UNIVERSITE PARIS I - PANTHEON - SORBONNE

U.F.R. 07 : ETUDES INTERNATIONALES ET EUROPEENNES

 

 

 

 

RÉSUMÉ DE LA THESE

 

Pour obtenir le grade de

 

DOCTEUR DE L’UNIVERSITE PARIS I

 

Discipline : Droit

 

Présentée et soutenue publiquement par

 

 

CHRISTOPH EBERHARD

c.eberhard@free.fr

 

 

Le 8 décembre 2000

 

 

Titre :

 

 

DROITS DE L’HOMME ET DIALOGUE INTERCULTUREL.

VERS UN DESARMEMENT CULTUREL POUR UN DROIT DE PAIX

 

Directeur de thèse :

 

M. Etienne Le Roy

 

JURY :

 

Mme Marie-Claire Foblets

M. Jean-Bernard Marie

M. François Ost

M. Henri Pallard

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Résumé en français : La thèse propose une relecture de la problématique des droits de l’homme confrontés à l’interculturalité à partir d’une approche d’anthropologie du Droit. Pour sortir de l’impasse du paradigme universalisme/relativisme et du gouffre entre théories et pratiques, l’auteur propose de mettre en oeuvre une démarche dialogale. Celle-ci entraîne un double « désarmement culturel ». Il s’agit d’abord d’ouvrir nos approches du Droit et des droits de l’homme à l’altérité et au pluralisme en fécondant nos approches occidentales par les apports des autres traditions humaines. Il s’agit ensuite, à travers une approche des pratiques des acteurs, de s’émanciper du « tout culturel » et de prendre conscience de la complexité des problématiques des droits de l’homme entre dynamiques locales et globales. Ce double désarmement culturel, qui demande de dépasser une approche purement rationaliste et dialectique, mène l’auteur à proposer une Praxis Dianthropologique des droits de l’homme, c’est à dire une praxis émergeant du dialogue de nos différentes anthropologies et qui trouve sa racine au-delà du domaine du logos (la Raison) dans le mythos et qui peut contribuer à l’émergence d’un véritable jus pacis ou Droit de Paix.

 

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Titre en anglais : Human Rights and Intercultural Dialogue. Towards a Cultural Disarmament for a Law of Peace

 

_________________________________________________________________________Résumé en anglais : The thesis revisits the issue of human rights confronted with interculturality from the point of view of legal anthropology. In order to go beyond the paradigm of universalism and relativism and to bridge the gap between theory and practice, the author proposes a dialogical approach. The latter demands a double « cultural disarmament ». First, approaches to Law must be opened up to alterity and pluralism through a fecundation of the Western tradition by the other traditions of the world. Second, taking into account the practices of the actors leads to an emancipation from culturalist approaches and to increased awareness of the complexity of human rights’ issues between local and global dynamics. This double cultural disarmament takes us beyond the realm of pure reason and dialectics and leads the author to propose a Dianthropological Praxis of Human Rights : a praxis emerging through the dialogue of our different anthropologies and rooted beyond the domain of logos (Reason) in mythos. This praxis can contribute to the emergence of a real jus pacis or Law of Peace.

 

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Discipline : Droit

 

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Mots-clefs : droits de l’homme, anthropologie juridique, études transculturelles, globalisation, paix

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Laboratoire d’Anthropolgie Juridique de Paris - Centre Malher -

9, rue Malher - 75181 Paris Cédex 04 - Tel. & Fax. : 01 44 78 33 80

E-mail : lajp@univ-paris1.fr


 

TABLE DES MATIÈRES

 

 

 

INTRODUCTION................................................................................................................... 9

Problématique................................................................................................................... 11

Pourquoi une approche d’anthropologie du Droit ?........................................................... 17

Esquisse de notre argumentation....................................................................................... 25

Notre topos particulier éclairant nos démarches............................................................... 27

 

PREMIÈRE PARTIE : NOS COMMUNES HUMANITÉS ET LEUR DIALOGUE : LES DROITS DE L’HOMME AU DÉFI DU PLURALISME...................................................................................................................... 29

Titre Premier : Ouverture au dialogue interculturel.......................................................... 35

 

Chapitre 1 : Les droits de l’homme dans la trajectoire « moderne »............................. 37

Section 1 : De la prémodernité à l’invention des fondements mythologiques de la modernité : les racines de l’universalisme et des droits de l’homme..................................................................................................... 38

Section 2 : De l’entrée du corps social et politique et du Droit en modernité à sa mondialisation : Déclarations de droits, codifications et invention de l’État de Droit et leur diffusion................................... 42

I. Les premières déclarations des droits de l’homme et l’entrée du corps social et politique en modernité        43

II. Les codifications et l’État-Nation..................................................................... 48

Section 3 : Crise et sortie de modernité : l’universalisation et la complexification des droits de l’homme 52

 

Chapitre 2 : Les droits de l’homme et la modernité face à la « culture » . Émergence d’une problématique interculturelle   60

Section 1 : La culture : une invention moderne.......................................................... 63

Section 2 : Les droits culturels et les déclarations non-occidentales des droits de.......

l’homme.................................................................................................................... 73

I. Le défi des droits culturels................................................................................. 74

II. La décentralisation culturelle des droits de l’homme : les déclarations non-occidentales des droits de l’homme      79

1. La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples............................ 79

2. Les déclarations islamiques des droits de l’homme...................................... 83

3. Les déclarations asiatiques des droits de l’homme....................................... 89

4. Les déclarations visant à la reconnaissance des droits des peuples autochtones      91

Section 3 : La délicate transplantation de modèles juridiques : découverte du local 96

I. La situation de l’État, prérequis des droits de l’homme, en Afrique et le problème du « lien social » 97

II. Remise en perspective de l’universalisation du modèle juridique occidental 101

III. Problématiques du transfert institutionnel européen en Afrique..................... 104

 

Titre Second : Les prérequis épistémologiques et juridiques d’une approche pluraliste et interculturelle du Droit et des droits de l’homme........................................................................................................................................ 109

 

Chapitre 1 : L’exigence interculturelle : Émancipation du paradigme « univeralisme/relativisme » et enracinement dans la démarche dialogale..................................................................................................................... 112

Section 1 : La rhétorique du dialogue et les pièges de « l’englobement du contraire » 112

I. L’espace et la rhétorique du dialogue.............................................................. 113

II. Les pièges de « l’englobement du contraire » et le « faux problème » de l’universalisme et du relativisme  121

Section 2 : La démarche diatopique et dialogale et le défi du pluralisme, fondements pour une approche et une théorie interculturelles du Droit.......................................................................................... 129

I. La démarche diatopique et dialogale : à la découverte des  cultures « juridiques »     130

II. Le mythe du pluralisme : horizon pour une approche et une théorie interculturelles du Droit  142

Chapitre 2 : Jalons pour une approche et une théorie interculturelles du Droit : Nos « communes humanités » comme fondements d’une approche interculturelle des droits de l’homme.......................................................... 148

Section 1 : Jalons d’une science non-ethnocentrique du Droit : archétypes et logiques juridiques  150

I. Penser le Droit, penser le monde et réciproquement........................................ 153

II. L’archétype de soumission.............................................................................. 159

1. Le modèle occidental.................................................................................. 160

2. L’Islam........................................................................................................ 165

III. L’archétype de rationalisation....................................................................... 168

IV. L’archétype d’identification.......................................................................... 176

V. L’archétype de différentiation ou manipulation.............................................. 183

VI. L’archétype d’articulation............................................................................. 192

Section 2 : Le partage de nos communes humanités : Enseignements du « multijuridisme » et défis du « pluralisme juridique »   201

I. La modélisation d’une possible articulation de nos communes humanités et la théorie du multijuridisme       201

II. Ouverture à quelques défis que nous lance le pluralisme juridique................ 208

 

Conclusion de la Première Partie.................................................................................... 215

 

DEUXIÈME PARTIE : VERS UNE « COMMUNAUTÉ HUMAINE » : LE DÉFI D’UNE APPROCHE COMPLEXE DES DROITS DE L’HOMME, ENTRE DYNAMIQUES LOCALES ET GLOBALES................................... 221

Titre Premier : Entre le global et le local, la découverte du « plurivers » comme nouvel écosystème des droits de l’homme   227

 

Chapitre 1 : Prise de conscience des impensés et impensables d’une pensée des droits de l’homme enracinée dans le paradigme de « l’univers » et émergence du plurivers...................................................................... 230

Section 1 : Le droit international confronté aux génocides et crimes contre l’humanité et l’émergence d’une exigence interculturelle................................................................................................................................ 231

I. Le droit comme discours de vérité créant de l’impensé et de l’impensable en ce qui concerne la pacification de nos sociétés............................................................................................................................ 233

II. Remise en perspective interculturelle............................................................. 240

Section 2 : Éléments d’une remise en perspective de la « problématique (inter-) culturelle » des droits de l’homme par le détour indien...................................................................................................................... 248

 

Chapitre 2 : Les droits de l’homme entre processus de « glocalisation » et postmodernisme en Droit : enracinement dans le plurivers.................................................................................................................................... 261

Section 1 : Vers une approche « postmoderne » des droits de l’homme dans les dynamiques de glocalisation      264

I. Droits de l’homme et globalisations. Vers une approche « cosmopolite »....... 264

1. Les droits de l’homme entre localismes globalisés, globalismes localisés et cosmopolitisme        265

2. Passage de la « connaissance-comme-régulation » à la « connaissance-comme-émancipation » pour une approche cosmopolite des droits de l’homme................................................................. 270

II. Le cadre plus large du « postmodernisme » en droit pour une lecture renouvelée des droits de l’homme      273

Section 2 : Ouverture au « postmodernisme des gens de la base » : l’enracinement véritable dans le plurivers     281

I. Le combat des femmes intouchable indiennes et la relativité des droits de l’homme    284

II. La célébration du plurivers. Au delà de la violence des droits de l’homme... 292

 

Titre Second : Deux paradigmes pour une approche dynamique des droits de l’homme : Le « jeu des lois » et la « communauté »      302

 

Chapitre 1 : Le jeu des lois : une perspective dynamique sur les droits de l’homme.. 305

Case un : Les positionnements métaphysiques......................................................... 311

I. Relectures des droits de l’homme à travers nos positionnements métaphysiques. Vers une « métapolitique » des droits de l’homme.............................................................................................................. 313

II. Vers un dialogue avec les traditions spirituelles de l’humanité pour une approche renouvelée des droits de l’homme         318

Case deux : Les acteurs et leurs statu(t)s................................................................. 325

Case trois : les ressources....................................................................................... 330

Case quatre : Les conduites..................................................................................... 335

Case cinq : Les logiques......................................................................................... 337

Case six : Les échelles spatiales de contextualisation du jeu juridique................... 341

Case sept : Les échelles temporelles ou processus................................................. 344

Case huit : Les forums............................................................................................. 349

Case neuf : Les ordonnancements sociaux............................................................... 351

Case dix : Les enjeux.............................................................................................. 351

Case onze : Les règles du jeu.................................................................................. 355

L’Amour comme lien, responsabilité et respect.................................................. 360

La Sagesse comme théorie, praxis et dialogue.................................................... 361

La Paix comme harmonie, liberté et justice......................................................... 361

 

Chapitre 2 : La « communauté » comme paradigme juridique pour une approche interculturelle et dynamiques des droits de l’homme.................................................................................................................................... 364

Section 1 : La « communauté », un paradigme aux origines africanistes................. 368

Section 2 : La communauté comme écosystème pour une praxis interculturelle des droits de l’homme       376

I. La communauté comme « écho » - système pour une praxis interculturelle des droits de l’homme      379

II. La communauté comme « et-co »-système pour une praxis interculturelle des droits de l’homme      382

 

Conclusion de la Deuxième Partie.................................................................................. 386

 

 

CONCLUSION GÉNÉRALE : OUVERTURES POUR UN DROIT DE PAIX................... 391

Vers une Praxis Dianthropologique des droits de l’homme............................................ 392

Ouvertures pour un Droit de Paix.................................................................................... 394

Ouvrons le cercle............................................................................................................ 402

 

BIBLIOGRAPHIE :............................................................................................................. 405

 

ANNEXE : Versions originales des citations traduites....................................................... 447

 

 


 

INTRODUCTION

 

 

 

 

« Quelqu’un vit Nasrudin chercher quelque chose sur le sol :

‘Qu’as-tu perdu, Mulla ?

- Ma clé !’ dit le Mulla. Ils se mirent alors tous les deux à genoux pour essayer de la trouver.

‘Mais, au fait, où l’as-tu laissé tomber ?

- Dans ma maison.

- Alors pourquoi la cherches-tu ici ?

