSUNAY
. . . . . . . . . . . 1275
IV.D.
Droit administratif/Administrative Law
1. LÕinsolvabilitŽ des entitŽs
publiques autres que lÕƒtat,
Blaise KNAPP. . . . 1415
2. Le droit administratif et les
privatisations, Arnoldo
WALD . . . . 1447
IV.E.
Droit fiscal/Fiscal Law
Budgetary Federalism : Balance of
Interests and Contradictions,
Cheryl SAUNDERS . . . . . 1473
V.A.
Droit pŽnal/Penal Law
1. Fighting International and
National Corruption by Means of Criminal Law, Kanako TAKAYAMA . . . . . 1503
2. Peine prononcŽe et peine subie, Jean PRADEL . . . . . . 1517
V.B.
ProcŽdure PŽnale/Penal Procedure
Prosecutorial Discretion and its
Limits, Andrew ASHWORTH .
. . 1541
VI.
Informatique/Computers
Regulating Electronic Commerce Ð
Emerging Principles for the Regulation of Internet Transactions, Anne FITZGERALD and Anneliese MOENS . . .
. 1565
Le
pluralisme
Archives de philosophie du droit
- tome 49, Dalloz,
499 pages - Parution : 05/2006 - 75,00 euros
ISBN
: 2.247.06809.X
PrŽsentation par
l'Žditeur
La
plupart des sujets d'actualitŽ illustre la rŽalitŽ bržlante du pluralisme :
construction d'entitŽs supra- ou infra- nationales, reconnaissance des
identitŽs (ethniques, religieuses, psychologiques), droit des minoritŽs,
problŽmatiques liŽes ˆ la tolŽrance et ˆ la la•citŽ, discrimination positive,
emprise de l'Žconomie et des entreprises sur les dŽcisions publiques.... Le
pluralisme dŽpasse ainsi largement la simple reconnaissance de la pluralitŽ,
devenue un fait de nos sociŽtŽs composites et mondialisŽes. Le pluralisme est
un dŽfi pour l'ƒtat et les AutoritŽs mis ˆ mal dans la gouvernante des domaines
sociaux, Žconomiques, Žthiques et politiques. Il impose donc une rŽflexion
nouvelle sur l'idŽal dŽmocratique et la rgle de droit.
Ce
numŽro distingue ainsi plusieurs niveaux de pluralisme, allant de la pluralitŽ
sociale aux pluralismes moraux ˆ travers les diffŽrents types de normativitŽ
juridique. Selon une combinaison originale, inŽdite dans le dŽbat franais
autour de ces questions, il fait principalement appel au droit et ˆ la
philosophie morale et politique analytique et cherche ˆ dessiner les contours
d'une troisime voie rationnelle, entre universalisme moniste et relativisme.
Si certains de
ces textes traitent des questions thŽoriques relatives au pluralisme, tous
abordent des cas particuliers parfaitement actuels et tendent ainsi ˆ ce que
l'argumentation normative rigoureuse reste toujours confrontŽe aux donnŽes positives.
SOMMAIRE
Le
pluralisme
Bernard Reber & RenŽ Sve, Avant-propos
Roland
Drago, PrŽface
Valentin
Petev, Pluralisme
juridique, construction europŽenne et droits de l`individu
Bernard
Reber, Le pluralisme
moral
Dominique
Leydet & HervŽ Pourtois, Pluralisme
et conflit dans les thŽories contemporaines de la dŽmocratie
Dominique
TerrŽ, Le pluralisme
et le droit
Richard
Bellamy & Justus Shšnlau, La
normalitŽ de la politique constitutionnelle
ƒlisabeth
Zoller, Le
pluralisme, fondement de la conception amŽricaine de lÕƒtat
Roberto
Merrill, Pluralisme
et libŽralisme : incompatibles ?
Marc-Antoine
Dilhac, Deux
concepts de tolŽrance dans le libŽralisme politique
Speranta
Dumitru, La raison
publique : une conception politique et non ŽpistŽmologique ?
Jean-Pierre
Dubois, Pluralisme,
la•citŽ, sphres publiques et sphre privŽe
Daniel
Weinstock, Fausse
route : Le chemin vers le pluralisme politique passe-t-il par le pluralisme
axiologique ?
Patrick
Pharo, Le cas des
dŽpendances consenties
Olivier
Ruchet, Le
pluralisme et les incertitudes de la culture
Michel
Germain, Pluralisme
et droit Žconomique
Daniel
Gutmann, Pluralisme
et fiscalitŽ
Luc
Wintgens, La
lŽgisprudence
Didier
Boden, Pluralisme
juridique et droit international privŽ
Pol Boucher, La philosophie du droit de J.-L.
Gardies
ƒTUDES
Catherine
Puigelier, Le
raisonnement d'autoritŽ en droit privŽ
Isaak I. Dore, LÕinfluence franaise sur la
nouvelle ŽpistŽmologie juridique post-moderne aux ƒtats-Unis
Julien
Cantegreil, Adolf
Reinach thŽoricien du droit
Stephan GrŠtzel,
La philosophie du
droit et les fautes du passŽ. La Ç troisime voie È vers une humanisation du
droit selon Gustav Radbruch
NOTES CRITIQUES
Simone
Goyard-Fabre, Le
Renouvellement de la mŽtaphysique
Miki Ishimori, Sur Droit et Žconomie de la
propriŽtŽ intellectuelle
COMPTES RENDUS
Formation
La lutte contre les discriminations
Ordre des Avocats de la SeineÐSaint-Denis et
Association Ò La Robe Noire Ò
Paris, 22 septembre 2006 de 9h ˆ 17h, Cour d'Assises - Palais de
Justice de Bobigny - 173, avenue Paul Vaillant Couturier
PROGRAMME
9h00 : Accueil des participants
9h15 : Ouverture par Monsieur le B‰tonnier FrŽdŽric GABET
9h35 : Introduction par Monsieur Sylvain SENDA, Avocat au
Barreau de la Seine-Saint-Denis, PrŽsident de l'association "La Robe
Noire"
10h-12h : LES ASPECTS THEORIQUES DANS LA
LUTTE CONTRE CERTAINES FORMES DE DISCRIMINATIONS
ModŽrateur
: Monsieur le B‰tonnier Claude MICHEL, Ancien B‰tonnier du Barreau de la
Seine-Saint-Denis
Ë raison de la race : par Madame Christiane TAUBIRA, DŽputŽe de Guyane
Ë raison du sexe : par Madame Caroline MECARY, Avocat au
Barreau de Paris, Membre du Conseil de l'Ordre
Ë raison du handicap
physique et psychiatrique
: par Madame Elisabeth AUERBACHER, Avocat au Barreau de la Seine-Saint-Denis,
et Monsieur Jean-Michel CAHN, Psychiatre
12h-13h : DŽbat avec la salle
13h-14h :
DŽjeuner (libre ou sur place)
14h-16h : LES ASPECTS PRATIQUES DE LA LUTTE
CONTRE LES DISCRIMINATIONS
ModŽrateur
: Madame Catherine CHABANNE, Avocat au Barreau de la Seine-Saint-Denis
Le r™le de l'ƒtat : par Monsieur HervŽ MASUREL, PrŽfet
dŽlŽguŽ pour l'EgalitŽ des chances de la Seine-Saint-Denis
Le r™le du Parquet : par Monsieur Franois MOLINS, Procureur
de la RŽpublique prs le TGI de Bobigny
Le r™le de la HALDE (Haute AutoritŽ de Lutte contre
les Discriminations et pour l'EgalitŽ) : par Monsieur Jean-Michel BELORGEY, Conseiller
d'Etat, Membre de la HALDE
Le r™le de l'avocat : par Madame Rita MARGOSYAN et Monsieur
Roland BEMBELLY, Avocats au Barreau de la Seine-Saint-Denis
16h-17h : DŽbat avec la salle
17h : Cl™ture par Monsieur Henri LECLERC, Avocat au Barreau de
Paris, Ancien PrŽsident de la Ligue des Droits de l'Homme
Inscription
prŽalable obligatoire au moyen du bulletin d'inscription ˆ tŽlŽcharger http://www.avocats-bobigny.com/actualite.htm?PRMC_NUM=735&PRMC_CODEDANSTABLE=INFORMATION
puis ˆ renvoyer
par fax au 01.41.60.80.89
Informations
complŽmentaires :TŽl : 01.48.96.21.01 / Fax : 01.48.30.02.48 e-mail : communication@avocats-bobigny.com
JournŽe scientifique autour de la pensŽe
dÕƒtienne Le Roy
Laboratoire dÕAnthropologie Juridique de Paris
Paris, 27 septembre 2006
Le
Laboratoire d'Anthropologie Juridique de Paris a le plaisir de vous inviter ˆ
la journŽe scientifique autour de la pensŽe d'Etienne Le Roy qui sera suivie de
la remise de ses MŽlanges, La
qute anthropologique du Droit. Autour de la dŽmarche dÕƒtienne Le Roy, Paris, Karthala, 2006, 612 p.
