Emergence d’une question foncière

et relations interethniques au Nord Laos

Mobilités, rapports à la terre et organisation sociale

dans quelques villages thaïs et khmou’ rook de la vallée de la Nam Tha

Olivier Evrard

(olivier.ev@free.fr)

 

 

 

INTRODUCTION GENERALE

Ce travail est une contribution à l’étude des relations inter-ethniques et des dynamiques foncières en Asie du Sud-Est. Il a été rédigé après plus de trois années d’enquêtes de terrain effectuées au Nord-Laos avec le soutien de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) entre mars 1994 et juillet 1997. Dans un premier temps, ce travail de terrain fut effectué en tant que Coopérant du Service National pour l’IRD, dans le cadre d’un partenariat avec le Ministère de l’Education du Laos et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Il s’agissait principalement d’identifier les attentes et les besoins en matière d’éducation de villages de minorités montagnardes installées le long d’axes routiers à la demande du gouvernement. Plusieurs mois d’enquête au Nord et au Sud du pays (provinces d’Oudomxaï et de Sékong) m’ont permis, en séjournant longuement dans les villages, de me familiariser avec les caractéristiques de la pluri-ethnicité au Laos et d’acquérir progressivement une maîtrise suffisante de la langue lao pour pouvoir travailler sans l’aide d’un interprète (ce qui fut le cas après l’été 1995). Les bons contacts noués durant cette première phase avec les administrateurs lao et avec différentes Organisations Non-Gouvernementales (ONG) françaises facilitèrent ensuite mon insertion dans une deuxième province du Nord, Louang Nam Tha, principalement dans trois districts, ceux de Sing, Nalè et Vieng Phou Kha. Ayant bénéficié dans un second temps d’une bourse de thèse de l’Université de Paris I et d’une allocation complémentaire de l’IRD, je pus prolonger mon terrain entre 1995 et 1997. A l’exception d’un séjour d’un mois dans un village hmong de la province de Bokèo (vallée de la Nam Kan) en avril 1997, toutes les enquêtes de terrain réalisées durant cette période furent effectuées dans les limites administratives de la province de Louang Nam Tha. Cette région constituait en effet un excellent terrain de recherche en raison à la fois de la très grande hétérogénéité de son peuplement, du rôle primordial tenu par les groupes montagnards tant dans le domaine politique qu’économique, et de l’implication croissante, au cours des années quatre-vingt dix, des investisseurs étrangers et de l’aide internationale dans les politiques locales de développement rural.

Tout en m’appuyant sur des enquêtes à caractère extensif (visite d’un grand nombre de villages habités par des groupes ethniques différents), j’ai voulu également effectuer une enquête approfondie dans une petite région afin de montrer concrètement le rôle joué par le foncier dans un système relationnel local. J’ai choisi pour cela de privilégier l’étude des relations entre les occupants les plus anciens du territoire (Khmou’, ensemble linguistique môn-khmer) et les populations thaïes, venues plus tardivement, pour montrer que l’on se trouvait face à un " binôme identitaire " structurant la territorialité au Nord-Laos et jouant un rôle central dans l’intégration des autres groupes montagnards, immigrants récents dans le pays. Dans ce cadre, le choix du district de Nalè, centré sur la haute vallée de la Nam Tha repose sur plusieurs considérations. La morphologie de son peuplement tout d'abord : l'écrasante majorité des habitants appartient à des groupes austroasiatiques et possède encore un habitat montagnard. A cette donnée démographique, il convient d'ajouter que les Austroasiatiques ont constitué pendant très longtemps l'unique peuplement de la région. L'arrivée des Thaïs s'est en effet effectuée lentement et tardivement : très progressivement depuis l'aval avec l'implantation de piroguiers lao ; plus soudainement, vers le milieu du 18e siècle, lors d'une immigration depuis les régions méridionales du Yunnan. Choisir le district de Nalè, c'était donc se donner la possibilité d'étudier une territorialité khmou’ dans toute son "épaisseur" historique.