- Il y a plus de lumière ici que dans ma maison. »  (Shah 1985 : 22)

 

            Nous semblons vivre aujourd’hui une époque paradoxale : notre monde se rétrécit de plus en plus, nous n’avons peut-être jamais eu autant le sentiment de tous appartenir à la grande famille de l’humanité, d’être tous des citoyens ou des enfants du monde et en même temps nous sommes confrontés à des replis et à des exacerbations identitaires qui ont mené ces dernières années à des guerres civiles, des épurations ethniques et à des génocides questionnant les fondements même de notre « humanité ». S’il est de bon ton de parler du « village planétaire » des voix se font entendre qui se demandent si ce n’est pas plutôt à l’émergence d’un « archipel planétaire » (Rouland 1993a : 214 ; 1993b) que nous assisterions, voire si nous ne sommes pas en train de nous acheminer vers un choc des civilisations (Huntington 1997). Parallèlement le débat sur le « global » se double de plus en plus d’une réflexion sur le « local », menant certains à réfléchir en termes non plus de « globalisation » mais de « glocalisation » (Arnaud 1998 : 32).

 

            Les droits de l’homme qui pouvaient apparaître au sortir de la seconde guerre mondiale comme un projet de société globale pacifiée mobilisateur semblent de plus en plus contestés. Le mouvement de critique des droits de l’homme remettant en question leur prétention à l’universalité en relevant leur caractère occidental s’est affirmé avec la pluripolarisation du monde qui a suivi la chute du mur de Berlin et l’effondrement d’un monde bipolaire flanqué de quelques nations non-alignées. Cette tendance a été illustrée lors de la Conférence mondiale sur les droits de l’homme à Vienne en 1993. Si le premier point de la Déclaration et Programme d’action de Vienne réaffirme le caractère universel des droits de l’homme ainsi que l’engagement solennel de tous les États de les faire respecter, ceci ne doit pas occulter des critiques quant à la relativité culturelle des droits de l’homme qui ont été formulées lors de la conférence par des gouvernements d’Asie, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. S’il ne faut pas négliger les intérêts politiques d’États autoritaires dans cette remise en question, on ne peut cependant pas ignorer les valeurs de civilisation spécifiques qui s’y sont exprimées. La déclaration fait d’ailleurs dans une certaine (très timide) mesure, justice à cette exigence en mentionnant dans son cinquième point après avoir rappelé l’universalité, l’indivisibilité et l’interdépendance de tous les droits de l’homme et dans un mouvement pour réaffirmer le devoir de tous les États quel qu’en soit le système politique, économique et culturel de promouvoir et de protéger tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales, qu’il « convient de ne pas perdre de vue l’importance des particularismes nationaux et régionaux et la diversité historique, culturelle et religieuse ». Il semble légitime, surtout si on tient compte des développements récents (voir par exemple tout le débat sur les « valeurs asiatiques », celui sur le droit des peuples autochtones), de lire dans ce point cinq le sentiment d’un besoin de repenser petit à petit nos instruments internationaux sur des bases moins occidentales.

 

            La remise en question des droits de l’homme comme symbole d’une vie juste au niveau global sous forme de critique de leur universalité s’accompagne d’une attitude de plus en plus critique envers la transplantation de l’État de droit à « l’occidentale » : le transfert de modèles juridiques qui était perçu comme clef au développement et aux reconstructions nationales au lendemain des indépendances des pays précédemment colonisés n’a pas su tenir ses promesses. Souvent il a donné naissance à des avatars autoritaires et violents, que n’ont pas su museler l’antidote classiquement pressenti que sont les droits de l’homme. Et il semble que l’on ne puisse plus se contenter aujourd’hui de réfléchir à la problématique de l’État de Droit ou Rule of Law – intimement liée à celle d’une approche « pragmatique » des droits de l’homme, c’est-à-dire visant à être effective sur les divers terrains – de manière globale. Le rêve d’une panacée universelle s’évanouit et ainsi émerge l’exigence de porter une attention accrue sur le « local »,  pour réfléchir non pas à une réalisation idéelle de l’État de Droit et des droits de l’homme sur toute la surface du globe mais de comprendre comment bâtir des États de Droit concrets, comment incarner l’idéal des droits de l’homme dans les divers contextes historiques, sociaux, culturels et économiques.

 

            Par rapport à ces défis, nous semblons nous trouver un peu dans la situation du Mulla Nasrudin dans notre anecdote introductive. Dans la recherche d’une clef pouvant nous permettre de les aborder, il semble que nous nous limitions au champ éclairé par les puissants projecteurs de la modernité occidentale : nous cherchons des réponses dans le domaine de la Raison et du Droit conçus comme Loi universelle. Or peut être, notre situation mondiale contemporaine nous invite-t-elle, voire nous oblige-t-elle, à chercher autre part. Continuer à creuser un puit à un certain endroit où il apparaît de plus en plus clairement qu’il n’y a pas d’eau n’est pas raisonnable. Même si c’est plus facile car toute l’infrastructure est déjà en place, le lieu défini, le travail entamé etc. Il faut avoir le courage dans certaines conditions d’aller creuser ailleurs pour avoir une chance de tomber sur de l’eau -  et ce choix n’est pas uniquement un choix intellectuel. Il est existentiel, vital. C’est là l’intuition fondamentale que nous mettrons en oeuvre tout au long de cette thèse. Il faudra sortir des chantiers battus, avec tous les risques que cela comporte mais avec l’espoir de trouver une source rafraîchissante et vivifiante pour une praxis interculturelle des droits de l’homme conciliant unité et diversité, discours et pratiques.

 

 

Problématique

 

Comme nous venons de l’introduire, deux défis majeurs semblent se révéler à nous. L’horizon d’une « praxis interculturelle des droits de l’homme » nous les indique tous les eux : d’une part, il s’agira de relever le défi de l’interculturalisme qui imprègne de plus en plus nos vécus (Vachon 1997), et d’autre part il s’agira d’aborder de front le défi du pragmatisme.

            Il n’est plus possible aujourd’hui de réfléchir à notre « vivre ensemble » ou à la « bonne vie » - dont les droits de l’homme constituent une expression dans notre tradition occidentale - de manière monoculturelle. Il semble incontournable de s’ouvrir à « l’Autre », à l’altérité, au dialogue avec nos diverses traditions humaines, de s’intéresser aux phénomènes de métissages culturels, de réfléchir à des manières d’articuler et ainsi de mutuellement enrichir des visions du monde et du droit au lieu de les opposer, de dégager un horizon de partage pour nos « communes humanités ». Comme le notait Raimon Panikkar, dans un article fondamental pour initier une transformation interculturelle de notre praxis des droits de l’homme, « La notion des droits de l’homme est-elle un concept occidental ? » (1984a : 3) :

 

« Tout en faisant la part de l’avidité humaine et du mal pur et simple dans cette transgression universelle, ne faut-il pas voir une autre raison de la non-observation des Droits de l’Homme dans le fait que, sous leur forme actuelle, ils ne représentent pas un symbole universel assez puissant pour susciter la compréhension et l’accord ? Il n’est pas de culture, de tradition, d’idéologie ou de religion qui puisse aujourd’hui, ne disons même pas résoudre les problèmes de l’humanité, mais parler pour l’ensemble de celle-ci. Il faut nécessairement qu’interviennent le dialogue et les échanges humains menant à une fécondation mutuelle. »

 

            Nous sommes donc bien en tout premier lieu invité à une ouverture, à une certaine hospitalité envers l’autre, permettant de l’accueillir et ensuite d’entrer en dialogue avec lui. Ceci présuppose un certain « désarmement culturel » par rapport à notre approche des droits de l’homme. Nous ne pouvons les considérer a priori comme l’idéal universel et ultime à atteindre par tous les peuples, comme le cadre de référence non dépassable pour une vie digne, en fraternité et en paix. Nous devons accepter de nous ouvrir à d’autres manières de nouer ces problématiques et d’y répondre. Et pour cela nous devons accepter le risque d’aller regarder là où ne nous éclairent pas forcément nos puissants projecteurs modernes. Ce qui implique aussi d’accepter le risque de faire confiance à « l’autre » qui nous introduit dans ces nouveaux mondes, et qui ce faisant est notre hôte. Comme nous commençons à l’entre-apercevoir, le risque est au rendez-vous. On ne saurait l’éviter. Le dialogue véritable doit forcément nous transformer et nous devons donc être capables d’accepter cette transformation, d’accepter le risque de nous ouvrir à nous même et aux « autres », d’entrer en amitié avec nous même et avec les autres - il faut que nous ayons confiance dans notre humanité en tenant compte de la diversité de ses expressions. C’est peut-être là le coeur de l’interculturalisme et de toute démarche dialogale.

 

            D’autre part, nous devrons nous confronter au défi qu’on pourrait appeler le pragmatisme : celui de ne pas se contenter de penser les problématiques liées aux droits de l’homme à partir du global et des concepts, mais d’introduire dans notre réflexion et notre pratique des droits de l’homme les perspectives « du local », de « la base » et les « pratiques » des acteurs. En effet, si l’universalité théorique des droits de l’homme peut aujourd’hui sembler remise en question face au défi de l’interculturel, il n’y a en revanche aucun doute quant à la non-réalisation effective des droits de l’homme sur notre planète et donc quant à leur non-universalité « pratique ». Il est donc primordial de s’attacher à ces « terrains » où les droits de l’homme et l’État de Droit s’obstinent à ne pas fonctionner. Il est incontournable pour repenser nos approches d’apprendre des expériences « de la base » et d’accepter de modifier nos théories et pratiques en conséquence.

 

            En d’autres termes et pour utiliser un langage plus familier dans les débats contemporains autour des droits de l’homme, nous pourrions reformuler notre problématique en posant qu’il s’agira de relever le double défi de dégager des voies permettant de sortir des dilemmes « universalisme et relativisme » (Donnelly 1998 : 32 ss) et « universalisme et particularismes » (Le Roy 1994a).

 

            Ces deux couples conceptuels ne nous semblent pas tout à fait équivalents mais nous semblent renvoyer respectivement aux deux problématiques du pluralisme / interculturalisme et du pragmatisme évoqués ci-dessus. Le premier dilemme « universalisme et relativisme » se rattache à la problématique du pluralisme en ce qu’il est lié à la difficulté de penser en un même mouvement l’unité et la diversité humaine. Pour pouvoir y parvenir il semble primordial de sortir de l’impasse que constitue le fait de penser en termes d’exclusion des contraires, d’alternative :  « universalisme ou relativisme ». Ou les droits de l’homme sont universels et doivent s’appliquer tels quels à tous les êtres humains en faisant fi des diverses traditions culturelles de notre monde et de ce qu’elles ont à dire sur l’Homme et sa vie avec les autres (« hors des droits de l’homme point de salut ») ; ou alors ils ne le sont pas et il n’y aurait alors aucun standard permettant à une culture donnée de porter un jugement sur les pratiques d’une autre culture ce qui compromet l’idée même d’une humanité commune et d’une communauté humaine partagée. Pour trancher le nœud gordien de l’universalisme et du relativisme il semble donc qu’il nous faille nous ouvrir à une démarche dialogale, condition sine qua non pour une approche interculturelle et pluraliste des droits de l’homme. Le deuxième dilemme « universalisme et particularismes » nous semble moins lié au problème de penser la diversité culturelle humaine en même temps que l’unité de l’humanité qu’au problème de penser l’articulation entre une théorie, par nature globale, idéale et abstraite et des pratiques, par natures concrètes, pragmatiques et liés à des contextes spécifiques. C’est donc le défi d’une praxis des droits de l’homme qui se pose ici à nous et qui nous oblige à réfléchir à des façons d’aborder le Droit[1] à travers ses pratiques.

 

            L’enjeu qui sous-tend ces deux défis est d’enrichir notre tradition des droits de l’homme à travers le dialogue interculturel afin de leur permettre, dans le contexte contemporain, de renouer avec leur « mission initiale » qui, outre la mission de protéger la dignité humaine, doit être lue comme une « mission de Paix ». Le préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ne commence-t-il pas en considérant « que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde », faisant ainsi écho à l’article premier de la Charte des Nations Unies qui fixe comme premier but de maintenir la paix et la sécurité internationales ? Mais le paysage a changé et malgré des conquêtes positives indéniables, on ne peut pas fermer les yeux sur les détournements et les instrumentalisations des droits de l’homme et sur les effets pervers et inattendus qu’ont pu générer leur invocation. Évoquons ici uniquement les ingérences qu’ils ont pu permettre à des grandes puissances, qu’elles se soient concrétisées par des interventions militaires ou à travers des plans d’ajustement structurels[2] ; la garantie de bonne moralité qu’ils ont pu donner à des états autoritaires protégés par un « masque constitutionnel » faisant miroiter une adhésion aux valeurs des droits de l’homme et de l’État de Droit et détournant l’attention des situations réelles ; le glissement intellectuel vers l’acceptation d’une gestion rationnelle, « juridique » des sociétés, évacuant ainsi les débats politiques et les choix de société qu’ils ont pu légitimer …

 

            Si les droits de l’homme étaient perçus à l’origine entre autre comme instrument de Paix, il semble nécessaire aujourd’hui, dans un monde qui semble s’affirmer de plus en plus comme global plutôt qu’international (comme il l’était à la fin de la seconde guerre mondiale – voir Arnaud 1998 : 24 ; Badie 1999) et où de nouvelles dynamiques de domination se font jour, de repenser la dynamique des droits de l’homme en tant que véritables Droit de Paix, en tant que jus pacis, pour paraphraser l’idée d’une philosophia pacis chère à Raimon Panikkar (1995a : 13). Nous entendons par là un « Droit de Paix » qui ne serait pas uniquement Droit pour la Paix, mais un Droit s’originant, ancré dans la Paix – donc forcément dans une ouverture et une attitude dialogale. Cette exigence nous semble d’autant plus fondamentale que nous avons tendance, en Europe de l’Ouest, à raisonner sur les droits de l’homme et l’État de droit à partir de situations où ceux-ci sont dans une large mesure vécus comme un donné. Nous avons tendance à baigner dans l’illusion que c’est la technicité de nos systèmes de droit qui assurent notre « vivre ensemble paisible » Ceci nous mène à aborder le droit de manière plutôt technique et a tendance à nous fermer aux questions qui sont sous-jacentes à toute interrogation en profondeur sur les fondements d’un « vivre ensemble » en Paix : qu’est ce qui fait lien social ? Quelles sont les modalités de partage de nos différentes vies ? Quelle rôle de mise en forme le droit joue-t-il dans ces processus ? Je ne nie pas qu’il y ait chez nous aussi des problèmes et même des problèmes graves en ce qui concerne le respect des droits de l’homme et la justice. Mais la situation n’est pas comparable à celle de pays déchirés par la violence, de pays où de larges parties de la population vivent dans l’extrême pauvreté, de pays largement dépendants des « grandes puissances » et des institutions financières internationales, de pays où la justice est corrompue et où l’État représente pour beaucoup une réalité lointaine et qu’il vaut mieux éviter…  Ces situations beaucoup plus « brutes » interrogent toutes nos certitudes et nous obligent à repenser autrement notre « vivre ensemble » et le rôle que peut y jouer le Droit. Elles nous obligent aussi à nous pencher sur les mystères du Droit, de la Paix et de leurs relations.