Cette
journŽe se tiendra le mercredi 27 septembre a Paris au Centre Malher (9, rue
Malher, 75004 Paris / mŽtro Saint Paul) qui abrite le Laboratoire
d'anthropologie juridique de Paris.
La
journŽe dŽbutera a 10h00. Elle sera organisŽe en cinq ateliers de discussion et
de dŽbat qui reprendront les cinq chapitres des MŽlanges. Ë 16h00 nous
procŽderons ˆ la remise des MŽlanges. Ensuite vous serez conviŽs ˆ un petit cocktail
d”natoire.
Voici
le programme dŽtaillŽ de la journŽe :
10h00 a 11h00 :
Le droit entre le global et le local
11h00 a 12h00 :
Enjeux fonciers et environnementaux
12h00 a 13h00 :
Pause de midi
13h00 a 14h00 :
MŽdiation et modes alternatifs de rglement des conflits
14h00 a 15h00 :
L'ƒtat, la Justice et les mŽtamorphoses contemporaines du Droit
15h00 a 16h00 :
Perspectives sur l'anthropologie du Droit
16h00 : remise
de l'ouvrage et ensuite fte qui pourra se prolonger selon les disponibilitŽs
des uns et des autres.
XXVIe JournŽes dÕHistoire du Droit : Le prince et la norme.
Ce que lŽgifŽrer veut dire
Centre Droit et Cultures Ð
Institut dÕAnthropologie juridique de Limoges
Limoges, 27 Ð 29 septembre 2006
mercredi
27 septembre
10
h. Ouverture des JournŽes
10 h. 30 Ð Bernadette Menu (UniversitŽ de Montpellier
I), Ma‰t et le
pharaon
11 h. 00 Ð Dalida Jankowiak (UniversitŽ de Limoges), LÕempereur Agoka, Ç lŽgislateur
bien-aimŽ des dieux È (Inde IVe sicle avant J.-C.)
11 h. 30 Ð Dominique Hiebel (Droit et Cultures), L'interfŽrence du peuple romain
sur le contenu des lois, de la RŽpublique au Principat
12 h. 30 Ð DŽjeuner
14 h. 30 Ð Bertrand Ham (UniversitŽ catholique,
Angers), Ç Sauver au
mŽpris des lois, nul ne le peut exceptŽ moi È. Le De clementia de SŽnque et lÕidŽologie sto•cienne du
principat
15 h. Ð HervŽ Oudart (UniversitŽ Paris IV), Le prince, ses agents et la norme
(Ve-VIIe sicles)
15 h. 30 Ð Dominique Alibert (Institut catholique de
Paris), Mo•se, David
et autres ThŽodose : Le prince, Dieu et la Loi dans l'iconographie politique
carolingienne
16 h. 00 Ð Pause
16 h. 30 Ð Jean-Pierre BruntercÕh (Archives
nationales), Le
prince, la limite et la norme en Bretagne au IXe sicle
17 h. Ð Jehanne Auzanne (UniversitŽ catholique, Angers), Louis le Pieux et la RŽforme de
Beno”t d'Aniane
17 h. 30 Ð Guy Jarousseau (UniversitŽ catholique,
Angers), Le princeps et la rgle de Saint Beno”t : le cas de
lÕAnjou fin Xe-dŽbut XIe sicle
jeudi
28 septembre
9
h. 30 Ð Agathe Corre
(UniversitŽ Paris IV), ætre
princeps et agir en tant que tel en
Gascogne au Xe sicle
10 h. Ð Teddy Veron (UniversitŽ catholique
Angers), Foulque
Nerra, un prince qui sait contourner la norme. La question de lÕhŽritage de
lÕŽvque dÕAngers Renaud II
10 h. 30 Ð Pause
11 h. Ð Olivier Guillot (UniversitŽ de Paris IV), LÕŽventualitŽ, au Xie sicle,
dÕune influence du princeps sur la formation de la coutume
au sein du royaume de France
11 h.30 Ð Pascal Texier (UniversitŽ de Limoges), LŽgifŽrer ou ordonner. Le
tŽmoignage des sceaux des premiers CapŽtiens
12 h. 30 Ð DŽjeuner
14 h. 30 Ð Jean-Marie Carbasse (UniversitŽ de
Montpellier I), Non cujuslibet est ferre leges : Ç lŽgifŽrer chez Gilles de Rome
15 h. Ð Albert Rigaudire (Membre de lÕInstitut, UniversitŽ
de Paris II), Le
prince lŽgislateur dÕaprs Juvenal des Ursins
15 h. 30 Ð Thierry Dutour (UniversitŽ de Paris IV), Faveur du prince, immoralitŽ
politique et supŽrioritŽ sociale dans le royaume de France ((XIIIe-XVe sicles)
16 h. 00 Ð Pause
16 h. 30 Ð Brigitte Basdevant-Gaudemet (UniversitŽ de
Paris-Sud), Le
prince lŽgislateur en matire ecclŽsiastique ; lÕexemple du Code Michau (1629)
17 h 00 Ð Yvon Le Gall (UniversitŽ de Nantes), Le prince et la norme: de
Charondas le Caron ˆ Pierre Charron
vendredi
29 septembre
9
h. 30 Ð Franois Seignalet
(UniversitŽ de Toulouse I), Le
prince et la norme sous lÕAncien RŽgime :un prince absolu soumis ˆ la norme
10 h. Ð Christian Cheminade (Paris), Charles le Chauve et le dŽbat sur le
pouvoir lŽgislatif au XVIIIe sicle
10 h. 30 Ð Pause
11 h. Ð Franois Jankowiak (UniversitŽ de Limoges), Le pape lŽgislateur et le buon governo aux derniers temps de lÕƒtat pontifical
(1814-1870)
11 h. 30 Ð Dominique Gaurier (UniversitŽ de Nantes), De Dieu ou du prince, qui
lŽgifre ? Le pouvoir lŽgislatif du prince dans lÕislam classique
12 h. Ð DŽjeuner
14 h. Ð HŽlne Pauliat (UniversitŽ de Limoges, membre de
lÕIUF), Que
reste-t-il de la loi ? Ë propos de la formule de Montesquieu Ç les lois
inutiles affaiblissent les lois nŽcessaires È
14 h. 30 Ð Jacques Phytilis (UniversitŽ de Limoges), Portraits de prince : quelques
dŽtails hors norme
15 h. Ð Guillaume MŽtairie (Centre Droit et Cultures), Synthse
16 h. Ð Cl™ture des JournŽes
Les sŽances se
dŽrouleront dans les locaux de la FacultŽ de Droit, Forum, Rue FŽlix EbouŽ
Renseignements :
Jacqueline Hoareau, Institut dÕAnthropologie Juridique, FacultŽ de Droit et des
Sciences Žconomiques, 32, rue Turgot 87031 Limoges cedex, TŽl : 05
55 34 97 00 Ñ Fax : 05 55 34 97 01 email : jacqueline.hoareau@unilim.fr
Guillaume
MŽtairie, Centre Droit et Cultures, FacultŽ des Sciences juridiques, 200,
avenue de la RŽpublique 92001 Nanterre cedex email :metairiegm@wanadoo.fr
LÕadministration des cultes dans les pays de
lÕUnion europŽenne
La Sorbonne, vendredi 13 et samedi 14 octobre 2006
Droit et SociŽtŽs
religieuses FacultŽ Jean Monnet UniversitŽ de Paris Sud
Responsables
: Professeur Brigitte Basdevant-Gaudemet, Paris Sud. Professeur Francesco
Margiotta-Broglio, Florence.
VENDREDI
13 OCTOBRE 2006
14 h 00 PrŽsidence de sŽance : Monsieur
Francis MESSNER, directeur de recherche au CNRS
Ouverture
: Monsieur Maurice QUENET
Recteur des UniversitŽs de Paris
PrŽsentation
Madame Brigitte
BASDEVANT-GAUDEMET, Professeur ˆ lÕUniversitŽ de Paris-Sud
LÕadministration des cultes en
France Monsieur Didier
LESCHI, Directeur du Bureau des Cultes au Ministre de lÕIntŽrieur ; Monsieur
Laurent STƒFANINI, Conseiller pour les Affaires religieuses auprs du Ministre
des Affaires Žtrangres
Pause
LÕUnion
europŽenne et les religions
Mgr.