En second lieu, et cette considération est liée à la première, le district de Nalè est l'un des plus difficiles d'accès de tout le Nord-Laos. Avant la construction de la route reliant, depuis 1997, le centre administratif du district à la préfecture de Louang Nam Tha, Nalè n'était accessible qu'en pirogue, en traversant une zone de rapides relativement longue et peu peuplée. Cela ne pose pas de problème en saison des pluies ; par contre, en saison sèche, il faut une dizaine d'heures pour joindre Nalè et, lorsque l'on remonte le courant pour rejoindre la préfecture, il faut compter deux jours. La piste en terre met désormais le centre administratif du district entre deux et trois heures de voiture du centre provincial (75 km). Elle est régulièrement coupée en saison des pluies mais offre au moins une alternative à la circulation fluviale durant la saison sèche. A l'exception de ces deux axes, il n’existe que de petits sentiers et certains villages se trouvent de ce fait encore à une dizaine d'heures (en pirogue puis à pied) du centre du district (ce qui correspond en pratique pour un étranger à deux jours avec un arrêt dans un village étape). Cet isolement constitue aujourd'hui encore le problème majeur pour les organismes de développement travaillant dans le district. Tout le matériel lourd doit être transporté en bateau, puis, à dos d'homme si le village se trouve dans la montagne, ce qui pose des problèmes importants de logistique et de coût de réalisation des travaux. Seuls deux projets de développement ont pour l'instant réussi à s'installer durablement dans le district : la coopération allemande (GTZ) et une ONG française, Action Contre la Faim (ACF). Choisir le district de Nalè, c'était donc se donner la possibilité d'observer des villages khmou’ ayant préservé certaines spécificités culturelles tout en assistant au développement embryonnaire des premières structures d'aide internationales.

Troisièmement, les conditions économiques locales permettent de montrer que l’agriculture sur brûlis, contrairement à ce qui est encore très souvent affirmé, ne constitue pas une pratique marginale présente exclusivement chez les groupes montagnards. De plus, elles font voir également que les systèmes agraires basés sur l’essartage ne sont ni " primitifs ", ni " anarchiques " mais reposent au contraire sur une organisation complexe impliquant souvent des villages issus de groupes ethniques différents. Dans le district de Nalè, le relief uniformément montagneux a empêché le développement d’une riziculture inondée et l'essartage reste la seule technique agricole utilisée, aussi bien par les montagnards austroasiatiques que par les riverains thaïs. Les relations inter-ethniques sont pour une large part conditionnées par ce rapport particulier à la terre et par la gestion d'une pression foncière toujours croissante. Ce noeud relationnel est particulièrement sensible dans le district de Nalè car, outre son isolement, le relief et les découpages administratifs lui ont donné la forme d'un microcosme : les limites administratives du district suivent, à l'Est et à l'Ouest, celles du bassin fluvial de la Nam Tha. Les limites Nord (amont) et Sud (aval) correspondent à des resserrements de la vallée tandis qu'au centre du district, celle-ci est relativement plus large. Choisir le district de Nalè était donc cohérent pour commencer une relecture des relations entre Austroasiatiques et Thaïs à partir de l’étude du droit foncier coutumier.

Enfin, le district de Nalè est une création récente. Il est né de la réforme territoriale de 1983 qui a définitivement réorganisé l'ancienne province du Haut Mékong. Rattaché auparavant au district de Pak Tha et à la province d'Oudomxaï, il a constitué pendant longtemps une zone tampon entre le royaume du Lane Xang, les possessions siamoises et celles des Sip Song Panna. En donnant une large autonomie aux montagnards, cette situation géopolitique particulière a directement influencé les relations inter-ethniques et, entre 1945 et 1970, la configuration et le déroulement des conflits armés. Elle explique également que les nouvelles politiques d'aménagement du territoire mises en place après 1975 se soient ici exercées avec force, entraînant la relocalisation d'un grand nombre de villages montagnards pour sécuriser des zones instables. Les nouveaux dirigeants de Louang Nam Tha, dont plusieurs sont originaires de ce district, ont voulu en faire à la fois un laboratoire et un modèle pour le développement économique des régions défavorisées du Nord. Choisir ce district, c'était donc également se donner les moyens d'analyser les conditions dans lesquelles a émergé l’Etat-nation au Laos et d’observer l’impact sur les relations inter-ethniques des politiques de développement rural qu’il a mises en place depuis 1975.