 

            Comme nous l’avons déjà noté à propos de l’interculturalisme, le préalable de toute notre démarche est une ouverture à l’autre qui doit forcément se traduire par un désarmement culturel, qu’on peut comprendre, au plus simple, par l’acceptation qu’il existe différentes manières d’entrer en relation avec le monde, et qu’on ne saurait poser a priori la supériorité de certaines d’entre elles sur d’autres : le monde dans lequel nous vivons n’est pas notre monde. C’est un monde à partager. Cette intuition fondamentale devra se concrétiser dans notre approche des droits de l’homme et nous mènera au long de cette thèse vers un désarmement culturel de plus en plus radical nous permettant, une fois arrivé à notre conclusion, de proposer l’horizon d’une praxis interculturelle des droits de l’homme comme jus pacis.

 

            Voilà donc mis en contexte les termes de notre titre et le projet qui les sous-tend : « Droits de l’homme et dialogue interculturel. Vers un désarmement culturel pour un Droit de Paix ». Il est maintenant nécessaire de justifier notre angle d’approche, celui d’une anthropologie du droit particulière (celle pratiquée au Laboratoire d’Anthropologie Juridique de Paris) enrichie par une théorie du droit telle qu’elle est abordée et enseignée à l’Académie Européenne de théorie du Droit et par une démarche interculturelle telle que pratiquée, dans la lignée des travaux de Raimon Panikkar, à l’Institut Interculturel de Montréal.

 

 

Pourquoi une approche d’anthropologie du Droit ?

 

Comme nous l’avons noté, ce sont le pluralisme (culturel et juridique) et le pragmatisme qui constituent les deux défis majeurs pour repenser actuellement une praxis des droits de l’homme qui peut faire sens. Or ce sont là justement les deux problématiques diacritiques des démarches d’anthropologie du droit. Tout d’abord l’anthropologie du Droit (ou ce que l’on appelle maintenant ainsi) a eu pour vocation originale d’étudier les droits de « sociétés exotiques », traduisons « de sociétés différentes des nôtres à tel point qu’elles ne partagent plus une même matrice culturelle commune »[3]. L’interculturel et le pluralisme dans la vision de l’Homme qui en découle nécessairement sont ainsi au cœur de la démarche de l’anthropologie du droit. C’est ce décentrement culturel, qui à notre sens, en fait la spécificité par rapport à deux disciplines dont elle est particulièrement proche : le droit comparé qui tout en ayant une semblable vocation comparative se limite néanmoins à comparer un droit compris au sens occidental (lié à l’État, à des normes générales et impersonnelles …)  même s’il s’est répandu maintenant à l’ensemble de la planète (Le Roy 1994b), et la sociologie juridique qui étudie le phénomène juridique « de la base » comme peut le faire l’anthropologie du droit mais qui se limite à l’expérience des sociétés occidentales modernes, voire à l’aspect moderne des sociétés non-occidentales étudiées. L’anthropologie du Droit s’inscrit ainsi dans une anthropologie plus vaste telle que pouvait la définir Claude Lévi-Strauss 1980 : 46-47, cité dans Le Roy 1995a : 8) en s’appuyant sur Jean Jacques Rousseau qu’il considère comme son fondateur :

 

« Rousseau ne s’est pas borné à prévoir l’ethnologie : il l’a fondée. D’abord de façon pratique, en écrivant ce Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes qui pose le problème des rapports entre la nature et la culture, et où l’on peut voir le premier traité d’ethnologie générale ; et ensuite, sur le plan théorique, en distinguant, avec une clarté et une concision admirables, l’objet propre de l’ethnologue de celui du moraliste et de l’historien : ‘Quand on veut étudier les hommes, il faut regarder près de soi ; mais pour étudier l’homme, il faut apprendre à porter sa vue au loin ; il faut d’abord observer les différences pour découvrir les propriétés’ (Essai sur l’origine des langues, ch. VIII). »

 

            Cette démarche interculturelle, cette construction de l’universel à partir du particulier, a pour corollaire une pratique de terrain, une immersion dans un contexte culturel différent afin d’en comprendre le fonctionnement. Ceci nous mène à la deuxième caractéristique de l’anthropologie du Droit : son pragmatisme. Ne savant a priori pas comment fonctionne un société différente, et ne pouvant pas sous risque de construction ethnocentrique partir de ses propres présupposés, ce sont bien les divers acteurs avec lesquels il est en contact, leurs pratiques et leurs discours qui constituent pour l’anthropologue sa base de réflexion. Pour Étienne Le Roy cette perspective pragmatique pourrait se résumer dans le précepte pour tout anthropologue du Droit que le « Droit n’est pas tant ce qu’en disent les textes mais ce qu’en font les citoyens » (1999 : 33). Et il note (1994d : 29) que :

 

« Penser le droit, c’est d’abord se méfier de ce qu’en disent les spécialistes. Clauzewitz, le fondateur de la stratégie moderne, disait que la guerre était trop importante pour la confier aux seuls militaires. Quelques-uns d’entre nous, anthropologues, disons : ‘le droit est trop important pour être confié aux seuls juristes’.

Le droit, ce n’est pas ce qu’en disent les juristes, c’est ce qu’en font les acteurs. C’est ce qu’en font les citoyens. Ce sont les pratiques des citoyens qui nous permettent de mesurer l’efficacité du droit. Le droit n’est pas dans les textes, il est dans les pratiques. »

 

            Ainsi se trouve renversée la perspective classique de la théorie du droit qui part du haut (du droit, du système juridique) pour penser la société et ainsi nous engageons nous dans une réflexion par le bas qui met en lumière le droit à travers le vécu socio-culturel. Cette démarche pragmatique, qu’on aurait tort d’opposer à des approches juridiques plus traditionnelles et qu’on a tout intérêt à aborder comme complémentaires (Arnaud 1991a : 27 ss), semble cependant demander une véritable révolution intellectuelle, voire « culturelle » à nous juristes - et particulièrement de tradition latine – fortement imprégnés d’une philosophie idéaliste (Lenoble, Ost 1980b : 79 ss). Et ceci d’autant plus que ce renversement de perspective nous confronte à la problématique du pluralisme juridique, qu’on pourrait lui même voir comme l’expression de notre condition humaine foncièrement pluraliste. En effet, dès lors qu’on prend le point de vue de la base, on se trouve confronté à l’inscription multiple des acteurs dans divers réseaux et on se retrouve ainsi confronté au problème du pluralisme de notre « être social » se reflétant dans celle du pluralisme juridique et qui fait s’évanouir le rêve d’un « Droit Un », d’un système juridique englobant et synthétique (Vanderlinden 1989 : 153 ; 1993). De plus cette perspective invite à s’émanciper d’une approche statique et à se lancer dans une approche dynamique des phénomènes juridiques tels que l’a illustré Étienne Le Roy dans son récent ouvrage Le jeu des lois. Une anthropologie « dynamique » du Droit  (1999).

 

            Après ces quelques mots introductifs sur la démarche de l’anthropologie du Droit, il semble pertinent de dire quelques mots quant à l’originalité de la démarche menée au Laboratoire d’anthropologie juridique de Paris (LAJP) en rapport avec la problématique des droits de l’homme. En effet, si le lecteur aura toute cette thèse pour se familiariser avec cette dernière, il semble utile de lui indiquer qu’au LAJP la réflexion sur les droits de l’homme et celle sur l’élaboration d’une science non-ethnocentrique du Droit étaient et demeurent intimement liées (Eberhard 1998a). On ne peut pas aborder les droits de l’homme de manière interculturelle si on ne commence pas par aborder la problématique du Droit de manière interculturelle. Ainsi le titre même de notre thèse « Droits de l’homme et dialogue interculturel » s’éclaire sous un jour nouveau. Il ne s’agit pas uniquement de repenser nos droits de l’homme dans le dialogue interculturel mais de réfléchir aux Droits de l’Homme dans le sens des différentes manières dont s’y sont pris et s’y prennent les humains (« l’Homme ») pour penser et organiser leur vivre ensemble et leur reproduction pacifique (Droit). De plus il convient d’y intégrer les perspectives d’enrichissement mutuels qui peuvent s’en dégager.

 

            Cette perspective exige une double ouverture. Premièrement, il faut compléter nos démarches de « théorisation interculturelle » du Droit par des approches interculturelles plus fondamentales qui peuvent en dernière analyse quitter le langage juridique occidental pour nous ouvrir à d’autres façons culturelles de nouer ce que nous nouons en Occident dans la forme du « juridique ». Cette première ouverture, sur laquelle nous reviendrons, nous a été possible à travers l’approfondissement des travaux de l’Institut Interculturel de Montréal (IIM) qui à leur tour sont profondément enracinés dans les démarches développées par Raimon Panikkar, grand philosophe de l’interculturel dont le domaine de recherche privilégié est celui de dialogue interreligieux[4].

 

            Mais une deuxième ouverture est tout aussi nécessaire. Pour repenser le Droit encore faut-il s’interroger sur ce que nous entendons dans notre tradition occidentale par « droit » et ainsi se révèle-t-il indispensable de se tourner vers la théorie du droit au sens large. C’est dans le cadre de l’Académie Européenne de théorie du Droit (AETD) à Bruxelles, et plus largement dans le cadre du Réseau européen Droit & Société que nous avons pu effectuer cet approfondissement de notre propre tradition juridique[5]. Ainsi notre anthropologie du Droit s’est-elle trouvée profondément fécondée par l’approche d’une théorie critique du Droit au sens où l’entendent François Ost et Michel van de Kerchove qui se caractérise par un regard externe / interne sur le phénomène juridique et une démarche interdisciplinaire (telle que reflétée en général par les démarches du réseau européen Droit & Société[6].) à vocation émancipatrice où selon François Ost et Michel van de Kerchove (1987 : 95) :

 

« sont alors remises explicitement en question les déterminations tant sociales qu’individuelles qui pèsent sur les discours et les pratiques juridiques, (et) se trouve par le fait même favorisée la critique de la rationalité sociale dominante et suscitée la recherche de finalités alternatives. » (voir dans ce sens aussi Cotterrell 1996a : 41 ss)

 

            Les contours de notre démarche apparaissent maintenant de façon de plus en plus nette. Si c’est l’anthropologie du Droit qui constitue la colonne vertébrale de notre recherche, nous ne pouvons cependant pas réduire celle-ci à une discipline, mais devons noter d’emblée son caractère interdisciplinaire. Peut-être plutôt qu’une discipline pourrait-on la définir comme un art, une manière de faire, un certain regard sur le société et le Droit, un point de vue qui se situerait dans l’ « entre-deux » de l’anthropologie et de la théorie du droit, tout en ne se fermant pas à d’autres apports disciplinaires. Ce caractère d’interdisciplinarité et d’interculturalité se cristallise dans une dernière exigence de la démarche de l’anthropologie du Droit que nous devons déjà relever ici à cause de son caractère fondamental : elle doit être diatopique et dialogale (Vachon 1990, Le Roy 1990a : 10 ss). C’est à dire que tous les discours et toutes les pratiques doivent être resitués dans leur contexte (topos) pour pouvoir être compris et mis en dialogue respectif en vue d’un enrichissement mutuel. Ainsi, si nous avons ci-dessus situé notre démarche, c’est non seulement pour répondre à l’exigence de scientificité consistant à permettre à d’autres de retracer nos cheminements, mais aussi pour relever la particularité et donc aussi les limites de notre point de vue. Il n’y a pas de perspective à 360 degrés et ainsi tout choix de point de vue, tout en permettant d’éclairer certaines choses, mettra obligatoirement d’autres choses dans l’ombre. En situant notre démarche nous espérons qu’elle sera susceptible d’inviter au dialogue d’autres chercheurs, juristes, sociologues du droit, historiens du droit … et praticiens pour construire ensemble une approche interculturelle des droits de l’homme apte à relever les défis contemporains. Loin de nous donc l’idée de présenter une théorie interculturelle des droits de l’homme. Notre objectif est plus humble : c’est celui de partager certaines expériences d’une certaine anthropologie du Droit, expériences qui nous semblent aptes à débloquer quelques impasses actuelles dans la réflexion sur les droits de l’homme à l’épreuve de l’interculturalité et du pragmatisme.