No‘l TREANOR, SecrŽtaire GŽnŽral de la COMECE
Monsieur
le Pasteur Jean-Arnold de CLERMONT, PrŽsident de la KEK
Monsieur
le MŽtropolite JOSEPH, ReprŽsentant de l'Eglise orthodoxe de Roumanie
Monsieur
Riay TARTARY, vice prŽsident du CMCE
Monsieur
le Rabbin Haim KORSIA, aum™nier israŽlite des armŽes
Cocktail
offert aux participants (Salle des AutoritŽs, ˆ la Sorbonne)
SAMEDI
14 OCTOBRE 2006
9.h.00 -
PrŽsidence de sŽance : Monsieur le Professeur Jean-Pierre MACHELON, UniversitŽ
de Paris V
LÕadministration des cultes en
Espagne Madame Mercedes
RICO, Directrice du Bureau des cultes au Ministre de la Justice
LÕadministration des cultes en
Italie Madame Anna
NARDINI, Directrice du Bureau des cultes
LÕadministration des cultes en
Grce Dr Stavros
YANGAZOGLOU, Conseiller de lÕInstitut PŽdagogique Grec (reprŽsentant du
Ministre de lÕƒducation Nationale et des Cultes)
Pause
LÕadministration
des cultes en Allemagne
Madame Heidrun TEMPEL, Chef du Bureau Ç relations aux Eglises et communautŽs
religieuses È, Chancellerie fŽdŽrale ; Madame Barbara LICHTEN€LER, Conseiller
auprs du ministre de l'Education ˆ Stuttgart
LÕadministration des cultes au
Royaume-Uni Monsieur Tony
HEAL, Chef du Bureau CohŽsion et Croyances au Ministre de lÕIntŽrieur
14 h 00 -
PrŽsidence de sŽance : Monsieur le Professeur Jean DUFFAR, UniversitŽ de Paris
XII
LÕadministration
des cultes en Roumanie
Monsieur Adrian LEMENI, SecrŽtaire pour les affaires religieuses au Ministre
de la culture et des cultes
LÕadministration
des cultes en Hongrie (sous
rŽserve) Monsieur Andras CSEPEGI, Conseiller pour les relations extŽrieures,
SecrŽtariat dÕEtat aux Affaires religieuses
Pause
LÕadministration
des cultes en Turquie
Monsieur …mer Faruk HARMAN, ReprŽsentant de la PrŽsidence des affaires
religieuses de Turquie
Synthse Monsieur Francesco MARGIOTTA-BROGLIO, Professeur,
UniversitŽ de Florence
Lieu
du colloque : La
Sorbonne Ð Salle LIARD 17 Rue de la Sorbonne, Paris 5me EntrŽe
libre
Accs
: RER B, station
Saint Michel Notre Dame RER C, station Saint Michel MŽtro 10, station Cluny-la-
Sorbonne Bus 63, 86, 87, station Cluny Bus 21, 27, 38, 85, station Les ƒcoles
Renseignements
: Claire Bazin,
secrŽtariat de la recherche FacultŽ Jean Monnet 54, bd Desgranges 92331 Sceaux
Cedex TŽl. : 01 40 91 17 96 Ð TŽlŽcopie : 01 40 91 18 56 Mel : colloque.recherche@jm.u-psud.fr
LÕoffice du juge. Fonctions et devoirs du juge dans
les sociŽtŽs dŽmocratiques
Colloque les 29 et 30 septembre
2006 au SŽnat
Palais du Luxembourg 15 rue de Vaugirard -
75006 Paris
Dans
notre sociŽtŽ en mutation les fonctions et devoirs des juges se sont
diversifiŽs. A la fonction principale, trancher un litige et appliquer le
droit, d'autres se sont adjointes. Il y a longtemps que les juges ne sont plus
seulement la Ç bouche de la loi È pour reprendre l'expression de Montesquieu.
Cette Žvolution inquite lorsqu'on constate le pouvoir d'interprŽtation
grandissant du juge. Elle rassure lorsqu'on souligne sa fonction rŽgulatrice.
La question de l'identification des diffŽrentes fonctions du juge est donc
fondamentale dans nos sociŽtŽs dŽmocratiques car plus personne aujourd'hui ne
doute que le juge dispose d'un rŽel pouvoir normatif. Le problme alors est de
savoir comment le juge, aprs interprŽtation, peut arriver ˆ apaiser le conflit
entre les parties, comment il peut trancher dans cette configuration et comment
il peut fonder la lŽgitimitŽ du pouvoir qu'il s'octroie. C'est autour de quatre
thmes que les organisateurs du colloque consacrŽ ˆ Ç l'office du juge È
proposent d'aborder cette nouvelle donne : interprŽter, apaiser, trancher,
lŽgitimer.
Vendredi
29 septembre 2006 - 8h30
Allocation dÕouverture ReprŽsentant du SŽnat
PrŽsidents des UniversitŽ de Bretagne Occidentale et de Paris
XIII
Avant propos Gilles Darcy, Professeur
de lÕUniversitŽ de Paris XIII et VŽronique Labrot, doyen de lÕUFR de droit -
UniversitŽ de Bretagne Occidentale
Jean-Louis
Bergel, Professeur de droit privŽ. UniversitŽ Aix-Marseille III. Introduction
gŽnŽrale : LÕoffice du juge
Vendredi
29 septembre 2006 -9h15
InterprŽter :
la question de l'interprŽtation est bien sžr premire. Appliquer une
rgle est un acte trs compliquŽ, trs ŽloignŽ d'une opŽration automatique,
allant du gŽnŽral au particulier. Le juge est d'emblŽe confrontŽ ˆ la
signification des textes. Ds lors, on s'interroge : le juge participe-t-il
simplement ˆ l'identification du sens des lois ? Ou est-il le vŽritable
crŽateur de la norme ?
PrŽsidence :
Jacques Moreau, Professeur de droit public, UniversitŽ
PanthŽon-Assas, Paris II
Jacques
Foyer, Professeur de droit privŽ, UniversitŽ PanthŽon-Assas, Paris II
RŽflexions,
problmes et thŽories
Michel Troper, Professeur de droit public,
UniversitŽ Paris X La
libertŽ de lÕinterprte
Etienne Picard, Professeur de droit public,
UniversitŽ PanthŽon-Sorbonne, Paris I Les limites de la libertŽ des interprtes
Jacques Petit, Professeur de droit public,
UniversitŽ de Rennes I A propos de la thŽorie de la qualification : le juge et les
qualifications lŽgales
Regards
Jean-Jacques Bienvenu, Professeur de droit
public, UniversitŽ PanthŽon-Assas, Paris II LÕinterprŽtation en droit administratif
Claudia Ghica Le Marchand, Ma”tre de
confŽrences en droit privŽ, UniversitŽ de Bretagne Occidentale LÕinterprŽtation de la loi pŽnale
FrŽdŽric
Sudre, Professeur de droit public, UniversitŽ de Montpellier I LÕinterprŽtation dynamique de la
Cour europŽenne des droits de lÕHomme
Thierry Lambert, Professeur de droit public
ˆ lÕUniversitŽ de Paris XIII LÕinterprŽtation de la loi fiscale
Vendredi
29 septembre 2006 -14 h
Apaiser : juger doit permettre que la parole
l'emporte sur la violence et la vengeance. Ds lors, le juge doit engager les
parties ˆ se reconna”tre, tout en apparaissant comme un tiers mŽdiateur dans le
conflit. La question centrale est alors comment organiser le dŽbat, comment
Žtablir une juste distance entre les parties.
PrŽsidence :
Jean-Franois Lachaume, Professeur de droit public ˆ
lÕUniversitŽ de Poitiers
Bernard
Stirn, PrŽsident adjoint de la section contentieux du Conseil dÕEtat
RŽflexions,
problmes et thŽories
Danile
Lochak, Professeur, UniversitŽ de Paris X Canaliser la contestation, dissimuler la
violence : dŽplacement des enjeux et euphŽmisation
Olivier Cayla, Professeur de droit public,
Ecole des Hautes Etudes de sciences sociales Ð Paris Une doctrine de lÕoffice du juge comme
arme de guerre contre le juge
Roland Ricci, Professeur de droit public,
UniversitŽ de Bretagne Occidentale UBO La fonction du juge constitutionnel : une
subtile alchimie entre mŽdiation sociale et lŽgislation dŽrivŽe.
Denis Salas, Magistrat, Ma”tre de
confŽrences ˆ lÕEcole Nationale de la Magistrature Juger dans une dŽmocratie
dÕopinion
Regards
Georges Wiederkehr, Professeur de droit
privŽ, ˆ lÕUniversitŽ de Strasbourg LÕobligation de loyautŽ entre les parties
Yves Nouvel, Professeur de droit public,
UniversitŽ Paris XIII
Camille
Broyelle, Professeur de droit public, I.E.P. de Rennes Le juge et lÕŽvidence
Philippe PŽdrot, Professeur de droit privŽ,
UniversitŽ de Bretagne Occidentale
Samedi
30 septembre 2006 - 9 h
Trancher : aprs avoir donnŽ la parole, ŽcoutŽ,
interprŽtŽ, le juge met un point final au dŽbat. Il arrte une situation,
tranche en sŽparant les parties en litige. Cette t‰che est particulirement
difficile. Comment dire les derniers mots dans une affaires et mettre fin aux
incertitudes de la victime et du coupable ?
PrŽsidence :
Guy Canivet, Premier PrŽsident de la Cour de cassation
Bernard
Pacteau, Professeur de droit public ˆ lÕUniversitŽ de Bordeaux IV
Regards
Bruno Genevois, PrŽsident de la section
contentieux du Conseil dÕEtat Comment tranche-t-on au Conseil dÕEtat ?
Pierre Sargos, PrŽsident de la Chambre
sociale de la Cour de Cassation La prise en compte des grands paramtres de la dŽcision
judiciaire
Gilbert Orsoni, Professeur de droit public,
UniversitŽ dÕAix Marseille III Le juge des comptes. Que juge-t-il ? Doit-il encore juger ?