La région dite rook au Sud-Est du district, apparaissait particulièrement intéressante, car elle était à la fois considérée comme l'une des plus "sûres" (tous les villages avaient durant le conflit pris parti pour les troupes du Pathet Lao) et l'une de celle dans laquelle les habitants avaient le mieux conservé leurs anciens modes de vie (rook possède le sens de reculé, de sauvage en langue thaïe). Les Khmou' de cette zone faisaient ainsi figure de " montagnards arriérés " dont on se moquait et, simultanément, de "héros de la révolution" au sein desquels avaient été recrutés plusieurs dirigeants provinciaux, notamment ceux de Louang Nam Tha et de Bokèo. Il étaient en quelque sorte à la fois marginaux et maîtres de leurs marges et cette situation paradoxale garantissait à mes yeux l'intérêt d'un tel choix. Au sein de cette région, j’ai choisi d’effectuer une monographie détaillée d’un village montagnard en privilégiant à la fois son organisation interne et ses relations avec les villages thaïs voisins. Plusieurs facteurs expliquent que le village de Konkoud se soit imposé comme un bon exemple pour comprendre l’organisation territoriale chez les Khmou’ rook.

Parmi ces facteurs, le premier est purement méthodologique : il fallait étudier un village dont le finage était en contact avec celui d'un village riverain d'ethnie thaïe, en l'occurrence ici Ban Vat, ceci afin de comprendre les imbrications du droit foncier coutumier et des relations inter-ethniques. Le second critère est lié à la " personnalité " du village : ici, l'administration n'a jamais réussi à implanter durablement une école, ni à interdire les pratiques sacrificielles, ailleurs devenues très rares. Konkoud, bien que relativement facile d'accès, est en quelque sorte resté en marge de l'intégration politique et économique dont ont bénéficié les autres villages "rook". Les premières visites m'ont confirmé que certaines pratiques culturelles y étaient mieux préservées que dans les autres villages et que Konkoud, ne serait-ce que par son architecture et la disposition des maisons, offrait un visage plus "traditionnel", mais aussi plus pauvre, que les autres villages. Plusieurs séjours prolongés m'ont appris que les conditions de vie y étaient plus dures qu'ailleurs, que la communication avec les villageois y était rendue plus difficile par leur méconnaissance de la langue lao et par leur méfiance envers tout ce qui pouvait être considéré comme une manoeuvre de l'administration pour les amener à changer leur mode de vie. Pourtant, malgré ce qu'en disaient les responsables administratifs, la cohésion était faible et dont plusieurs familles étaient prêtes à partir pour fonder de nouvelles localités ou s'intégrer à des villages déjà existants (cela s'était produit plusieurs fois depuis la création du village). Cette situation de marginalité et d'instabilité m'a convaincu de l'intérêt de l'étude d'un tel village pour comprendre à la fois la territorialité khmou’, ses relations avec la territorialité thaïe et les enjeux actuels des politiques d'intégration économique et culturelle.

L’enquête ethnographique dans ce village, rapportée à celle du district dans son ensemble, m’a permis d’étudier concrètement comment un müang périphérique " coexiste " avec ses marges montagneuses et quelles sont les dynamiques de subordination et de dépendance à l’oeuvre dans cette coexistence. Que ce soit chez les Khmou’ ou chez les Thaïs, le territoire est toujours organisé à partir d’un centre mais la différence essentielle réside dans la capacité inclusive du système territorial thaï (müang), dimension absente chez les montagnards austroasiatiques. Afin de comprendre comment s’effectue le compromis entre ces visions différentes de l’organisation territoriale, j’ai centré mon étude sur les modes d’organisation, d’appropriation et de partage des territoires, en considérant ces derniers comme des unités à la fois objectivement structurées et culturellement inventées. Deux résultats se sont progressivement dégagés au cours de mon travail :

1) Les relations interethniques entre populations khmou’ et populations thaïes à Nalè donnent naissance à un système localisé reposant non sur une domination unilatérale de l’un des groupes mais sur des hiérarchies multiples et parfois inversées. Le foncier, dans ses implications économiques, sociales et rituelles, constitue une catégorie charnière permettant d’analyser et de comprendre les logiques à l’origine de ces processus d’inversions hiérarchiques. Je montre que ce résultat peut être étendu, comme hypothèse de travail, à l’ensemble du Nord-Laos.

2) La construction de l’Etat au Laos s’est accompagnée d’une redéfinition des relations interethniques et d’une uniformisation progressive du droit foncier, se traduisant notamment par un grand nombre de déplacements de populations vers les basses terres. Ceux-ci n’ont cependant pas affecté de la même manière l’ensemble des groupes montagnards et il est possible, en étudiant ces différences, de montrer l’actualité des processus d’inversion hiérarchiques et leur participation à la transformation des systèmes relationnels locaux.