 

            Le lecteur s’apercevra rapidement de l’originalité de nos démarches qui si elles s’inscrivent dans le cadre d’une théorie du droit au sens large, sont néanmoins fort éloignées des démarches juridiques classiques. Et le juriste invétéré pourra déplorer que nous n’abordions pas vraiment dans cette thèse des aspects de « technique juridique », que nous ne nous livrions pas à l’exégèse et à l’interprétation du droit international des droits de l’homme tels qu’il se reflète à travers les différents instruments internationaux, que nous ne proposons pas vraiment un nouveau système « interculturel » des droits de l’homme, ni même une nouvelle théorie finie pouvant servir de base à l’élaboration d’un tel système. Il pourra aussi se sentir quelque peu déstabilisé par la remise en question tout au long de cette thèse de ce qui semble constituer « notre fonds de commerce » en tant que juriste, que nous soyons « juristes purs », sociologues du droit, historiens du droit etc. : le droit tel que nous l’entendons au sens occidental. On pourra se demander si ce que nous faisons est vraiment encore du droit, et si nous n’allons pas par moment un peu trop loin. Ne devrions nous pas en effet, au moins, accepter les prémisses fondatrices de notre champ disciplinaire ?

 

            A ces interrogations, nous répondrons qu’il nous semble inévitable de repenser notre approche des droits de l’homme - point de vue qui est largement partagé - et que pour ce faire il est inévitable de repenser notre « droit » - autre point de vue qui n’est pas si hérétique si l’on tient compte de tous les débats « postmodernes » en théorie du droit. Si nos ruptures peuvent sembler plus radicales, c’est que notre positionnement épistémologique d’anthropologue du Droit, ne nous permet pas de nous arrêter aux constructions et discours occidentaux, mais nous oblige à prendre au sérieux d’autres constructions culturelles ainsi que nos diverses pratiques - ce qui oblige à effectuer des écarts, des retraits, des mises à distance critiques par rapport à notre propre tradition. Mais ce faisant nous devons avoir conscience que toutes ces mises à distance n’ont un sens justement que par rapport à notre tradition et que toute notre problématique est orientée par ce mystère que nous dénommons « droit » en Occident et par les questions que soulève notre pratique culturelle des droits de l’homme. Il s’agit bien de comprendre comment nous pouvons, nous, comme juristes occidentaux pour qui les droits de l’homme constituent quelque chose d’important et incarnent un idéal humain que nous voulons soutenir, relever les défis du pluralisme et du pragmatisme qui se posent à nous, sans jeter l’éponge et nous réfugier dans l’inaction. Ainsi, si nos développements auront effectivement tendance à nous mener « très loin », il est cependant justifié d’inscrire notre travail dans le cadre d’une théorie du droit comprise au sens large puisque tout le champ de notre recherche est structuré par le « juridique », ce qui « permet la mise en forme et la mise en forme de la reproduction de l’humanité dans les domaines que nos sociétés considèrent comme vitales » pour bâtir sur des définitions de Pierre Bourdieu (1986a), de Pierre Legendre (1985) et de Michel Alliot (1983a) sur lesquelles nous reviendrons plus en détail.

 

            Cela dit, nous n’avons pas la prétention de tout dire. Nous ne voulons pas remplacer la théorie du droit existante ou la théorie des droits de l’homme existante par la notre, qui se voudrait plus générale ou plus englobante à travers son ouverture à la diversité humaine et à nos expériences existentielles. Outre notre inscription scientifique particulière, notre recherche est en effet aussi déterminée par un point de vue particulier de théoricien / anthropologue du Droit qui n’est pas partagé par tous : nous somme personnellement profondément choqués par l’absence de dialogue entre nos diverses traditions de vie et de savoir et par l’exclusion d’un nombre énorme d’êtres humains[7] du modèle dominant moderne. Nous ne pouvons rester aveugle face à cet état des faits.

 

            La modernité était supposée apporter une vie digne à tous et les droits de l’homme devaient être un des instruments pour réaliser cette promesse. Or nous constatons qu’aujourd’hui non seulement les promesses n’ont pas été tenues pour des larges pans de la population mondiale, mais qu’en plus nos manières de raisonner nous les font complètement ignorer. Il n’y a pas de place dans les colloques, les séminaires, les cours de « droit / théorie du droit » pour les laissés pour compte. On raisonne uniquement à partir du système, et à partir de l’intérieur du système dominant, en faisant complètement fi du fait, que ce système est quasiment inexistant pour la majorité, voire est perceptible pour eux surtout comme menace à leurs modes de vie, voire comme oppression. On s’attache à l’exégèse de constitutions qui n’existent que sur le papier et n’ont pratiquement aucune réalité concrète, on se focalise sur l’interprétation des instruments internationaux, on s’engage sur des débats philosophiques quant à ce qu’est la Justice, quant à la problématique de l’universalisme et du relativisme dans la pensée des droits de l’homme, en empruntant les arguments en grande majorité à la théorie du droit en place, occidentale et moderne. Des juristes / théoriciens du droit de « pays du Sud » viennent participer à des colloques, des rencontres. Lors des pauses cafés on se rend compte du fossé entre les débats et les situation concrètes où ils vivent mais dès lors que l’on reprend les travaux, les problématiques redeviennent à nouveau celles « du Nord ». Parfois on fait l’effort d’écouter « l’autre », venant d’une autre culture ou d’une autre discipline. Mais on ne se laisse pas vraiment toucher par son témoignage. On veut bien écouter tant qu’il ne remet pas en question ses propres présupposés et outils de travail. Mais dès lors qu’émerge l’intuition que ce qui se dit risquerait de remettre en question notre « droit », notre « science occidentale », notre situation de pouvoir, tout de suite le « dialogue » se ferme. Et ceci se fait très souvent de manière inconsciente car nous avons peur de l’inconnu et n’osons pas nous y aventurer.

 

            Nous sommes tout à fait conscients aussi bien des difficultés que des enjeux énormes liés au fait de s’ouvrir à d’autres approches, ou si on veut, de la « transition paradigmatique » en cours (voir de Sousa Santos 1995). Mais il nous semble primordial de faire entendre ces voix qu’on a tendance à ne pas écouter, de faire apparaître ces perspectives que nous avons tendance à occulter pour pouvoir en enrichir notre réflexion sur les droits de l’homme et leur praxis. Tant que nous ne le ferons pas, nous resterons dans la logique d’imposition d’un modèle aux autres, qui est une logique autiste, de pouvoir, de domination et qui est fondamentalement incompatible avec l’idéal émancipatoire des droits de l’homme. On pourrait dire que si nous prenons vraiment les droits de l’homme au sérieux, le temps semble venu de dépasser les droits de l’homme, ou du moins la conception actuelle que nous en avons. Précisons puisque nous ne prétendons pas « prêcher » un nouveau modèle : il s’agit pour nous d’apporter des éclairages à vocation interculturelle sur la problématique des droits de l’homme et du dialogue interculturel, dans une traduction accessible à des juristes / théoriciens du droit ouverts d’esprit, et qui puisse leur permettre de remettre en perspective, d’enrichir, de réorienter leurs propres démarches relatives aux droits de l’homme.

 

 

Esquisse de notre argumentation

 

Nous procéderons de manière classique en deux parties. Tout d’abord nous nous intéresserons au Droit dans la perspective de nos « communes humanités » et de leur dialogue. Dans ce cadre nous réfléchirons aux fondements d’une approche et d’une théorie interculturelles du Doit et des droits de l’homme. Puis nous nous intéresserons au partage de ces « communes humanités » dans notre « communauté humaine » ce qui nous mènera à réfléchir au Droit et aux droits de l’homme face à l’épreuve de la complexité et de la globalité. Ces deux parties nous mèneront à dégager un possible horizon commun pour une approche interculturelle aux Droits de l’Homme, une « thèse » constituée par une Praxis Dianthropologique des Droits de l’Homme s’originant dans le dialogue de nos différentes anthropologies et dans un mythe au delà de notre anthropo-logos et débouchant dans un Droit de Paix ou jus pacis[8].

 

            Si nous avons choisi de proposer les paradigmes de « communes humanités » et de « communauté humaine » c’est pour indiquer d’emblée un certain renversement de perspective dans nos approches des droits de l’homme. En effet, d’habitude, on aborde la question de l’unité / diversité humaine à travers les paradigmes d’une « Humanité » que nous partageons tous, qui nous est commune et de « communautés humaines » qui sont en quelque sorte la concrétisation de cette « Humanité » dans des espaces-temps déterminés. Par rapport au Droit, nous pensons d’abord à l’idée de « Droit » puis nous nous intéressons à ses réalisations diverses dans des contextes variés, et de même en ce qui concerne les droits de l’homme. En parlant de « communes humanités » nous voulons mettre d’emblée l’accent sur notre condition fondamentalement pluraliste : l’humanité abstraite n’existe pas. Elle n’existe qu’à travers nos différentes manières de la vivre. Nous ne nions pas par là le partage de l’humain en chacun de nous. Mais nous voulons mettre l’accent sur la diversité de la manifestation de cet humain, et sur le caractère fondamentalement humain de cette diversité. Il nous semble que ce qui nous différencie en tant qu’être humains est tout aussi important que ce qui nous rend semblable (et si nous voulons insister sur la diversité, c’est que dans le contexte actuel nous avons trop tendance à insister sur le pôle de l’unité, ce qui se traduit par une certaine pensée uniformisante). Et ce n’est qu’en postulant l’universalité de l’Homme tout en essayant de l’approcher à travers la diversité de ses manifestations qu’il nous semble possible de véritablement nous approcher du « mystère » que nous sommes ainsi que de celui du « Droit » et de relever le défi du pluralisme auquel nous sommes aujourd’hui confrontés.

 

            En parlant de « communauté humaine » pour parler du droit dans notre société globale c’est pour mettre au centre, comme nous le développerons, la praxis des acteurs de cette communauté et leur partage. Ceci nous permettra de nous émanciper de lectures systémiques qui nous semblent en dernière analyse déresponsabilisantes et incapables de fournir un fondement au partage de nos humanités dans la complémentarité de nos différences. Ainsi notre démarche nous mènera des fondements à une approche interculturelle des droits de l’homme, nos communes humanités, à une réflexion sur une praxis des droits de l’homme dans l’espace de notre communauté humaine ce qui nous permettra de dégager sous forme d’un jus pacis un horizon commun pouvant donner sens à toute cette entreprise. Il nous semble important de noter qu’à notre sens les trois moments de notre argumentation, nos deux parties et la conclusion qui en découle, ne doivent pas être compris uniquement comme successifs mais comme intrinsèquement liés et interdépendants. Pour employer une image : on pourrait considérer nos communes humanités comme le sol dans lequel nous nous enracinons, ou sur lequel nous nous tenons, notre communauté humaine comme l’espace au dessus de ce sol dans lequel nous nous mouvons et vivons, et notre jus pacis comme le ciel qui nous surplombe et s’ouvre au dessus de nous et qui nous donne un horizon commun.

 

            Le cadre est maintenant presque entièrement planté. Mais pour ne pas être incohérent avec nous même et pour tirer toutes les conséquences des exigences d’une démarche diatopique et dialogale il nous reste à donner au lecteur quelques brèves indications biographiques sur l’auteur de cette thèse qui pourront lui permettre de mieux apprécier et de contextualiser un certain nombre d’aspects de ce travail.