Fabrice Melleray, Professeur de droit
public, UniversitŽ de Bordeaux IV Le
commissaire du gouvernement participe-t-il de la fonction de juger ?
RŽflexions,
problmes et thŽories
Lo•c Cadiet, Professeur de droit privŽ,
UniversitŽ de Paris I Le
refus de trancher
Maryse
Deguergue, Professeur de droit public, UniversitŽ PanthŽon-Sorbonne, Paris I Des influences sur les jugements
des juges
Sophie
Harnay, Ma”tre de confŽrences en Žconomie, UniversitŽ de Reims RationalitŽ Žconomique et
dŽcision judiciaire
Mathieu
Doat, Ma”tre de confŽrences droit public, UniversitŽ de Bretagne Occidentale
Le
jugement comme un rŽcit
Samedi
30 septembre 2006 -14 h
LŽgitimer : le juge n'a pas terminŽ son Ç office È
avec la sentence/arrt. Il est aussi responsable de son interprŽtation, de
l'efficience, de l'autoritŽ et du bien-fondŽ de sa dŽcision. Comment faire
admettre la sentence comme juste et raisonnable ?
PrŽsidence :
Michelle Gobert, Professeur de droit privŽ ˆ lÕUniversitŽ
PanthŽon-Assas, Paris II
Jean-Arnaud
Mazres, Professeur de droit public, UniversitŽ des sciences sociales, Toulouse
I
Regards
Robert Etien, doyen de lÕU.F.R. de droit et
sciences politique, UniversitŽ Paris XIII Faut-il modifier le contr™le de
constitutionnalitŽ de la loi en France ?
Dominique Rousseau, Professeur de droit
public, UniversitŽ de Montpellier I. La lŽgitimitŽ du juge en question :
LÕaffaire dÕOutreau
Denys Simon, Professeur de droit public,
UniversitŽ de la RŽunion
Carlo
Santulli, Professeur de droit public, UniversitŽ PanthŽon-Assas, Paris II
RŽflexions,
problmes et thŽories
Denys de BŽchillon, Professeur de droit
public, UniversitŽ Pau et des pays de lÕAdour Comment lŽgitimer lÕoffice du juge ?
ValŽrie Larrosa, Ma”tre de confŽrences Ð
droit public, I.E.P. de Toulouse I Les conflits de lŽgitimitŽ entre juridictions
Eric Desmons, Professeur de droit public,
UniversitŽ Paris XIII Le
r™le du juge chez Tocqueville
Synthse
Yves
Gaudemet, Professeur de droit public, UniversitŽ PanthŽon-Assas, Paris II
ComitŽ
d'organisation
Û
Gilles Darcy, Professeur de droit public, UniversitŽ de Paris 13 (Paris-Nord)
Û
VŽronique Labrot, Doyen de lÕU.F.R. de droit et sciences Žconomiques de Brest,
UniversitŽ de Bretagne Occidentale
Û
Mathieu Doat, Ma”tre de confŽrences de droit public, UniversitŽ de Bretagne
Occidentale
Renseignements
Û
Franoise Laure - U.F.R. droit et sciences Žconomiques de Brest 12, rue de
Kergoat - 29285 Brest Tel. 02.98.01.73.67 - Fax : 02.98.01.73.02 francoise.laure@univ-brest.fr
Û
Claudine Moutardier - U.F.R. droit, sciences politiques et sociales 99, av.
J.B. ClŽment - 93430 Villettaneuse Tel. 01.49.40.38.22 - Fax : 01.49.40.33.47 moutardi@upn.univ-paris13.fr
De lÕaction rŽgulatrice de l'ƒtat. Centenaire du
Ministre du Travail
Lyon, mercredi 18 et jeudi 19 octobre 2006
Direction
rŽgionale du travail, de lÕemploi et de la formation professionnelle
UniversitŽ
jean Moulin Lyon 3, Centre Lyonnais dÕhistoire du droit et de la pensŽe
politique
Pour
prŽparer la cŽlŽbration locale du centenaire du ministre du Travail, la
Direction rŽgionale du Travail, de lÕEmploi et de la Formation professionnelle
et le Centre lyonnais dÕHistoire du droit ont voulu comprendre la gense de
cette institution et lÕesprit qui a animŽ ceux qui ont dŽcidŽ sa crŽation, puis
ceux qui, ensuite, ont dŽveloppŽ son action. Ë quelles nŽcessitŽs rŽpondit ce
nouveau ministre ? Quelles missions sÕest-il dŽvolues ? Comment ont-elles
ŽvoluŽ ? Dans quelle mesure, peut-tre plus quÕun autre, ce ministre
est-il rŽvŽlateur de lÕesprit des institutions, de la conception quÕa
lÕƒtat de ses fonctions, de lÕaction quÕil doit et peut entreprendre avec la
sociŽtŽ ? Quelles images a-t-il donnŽes de lui-mme et comment a-t-il ŽtŽ peru
? Sa double vocation initiale de rŽgulation et de protection sociale, qui lui a
permis dÕŽtendre ensuite son domaine vers lÕemploi et la formation
professionnelle, demeure-t-elle toujours premire ?
Ces
journŽes de rŽflexion veulent permettre ˆ la fois de revenir aux sources du
ministre du Travail et de comprendre quels sont les enjeux actuels auxquels il
sÕefforce de rŽpondre.
Mercredi
18 octobre
15h 45 Accueil
des participants
Un
autre regard sur le travail
sous la
prŽsidence de Francis Hordern, Ancien Directeur de lÕInstitut RŽgional du
Travail -UniversitŽ Aix-Marseille II
16h- 16h30
Marc TINCRY, directeur adjoint du
travail, en charge des relations et conditions de travail ˆ la DRTEFP
Rh™ne Alpes
ConflictualitŽ et rŽgulation
16h30
projection de Le ch™mage a une histoire, film de Gilles Balbastre
18h 30
Table-ronde prŽsidŽe par Bernard BOUCHƒ,
prŽsident de CinŽ-Travail
20h
Repas sur
inscription
Jeudi
19 octobre
8h45
Accueil des participants
9h
Discours de bienvenue par Hugues Fulchiron,
Doyen de la FacultŽ de Droit
Discours
de bienvenue par Michel DELARBRE , Directeur rŽgional du travail, de lÕemploi
et de la formation professionnelle
Images
du Ministre du Travail
sous la
prŽsidence de Nicole Docks-Lallement, professeur ˆ la FacultŽ de droit, Centre
Lyonnais dÕHistoire du droit, UniversitŽ Lyon 3
9H15-9h45
Vincent GUIHAIRE, Centre
Lyonnais dÕHistoire du Droit
Ë lÕorigine du Ministre du
Travail.
9h 45-10h15
HŽlne VIALATOUX, A.T.E.R., Centre Lyonnais
dÕHistoire du Droit
La
crŽation du Ministre du Travail vue ˆ travers la presse locale lyonnaise.
10h15-10h30
PAUSE
10h30-11h00
Francis HORDERN, Ancien Directeur de lÕInstitut
RŽgional du Travail -UniversitŽ Aix-Marseille II
Le Ministre du Travail vu par
les professeurs de droit des origines ˆ 1990.
11H00
11h15 DƒBAT
DiversitŽ
de lÕaction du Ministre du Travail
sous la
prŽsidence de Antoine Jeammaud, professeur ˆ lÕInstitut dÕƒtudes du Travail de
Lyon, UniversitŽ Lyon 2
11h15-11h 45
Bruno GUERARD, Directeur du travail en retraite
Cent ans, cent dix
ministres et secrŽtaires dÕƒtat pour cent vingt-huit ministres,
continuitŽ et ruptures.
11h 45-12h00
DƒBAT
12h00-14h
Repas sur inscription
14h00-14h30
Jeanne-Marie TUFFERY-ANDRIEU, Ma”tre de
ConfŽrences ˆ lÕUniversitŽ Robert Schuman-Strasbourg III
Un Ministre du Travail
dŽcentralisŽ :la Direction du travail au sein du Commissariat gŽnŽral en
Alsace-Lorraine de 1919 ˆ 1924 .
14h30-15h00
Olivier VERNIER, Professeur ˆ lÕUniversitŽ de Nice -Sophia
-Antipolis
Quand lÕEtat dŽcore le travail
1886-1963.
15h-15h15
DƒBAT
15h15-15h30
PAUSE
15h30 -16h15
TŽmoignages
dÕagents du Ministre du Travail
16h15-16h30
DƒBAT
16h30-17h
Emmanuel DOCKéS, Professeur ˆ
lÕInstitut dÕEtudes du Travail de Lyon, UniversitŽ Lyon 2
ActualitŽ et interrogations du
droit du travail.