Ces deux axes de recherche répondent à deux présupposés méthodologiques principaux :

* en premier lieu, l’étude du rapport social à la terre, est indissociable, dans le contexte du Nord-Laos, de celle des relations interethniques. Les relations foncières constituent le support d’une codification des rapports entre groupes et des redéfinitions permanentes des " frontières " entre ceux-ci ou, en d’autres termes, d’actualisation des rapports sociaux. Karl Gustav Izikowitz a souligné le caractère crucial de ce lien dans différents articles concernant la territorialité et les relations entre Thaïs et montagnards au Nord-Laos. Son travail a constitué une source de renseignements et de questionnements tout au long de l’enquête de terrain et de la rédaction. Il m’a également permis de montrer que le rapport à la terre permettait de mettre à jour les modalités selon lesquelles s’effectue la rencontre et l’agencement de deux " espaces sociaux " distincts.

* Deuxièmement, l’individualisation du rapport à la terre et l’émergence d’une catégorie " foncier " proche de celle reconnue par le Droit occidental suppose, dans toutes les sociétés, une dissociation entre légitimité du droit sur la terre et l’usage qui est fait de celle-ci. Cette dissociation coïncide avec l’émergence de l’Etat, la marchandisation des rapports fonciers et l’abandon du principe d’exo-instransmissibilité. Cependant, il s’agit non d’une " transition " inéluctable, d’un passage dont le point de départ et le point d’arrivée seraient précisément déterminés, mais d’un processus dans lequel peuvent perdurer, apparaître ou se redessiner des " champs sociaux semi-autonomes " liés plus ou moins fortement les uns aux autres et soumis à des contraintes extérieures, notamment à celle de l’Etat. On se trouve donc face à une situation de pluralisme juridique dans laquelle les relations horizontales (entre " champs sociaux semi-autonomes ") occupent une place aussi importante que les relations verticales (entre " champs sociaux semi-autonomes " et l’Etat). Les rapports entre ces deux dimensions peuvent être marqués autant par le conflit que par la complémentarité : dans le contexte sud-est asiatique, le droit officiel s’est souvent apparenté avec un droit reçu (droit hindou en Thaïlande par exemple) mais les interactions avec le droit autochtone ne se sont pas nécessairement exercées au bénéfice des premiers.

Ce travail est organisé en trois parties comptant chacune trois chapitres. La première introduit certaines données générales indispensables pour l’étude des dynamiques territoriales et des relations interethniques dans cette partie de l’Asie. Dans le premier chapitre, je décris le cadre écologique (section 1), puis j’analyse les modes d’appropriation économique des territoires, notamment les pratiques agraires (section 2) et les réseaux commerciaux (section 3). Le deuxième chapitre interroge la notion de catégorie ethnique et détaille les différents systèmes de classification pouvant être utilisés simultanément par les acteurs locaux ou les observateurs étrangers. La première section s’intéresse aux marqueurs de l’identité (linguistiques, socio-économiques ou religieux) ; la seconde vise essentiellement à restituer le point de vue lao sur la question de l’ethnicité, en étudiant tout d’abord le cadre mythologique à partir duquel sont pensées les relations inter-ethniques, puis sa reformulation et sa transformation dans le contexte étatique contemporain. Le chapitre III analyse les processus historiques ayant modelé la territorialité moderne et contemporaine. La première section détaille les circonstances historiques dans lesquelles a émergé le modèle territorial du müang puis en explique les caractéristiques majeures. La deuxième section montre que les principes de l’organisation territoriale thaïe ont directement influencé les groupes montagnards mais que, dans le même temps, l’instabilité chronique des systèmes politiques thaïs a donné un rôle central, et par là même une certaine autonomie, aux marges montagneuses des müang. La troisième section insiste sur l’émergence, à partir du milieu du dix-huitième siècle, d’une conception étatique de la territorialité (en partie apportée par la colonisation et en partie anticipée par le Siam, l’entité politique alors dominante dans la péninsule) venant encadrer l’organisation antérieure sans véritablement la faire disparaître. Cette troisième section ne vise pas à rendre compte de façon exhaustive des conséquences de la colonisation sur les relations inter-ethniques mais simplement à poser quelques repères, afin de faciliter, dans la troisième partie, une étude plus approfondie des enjeux territoriaux contemporains. En insistant sur le fait que les marges des müang ont conservé jusqu’au vingtième siècle une relative autonomie, cette dernière section entend également montrer la nécessité de développer une analyse plus précise des dynamiques territoriales au sein des groupes montagnards, et particulièrement au sein des groupes autochtones.