 

Notre topos particulier éclairant nos démarches

 

Je suis autrichien, vivant en France depuis une bonne dizaine d’années. Ma formation de base est celle de juriste spécialisé en droit franco-allemand, filière que j’ai choisi car j’étais intéressé par la manière dont différentes sociétés se pensaient et s’organisaient à travers le Droit. J’étais confronté pour la première fois aux contraintes du comparatisme en écrivant en 1994 un mémoire de diplôme d’études approfondies (DEA) à la Ludwig-Maximilians Universität à Munich avec le professeur C.W. Canaris sur la comparaison des droits de la vente français et allemand (Eberhard 1994). Ce travail m’a fait prendre conscience que le Droit n’était pas uniquement une affaire de textes, mais nous faisait pénétrer au plus profond de la manière dont les sociétés se pensaient-elles même – que c’était donc une porte d’entrée pour comprendre l’éthos d’un peuple. Après cette année j’eu l’occasion de partir une année en Inde pour suivre un programme de droit international à la Jawaharlal Nehru University (JNU) à New Delhi. J’eu là mon premier grand choc culturel et je me rendis compte de l’occidentalocentrisme dont étaient teintées nos approches du droit et des relations internationales, et plus largement de notre ignorance des diverses cultures de notre monde. C’est à JNU que j’ai commencé à sérieusement m’intéresser à l’anthropologie et à chercher des voies pour articuler anthropologie et droit afin d’en arriver à penser une organisation plus dialogale de notre vivre ensemble au niveau global. C’est ainsi que je découvris le LAJP et que je m’inscrivis en 1995-1996 en DEA d’études africaines option anthropologie juridique ou je commençai à travailler sous la direction du professeur Étienne Le Roy sur la problématique des droits de l’homme et du dialogue interculturel (Eberhard 1996). Pour me donner les moyens de repenser notre théorie des droits de l’homme je passai l’année suivante à l’Académie Européenne de théorie du Droit où j’écrivis un mémoire sur la question avec le professeur R.B.M. Cotterrell de la University of London (Eberhard 1997). Cette ouverture interdisciplinaire a été déterminante pour moi ainsi que le fut mon expérience d’écrire un mémoire en anglais et adressé à une audience anglophone. Je pris encore plus conscience que je pouvais déjà en avoir (en ayant écrit des mémoires en allemand et en français) du lien intime entre langue et manière de penser, et du problème que constitue tout traduction ou tout essai de faire passer l’expérience d’un univers culturel dans un autre. Revenant à Paris au LAJP pour ma thèse et ayant un peu de temps libre je m’inscrivis en 1997 à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales pour approfondir ma connaissance de l’Inde et apprendre le hindi. J’eu à nouveau un choc en me rendant compte de la différence qu’il pouvait y avoir entre apprendre une langue et s’initier à une culture partageant notre matrice culturelle et celle d’une culture plus lointaine. Outre ces inscriptions plus institutionnelles j’ai eu l’occasion de travailler ces dernières années avec différentes ONG sur des problématiques touchant aux droits de l’homme, à la globalisation et au dialogue interculturel et nous avons eu l’occasion au LAJP de mettre en place un groupe de travail « Droits de l’Homme et Dialogue Interculturel » (DHDI)[9]. Enfin j’ai eu l’occasion début 1999 de repartir en Inde pour trois mois pour revenir, de manière plus aguerrie, à mon premier terrain avant de me lancer dans la rédaction de ma thèse – ce qui n’a pas manqué de susciter un certain nombre de remises en question et m’a aussi refait prendre conscience de la particularité de ma perspective. Mon expérience interculturelle au sens fort (en laissant de côté l’Europe) est pour l’instant avant tout marqué par mon expérience indienne et par ma plongée dans le monde africain au Laboratoire d’Anthropologie Juridique de Paris. Le lecteur voudra bien garder ceci à l’esprit, car si nous nous ouvrirons dans cette thèse à d’autres aires culturelles, il reste que mes références fondatrices plus ou moins conscientes restent pour l’instant l’Inde et L’Afrique - et bien sûr l’Europe, cela va sans dire.

 

            Voilà le cadre est maintenant donné. Je ne suis pas très bavard quant aux remerciements mais je n’en éprouve pas moins une profonde gratitude à tous ceux qui ont permis la réalisation de ce travail. Un grand grand merci à vous tous ! Merci à ma famille, à tous mes amis, professeurs et maîtres et à tous mes compagnons de voyage ! Et à ce que ce travail soit dédié au bonheur de tous les êtres ! A ce que nous vivions tous ensemble en harmonie, en partage, en dialogue et en Paix !

 


 

Conclusion de la Première Partie

 

 

 

Nous voilà arrivés à la fin de la première étape de notre périple qui était placée sous le signe de la découverte de l’Autre et du pluralisme. Nous avons commencé à nous ouvrir au dialogue interculturel, d’abord en resituant les droits de l’homme dans leur trajectoire moderne, en insistant sur leur marche vers l’universalisation, puis en introduisant la problématique culturelle qui nous faisait prendre conscience de la diversité culturelle et de la nécessité de sa prise en compte en vue d’une part d’enrichir notre « projet global » des droits de l’homme et d’autre part permettre leur réalisation effective au niveau du « local ». Nous avons pris conscience de la problématique fondamentale « unité / diversité » sous-jacente à toute réflexion sur les droits de l’homme à partir de notre topos occidental et des ses problématiques. En explorant les liens entre les droits de l’homme, l’État Nation et la notion moderne de culture nous nous sommes rendus compte qu’il nous fallait repenser notre paradigme de réflexion actuel si nous voulions sortir du cul de sac constitué par le couple « universalisme / relativisme » et nous engager dans une démarche véritablement pluraliste ouverte au dialogue entre les cultures.

 

            Ceci nous a mené à dégager les prérequis épistémologiques et juridiques d’une approche pluraliste du Droit et des droits de l’homme. Une démarche véritablement dialogale, « inter- » (interculturelle, interdisciplinaire), nécessite une méthode originale, diatopique et dialogique, potentiellement très révolutionnaire en ce qui concerne nos approches du Droit puisqu’elle se situe toujours dans des « entre-deux » voire des « entre-multiples » et mets donc fondamentalement en question les prétentions à la vérité des diverses cultures ou disciplines mises en relation / tension. Une de ses exigences principales est d’accepter à côté du domaine du logos, de la Raison, l’existence et l’importance du mythos, de nos présupposés implicites formant l’horizon invisible de notre rapport au monde, à nous même et à autrui. Cette prise de conscience exigeait de proposer une méthode comparative, non ethnocentrique de nos diverses cultures « juridiques » allant au delà du simple « multiperspectivisme »[10] (Vachon). Ainsi avons nous découvert à travers une herméneutique diatopique d’autres façons de penser le Droit et l’Homme nous ouvrant la voie pour aborder de façon renouvelée la question des droits de l’homme et l’enrichir.

 

            Nous nous sommes rendus compte que nos « communes humanités », nos divers archétypes et logiques juridiques, étaient loin d’être mutuellement exclusifs. Les différents facteurs de la juridicité (normes générales et impersonnelles, modèles de conduite et de comportement, systèmes de dispositions durables) sont présents dans toutes les sociétés même si ils y sont pondérés différemment. Il apparaissait clairement que nous partageons bien tous une même humanité que nous jouons tous de façon différente. Le défi de la démarche dialogale et du pluralisme est de nous faire passer d’une logique d’exclusion des contraires à une logique de complémentarité des différences. Il s’agit de penser le ET, unité ET diversité et non pas unité ou diversité, voire unité contre diversité. La théorie du multijuridisme en a été une illustration, ainsi que la proposition d’une vision cosmothéandrique. Cela étant il est primordial de garder à l’esprit que tout ne peut pas forcément s’articuler, qu’il existe des points de vue exclusifs les uns des autres et des valeurs contradictoires et incompatibles. C’est là l’horizon indépassable de notre condition humaine qui est fondamentalement pluraliste. La promotion du respect et de la dignité de l’homme devra nécessairement passer par le respect de ce pluralisme, qui est fondamentalement respect de l’Autre. Enfin, si nous avons insisté sur l’importance d’une articulation des ordres imposés, négociés et acceptés en fonction de nos diverses matrices culturelles pour garantir le la dignité de l’être humain dans le fonctionnement de nos diverses sociétés, il ne faut pas négliger l’importance de la contestation de l’ordre (ou de l’ordre contesté) : le discours des droits de l’homme repris à l’intérieur par des acteurs de diverses cultures et réapproprié, adapté et enrichi, ainsi qu’un véritable dialogue interculturel sur la question de la dignité humaine et de son respect sont avant tout à nos yeux des armes permettant de lutter contre l’injustice. Ce ne sont pas les droits de l’homme qui font l’État (ou l’état) de Droit, mais lorsqu’il n’y a pas d’état de Droit, qu’il y a des abus de pouvoir, des situations d’exploitation, les droits de l’homme peuvent constituer un discours mobilisateur pour dénoncer l’état de fait et canaliser les énergies pour agir en faveur d’un changement.

 

            Les fondements de notre démarche sont maintenant posés à travers ce premier « désarmement culturel » consistant dans une prise de conscience de l’altérité. Nous avons montré que la prise en compte de l’Autre ne signifiait pas forcément relativisme : plutôt qu’une tare à éliminer la diversité peut être une richesse qu’il s’agit pour nous de faire fructifier à travers le dialogue interculturel et qui nous permet de nous engager dans ce que Raimon Panikkar appelait un « pluralisme sain ».

 

            Mais il faut aller plus loin. Cette première partie est restée assez « culturaliste ». L’impression a pu se dégager que c’est la culture qui est l’élément déterminant de toute la problématique des droits de l’homme, que la diversité qui défie l’universalité des droits de l’homme est avant tout un problème culturel. Il a pu aussi se dégager une image d’une certaine « pureté » des cultures, résultant de notre perspective « macro » où nos modèles sont très abstraits et se rapprochent d’idéaux types. Même notre présentation diachronique des droits de l’homme dans leur trajectoire moderne a été tellement schématique qu’on peut la voir comme un arrêt sur image où nous avons fait ressortir ce qui au cours du temps a contribué à la situation et à l’approche contemporaine. Or une telle « pureté » n’existe pas dans les faits. Comme nous le suggère le rappel lors de la Conférence de Vienne de l’indivisibilité de tous les droits de l’homme, tous les aspects de notre vie en société sont intrinsèquement liés : le politique, le juridique, l’économique, le culturel, le religieux etc. Et non seulement sont-ils intrinsèquement liés, mais les distinctions que nous faisons n’ont rien d’universel. Il s’agit donc bien de repenser nos droits de l’homme, et plus largement nos droits, à partir de nos sociétés plutôt que de continuer à penser nos sociétés à l’aune de nos droits, et nos sociétés à partir de leurs membres, individus noeuds de relations sociales et insérés de manière pluraliste dans ces réseaux... Nous avons esquissé une telle approche lors de notre découverte des archétypes juridiques où nous montrions que manières de penser le monde et le droit étaient intimement liées. Mais ce faisant, nous sommes restés culturalistes et structuralistes : c’était une vision du monde et de la société, un mythe fondateur, que nous trouvions au coeur de chaque Droit. Or la vie est un processus et à travers les processus de globalisation nous prenons de plus en plus conscience de la coexistence, souvent le choc, entre diverses visions du monde et logiques différentes. Et ces dernières ne sont pas uniquement culturelles. La même affaire change de registre « juridique » selon l’échelle à laquelle on l’aborde, selon la temporalité dans laquelle on s’inscrit, selon les forums auxquels on peut accéder etc. (et souvent divers choix coexistent simultanément).

 

            Ainsi il est temps pour nous de passer à une deuxième étape de notre réflexion : après l’altérité et le pluralisme, c’est à la complexité et au pragmatisme qu’il s’agira de s’intéresser - et ceci plus particulièrement dans le prisme des phénomènes de globalisation, puisque le global est l’échelle de réflexion que nous nous sommes fixée pour cette thèse.

 

            Il s’agira pour nous, après avoir d’une certaine manière abordé les racines de notre démarche, nos « communes humanités », de dégager un paradigme qui puisse leur permettre de s’épanouir de manière dialogale[11]. En effet, nous nous sommes aperçus que jusqu’à présent la pensée des droits de l’homme restait emprisonnée dans une vision dialectique, voire systémique de la réalité. Or à l’intérieur d’un tel paradigme une démarche dialogale ne pourra jamais se développer puisqu’elle se trouvera toujours ramenée à des essais de synthèse, de clôture, à des théorisations etc. C’est pourquoi nous proposerons maintenant de renouveler le partage de nos communes humanités en relevant les défis que posent aux droits de l’homme la globalité et la complexité et en proposant la « communauté » comme paradigme permettant de l’accueillir et qui se caractérise par la prise en compte des points de vue et des pratiques des acteurs et ne se limite pas à une vision à partir du « système ».

 


 

Conclusion de la Deuxième Partie

 

 

 

Si notre Première Partie était placée sous le signe de l’altérité et du pluralisme, cette Seconde Partie en s’intéressant à des situations concrètes et à des perspectives d’acteurs « à la base » nous a introduite aux exigences de la complexité et du « dynamisme ». Nous avons pris conscience du cadre plus large dans lequel s’inscrit toute notre réflexion et qui est celui de la glocalisation - et lorsque nous parlons de « cadre » et de « glocalisation » au singulier, nous sommes déjà à nouveau en train de simplifier la complexité entre-aperçue.

 

            Nous avons commencé par relever les effets pervers d’une approche du Droit et des droits de l’homme s’inscrivant plus ou moins explicitement, plus ou moins implicitement, dans le paradigme d’un « univers ». Ce faisant, nous sommes allés plus loin que la constatation dans notre Première Partie de l’inefficacité de la transposition pure et simple de modèles juridiques sans se soucier de l’articulation des logiques endogènes et exogènes. Nous avons montré comment la logique même du système moderne du « vivre ensemble », marqué dans le domaine du juridique par le couple « État / droits de l’homme », et la prééminence d’un droit vu comme normes générales et impersonnelles, se trouvait dans une certaine mesure contreproductive par rapport à l’idéal affiché par les droits de l’homme de permettre une vie en dignité, en fraternité et en paix.