17h
DƒBAT
Auditorium
Malraux UniversitŽ LYON 3 Ð site de la Manufacture des tabacs, 6, cours
Albert Thomas 69008 LYON
EntrŽe
piŽtons 16, rue Rollet Ð entrŽe parking 1, rue des Frres Lumire
Renseignements: Centre Lyonnais dÕHistoire du droit, 15, quai
Claude Bernard 69007 LYON clhd@univ-lyon3.fr
Informations
Cour de Cassation
La Cour de cassation a ouvert son nouveau site internet le 6
septembre 2006
En refondant son
portail, elle a notamment souhaitŽ :
-
en moderniser la charte graphique ;
-
se doter d'un site dynamique, lui permettant notamment de favoriser la remontŽe
en page d'accueil d'informations de premier plan ;
-
amŽliorer l'ergonomie du site pour favoriser notamment l'accs ˆ la jurisprudence
et aux colloques organisŽs par la Cour ;
-
faciliter la navigation sur le site par la mise en place d'un moteur de
recherche ;
-
rŽorganiser les contenus, accessibles par un nombre limitŽ de rubriques ;
-
enrichir le portail de contenus nouveaux (donnŽes statistiques, liens vers les
sites de cours suprmes de l'Union europŽenne et du reste du monde,
documentation audio-visuelle), en plus des donnŽes presque intŽgralement
reprises de l'ancien site.
A la fin de
lÕannŽe 2006, le site offrira en outre :
-
la consultation dÕune base de donnŽes de notices biographiques des magistrats
ayant composŽ le Tribunal de cassation puis la Cour de cassation depuis 1790 ;
-
la possibilitŽ, pour chaque partie ˆ un procs devant la Cour, de consulter de
manire sŽcurisŽe lÕhistorique des ŽvŽnements procŽduraux de son dossier ;
-
un forum de discussion permettant dÕŽchanger sur le sŽminaire Risques,
assurances, responsabilitŽs 2006 - 2007.
http://www.courdecassation.fr/
25 ans dÕabolition de la peine de mort en France
reportages par le service Police / Justice de France-Info
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-info/minisites/justice/index.php?m=2&numero=240000256
La peine de mort a ŽtŽ abolie en France il
y a exactement 25 ans. La dernire exŽcution a eu lieu au petit matin du 10
septembre 1977. Hamida Djandoubi a ŽtŽ le dernier homme guillotinŽ. Il avait
ŽtŽ condamnŽ en fŽvrier de la mme annŽe, par la cour d'assises d'Aix en
Provence pour le meurtre d'une ancienne maitresse. Son avocat espŽrait pourtant
des circonstances attŽnuantes : Hamida Djandoubi, dŽcrit par tous comme un
jeune homme charmant, avait ŽtŽ amputŽ d'une partie de la jambe droite. Aprs
cette blessure, l'alcool, les calmants, avaient fait de lui une autre personne,
selon son dŽfenseur.
Reportages
audios
L'avocat
d'Hamida Djandoubi, Jean Goudareau, a 92 ans aujourd'hui. Il vit toujours ˆ
Marseille, o il a acceptŽ, au micro de Franck Cognard, de revenir sur trois
moments importants : la condamnation, le rejet de la gr‰ce, et l'exŽcution de
son client.
Il y a 25 ans, les dŽputŽs votaient pour
l'abolition de la peine capitale. Robert Badinter Žtait alors garde des sceaux.
Face
ˆ Robert Badinter dans l'hŽmicycle, un jeune dŽputŽ de droite, favorable au
maintien de l'Žxecution capitale. Son nom: Pascal ClŽment, l'actuel ministre de
la justice. Un ministre, qui, chose rare, exprime publiquement des regrets
aujourd'hui sur France Info. Un tŽmoignage recueilli par Matthieu Aron.
En
un quart de sicle, l'abolition de la peine de mort a-t-elle eu un impact sur
l'Žvolution de la criminalitŽ? C'est ce que Matthieu Aron a voulu savoir en se
plongeant dans les archives de la justice.
Liens et
bibliographie, par l'e-Doc de radio France
http://www.radiofrance.fr/rf/documentation/dossiers/liens/?rid=295000084&arch=1
17 septembre
2006 : vingt-cinquime anniversaire de l'abolition de la peine de mort en
France.
Le 2 juillet
2006 a marquŽ les 30 ans du rŽtablissement de la peine capitale aux Etats-Unis
par la Cour suprme.
Dossier sur la
peine de mort aujourd'hui ˆ travers le monde.
Quels enjeux et
quelles avancŽes ?
::
Pages d'histoire
::
Abolition en France
::
Le cas des Etats-Unis
::
Situation dans le monde
::
Sitographie, blogs et forums
::
Culture et peine de mort
::
Bibliographie sŽlective
::
Discographie
Liens utiles
Document de travail du SŽnat franais
LE
MAINTIEN DES LIENS FAMIULIAUX EN PRISON
ƒtude de lŽgislation comparŽe n¡ 163
Le service des
Žtudes juridiques du SŽnat vient de publier une Žtude de lŽgislation comparŽe
sur le maintien des liens familiaux en prison. Ce document porte sur les pays
suivants : l'Allemagne, l'Angleterre et le pays de Galles, le Danemark,
l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Sude et le Canada.
Il analyse le
rŽgime des visites familiales et montre que :
- les
visites familiales sont couramment admises au Danemark, en Espagne, en Sude et
au Canada ;
- aux
Pays-Bas et dans plusieurs LŠnder allemands, certains Žtablissements
pŽnitentiaires autorisent les dŽtenus qui purgent de longues peines ˆ
bŽnŽficier de visites familiales ;
- en
Italie ainsi qu'en Angleterre et au pays de Galles, quelques expŽriences sont
menŽes pour promouvoir le maintien des liens familiaux des dŽtenus.
Ce document est
ˆ votre disposition sur internet : http://www.senat.fr/lc/lc163/lc163.html
LE
RECRUTEMENT ET LA FORMATION INITIALE DES MAGISTRATS DU SIéGE
ƒtude de lŽgislation comparŽe n¡ 164
(2005-2006) - juin 2006 -
Ce document est
ˆ votre disposition sur internet : http://www.senat.fr/lc/lc164/lc164.html
NOTE DE SYNTHéSE
En
France, il y a actuellement environ 5 500 magistrats du sige. La plupart
d'entre eux ont suivi la formation de l'ƒcole nationale de la magistrature
(ENM) en tant qu'auditeurs de justice, tandis que les autres ont ŽtŽ recrutŽs
sur titres.
Les
auditeurs de justice sont eux-mmes sŽlectionnŽs soit par concours soit sur
titres.
L'ENM
organise chaque annŽe trois concours de recrutement :
- le premier
concours, ou concours externe, est destinŽ aux titulaires d'un dipl™me
sanctionnant une formation d'au moins quatre annŽes aprs le baccalaurŽat et
‰gŽs d'au plus 27 ans ;
- le deuxime
concours, ou concours interne, est rŽservŽ aux fonctionnaires justifiant de
quatre annŽes de service et ‰gŽs d'au plus 40 ans ;
- le troisime
concours, crŽŽ par la loi organique n¡ 92-189 du 25 fŽvrier 1992 modifiant
l'ordonnance n¡ 58-1270 du 22 dŽcembre 1958 portant loi organique relative au
statut de la magistrature, est rŽservŽ aux candidats justifiant de huit annŽes
d'activitŽ professionnelle et ‰gŽs d'au plus 40 ans.
Les
Žpreuves du premier et du deuxime concours sont essentiellement thŽoriques, ˆ
la diffŽrence de celles du troisime.
Les
auditeurs de justice recrutŽs par concours suivent une formation de trente et
un mois, qui se subdivise en deux phases. La premire dure vingt-cinq mois.
Commune ˆ tous les auditeurs, elle est pluridisciplinaire. Elle commence par un
stage de trois mois, qui a lieu ˆ l'extŽrieur de l'institution judiciaire (dans
une entreprise, une administration, etc.). Elle se poursuit par une pŽriode de
scolaritŽ de huit mois ˆ l'ENM et s'achve par un stage de quatorze mois en
juridiction. Cette dernire pŽriode est entrecoupŽe de stages externes (dans un
service de police, un Žtablissement pŽnitentiaire, etc.) et inclut un stage de
deux mois dans un cabinet d'avocat.
La
premire phase de formation s'achve par un examen, qui donne lieu ˆ un
classement par ordre de mŽrite. Certains auditeurs peuvent alors tre exclus ou
invitŽs ˆ redoubler. Le classement permet aux auditeurs de choisir leur poste
sur la liste proposŽe par la Chancellerie. Les intŽressŽs optent alors pour un
poste de juge ou de reprŽsentant du ministre public.
La
seconde phase de la formation des auditeurs dure six mois. Dite de Ç
spŽcialisation fonctionnelle È, elle prend la forme d'un stage qui vise ˆ
prŽparer ˆ l'exercice du premier poste. Au cours du stage, l'affectation des
auditeurs peut tre modifiŽe, ˆ la demande des intŽressŽs ou d'office. La
formation achevŽe, les auditeurs sont classŽs avant d'tre nommŽs juges ou
magistrats du parquet.