La deuxième partie est toute entière consacrée à l’ethnographie détaillée de Konkoud, un village khmou’ rook. Elle constitue à la fois une réponse au besoin méthodologique identifié à l’issue de la partie précédente, et une contribution à la connaissance d’un groupe sur lequel il n’existe presque aucune documentation en langue française. J’ai essayé de présenter la territorialité khmou’ comme un triple système de coordonnées, spatiales, religieuses et sociales. Le chapitre IV montre l’actualité des dynamiques de scissions et de fusions entre villages et, par l’analyse des catégories locales, souligne la différence existant entre les centres rituels et les localités satellites (section 2). Il insiste également sur la dualité des modes de résidence et montre qu’il s’agit de l’une des manifestations d’un système symbolique organisé autour d’une série d’oppositions (section 3). Le chapitre V s’appuie sur l’étude détaillée de l’organisation du temps (section 1) et des rituels agraires (section 2) afin d’identifier les structures religieuses khmou’ et de montrer comment elles conditionnent le rapport du groupe local à la terre (section 3). Enfin, le chapitre VI veut montrer que les formes de mobilité identifiées précédemment ne peuvent être comprise indépendamment d’une certaine codification des rapports sociaux. Une fois présentées les caractéristiques principales de l’organisation sociale à Konkoud (section 1), puis les principes de l’économie villageoise, notamment la formalisation coutumière du rapport à la terre (section 2), il s’agit de comprendre comment leur combinaison génère des dynamiques de différenciation sociale, et de perpétuation de cette différenciation, se reflétant notamment dans la structure foncière  (section 3). La validité dans le contexte khmou’ du modèle oscillatoire proposé par Leach pour les Kachin est discutée à partir de supports bibliographiques et de nos enquêtes de terrain. Cette discussion souligne qu’une des limites de ce modèle réside dans la particularité du contexte relationnel prévalant au Nord-Laos entre Khmou’ et Thaïs et dans la complexité qu’a introduite l’expérience de confrontation à l’Etat.

La troisième partie a pour objectif de mettre à jour la particularité de ce contexte relationnel local et de montrer comment la présence de formes d’organisation sociale plus ou moins hiérarchisées ou la position adoptée par les villageois durant le conflit d’indépendance ont constitué des enjeux politiques et modelé la territorialité contemporaine. Le chapitre VII opère une première variation d’échelle et analyse la nature des relations entre les villageois khmou’ et les villageois thaïs dans la haute vallée de la Nam Tha. La première section porte essentiellement sur la façon dont se sont exercées les influences des pouvoirs thaïs dans cette région périphérique et explique comment se sont constitués progressivement les villages riverains, par métissages dans certains cas, par immigration depuis la frange méridionale du Yunnan dans d’autres. La seconde section analyse les dynamiques d’intégration et de différenciation réglant les relations entre les villages austroasiatiques et les villages thaïs : elle montre que prévalent des relations égalitaires fondées sur une différenciation rituelle et une dépendance foncière des Thaïs envers les Khmou’ ; elle souligne également comment des essaimages parallèles depuis des localités montagnardes et riveraines donnent naissance à des villages pluriethniques adoptant progressivement l’identité thaïe. La troisième section réintroduit des éléments d’histoire contemporaine afin d’analyser l’impact de la colonisation, puis du conflit militaire, sur ce système relationnel local. Il devient alors possible d’effectuer une nouvelle variation d’échelle et, à l’aide du modèle proposé, de comprendre comment émerge, se rend visible une question foncière dans le Laos contemporain. Le chapitre VIII examine les bouleversements introduits dans le modèle territorial du müang par la création de la République Démocratique Populaire Lao. La première section consiste en une rapide chronologie politique de la RDPL entre 1975 et 2000 ; la deuxième montre que la consolidation et l’extension de l’emprise territoriale des müang sur les marges montagneuses repose essentiellement sur un encadrement plus strict de la vie politique locale et sur une formalisation progressive du droit foncier. La troisième section prolonge cette analyse en examinant les différents types d’arguments (sécuritaires, économiques, culturels) utilisés aujourd’hui par les responsables politiques pour justifier la politique de dépeuplement massif des zones montagneuses. Ces données permettent dans la conclusion du chapitre VIII de montrer que le processus d’édification nationale s’appuie sur une double dynamique de laïcisation et d’universalisation du modèle du müang. Le chapitre IX opère une nouvelle variation d’échelle dans l’analyse et, à partir de l’étude des nouvelles formes de mobilité dans la province de Louang Nam Tha, entend démontrer que le foncier, en tant que rapport social à la terre, constitue un moyen d’appréhender à la fois la marge de manœuvre des acteurs locaux vis à vis des dynamiques de déterritorialisation et de reterritorialisation initiées par l’Etat et la redéfinition progressive des rapports interethniques dans le contexte post-révolutionnaire. La première section effectue un bilan et une typologie des déplacements de populations effectués dans la province depuis 1975. La deuxième section démontre que la naissance d’une insécurité foncière provient essentiellement des conséquences non anticipées par l’Etat de ses politiques autoritaires d’affectation du foncier de plaine et affecte différemment les groupes montagnards en fonction de la position adoptée durant le conflit militaire. La troisième section envisage les conséquences de cette situation : elle montre que l’on assiste à la fois à un accroissement de l’instabilité du peuplement, contraire aux objectifs de sédentarisation affichés par l’Etat, et à une diversification des stratégies migratoires contribuant à redéfinir les relations entre les basses terres et les régions dans lesquelles subsiste encore un habitat montagnard.