 

            En nous intéressant à la problématique du droit international confronté aux crimes contre l’humanité et aux génocides, nous avons mis en évidence que nos approches juridiques créaient de l’impensé voire de l’impensable. Par le discours de vérité qu’est le droit - qui fait prendre sa mise en forme symbolique pour premièrement une véritable symbolisation et deuxièmement pour la seule possible - on passe à côté des exigences fondamentales pour pouvoir repenser la pacification de sociétés déchirées par les violences, dont la première est celle de se mettre à l’écoute de ceux qui sont concernés en premier lieu : les membres de ces sociétés, ceux qui ont soufferts la violence. Ainsi le droit à l’occidentale, se révélait non seulement comme « à côté de la plaque » pour remplir positivement les objectifs qu’il se fixe, mais comme contribuant même dans certaines situations à créer de nouveaux obstacles.

 

            Notre deuxième détour par l’Inde, nous a ensuite permis de prendre conscience du « piège culturel » et culturaliste et de son lien avec la modernité. Les logiques modernes introduites en Inde et la course à la modernisation ont largement contribué à l’exacerbation et à la cristallisation des identités par l’homogénéisation de l’espace et des gens qu’elles ont produite et par ses dynamiques intrinsèques d’exclusion. La « société moderne » étant la seule reconnue et une grande majorité de la population n’y ayant pas accès, on a abouti non seulement à exclure une grande partie de la population des « promesses modernes » qui avaient été adressées à tous, mais en même temps on les a exclu de la vie sociale tout court, leurs espaces traditionnels n’étant plus reconnus et étant devenus « arriérés ». Cette confrontation à un exemple concret, nous a permis de mieux prendre la mesure de cette constatation : le « multiculturalisme », le « communalisme », les divers fondamentalismes et cristallisations identitaires (et les émeutes et clash communautaires qui peuvent en résulter) sont en très large mesure des phénomènes modernes. Nous sommes ainsi interpellés à profondément remettre en question le « discours culturel » moderne. Le problème fondamental nous semble être celui du « vivre ensemble », du partage de nos humanités, de la place qu’on fait à l’autre. Dès lors qu’on essaye de régler ces questions uniquement à travers des normes et une uniformisation des statuts et des situations (et des « cultures »), on restera toujours à côté de l’essentiel et on risquera de faire le jeu des quelques « heureux ( ?) élus  ( ?)» qui peuvent bénéficier du système et le faire tourner à leur profit.

 

            Ces deux exemples concrets et les relations « global / local » qu’ils nous on fait entre-apercevoir, nous ont ensuite mené à aborder les phénomènes de glocalisation. Ces derniers par leur complexité nous ont incité à nous ouvrir à des approches « postmodernes »  du droit qui semblaient pouvoir permettre de nous émanciper de nos visions « universalistes » (en termes « d’univers ») pour nous engager dans des approches plus pluralistes, plus pragmatiques, plus complexes. Nous avons pris conscience du défi que constituait une dynamique émancipatrice, non-hégémonique des droits de l’homme qui présupposait de sortir d’un universalisme qui n’était en fait rien d’autre que l’hégémonie d’un localisme occidental sur le reste de la planète. Nous nous sommes rendus compte que certaines démarches « postmodernes » en théorie du droit (au sens large) faisaient écho à nos préoccupations, pluraliste, pragmatique, complexe etc. Néanmoins elles restaient fondamentalement modernes dans le sens où elles se définissaient par rapport à une modernité dont il s’agissait de s’émanciper. Or pour de nombreux êtres humains, cette modernité n’est pas une référence, ou du moins n’est pas la référence fondamentale. C’est pourquoi nous avons poussé encore plus loin notre rupture épistémologique en nous ouvrant à un « postmodernisme des gens de la base » qui nous a véritablement ouvert au « plurivers ». A travers l’exemple des femmes intouchables et les analyses de Gustavo Esteva et de Madhu Suri Prakash sur les « droits de l’homme comme cheval de Troie de la recolonisation » nous avons définitivement fait exploser le cadre de l’univers. Dans une perspective de la « base » les droits de l’homme ne sont qu’une ressource possible parmi d’autres dans les luttes d’émancipation, et pas forcément la plus importante ni la plus efficace. Certaines communautés les voient même comme dangers à leur survie harmonieuse, dès lors qu’ils sont prêchés comme nouvelle religion de salut par leurs propagateurs. D’où deux nouveaux défis : comment aborder les problématiques des droits de l’homme dans la complexité de leurs terrains et dans quel paradigme inscrire une approche dialogale, dynamique et complexe des droits de l’homme ?

 

            Nous avons proposé le jeu des lois d’Étienne Le Roy pour nous engager dans une approche dynamique des droits de l’homme et la « communauté » comme écosystème pour une praxis interculturelle des droits de l’homme viable.

 

            Le jeu des lois, en nous inscrivant dans une démarche dynamique, processuelle, nous a permis d’effectuer un nouveau désarmement culturel : celui de sortir du « tout culturel ». Il n’y a pas d’une part une universalité des droits de l’homme et d’autre part une diversité inconciliable avec cette universalité de particularismes culturels. Il y a des situations diverses dont font partie des éléments que nous dissocions en éléments géographiques, historiques, anthropologiques, juridiques etc. Si nous voulons réfléchir à une praxis interculturelle des droits de l’homme, nous devons nous ouvrir à l’ensemble de ces facteurs. Il faut repenser les problématiques des droits de l’homme, non pas à partir des droits de l’homme, ni même du droit conçu à l’occidentale, ni même à partir des « sociétés », si on voit ces dernières comme des touts homogènes, mais à partir des situations concrètes. Après une rupture épistémologique vers l’altérité en repensant le Droit à partir des diverses représentations sociétales (archétypes, logiques) dans notre Première Partie, nous avons effectué ici une seconde rupture vers la complexité en nous ouvrant aux jeux sociaux concrets dont font aussi partie nos pratiques, nos stratégies etc. Notons, qu’il nous a semblé nécessaire dans une réflexion sur les droits de l’homme d’introduire dans le jeu des lois une case supplémentaire sur les positionnements métaphysiques et nous sommes revenus sur l’apport des traditions spirituelles lorsque nous avons réfléchis aux règles du jeu d’une praxis interculturelle des droits de l’homme. La prise en compte de l’expérience spirituelle, nous semble en effet indispensable pour pouvoir fonder une telle praxis, non pas pour définir un nouveau droit naturel mais pour dégager un horizon d’action. Toute réflexion sur l’Homme, surtout si nous voulons le comprendre dans son « universalité », doit être fondé dans la Réalité, dans l’expérience. Il est vain de construire des systèmes philosophiques fondés uniquement sur la Raison. Il faut un enracinement dans nos réalités existentielles. C’est uniquement à cette condition que nous pouvons véritablement nous ouvrir à nous même et aux « autres ». Je n’ai pas pu beaucoup développer ces idées ici. Mais ce qui est fondamental c’est une reconnaissance des diverses traditions spirituelles comme traditions de savoir à part entière et de la nécessité du dialogue entre elles et entre elles et les sciences séculaires pour éclairer le « mystère » humain - tout en gardant à l’esprit que la véritable connaissance ne s’acquiert que par l’expérience personnelle.

 

            L’analyse dynamique explicitée, il nous restait à définir le paradigme juridique, pouvant l’accueillir. Nous avons proposé celui de la « communauté » en référence au modèle communautaire des sociétés africaines traditionnelles (et d’autres sociétés traditionnelles aussi). Ce modèle est structuré autour des idées de pluralisme, de dynamisme, de pragmatisme, de complémentarité des différences, de responsabilité, de négociation, de modèles de conduite et de comportement, de logique fonctionnelle, qui sous-tendent toute praxis interculturelle des droits de l’homme telle qu’elle a pu émerger à travers toute notre thèse et plus particulièrement à travers le jeu des lois. Outre l’adéquation de ce paradigme, qui permet d’actualiser le mythe du pluralisme dans lequel nous nous enracinons dans cette thèse, avec une démarche interculturelle et dynamique, il était aussi fondamental de rompre avec le paradigme systémique moderne. En effet, tant que nous raisonnerons en ses termes, nous resterons fondamentalement fermés aux réalités du « plurivers » et même d’une véritable praxis, au sens d’action créatrice (qui n’est pas simple poiesis, ou fabrication d’objets)[12].

 

            Nous nous sommes donc progressivement enracinés dans cette Seconde Partie dans le plurivers et dans sa complexité et nous sommes ouverts au « terrain de jeu » de nos communes humanités : notre communauté humaine. Il est temps maintenant de conclure cette thèse et de nous ouvrir à de nouveaux horizons.


 

CONCLUSION GÉNÉRALE :                                              OUVERTURES POUR UN DROIT DE PAIX

 

 

 

 

Notre voyage s’achève. Le lecteur averti se sera aperçu qu’il a consisté en une ouverture progressive de tous nos présupposés et de toutes nos approches à travers des décentrements successifs dans une démarche dialogale. C’est en quelque sorte à une dernière ouverture que nous le convions ici, à celle d’une praxis interculturelle des droits de l’homme comme ius pacis, un Droit de Paix, non pas seulement dans le sens d’un génitif, mais d’un Droit s’originant, s’enracinant dans la Paix, et actualisant en quelque sorte cette Paix dans nos vies en société. D’une certaine manière pourrions nous voir cette conclusion comme le ciel vers lequel s’élance l’arbre d’une praxis interculturelle des droits de l’homme, telle que nous l’avons développée tout au long de cette thèse : ses racines étaient nos communes humanités, son tronc et ses branches notre communauté humaine, ses fleurs et ses fruits les règles du jeu que nous avons déjà dégagées. Le ciel constitue la toile de fonds de tout cet épanouissement, l’horizon qui nous fait prendre conscience de la dimension plus vaste de toute notre démarche, et des désarmements culturels que nous avons effectués. Mais il ne faudrait surtout pas le voir comme l’élément tout englobant. Comme nous y avons déjà insisté les différentes aspects de notre thèse sont profondément liés et interdépendants. Le Ciel, la Terre et le monde entre les deux, sont intrinsèquement liés et forment un tout. Comme le dit un poème sur le Kyudo[13], la « voie de l’arc », mais qui renvoie plus généralement à nos vies (Fauliot 1984, page de garde) :

 

« D’une extrémité de son arc

L’archer perce le Ciel

De l’autre, il pénètre la Terre.

 

Tendue entre les deux

La corde lance la flèche

Au Coeur de la Cible visible

Et invisible. »

 

            Il ne s’agira plus pour nous ici de reprendre tous les développements de cette thèse. Nous venons en effet de la faire dans une large mesure dans la conclusion à notre Seconde Partie, qui était continuation, intégration, dépassement de la Première. Mais il semble néanmoins approprié de dire quelques mots sur la praxis interculturelle des droits de l’homme, telle qu’elle a pu émerger tout au long de nos cheminements avant de nous ouvrir aux droits de l’homme comme droit de Paix.

 

 

Vers une Praxis Dianthropologique des droits de l’homme

 

On pourrait, comme je l’avais déjà fait dans un travail précédent (Eberhard 1997), résumer les défis d’une praxis interculturelle des droits de l’homme par l’expression de « Praxis Dianthropologique » des droits de l’homme[14]. Je suis conscient que le terme est un peu « barbare », mais il présente l’intérêt de pouvoir contenir en germe tous nos développements à l’instar de la graine qui contient l’arbre en puissance. Il est un résumé de toutes nos démarches.

 

            Tout d’abord l’enjeu principal est bien celui d’une praxis des droits de l’homme. Les droits de l’homme dans leur sens plein, c’est à dire si nous ne les réduisons pas à leur dimension de technique juridique mais sommes ouverts à leur dimension symbolique, existentielle, ne peuvent se résumer ni à des spéculations purement intellectuelles, ni à des approches simplement positivistes ou « technocratiques ». D’autre part, on ne devrait pas non plus les réduire à une pratique non éclairée, à une mise en oeuvre tellement focalisée sur eux qu’on en perd la conscience du contexte plus large. Il faut que théorie et pratique se rencontrent dans une praxis créatrice de sens et de vie. Ensuite, si nous parlons de praxis c’est pour bien insister sur l’action créatrice, porteuse de sens, qui doit constituer notre horizon. Approcher les droits de l’homme essentiellement de façon instrumentale, dans les termes de la poiesis, nous semble fondamentalement les dénaturer. Patrice Meyer-Bisch (1992 : 338-339), explicitant la distinction classique d’Aristote entre praxis et poiesis, illustre parfaitement cet enjeu :

 

« ‘tandis que la production (poièsis) a une fin autre qu’elle-même, il n’en saurait être ainsi pour l’action (praxis), la bonne pratique étant à elle-même sa propre fin (eupraxis).’ (Nic. 6,5, 1140b6

On ne voit pas pourquoi cette distinction a été si peu utilisée par la suite dans l’histoire des idées. La poièsis, ou production, est ‘aliénée’ à l’oeuvre, en ce sens qu’elle lui est entièrement ordonnée et que, ne possédant pas sa fin en elle-même, elle disparaît à son achèvement ; la production est transitoire, car elle est de l’ordre du mouvement. Au contraire la praxis est l’activité pour elle-même, celle qui constitue la vie propre du vivant ; elle est son acte. Aussi toute praxis est vécue pour le bonheur d’agir ; elle n’est pas transitoire puisqu’elle constitue son être propre, et grandit jusqu’à s’épanouir en eupraxis, c’est-à-dire en praxis pleinement heureuse. »

 

            La praxis que nous proposons comme horizon, et dont le choix s’est pleinement cristallisé dans la proposition d’abandonner le paradigme systémique et poiétique pour nous enraciner dans celui de « communauté humaine » pour aborder les problématiques liés à notre vivre ensemble harmonieux, se doit d’être « Dianthropologique ». Trois racines composent ce mot : dia : à travers, anthropos : l’Homme et logos : le discours ou la logique.