Les
auditeurs de justice peuvent Žgalement tre sŽlectionnŽs sur titres, dans la
limite de 20 % du nombre des auditeurs recrutŽs par concours. Cette voie
d'accs ˆ l'ENM concerne des personnes ‰gŽes de plus de 27 ans et de moins de
40 ans, titulaires d'une ma”trise en droit et qui justifient d'une expŽrience
professionnelle dans le domaine juridique, Žconomique ou social, dont la durŽe
minimale exigŽe - trois ou quatre ans - dŽpend des fonctions prŽcŽdemment
exercŽes. La durŽe de la formation des auditeurs ainsi recrutŽs est rŽduite ˆ
vingt-sept mois.
La
loi organique n¡ 2001-539 du 25 juin 2001 relative au statut des magistrats et
au Conseil supŽrieur de la magistrature a crŽŽ une nouvelle voie d'accs ˆ la
magistrature : le concours complŽmentaire. Cette appellation recouvre les deux
concours instituŽs pour le recrutement de magistrats du second et du premier
grade, c'est-ˆ-dire de magistrats occupant des postes de dŽbut de carrire ou
des postes plus ŽlevŽs dans la hiŽrarchie. Ces concours sont rŽservŽs aux
candidats qui remplissent les conditions de dipl™me du premier concours et qui
possdent une certaine expŽrience professionnelle : le concours du second grade
est ouvert aux personnes ‰gŽes de 35 ans au moins et justifiant de dix annŽes
d'activitŽ professionnelle dans les domaines juridiques, administratifs,
Žconomiques ou sociaux, tandis que celui du premier grade est ouvert aux
personnes ‰gŽes de 50 ans au moins et justifiant de quinze annŽes d'activitŽ
professionnelle dans les mmes secteurs d'activitŽ. Le nombre de postes ainsi
offerts est respectivement limitŽ ˆ 20 % des nominations au second grade et ˆ
10 % des promotions au premier grade de l'annŽe civile prŽcŽdente.
Les
candidats admis au concours complŽmentaire suivent une formation thŽorique d'un
mois ˆ l'ENM avant d'effectuer un stage de cinq mois en juridiction.
La
loi organique n¡ 92-189 du 25 fŽvrier 1992 a permis l'intŽgration directe dans
le corps judiciaire, soit au second grade, soit au premier, de personnes ‰gŽes
d'au mois 35 ans, remplissant les conditions de dipl™me du premier concours et
justifiant d'une activitŽ professionnelle Ç les qualifiant particulirement
pour exercer des fonctions judiciaires È. Les candidats doivent possŽder une
expŽrience d'au moins sept ou dix-sept ans, selon qu'ils briguent un poste du
second ou du premier grade. C'est une commission composŽe de magistrats et prŽsidŽe
par le premier prŽsident de la Cour de cassation qui examine les dossiers et se
prononce sur l'aptitude des intŽressŽs ˆ exercer les fonctions judiciaires. Le
cas ŽchŽant, elle peut soumettre les candidats ˆ un stage probatoire de six
mois. Le nombre maximal de postes ainsi pourvus est calculŽ par rapport aux
donnŽes de l'annŽe civile prŽcŽdente (un cinquime du nombre des recrutements
de magistrats du second grade et un quinzime du nombre de promotions au
premier grade).
MalgrŽ
la volontŽ de diversifier l'origine des juges, le premier concours reste la
principale voie d'accs ˆ la magistrature. Sur les 335 nouveaux magistrats
nommŽs en 2005 par exemple, 5,7 % Žtaient issus de la voie de l'intŽgration
directe, 14,3 % du concours complŽmentaire et 80 % Žtaient d'anciens auditeurs
de justice, la majoritŽ de ces derniers ayant rŽussi le premier concours.
Ainsi, parmi les 289 auditeurs de la promotion 2006, 224 - soit plus des trois
quarts - ont passŽ le premier concours, 19 le deuxime et 7 le troisime,
tandis que 39 ont ŽtŽ recrutŽs sur titres. L'‰ge moyen des auditeurs de justice
de cette promotion s'Žlve ˆ 26 ans.
L'homogŽnŽitŽ
du corps judiciaire franais et le manque d'expŽrience de la plupart des juges
nouvellement nommŽs conduisent ˆ s'interroger sur les modalitŽs du recrutement
et de la formation initiale des magistrats du sige ˆ l'Žtranger, en
particulier en Allemagne, en Angleterre et au pays de Galles, en Belgique, en
Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et au Portugal. Seules, les dispositions
relatives aux magistrats du sige ont ŽtŽ retenues. En effet, ˆ l'Žtranger,
mme si les modes de recrutement sont parfois communs, les carrires de
magistrats du sige et de magistrats du parquet sont souvent sŽparŽes.
Pour chacun des
sept pays sous revue, deux points ont ŽtŽ examinŽs :
- le systme de
recrutement des juges, en Žtablissant une distinction entre, d'une part, les
candidats pas ou peu expŽrimentŽs et, d'autre part, les juristes expŽrimentŽs ;
- le contenu et
la durŽe de la formation initiale des nouveaux juges.
De cette
analyse, il ressort que :
- en Belgique,
en Espagne, en Italie et au Portugal, le systme de recrutement et de formation
initiale des juges est comparable au dispositif franais ;
- les juges
allemands reoivent la mme formation que les autres juristes et sont recrutŽs
parmi les meilleurs Žtudiants en droit ;
- l'Angleterre
et le pays de Galles ainsi que les Pays-Bas sŽlectionnent leurs juges selon des
critres professionnels et personnels.
1) En Belgique,
en Espagne, en Italie et au Portugal, le systme de recrutement et de formation
initiale des juges est comparable au dispositif franais
Dans
ces quatre pays, la plupart des juges sont en effet recrutŽs sur concours, sur
des critres d'ordre essentiellement universitaire, et leur formation initiale
allie la pratique et la thŽorie. Par ailleurs, des juristes expŽrimentŽs ont la
possibilitŽ d'entrer dans la magistrature par le biais de filires spŽcifiques.
a)
Les concours de recrutement d'auditeurs
En
Belgique, en Espagne, en Italie et au Portugal, les auditeurs de justice sont
recrutŽs par concours. En rgle gŽnŽrale, les Žpreuves de sŽlection sont
thŽoriques (questionnaires ˆ choix multiple, dissertations, exposŽs oraux,
etc.). Cependant, en Belgique, la premire Žpreuve du concours consiste ˆ
rŽsumer et ˆ commenter une dŽcision judiciaire.
Ë
l'exception de l'Espagne, les pays de ce groupe ont instituŽ des rgles qui
empchent les jeunes dipl™mŽs en droit d'entrer dans la magistrature trop
rapidement aprs avoir achevŽ leurs Žtudes de droit. Ainsi, en Belgique, le
concours n'est ouvert qu'aux dipl™mŽs en droit qui ont une expŽrience
professionnelle d'au moins un an. En Italie, la ma”trise en droit ne constitue
plus une condition suffisante pour passer le concours : il faut Žgalement avoir
obtenu le dipl™me d'une Žcole spŽcialisŽe dans la formation des professionnels
et, au Portugal, il faut tre licenciŽ en droit depuis au moins deux annŽes
pour pouvoir passer le concours.
Avant
de devenir juges, les laurŽats des concours de recrutement suivent une
formation, dont la durŽe varie entre dix-huit mois et trois ans selon les pays.
Cette formation se dŽroule essentiellement sous forme de stages en Belgique et
en Italie. En revanche, en Espagne et au Portugal, o il existe des Žcoles
spŽcialisŽes comparables ˆ l'ENM, elle combine des pŽriodes d'approfondissement
thŽorique et des pŽriodes de stage.
b)
Le recrutement de juristes expŽrimentŽs
Par
ailleurs, dans ces pays, l'accs ˆ la profession de juge est plus ou moins
ouvert aux autres juristes.
Ainsi,
en Belgique, les juristes disposant de quelques annŽes d'expŽrience peuvent
accŽder aux fonctions de juge aprs avoir passŽ un examen d'aptitude
professionnelle. De mme, en Espagne, des juristes confirmŽs peuvent tre
sŽlectionnŽs sur dossier pour entrer directement dans la magistrature ˆ un
poste de rang ŽlevŽ. En revanche, en Italie, les avocats qui souhaitent
intŽgrer la magistrature ont l'obligation de passer le concours qui leur est
rŽservŽ.
2) Les juges
allemands reoivent la mme formation que les autres juristes et sont choisis
parmi les meilleurs Žtudiants en droit
En
Allemagne, les membres de toutes les professions juridiques suivent la mme
formation et les juges sont recrutŽs parmi les Žtudiants qui ont obtenu les
meilleurs rŽsultats ˆ l'examen final.
La
formation des juristes diffre quelque peu d'un Land ˆ l'autre. Elle se
dŽcompose en une partie thŽorique, qui dure au moins quatre ans et se dŽroule
dans une universitŽ, et une partie pratique de deux ans, constituŽe par
plusieurs stages. Comme la plupart des Žtudiants deviennent dŽsormais avocats,
la formation des juristes, initialement centrŽe sur la prŽparation au mŽtier de
juge, a rŽcemment ŽtŽ rŽformŽe et adaptŽe aux nouveaux besoins.
Une
fois recrutŽs, les juges n'ont pas ˆ suivre de formation spŽcifique. Toutefois,
une pŽriode probatoire, que la plupart des LŠnder fixent ˆ trois ans, leur est
imposŽe.