 

 

 

 

 

CONCLUSION GENERALE

Nous avions en commençant notre recherche deux buts principaux. Premièrement, contribuer à la connaissance des relations interethniques dans un pays où peu d’enquêtes ethnologiques ont été accomplies au cours des vingt-cinq dernières années, à partir du cas d’un groupe particulier sur lequel il n’existe pour l’instant à notre connaissance aucune étude en langue française. Deuxièmement, examiner la place occupée aujourd’hui par l’objet " foncier " dans ce pays, saisir ses implications pour les relations interethniques, et poser quelques jalons pour comprendre la spécificité de la situation laotienne dans le contexte humain et politique de l’Asie du Sud-Est péninsulaire. A l’issue de quatre années d’enquêtes de terrain et d’un travail de rédaction effectué en France, les acquis de notre recherche nous semblent pouvoir être résumés selon quatre axes principaux.

1) L’étude ethnographique des relations interethniques entre populations austroasiatiques et populations thaïes dans la haute vallée de la Nam Tha nous a permis de mettre à l’épreuve l’idée générale selon laquelle ces relations sont marquées traditionnellement par une opposition nette entre d’un côté des riziculteurs thaïs établis sur les basses terres et occupant une position dominante dans les rapports interethniques, et de l’autre des essarteurs montagnards en situation de dépendance économique et politique. De ce point de vue, le contexte qui prévaut dans l’actuel district de Nalè montre que la configuration des relations interethniques ne peut être ramenée à une simple opposition radicale déclinée dans des registres différents. Ici, les pratiques agraires ne s’avèrent pas un critère déterminant car les Thaïs, comme les austroasiatiques, sont dépendants de l’essartage pour leur subsistance, la différence essentielle de ce point de vue étant plutôt la spécialisation de certains villages thaïs dans le commerce fluvial. Le même constat peut être effectué sur le plan de l’habitat, même en laissant de côté les nombreux déplacements de villages montagnards depuis les crêtes vers les berges opérés sous la contrainte de l’Etat depuis 1975 : l’histoire du peuplement des rives dans la haute vallée montre que la plupart des villages considérés aujourd’hui comme lao furent à l’origine des comptoirs commerciaux, dans lesquels les piroguiers venus de la vallée du Mékong séjournaient une partie de l’année, se mariaient dans les villages austroasiatiques proches et contribuaient ainsi à la création de noyau pluri-ethniques de peuplement. Du point de vue des rapports de domination et de dépendance enfin, la situation observable dans la haute Nam Tha souligne également la nécessité de sortir d’un cadre dualiste et de prendre en compte une véritable réciprocité dans les relations économiques : certains villages thaïs ont effectivement pu acquérir une position dominante économiquement grâce à leur monopole du commerce fluvial et à des termes d’échange favorables mais d’autres sont exclusivement dépendants de l’essartage et se trouvent dans une situation de dépendance foncière vis à vis des villages montagnards proches. Inversement, si certains villages montagnards ont pu constituer une sorte de classe sociale inférieure et une réserve de main d’œuvre pour les localités thaïes, d’autres ont tiré avantage de la proximité d’axes commerciaux ou bien ont compensé leur isolement par la maîtrise de terroirs de grande superficie et de bonne qualité. Cette configuration particulière de l’économie locale est liée à la fois à un contexte géographique défavorable pour la riziculture inondée et à un contexte politique qui diffère sensiblement de celui observable dans les régions du Nord-Est Laos : majoritaires localement, les austroasiatiques ont constitué pendant longtemps des entités politiques semi-autonomes et les princes thaïs, en anoblissant certains de leurs chefs, leur ont attribué le statut de " gardiens des confins " et les ont associés à la défense de leurs principautés. Une lecture dualiste des rapports interethniques prend donc le risque de ne pas rendre compte de certaines spécificités régionales et notamment de l’autonomie des marges montagnardes : marginaux du point de vue de l’idéologie thaïe, leurs habitants n’en sont pas moins considérés comme " maîtres des marges " et leurs relations avec les vallées sont davantage marquées par une réciprocité que par une dépendance absolue.