 

            Dans une première acceptation, « praxis dianthropologique » renvoie à une praxis qui trouve son épanouissement dans le voyage à travers nos différentes anthropologies, nos différents logiques et discours, nos communes humanités. L’expression renvoie ainsi directement à notre démarche dialogale (dia - logoi). Le fait de parler de démarche dianthropologique plutôt que dialogique nous semble présenter l’intérêt de tout de suite amener l’Homme dans l’image. Ce n’est pas à des logoi abstraits et désincarnés que nous avons à faire, mais bien à des expériences humaines vivantes. La présence de « anthropos » entre « dia » et « logos » oriente d’emblée notre regard sur nos situations existentielles concrètes et sur nos vies.

 

            Dans une deuxième acceptation, praxis dianthropologique, renvoie à une praxis, qui transperce le logos et nous met en contact avec le mythos, obligeant ainsi de compléter nos efforts de théorisation interculturelle du Droit par des approches interculturelles permettant de nous enraciner dans un mythe pluraliste de la Réalité. Dans la même optique d’une traversée du logos, nous avons aussi pris note qu’il fallait prendre au sérieux ce que pouvaient nous enseigner les traditions spirituelles de l’humanité qui sont des sciences de l’Homme dont le principal outil n’est pas le logos et le raisonnement mais des « méthodes » permettant l’expérience personnelle de ce que nous sommes au niveau le plus profond.

 

            La « Praxis Dianthropologique » des droits de l’homme, avec des majuscules, renvoie à une praxis interculturelle des droits de l’homme, telle qu’elle apparaît dans le développement et la complémentarité des deux acceptations exposées ci-dessus, des deux « praxis dianthropologiques », avec minuscules. Elle renvoie à nos communes humanités, à notre communauté humaine, ainsi qu’au mythe pluraliste les sous-tendant et à l’horizon « spirituel » les « surplombant » ou les imprégnant.

 

 

Ouvertures pour un Droit de Paix[15]

 

S’il ne semble pas possible une fois pour toutes de dire ce qu’est la Paix, de trouver le système parfait qui pourrait nous la garantir, au moins pouvons nous et devons nous développer une conscience de ce qui ne peut pas être la Paix, ni ne peut mener vers elle parce que cela bloque intrinsèquement notre ouverture aux situations de la vie et aux autres, et devons nous chercher à repenser nos Droits à l’aune de cet étalon. C’est dans cet esprit que nous tenterons maintenant de dégager un horizon pour l’émergence d’un Droit de Paix, d’un jus pacis qui fait écho à la philosophia pacis de Raimon Panikkar, qui se veut non pas uniquement philosophie de Paix, mais philosophie ayant son origine dans la Paix (Panikkar 1995a : 13 ss)[16].

 

            Fondamentalement, comme le note Raimon Panikkar (1995a, 102-103), malgré tous les obstacles, la voie vers la Paix consiste à vouloir l’emprunter et le désir de Paix équivaut au désir de dialogue qui nous renvoie à une attitude d’écoute, d’ouverture. Et il en est de même pour une praxis interculturelle des droits de l’homme dont l’objectif est de contribuer à l’idéal d’une vie en fraternité, en dignité et en Paix pour tous dans le partage de nos communes humanités.

 

            Réfléchir à la Paix en relation avec les droits de l’homme, surtout si l’on veut s’inscrire dans une approche interculturelle, semble de plus en plus indispensable[17]. L’Unesco a lancé en 1994 un programme pour une culture de la paix et nous avons ouvert ce nouveau millénaire par une année qui lui est dédiée. Federico Mayor (1997 : 1), ancien Directeur général de l’Unesco, notait :

 

« Une paix durable est la condition préalable de l’exercice de tous les droits et devoirs de l’être humain. Cette paix n’est pas celle du silence, celle d’hommes et de femmes silencieux, ‘silencés’, mais la paix de la liberté - et par là même de lois justes - celle de la joie, de l’égalité, de la solidarité, où tous les citoyens comptent, vivent ensemble, partagent. »

 

            Cependant il ne faudrait pas tomber dans le piège de ne penser la Paix que comme « droit humain fondamental » sous tendant tous les autres droits de l’homme, et ce faisant de « l’instrumentaliser » en la faisant passer du mythos au logos, de la praxis à la poiesis. Comme l’écrit Robert Vachon (1995a : 10) :

 

« (...) la paix ou la réconciliation n’est pas une simple question d’aménagement fonctionnel, rationnel, administratif, une question de négoce, d’affaires. Ce n’est pas non plus une simple question même de calcul, de mesure, de volonté et d’intelligence de part et d’autre. Elles requièrent certes un horizon commun, mais pas nécessairement une doctrine commune, ni que nous ayons les mêmes idées et valeurs. De plus une synthèse ne suffit pas. La paix est une question qui fait appel non seulement à une couche plus profonde de nos êtres - la confiance en soi et en l’autre - mais aussi à l’engagement de l’être tout entier de chacun des interlocuteurs, et donc à la communion et à l’être ensemble. »

 

            Et il fait très clairement ressortir les défis de la Paix en relation avec une démarche dialogale et interculturelle lorsqu’il précise (Vachon 1995a : 10-11) :

 

« (...) l’accord et la concorde ne requièrent pas nécessairement une unité formelle, idéologique, doctrinale, une théorie universelle, une culture commune - au sens d’homogénéité - où les différences disparaissent dans un dénominateur commun. Bien au contraire, l’accord / concorde appelle des différences (irréductibles les unes aux autres ou à un troisième) mais dans la non-dualité. Donc ni monisme, ni dualisme, mais acceptation mutuelle des différences (dans la non-dualité). Les différences rehaussent justement la qualité de la concorde, de l’harmonie et de la paix. Elles sont une condition requise pour l’harmonie. La concorde et la paix, c’est l’harmonie, non pas malgré, mais dans et à cause de nos différences. »

 

            Mais pour arriver à une telle vision on ne peut se contenter d’aborder la paix extérieure entre les hommes indépendamment de la paix intérieure de chacun d’entre nous, de la Paix comme élément ontologique de la Réalité. La Paix ne se résume pas à un problème fondamental ou à une question fondamentale. Elle est fondamentale dans le sens qu’elle fait intrinsèquement partie de la Réalité, qu’elle en est un fondement. Nous sommes conscients que ce n’est pas la façon dont nous l’abordons d’habitude.

 

            Nous aurions plutôt tendance à la voir comme quelque chose d’extérieur, quelque chose « d’en plus » qui se définirait non pas par rapport à soi-même mais par rapport à autre chose. Ainsi avons-nous souvent tendance à voir la Paix comme absence de conflit, voire même comme absence tout court : pas d’irritations, pas de bruits, pas de préoccupations. Dans cette veine, nous pouvons voir la Paix comme quelque chose de mort, d’inerte : c’est l’immobilité qui fait taire les armes, qui fige nos agressions. C’est la paix telle qu’incarnée par le Léviathan, auquel nous avons abandonné tous nos pouvoirs, toutes nos violences personnelles pour qu’il nous assure la paix par son omnipotence et son « monopole de violence légitime ». Plus largement c’est la paix telle que nous l’approchons lorsque nous croyons qu’elle devrait résulter de l’application d’un ordre parfait, de la gestion optimale de nos vies par une instance supérieure, d’un système parfait : d’un droit de paix, compris non pas en tant que droit comme praxis s’enracinant dans la Paix, mais en tant que droit comme poiesis, arme de combat pour imposer un « ordre parfait », un droit abstrait au service d’une paix tout aussi abstraite. Cette paix là nous rappelle la paix du silence, ou des silenciés, telle que l’évoquait ci-dessus Federico Mayor.

 

            Il est important de s’émanciper de cette approche. La vie est création permanente, changement permanent, jeu permanent. Pour l’aborder dans sa complexité, nous sommes obligés d’arrêter de figer la réalité afin de nous sentir en sécurité, surtout si nous nous rappelons que nos représentations d’ordre ne sont pas partagées par toutes les cultures. Il faut créer un espace, du « jeu » dans nos approches, pour pouvoir commencer à jouer le grand jeu de la vie et de nos vies en société. Comme le remarque Raimon Panikkar (1995a, 7) la Paix ne peut pas être donnée, elle ne peut être que reçue. Et ceci demande une attitude de réception, d’ouverture. Nous devons d’abord vider notre tasse avant d’y verser du thé frais. De même devons-nous, à l’instar de ce que nous nous sommes efforcés de faire tout au long de cette thèse, nous vider de nos conceptualisations si nous voulons nous ouvrir à une approche des droits de l’homme comme droit de Paix. Du moins devons nous relâcher quelques peu nos fixations et nos attaches sur les cadres mentaux qui nous sont si chers. Si ceux-ci nous donnent un sentiment de sécurité ils figent en dernière analyse l’espace et ne laissent pas la place au déploiement naturel des choses. Ce qui nous semble donc fondamental pour l’émergence d’une Praxis Dianthropologique des droits de l’homme comme jus pacis, c’est l’espace qui peut l’accueillir. Car, comme le note Raimon Panikkar (1982 : 13, 14), fondamentalement :

 

« Il n’y a pas de paradigme et donc pas de conseils précis à donner à priori. Je n’ai donc rien à vous proposer, excepté peut-être de penser à la possibilité de créer un espace où la créativité puisse se développer, un espace où les solutions même partielles, relatives, petites et imparfaites, soient possibles. Cette tâche de créer un espace où des petites choses puissent croître d’elles-mêmes (et ce n’est pas un laisser-faire), s’accomplit à tout les échelons de la vie humaine. Il y a place ici pour tout le monde. »

 

            Mais il faut accepter le désarmement culturel permettant d’ouvrir cet espace et son partage avec les autres. Ce désarmement culturel implique un désarmement personnel plus fondamental de nos peurs et de nos espoirs par le « lâcher-prise »[18], l’ouverture aux situations, à nos vies, à la Réalité. C’est cette attitude qui semble se trouver au coeur de toute démarche de Paix. Si nous voulons la Paix, il faut commencer par nous préparer nous même. « Si vis pacem, para te ipsum. » dit Raimon Panikkar (1995a : 103). Chögyam Trungpa (1996, 107-109) note :

 

« L’amour, ou la compassion, le sentier ouvert, sont impliqués dans ‘ce qui est’. Pour développer l’amour - l’amour universel, l’amour cosmique, appelons-le comme nous voulons - il nous faut accepter l’ensemble de la situation de la vie telle qu’elle est, le lumineux et l’obscur, le bien et le mal. Il faut s’ouvrir à la vie, communiquer avec elle. Peut-être lutte-t-on pour développer, pour accomplir la paix et l’amour : ‘Nous réussirons, nous dépenserons des milliers de dollars pour répandre partout la doctrine de l’amour, nous allons proclamer l’amour.’ D’accord, proclamez, dépensez votre argent, mais qu’en est-il de la fébrilité et de l’agression qui sous-tendent vos actes ? Pourquoi voulez-vous nous forcer à accepter votre amour ? Pourquoi y mêler tant de force et de précipitation ? Si votre amour circule à la même vitesse et avec le même élan que la haine des autres, quelque chose ne va pas. Cela se ressemble comme deux gouttes d’eau. Tant d’ambition est impliquée dans le prosélytisme. Ce n’est pas là une situation ouverte, une communication avec les choses telles qu’elles sont. Le sens ultime des mots ‘paix sur la terre’ consiste à supprimer conjointement les notions de guerre et de paix, et à nous ouvrir intégralement et complètement aux aspects négatifs et positifs du monde. (...)

L’action du boddhisattva[19]  ressemble à un clair de lune qui se répand sur une centaine de bols emplis d’eau, de telle sorte qu’il y a une centaine de lunes, une dans chaque bol. La lune, ni personne, ne cherche à illuminer les bols. Mais pour une raison mystérieuse, il y a cent reflets de la lune dans les cent bols. L’ouverture requiert ce type de foi absolue et de confiance en soi. La situation ouverte de la compassion travaille ainsi, plutôt que d’essayer délibérément de créer une centaine de lunes, une dans chaque bol. (...) Le bodhisattva agit, spontanément, c’est la voie ouverte, la communication ouverte n’implique aucune précipitation, aucun combat. »

 

            Une fois sentie la nécessité de cette ouverture fondamentale, pour toute approche non-hégémonique des droits de l’homme et de cultures de la Paix, qui se fond pour nous avec ce que nous avons abordé tout au long de cette thèse comme ouverture dialogale (qui est tout d’abord une ouverture à l’écoute) et qui fait appel à cette « confiance cosmique » à laquelle nous a déjà introduit plus haut Raimon Panikkar, il ne nous reste plus qu’à procéder à un désarmement culturel qui est avant tout personnel et existentiel. Pour Robert Vachon  (1995b : 39) toute paix est culturelle, mais le fait qu’on la réduise à la seule conception culturelle qu’on peut en avoir constitue un obstacle à la Paix, et transforme la culture en arme[20]. De même si nous considérons les droits de l’homme comme unique manière de réaliser une bonne vie (dans le partage de nos humanités entre « droits de l’homme et Léviathan »), ils risquent de se transformer plutôt en arme des plus puissants, qu’en instrument d’émancipation et de Paix. Robert Vachon (1985 : 38-39 ; 1995b : 40-41) propose ainsi un double désarmement culturel horizontal et vertical.