3) l'Angleterre
et le pays de Galles, ainsi que les Pays-Bas, sŽlectionnent leurs juges selon
des critres professionnels et personnels
a)
Les juges anglais sont choisis parmi les avocats expŽrimentŽs
En
Angleterre et au pays de Galles, comme la quasi-totalitŽ du contentieux pŽnal
est traitŽe par des juges non professionnels, les juges professionnels sont peu
nombreux. Ils sont choisis parmi les avocats les plus expŽrimentŽs. La loi fixe
en effet l'expŽrience minimale exigŽe ˆ sept, dix ou quinze ans selon le poste
briguŽ, mais, en pratique, les juges sont choisis parmi les praticiens comptant
au moins vingt ans d'expŽrience. En rgle gŽnŽrale, les intŽressŽs sont d'abord
nommŽs juges ˆ temps partiel et exercent les fonctions de juge pendant une
vingtaine de jours par an tout en continuant ˆ travailler comme avocats avant
d'tre nommŽs juges ˆ temps plein au bout de plusieurs annŽes.
b)
Aux Pays-Bas, le souci de professionnalisation marque ˆ la fois le mode de
recrutement et le cursus de formation initiale des juges
Aux
Pays-Bas, la sŽlection des futurs juges ne s'opre pas seulement sur des
critres universitaires. De plus, la formation initiale est longue et trs axŽe
sur la pratique.
Il
existe deux voies d'accs ˆ la magistrature : l'une est rŽservŽe aux dipl™mŽs
en droit qui ont achevŽ leurs Žtudes rŽcemment et l'autre aux juristes qui
comptent au moins six ans d'expŽrience. Le manque de juges a entra”nŽ une
rupture de l'Žquilibre traditionnel entre les deux filires, de sorte que la
majoritŽ des nouveaux juges est actuellement issue de la seconde voie.
Dans
les deux cas, les intŽressŽs sont sŽlectionnŽs par une commission composŽe de
juristes professionnels, notamment de magistrats, sur des critres moins
universitaires que personnels et professionnels. Les tests psychotechniques,
les tests de personnalitŽ et les entretiens, destinŽs ˆ Žvaluer les qualitŽs
personnelles et la motivation des candidats, occupent une place essentielle
dans le processus de recrutement.
Une
fois recrutŽs, les auditeurs, issus de la premire voie d'accs, suivent une
formation essentiellement pratique d'une durŽe de six ans, les quatre premires
annŽes se dŽroulant dans l'institution judiciaire et les deux dernires ˆ
l'extŽrieur. En revanche, les juges issus de la seconde voie d'accs reoivent
une formation adaptŽe ˆ leurs besoins, qui dŽpendent de leur expŽrience
professionnelle antŽrieure.
LES
PEINES MINIMALES OBLIGATOIRES
ƒtude de lŽgislation comparŽe n¡ 165
Ce document est
ˆ votre disposition sur internet : http://www.senat.fr/lc/lc165/lc165.html
Le
service des Žtudes juridiques du SŽnat vient de publier une Žtude de
lŽgislation comparŽe sur les peines minimales obligatoires, dont l'instauration
en France est rŽgulirement ŽvoquŽe. Ce document porte sur les pays suivants :
l'Allemagne, l'Angleterre et le pays de Galles, l'Espagne, l'Italie, les
Pays-Bas, l'Australie, les ƒtats-Unis et le Canada.
Analysant
les principes gŽnŽraux qui prŽsident ˆ la dŽtermination de la peine ainsi que
le champ d'application et la teneur des peines minimales obligatoires, il met
en Žvidence que :
- les pays
anglo-saxons ont instituŽ des peines minimales obligatoires ;
- sans
nŽcessairement avoir instaurŽ des peines minimales obligatoires stricto sensu,
l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie imposent au juge de nombreuses contraintes
lors de la dŽtermination de la sanction ;
- les Pays-Bas
accordent un grand pouvoir d'apprŽciation au juge et ignorent les peines
minimales obligatoires.
NOTE DE SYNTHéSE
Alors
que l'ancien code pŽnal franais exprimait les peines sous forme d'intervalles,
le nouveau prŽvoit seulement une peine maximale pour chaque infraction. Dans
une affaire donnŽe, le juge dŽtermine donc la peine applicable dans la limite
de ce plafond. Il dispose d'un large pouvoir d'apprŽciation en vertu du
principe d'individualisation de la sanction, posŽ par l'article 132-24 du code
pŽnal.
Ce
principe fondamental n'est pas altŽrŽ par la prise en compte des circonstances
aggravantes, puisque celles-ci ne se traduisent que par un alourdissement de la
peine maximale encourue. En effet, pour diverses infractions, certaines
circonstances aggravantes obligent le juge ˆ prononcer une peine supŽrieure au
maximum normalement applicable. Il n'existe aucune circonstance aggravante
gŽnŽrale, de sorte que l'alourdissement de la peine n'est possible que s'il est
explicitement prŽvu par le code pŽnal pour l'infraction considŽrŽe, le juge
n'ayant aucune libertŽ d'apprŽciation une fois qu'il a constatŽ la prŽsence
d'une circonstance aggravante.
De
mme, en cas de rŽcidive, l'aggravation de la peine encourue dŽpend de
l'importance de l'infraction ˆ l'origine de la condamnation prŽcŽdente, de la
gravitŽ de la nouvelle infraction et, le cas ŽchŽant, du dŽlai de rŽcidive.
Ainsi, lorsqu'une personne dŽfinitivement condamnŽe pour un crime ou un dŽlit
punissable de dix ans d'emprisonnement commet, dans le dŽlai de dix ans, une
infraction punie de la mme faon, le maximum de la peine encourue est doublŽ.
Le
principe d'individualisation des peines, incompatible avec les peines minimales
obligatoires, a toutefois ŽtŽ entamŽ par la loi n¡ 2005-1549 du 12 dŽcembre
2005 relative au traitement de la rŽcidive des infractions pŽnales, qui a
introduit dans le code pŽnal la disposition selon laquelle la peine
d'emprisonnement prononcŽe ne doit pas tre infŽrieure ˆ un ou deux ans selon
que la peine encourue est temporaire ou non.
Si
l'instauration de peines minimales obligatoires a ŽtŽ tout particulirement
dŽbattue lors de l'examen des dispositions de la proposition ˆ l'origine de
cette loi, elle est rŽgulirement ŽvoquŽe en France, et l'on se rŽfre alors
aux droits Žtrangers.
Le
dŽbat ainsi suscitŽ fournit l'occasion d'examiner les choix faits, en Europe et
hors d'Europe, par plusieurs pays reprŽsentatifs de traditions juridiques
diverses : l'Allemagne, l'Angleterre et le pays de Galles, l'Espagne, l'Italie,
les Pays-Bas, ainsi que l'Australie, le Canada et les ƒtats-Unis. S'agissant de
l'Australie, o la rŽpression de la plupart des infractions relve du droit
pŽnal des ƒtats, c'est la lŽgislation du Territoire du Nord qui a ŽtŽ analysŽe,
car un rŽgime de peines minimales obligatoires particulirement sŽvres y a ŽtŽ
appliquŽ entre 1997 et 2001. En revanche, en ce qui concerne les ƒtats-Unis, ce
sont les dispositions fŽdŽrales qui ont ŽtŽ ŽtudiŽes, parce que les rgles
adoptŽes par les diffŽrents ƒtats obŽissent aux mmes principes.
Pour
chacun des dispositifs retenus, deux points ont ŽtŽ successivement examinŽs :
- les principes
gŽnŽraux qui prŽsident ˆ la dŽtermination de la peine, en prŽcisant de quelle
faon les circonstances de l'infraction et la rŽcidive peuvent modifier la
sanction encourue ;
- le champ
d'application et la teneur des peines minimales obligatoires.
Les
dispositions spŽcifiques applicables aux cas particuliers (concours
d'infractions, personnes dont la responsabilitŽ pŽnale est attŽnuŽe, mineurs,
etc.) n'ont pas ŽtŽ analysŽes. En outre, l'Žtude porte uniquement sur les
peines prononcŽes, et non sur les peines exŽcutŽes.
L'analyse
des lŽgislations Žtrangres fait appara”tre que :
- dans les pays
anglo-saxons, bien que la loi fixe en gŽnŽral la peine maximale applicable ˆ
chaque infraction, des peines minimales obligatoires ont ŽtŽ instituŽes ;
- sans
nŽcessairement avoir instaurŽ des peines minimales obligatoires stricto sensu,
l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie imposent au juge de nombreuses contraintes
lors de la dŽtermination de la sanction ;
- les Pays-Bas
accordent un grand pouvoir d'apprŽciation au juge et ignorent les peines
minimales obligatoires.