2) Plutôt qu’une lecture dualiste simple des relations interethniques, notre recherche s’est donc focalisée sur les modalités de coexistence des müang et de leurs marges. Elle a en premier lieu restitué la densité et la cohérence de la territorialité austroasiatique et montré que la catégorie " foncier " n’était pas pensée pour elle-même mais toujours en référence à un triple système de coordonnées, spatiales (perpétuations de dynamiques de scission et de fusion des localités), religieuses (sacralité du rapport à la terre) et sociales (le foncier comme caisse de résonance des compétitions lignagères). Elle a ensuite démontré que le foncier acquérait par contre une relative autonomie dans la ritualisation de l’interethnicité : la différenciation entre riverains et montagnards possède, au sein du " système local " que constitue la vallée de la Nam Tha, essentiellement un caractère rituel et plutôt que deux identités antagonistes on se trouve face à un véritable " binôme identitaire ". Dans ce contexte, le foncier représente précisément l’argument majeur à partir duquel la différenciation est périodiquement mise en scène et réaffirmée. Garants de la fertilité du sol en vertu de l’antériorité de leur installation, intermédiaires auprès des génies fonciers et spécialistes des sacrifices animaux, les montagnards interviennent ponctuellement au sein des villages riverains lors des rituels effectués pour les divinités du sol. Leur participation à de tels rituels s’inscrit dans une structure relationnelle commune à la plupart des régions thaïes, structure dans laquelle est reconnue l’antériorité des droits fonciers des montagnards et dans le même temps réaffirmé le contrat passé avec eux par les immigrants thaïs. Inversement, les prêts de terre aux maisonnées thaïes par les maisonnées khmou’ donnent lieu à une formalisation rituelle des liens d’entraide, qui sont dès lors assimilés à des liens de parenté : en concernant prioritairement les maisonnées, et non les villages dans leur ensemble, ce type de relation possède une influence déterminante dans la constitution de localités pluri-ethniques composées d’une fraction de village thaï et d’une fraction de village austroasiatique.

3) Ces rapports de voisinage relativement équilibrés furent profondément perturbés par la colonisation. Celle-ci, par l’intermédiaire des nouveaux découpages administratifs, transforma la nature des relations entre les müang et leurs marges et donna aux villages thaïs les instruments légaux pour exercer une domination économique et politique plus dure sur les villages austroasiatiques : les réquisitions autoritaires de main d’œuvre ou de produits naturels et l’enrichissement personnels des notables thaïs chargés de représenter le pouvoir colonial, générèrent une crispation des relations interethniques dont les conséquences ne furent pas sensibles immédiatement mais qui trouva après 1945 un contexte favorable pour s’exprimer. Encore faut-il souligner qu’au sein d’un même groupe des clivages plus ou moins territorialisés pouvaient apparaître en fonction du type de rapport à l’autorité coloniale ou parfois simplement de l’attitude d’un sous-groupe proche vis à vis duquel un autre sous-groupe souhaitait se démarquer. Chez les populations khmou’ de la Nam Tha, ces deux facteurs ont contribué à faire progressivement émerger une ligne de front parallèle au cours de la rivière, réminiscence d’une ligne ancienne de partage entre " pays " khmou’ (tmooï) différents, youan et khouèn d’un côté, collaborant avec les populations thaïes, rook et de l’autre, leur interdisant l’accès de leurs territoires dès le début des années 50. A l’issue des trente années de conflit et de leur conquête du pouvoir, les communistes lao affirment l’égalité de tous les habitants et démontrent rapidement une volonté de " casser " tous les mécanismes qui constituaient par le passé les ressorts de la domination politique et économique des Thaïs sur les montagnards (reprenant ainsi à leur compte une lecture dualiste des relations interethniques). Ce renversement idéologique se traduit par l’intégration des minoritaires, du moins ceux ayant participé au conflit aux côtés du Néo Lao Hak Sat dans les structures politiques locales et, de nouveau, par une modification des découpages administratifs visant à redonner aux tasèng montagnards l’autonomie qu’ils avaient perdue à l’issue de la réforme de 1916. Il ne s’agit pas cependant d’un retour en arrière, vers un modèle relationnel pré-colonial, mais d’une adaptation du cadre territorial légué par le colonisateur aux nécessités de la gestion d’un Etat centralisé ayant opté pour un cadre politique socialiste. Désormais, le müang ne coexiste plus avec ses marges, il les encadre, dessine précisément leurs limites ; ses dirigeants n’évoquent jamais une quelconque spécificité des droits territoriaux des montagnards mais promeuvent au contraire une égalité de tous les citoyens et une solidarité interethnique comme méthode d’accession au socialisme.