 

            Horizontalement, il convient de désabsolutiser et de relativiser radicalement nos cultures respectives, tout en reconnaissant qu’elles représentent pour chacun d’entre nous nos points d’ancrage, les points de référence symbolique de nos dialogues (nos topoi) :

 

 « Il faut (...) s’assurer que la question (...) de la Paix ne soit pas posée, décrite ou définie à partir des catégories, postulats et présupposés (mythes) d’une seule culture, mais à partir des paradigmes de toutes les cultures qui se trouvent en présence. » (Vachon 1995b, 40)

 

            Ce qui implique, comme nous avons tenté de le faire tout au long de cette thèse pour les droits de l’homme, de réfléchir à des fondements interculturels de la Paix en ne nous intéressant non seulement à ses diverses dimensions socio-économiques, juridico-politiques et religieuse mais aussi à ses fondements épistémologiques, anthropologiques et cosmologiques telles qu’ils apparaissent à travers les diverses traditions humaines. Ceci implique aussi pour l’anthropologue du Droit de réfléchir aux « mises en forme » des processus de dialogue, d’échange et de négociation, et aux « mises en forme et mise de formes à une reproduction paisible des sociétés » dans un contexte de plus en plus interculturel. Il nous semble que plutôt que sur des normes c’est sur les procédures facilitant la rencontre, et sur des modèles de conduite de comportement valorisant le respect mutuel, le dialogue et le partage qu’il conviendra de se pencher de manière plus approfondie dans des travaux ultérieurs.

 

            Verticalement, le désarmement culturel consiste

 

« (...) à libérer la Vie (et donc sa vie) de l’emprise exclusive d’une culture de la Paix ou de l’ensemble des cultures de la Paix, mais en passant par, c’est à dire à travers elle(s). (...) La Paix n’est pas simplement question de préserver nos cultures traditionnelles, ni de nous ouvrir à la modernité ou à la postmodernité, ou même d’accepter nos différentes façons de vivre, de co-exister dans l’indifférence mutuelle ou dans la tolérance résignée. Elle requiert la rencontre, la compréhension (understanding, i.e. standing under), un horizon commun, une vision nouvelle. Mais cela requiert que nous reconnaissions ensemble un centre - un cercle - qui transcende l’intelligence qu’on en a ou peut en avoir, à un moment donné de l’espace et du temps. Bref, pour avoir la paix, on ne saurait partir du présupposé qu’on sait ce qu’est la paix. Ni avant, ni pendant, ni après notre démarche de paix. » (Vachon 1995b : 40-41)

            C’est bien nos praxis qui doivent constituer le centre de notre attention, et celles-ci ne peuvent se comprendre uniquement dans le grand jeu de nos vies. En dernière analyse, nos vies ne sont pas esclaves de systèmes quels qu’ils soient. Nous devons nous garder de réduire la problématique « droits de l’homme et dialogue interculturel » à une problématique purement culturelle ou uniquement juridique. Ce sont toutes nos dimensions existentielles qui sont en jeu, bien que nous les ayons noué ensemble dans cette thèse sous l’angle des relations « Droit » et « culture », reflétant ainsi notre double inscription juridique et anthropologique caractéristique de l’anthropologue du droit.

 

 

Ouvrons le cercle

 

Nous avons introduit notre thèse par une petite histoire du Mulla Nasrudin qui nous invitait à aller voir autre part pour trouver des solutions aux questions qui nous préoccupaient par rapport aux « droits de l’homme et la diversité des cultures ». Une autre histoire nous permettre de fermer le cercle de notre démarche, tout en l’ouvrant vers de nouveaux horizons :

 

« Nasrudin passait régulièrement à dos d’âne la frontière entre la Perse et la Grèce. Chaque fois, l’animal portait deux paniers pleins de paille et quand il repassait la frontière en clopinant, il ne les avait plus. Chaque fois aussi les gardes-frontière le fouillaient, soupçonnant quelque contrebande. Mais ils ne trouvaient jamais rien.

         ‘Nasrudin, que transportes-tu ?

         - Je suis un contrebandier.’

         Les années passèrent. Nasrudin avait la mine de plus en plus prospère. Finalement, il alla s’établir en Egypte. C’est là qu’un des douaniers le rencontra un jour.

         ‘Dis-moi, Mulla, maintenant que tu es hors de la juridiction de la Grèce et de la Perse et que tu vis au milieu de tout ce luxe : de quoi faisais-tu la contrebande, que jamais nous n’avons pu te mettre la main dessus ?

         - Des ânes ! » (Shah 1985 : 18)

 

            Nous avons commencé par regarder autre part pour éclairer nos pratiques et nos questionnements. Nous espérons que nos périples nous auront permis de regarder maintenant autrement ce qui est près de nous et qui nous semblait si familier et qui nous empêchait en partie de voir des choses essentielles. Nous espérons avoir ouvert quelques fenêtres nous permettant de nous engager dans une praxis interculturelle des droits de l’homme en partage avec les autres traditions de Paix de notre monde. Et si le détour par l’Autre était dans cette thèse avant tout culturel et nous renvoie à une réflexion renouvelée sur nos propres visions du monde et pratiques, peut-être avons nous aussi pris conscience qu’il fallait regarder là où nous n’avons plus trop l’habitude de regarder : à l’intérieur de nous même. Si le Mulla nous a suivi tout au long de notre périple, peut-être aura-t-il appris qu’il n’était pas nécessaire de chercher la clef qu’on avait « perdu » chez soi, à l’extérieur. C’est comme chercher les lunettes qu’on a sur le nez ou le collier qu’on porte autour du cou, et qu’on a pour une raison ou une autre oubliés pour un instant. On les cherche partout et finalement quand on les « trouve », on se rend compte qu’on ne les avait jamais perdu, mais qu’on aurait peut être bien fait de commencer par soi-même avant de se disperser à l’extérieur. C’est peut-être là pour nous l’un des enseignements les plus importants : s’ouvrir à l’autre, c’est d’abord s’ouvrir à soi-même et vouloir s’ouvrir à l’autre suppose que l’on veuille bien s’ouvrir à soi-même. Et pour notre démarche de Paix, il est utile de garder à l’esprit, comme nous le rappelait Ramana Maharshi (1993 : 416), que :

 

 

« La paix est toujours présente.

Vous n’avez qu’à écarter les obstacles

qui la troublent.

Cette paix, c’est le Soi. »

 


 

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[1] Tout au long de cette thèse lorsque j’écrirai « Droit » avec un « D » majuscule, c’est pour renvoyer au « phénomène juridique » qui dépasse ce que nous entendons d’habitude par droit, « ensemble de règles générales et impersonnelles liés à l’existence de l’État ». Cette conception du Droit comme phénomène juridique est au coeur de notre démarche d’anthropologue du Droit et sera explicitée pleinement au cours de cette thèse.

[2] En dépit de leur apparent neutralité due à la technique employée, les plans d’ajustement structurels paraissent souvent comme la poursuite de conflits hégémoniques par d’autres moyens.

[3] Pour une présentation de l’évolution des problématiques de l’anthropologie juridique voir Rouland 1988 : 47 ss.

[4] L’IIM publie une revue Interculture en français et en anglais et dispose d’un site internet : http://www.iim.qc.ca

[5] L’AETD et le Réseau européen Droit & Société disposent de sites internet, respectivement : http://www.ealt.be/ealt et http://sos-net.eu.org/red&s/

[6] Voir la revue Droit& Société, sa collection d’ouvrages et son site internet.

[7] De l’ordre de quatre milliards, soit environ deux tiers à quatre cinquième de la population mondiale.

[8] Ces différentes notions seront naturellement définies et développées au cours de la recherche.

[9] Le DHDI a un site internet : http://www.dhdi.org

[10] Comme nous nous étions contenté de le faire lors de notre premier contact avec l’autre à travers notre découverte des déclarations non-occidentales des droits de l’homme.

[11] Ceci nous semble indispensable pour couper court à tout tentative de récupération essentialisante de nos démarches. Le danger est très réel. Ashis Nandy (1991 : 35) note : « Aujourd’hui, avec le regain d’intérêt pour les visions culturelles, on doit être conscient que l’attachement aux traditions, lui aussi, peut être objectivé en distinguant la culture de ceux qui en vivent, en différenciant les vrais interprètes d’une culture donnée de ceux qui la falsifient et en essayant de défendre le coeur de cette culture de son enveloppe. Cette entreprise non-critique tend à sous évaluer le populaire comme opposé au classique, le contextuel comme opposé au textuel, le réinterprété comme opposé à l’interprété de façon professionnelle, et le subséquent ou ‘l’ajout’ comme opposé au l’antécédant ou ‘l’original’. Ce qui est vrai pour la science l’est aussi pour la culture. Un système clos tend à devenir une chasse gardée, parfois au nom de l’ouverture d’esprit. »

[12] Comme le note Wolfgang Sachs, dans une réflexion sur l’environnement transposable au domaine du droit (1990 : 28) : « Outre l’ ‘intégration’, le ‘système est un des concepts-clés qu’on utilise dans cette littérature pour exprimer des relations holistiques. Mais attention ! Le langage des systèmes n’est pas innocent ; il habille la perception à la mode instrumentaliste. (...) Ce qui revient, essentiellement, à ramener une réalité confuse à quelques dimensions abstraites. Il n’y a pas d’autres façons d’expliquer ou de prévoir le comportement des systèmes. Ce réductionisme est inévitable. Le langage des systèmes élimine de la réalité les particularités locales et, du même coup, leur qualité et leur originalité. Le réductionisme est insensible au caractère unique d’une situation. Bien plus, le langage des systèmes ne peut s’empêcher de voir les communautés vivantes sous l’angle du contrôle. (...) Les termes ‘écosystème’ ou ‘système global’ ne peuvent remettre en cause ce que l’ingénierie lui a légué ; le langage a pour mission de s’intéresser à la réglementation et au contrôle. »

[13] Un art martial japonais.

[14] Voir plus spécialement Eberhard 1997 : 6 et le Chapitre VI : « Towards a Dianthropological Praxis of Human Rights », p 99 ss.

[15] Nous reprenons ici des idées présentées dans Eberhard 1999a et 2000b. Le lecteur aura intérêt à se reporter surtout à Eberhard 2000b pour mettre en perspective les développements qui suivent.

[16] Robert Vachon (2000 : 18) l’explicite comme suit : « Il s'agit d'une philosophie qui présuppose que la structure ultime de la réalité est harmonieuse. (…) La philosophia pacis peut être entendue au sens d'un génitif objectif (la philosophie au sujet de cet objet qu'est la paix), mais elle peut aussi être comprise dans le sens d'un génitif subjectif : une philosophie qui est de la paix elle-même, une philosophie qui reflète l'harmonie de la réalité, et, en même temps, y contribue, une philosophie qui est à la fois une cause et un effet de la paix — effet de la paix parce qu'elle surgit d'un esprit calmé, pacifié, cause de la paix parce qu'elle augmente ou rétablit l'harmonie de l'univers. »

[17] Voir le Bulletin de liaison du Laboratoire d’Anthropologie Juridique de Paris, n°25 (octobre 2000), dont le thème est « Droits de l’Homme et cultures de la Paix ».

[18] Voir dans ce sens les chapitres « Lâcher-prise », « La voie ouverte », « Le sentier du Bodhisattva » dans Trungpa 1996. Nous développons aussi cette idée dans Eberhard 2000b en éclairant la problématique « Ouvertures pour la Paix. Une approche dialogale et transmoderne » par une perspective bouddhiste qui est une tradition très directe, très « terre a terre », visant à voir les « choses telles qu’elles sont : Il ne s’agit pas de rêver à un monde meilleur, d’améliorer le monde dans lequel nous vivons, mais tout simplement de nous ouvrir au monde tel qu’il est, et en commençant par reconnaître la réalité de la souffrance. Il semble que cette approche soit un bon antidote à nos démarches habituelles très prométhéennes (mais ce n’est pas la seule !).

[19] Celui qui marche sur le chemin de l’éveil.

[20] Pour les liens entre interculturalité et Paix voir plus particulièrement Vachon 1995b : 36 ss, Panikkar 1995.

* Les dates entre parenthèses correspondent aux dates de première publication.

[21] Centre Malher, 9, rue Malher, 75004 Paris

[22] Académie Européenne de Théorie du Droit, Facultés Universitaires Saint Louis, Boulevard du Jardin Botanique 43, B-1000 Brussels, Tel : (02) 211 7811, Fax : (02) 211 79 97