1) Alors que les
peines minimales obligatoires semblent incompatibles avec leurs principes
gŽnŽraux de dŽtermination de la peine, les pays anglo-saxons ont instituŽ de
telles sanctions
a) Ë
l'exception du code fŽdŽral amŽricain, les textes anglo-saxons donnent au juge
une assez grande libertŽ dans la dŽtermination de la peine
En
Angleterre et au pays de Galles, en Australie, au Canada et aux ƒtats-Unis, les
textes associent ˆ la plupart des infractions une peine maximale. A priori, le
juge dispose donc d'une certaine libertŽ d'apprŽciation, sous rŽserve de
respecter le principe de proportionnalitŽ, de tenir compte des caractŽristiques
particulires de l'infraction ainsi que de la personnalitŽ du dŽlinquant, de
veiller ˆ l'harmonie de la jurisprudence, etc.
Aux
ƒtats-Unis, les dispositions gŽnŽrales du code fŽdŽral sur les condamnations
rŽduisent considŽrablement la libertŽ d'apprŽciation du juge, puisque celui-ci
a l'obligation de prononcer une peine correspondant ˆ des directives fŽdŽrales,
Žtablies par une agence indŽpendante et approuvŽes par le Congrs. RŽdigŽes ˆ
partir de l'analyse de la jurisprudence, ces directives dŽterminent la nature
et le quantum des peines applicables ˆ environ 2 000 infractions. Toutefois, le
12 janvier 2005, la Cour suprme a dŽcidŽ que l'application obligatoire des
directives fŽdŽrales violait le droit d'tre jugŽ par un jury, prŽvu par la
Constitution. Depuis lors, les directives n'ont plus qu'une valeur indicative.
b)
Des peines minimales obligatoires ont ŽtŽ instituŽes plus ou moins rŽcemment
dans tous les pays anglo-saxons
Outre
la forme particulire de peine obligatoire que constitue la rŽclusion ˆ
perpŽtuitŽ, prononcŽe ˆ l'encontre des auteurs des assassinats, voire des
rŽcidivistes auteurs des crimes les plus violents ainsi que des infractions
sexuelles sur les mineurs les plus graves, des peines minimales obligatoires
existent - ou ont existŽ - dans tous les pays anglo-saxons ŽtudiŽs.
C'est
notamment le cas aux ƒtats-Unis, o les premires de ces peines ont ŽtŽ introduites
dans le droit fŽdŽral il y a plus de 200 ans et o des peines minimales
obligatoires sont actuellement applicables dans plus de cent cas. Ainsi, le
juge doit prononcer la rŽclusion ˆ perpŽtuitŽ ˆ l'encontre des rŽcidivistes
auteurs des crimes violents les plus graves et de certaines infractions
sexuelles commises sur des mineurs. La plupart des autres peines minimales
obligatoires ont trait au trafic de stupŽfiants ainsi qu'aux armes ˆ feu.
Suivant
cet exemple, le Canada, les divers ƒtats australiens - parmi lesquels le
Territoire du Nord - ainsi que l'Angleterre et le pays de Galles ont rŽcemment
introduit des peines minimales obligatoires.
Au
Canada, le code pŽnal associe des peines minimales obligatoires ˆ une
quarantaine d'infractions. Les premires de ces peines, applicables aux auteurs
d'infractions contre les personnes rŽalisŽes avec une arme ˆ feu, ont ŽtŽ
instituŽes ds 1977. Ainsi, une peine minimale obligatoire de quatre ans de
prison sanctionne les auteurs de certaines infractions graves (tentative de
meurtre, agression sexuelle, enlvement, etc.), lorsque celles-ci sont
rŽalisŽes ˆ l'aide d'une arme ˆ feu. D'autres peines minimales obligatoires ont
ŽtŽ ajoutŽes ensuite : en particulier pour sanctionner les personnes coupables
de certains infractions sexuelles commises sur des mineurs ainsi que les
rŽcidivistes de diverses infractions, telles la possession non autorisŽe d'une
arme ˆ feu, ou la conduite sous l'emprise d'alcool ou de produits stupŽfiants.
Ces derniers se voient par exemple infliger une peine minimale obligatoire de
prison de 14 jours ˆ la premire rŽcidive et de 90 jours en cas de nouvelle
rŽcidive.
De
plus, le gouvernement actuel, investi aprs les Žlections du 23 janvier 2006, a
dŽposŽ le 4 mai 2006 ˆ la Chambre des communes un projet de loi qui vise ˆ
alourdir les peines minimales obligatoires existantes et ˆ en crŽer de
nouvelles.
En
revanche, en Australie, le Territoire du Nord a abrogŽ en 2001 les peines
minimales obligatoires qui avaient ŽtŽ instituŽes en 1996 pour sanctionner les
auteurs de certaines infractions contre les biens, telles la violation
intentionnelle du domicile, l'utilisation illicite de vŽhicules ˆ moteur, le
vol ou le recel. La durŽe minimale de la peine d'emprisonnement Žtait de 14 jours
pour la premire infraction, de 90 jours pour la deuxime, et de 12 mois pour
les rŽcidives ultŽrieures.
En
1997, le lŽgislateur anglais a introduit des peines minimales obligatoires pour
sanctionner les rŽcidivistes de certaines infractions. Ces dispositions ont ŽtŽ
modifiŽes ensuite, de sorte que de telles peines sont actuellement applicables
non seulement ˆ certains rŽcidivistes (les auteurs des infractions relatives au
trafic de stupŽfiants les plus graves ainsi que des vols avec effraction), mais
aussi aux dŽtenteurs d'armes prohibŽes. Dans tous les cas cependant, le juge a
la possibilitŽ de ne pas prononcer la peine minimale obligatoire s'il estime
cette dernire injuste.
2) Sans
nŽcessairement avoir instituŽ des peines minimales obligatoires au sens strict,
l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie imposent au juge de nombreuses contraintes
pour dŽterminer la peine
Dans
ces trois pays, les cas o le code pŽnal prescrit une peine dŽterminŽe sont
rares. Ainsi, en Allemagne, le meurtre est impŽrativement puni de la rŽclusion
ˆ perpŽtuitŽ dans quelques cas, par exemple lorsque des moyens particulirement
cruels ont ŽtŽ employŽs ou lorsque l'auteur a agi par cupiditŽ. De mme, en
Italie, l'homicide est puni d'un emprisonnement d'au moins vingt ans et, en prŽsence
de certaines circonstances aggravantes, comme la prŽmŽditation ou
l'empoisonnement, de la rŽclusion ˆ perpŽtuitŽ.
Cependant,
la libertŽ du juge pour fixer la peine est limitŽe : en Allemagne comme en
Espagne et en Italie, le code pŽnal associe ˆ la plupart des infractions ˆ la
fois une peine minimale et une peine maximale. De plus, au moment de dŽterminer
la peine, le juge a l'obligation de prendre en compte certains ŽlŽments (les
mobiles de l'infraction, les conditions de vie du dŽlinquant avant
l'infraction, etc.) et d'appliquer des dispositions trs dŽtaillŽes portant ˆ
la fois sur la nature des circonstances attŽnuantes et sur les consŽquences de
celles-ci.
Par
ailleurs, plusieurs articles du code pŽnal allemand prŽvoient une peine minimale
: ils associent ˆ certaines infractions une peine qui ne peut pas tre
infŽrieure ˆ un certain quantum. C'est notamment le cas de plusieurs
infractions considŽrŽes comme particulirement graves, telles les infractions
sexuelles commises sur les mineurs. Le code pŽnal impose Žgalement une peine
minimale aux auteurs de certaines infractions aggravŽes, comme l'incendie
volontaire d'un immeuble d'habitation.
3) Les Pays-Bas
accordent un grand pouvoir d'apprŽciation au juge et ignorent les peines
minimales obligatoires
Pour
chaque infraction, le code pŽnal nŽerlandais indique la peine maximale
encourue, mais il ne prŽvoit pas de peine minimale. De surcro”t, il accorde au
juge, qui jouit par ailleurs d'une assez grande libertŽ pour apprŽcier les circonstances
dans lesquelles les infractions ont lieu, la possibilitŽ de n'infliger aucune
sanction lorsqu'il l'estime opportun.
* * *
Les
peines minimales obligatoires existent ou ont existŽ dans tous les pays
ŽtudiŽs, ˆ l'exception des Pays-Bas. L'opinion publique y est en gŽnŽral
favorable, ˆ la diffŽrence des juristes.
Ainsi,
les dispositions sur les peines minimales obligatoires du Territoire du Nord
australien, en vigueur entre 1997 et 2001 et qui Žtaient particulirement
sŽvres, ont ŽtŽ ŽvaluŽes. Le rapport sur l'application des peines minimales
obligatoires, publiŽ en 2003, concluait notamment que ces mesures avaient
touchŽ de faon disproportionnŽe les dŽlinquants autochtones, abouti ˆ une
modification significative des jugements prononcŽs ˆ l'encontre des
primo-dŽlinquants et augmentŽ la population carcŽrale, sans pour autant
reprŽsenter un moyen efficace de dissuasion.
------------------------------------------------------------------------
Vous
ne recevez pas bien lÕafad en ligne ?
lignes
incompltes, liens inactifs...?
des
signes cabalistiques ou des hiŽroglyphes indŽchiffrablesÉ ?
la solution (peut-tre) : xavier.abeberry@freesbee.fr