4) Dans ce nouveau cadre territorial, le foncier a acquis une autonomie en devenant à la fois le produit et l’enjeu de politiques volontaristes de développement. Son émergence tient moins à l’extension de rapports capitalistes à la terre (peu de mines, économies de plantation très rares) que des conséquences non anticipées par l’Etat d’une politique autoritaire de relocalisation des populations montagnardes sur les basses terres, politique dont l’argument majeur est de sédentariser et d’intensifier les pratiques agricoles. Sur la base d’un déplacement initial effectué dans des circonstances diverses, une série de reterritorialisations plus ou moins autonomes et anarchiques ont vu le jour, provoquées soit par une dégradation brutale des conditions de vie sur le site d’arrivée, soit par des conflits fonciers entre les anciens propriétaires thaïs et les populations montagnardes venues à l’appel du gouvernement prendre possession des rizières abandonnées durant la guerre. Cette situation, combinée avec les pressions des organismes internationaux tels que la Banque Mondiale ou le Programme des Nations Unies pour le Développement, a obligé le gouvernement d’une part à formaliser le droit foncier et d’autre part à rationaliser sa politique de déplacements. Rédigée essentiellement par des consultants étrangers, puis amendée par l’Assemblée Nationale, la nouvelle loi foncière édictée en 1997 prévoit l’extension progressive des procédures d’immatriculation des terres tandis que les déplacements sont désormais orientés vers des Zones Prioritaires de Développement censées servir de modèles pour la transition agricole et l’intégration économique et culturelle des populations montagnardes. Cette formalisation juridique et " développementaliste " du rapport à la terre n’a pour l’instant accordé aucune place au foncier montagnard alors même qu’il est évident que le maintien d’une agriculture montagnarde constitue un élément indispensable pour la réussite de la transition agricole. De ce point de vue, le cas du district de Nalè est révélateur des ambiguïtés de la politique actuelle du nouveau régime : depuis l’ouverture économique aux produits manufacturés chinois et thaïlandais, les riverains thaïs ont perdu une grande part de leur avantage comparatif dans les échanges locaux et sont obligés de se tourner davantage vers l’agriculture sur brûlis pour leur subsistance ; ils s’opposent donc à l’installation près des rives de nouveaux villages montagnards, installation pourtant encouragée et planifiée par l’Etat. De telles situations sont fréquentes mais de ce point de vue, la particularité du contexte laotien, comparé aux contextes thaïlandais, vietnamiens ou chinois, réside dans la marge de manœuvre relativement importante dont bénéficient les acteurs locaux. La régulation foncière possède encore un caractère hybride en ceci qu’elle repose en partie sur les lois édictées à Vientiane et en partie sur des processus locaux de négociation entre villageois et administrateurs. Dans les recompositions territoriales en cours, ces négociations déterminent le champ des possibles pour les villageois : certains subissent les contraintes de l’ordre social, d’autres en tirent les bénéfices en utilisant les dynamiques de sa transformation. Le foncier apparaît donc avant tout comme un bricolage de notions exogènes adaptées à des expériences sociales locales. Il constitue le produit et l’enjeu à la fois du discours " développementaliste ", des relations sociales locales et des formes de mobilité qui leur sont afférentes.

 

 

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Articles de journaux

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227- Vientiane Times 14-17/ 07 / 1997 : SPC opens workshop on rural developement, p. 13

228- Vientiane Times 19-22 / 07 / 1997 : The Land Law, part one, p. 5

229- Vientiane Times 26-29 / 07 / 1997 : The Land Law, part two, p. 5

230- Vientiane Times 26-29/ 97 / 1997 : Laos Vietnam and Thailand survey tourist route, p.16